SIPP’2011 / UKM Ouargla / 13 - 15 February/Février 2011 oC2 DYNAMIQUE NON LINEAIRE DE LA PROPAGATION DES SOLITONS LASERS DANS LES MILIEUX DISPERSIFS D’ORDRE SUPERIEUR 1 Faiçal AZZOUZI 1 et Houria TRIKI 2 Centre Universitaire de Souk Ahras, Souk Ahras, Algérie 2 Université Badji Mokhtar Annaba, Annaba, Algérie E-mail: [email protected] RÉSUMÉ : Un soliton optique est une impulsion localisée se propageant sans altérer son profil dans un milieu de propagation non-linéaire donné. Physiquement, le soliton repose sur un équilibre entre la dispersion chromatique du deuxième ordre et la non-linéarité Kerr, principaux effets physiques intervenant dans la propagation de l’impulsion optique en régime picoseconde dans un milieu dispersif. Cependant, les milieux de propagation présentent généralement d’autres effets physiques, qui peuvent modifier considérablement les propriétés (existence, profil, stabilité) des solutions de type soliton. Certains effets peuvent être considérés comme des effets d’ordre supérieur. Ils sont ajoutés à l’équation de Schrödinger nonlinéaire gouvernant la dynamique de propagation qui devient, par exemple, une équation cubique-quintique. Nous possédons un ensemble des techniques semi-analytiques et analytiques pour résoudre l’équation de Schrödinger non linéaire d’ordre élevés. Parmi les quelles, nous choisissons la technique de « l’onde solitaire combinée ». La technique retenue nous permet de résoudre l’équation gouvernant le phénomène de la propagation non linéaire possédante une solution de la forme d’une onde solitaire fournie par une superposition entre deux solitons brillant et sombre. Les résultats sont renforcés par des simulations numériques. MOTS-CLÉS : soliton optique, dynamique non linéaire, équation de Schrödinger non linéaire, dispersion d’ordre élevé 1. Introduction : Les impulsions courtes à pulsations lumineuses picoseconde, gouvernées par l'équation de NLS qui doit inclure seulement la dispersion de la vitesse de groupe (GVD) et l’automodulation de phase (SPM) [1]. Elle admet la propagation d'impulsion type soliton brillant et noir dans des régimes anormaux et normaux de dispersion, respectivement [2]. Cependant, l’augmentation de la puissance du champ appliqué va produire des impulsions ultracourtes (en régime femtoseconde), les effets non Kerr non-linéaire deviennent importants et la dynamique des impulsions devrait être décrite par la famille de NLS des équations extensives aux termes non-linéaires d'ordre supérieur (comme on a cité auparavant) [3]. Dans ce contexte, l'équation d'ondes régissante est le NSE généralisé inclut des effets évolués tels que la dispersion de troisième ordre (TOD), la dispersion de quatrième ordre (FOD), autoraidissement (SS), et l’inter-impulsions due à la division de Raman stimulée (SRS). D'ailleurs, d'autres termes comme les termes cubiques et quintique non linéaires se présentant dans les médias non-Kerr peuvent être pris en considération dans une certaine situation physique, ils ont étés figurés aux littératures récentes tel que l’étude de Pyo-Hong [4]. Nous allons considérer l’une par la famille de l’équation NLS d’ordre supérieur comprenant dans ce cas, le quatrième ordre de la dispersion et l’effet des termes non-linéaires cubique et quintique. Cette équation considérée décrit la propagation des impulsions lumineuses femtoseconde dans un milieu montre une loi parabolique de la non-linéarité. En adoptant la solution de l’amplitude complexe combinée proposé par Li et al [5] dans laquelle l’amplitude 114 SIPP’2011 / UKM Ouargla / 13 - 15 February/Février 2011 de la fonction d’essai est une superposition de deux amplitudes des ondes solitaires brillante et noire avec une asymptote temporelle non nulle au voisinage de l’infini. Nous trouvons deux solutions d’ondes solitaires différentes dans certaines conditions paramétriques. Ces solutions sont sous forme des solutions solitoniques brillantes et noires. 2. Modèle d’équations : L'équation non-linéaire de Schrödinger d’ordre supérieur de la dispersion en présence des termes cubique et quintique non linéarité décrivant la propagation des impulsions ultracourtes peut être écrite sous la forme suivante [5]: E z = −i β2 2 E tt + iγ 1 E E + β3 E ttt + i β4 4 E tttt − iγ 2 E E 2 6 24 3. (1) où est l'enveloppe du champ électrique lentement variable, est le paramètre de la et sont le troisième ordre (TOD) et le dispersion de vitesse de groupe (GVD), quatrième ordre (FOD) de la dispersion, respectivement, et et sont les coefficients de la non linéarité. Les trois derniers termes de l’équation (1) peuvent être ignorées, si les impulsions considérées de picoseconde, et l’équation (1) donc se réduite à l'équation de NLS standard, qui sera intégrable par la transformation inverse (IST). Ceci signifie qu'il est possible de décrire la propagation non linéaire des impulsions solitoniques brillantes et noires correspondantes les régimes anormaux et normaux, respectivement [2]. Cependant, pour les impulsions lumineuses femtoseconde, dont la durée est plus courte que , les trois derniers termes doivent être considérés. De plus, l'intégrabilité d'une équation non-linéaire peut être étudiée en appliquant l'analyse de Painlevé. On croit largement que la possession de la propriété de Painlevé est un critère suffisant pour l'intégrabilité de l’équation non-linéaire [7]. Il est remarquable aussi, que la non-intégrabilité s’apparue habituellement avec la présence des termes non-linéaires et dispersions d'ordre supérieur. D'ailleurs, elle existe une autre technique fondamentalement basée sur la formulation de solution en termes d'amplitude et fonction de phase comme approche pour trouver les solutions exactes de l’équation d’évolution non-linéaire. Le formalisme est tout à fait simple: il nous permet d'obtenir les solutions d’ondes solitaires avec amplitude dépendante seulement du temps et une phase dépendante de la coordonnée de direction de la propagation de l’enveloppe du champ [37, 39]. 2.1. La méthode de l’amplitude complexe combinée La méthode d'amplitude complexe des solitons combinés qui a été présentée par Li et al [5], présente la forme combinée de la solution qui est la superposition entre deux amplitudes des solitons noirs et brillants, avec une valeur asymptotique ne s’approche pas au zéro lorsque le temps s’approche à l'infini. Nous adoptons la solution de l’amplitude complexe présentée par Li et al [5], sous la forme : Notons que , est la fonction d'enveloppe complexe et , est le shift linéaire de la phase. En insérant cette solution dans l’équation (1)) et en levant le terme exponentiel, nous remanions cette équation sous la forme suivante : 2 4 iqz + a5 q + ia1qt + a2 qtt − ia3 qttt + a4 qtttt + γ 1 q q + γ 2 q q = 0 (3) 115 SIPP’2011 / UKM Ouargla / 13 - 15 February/Février 2011 a1 = β 2Ω + β3 Ω2 + β4 Ω3 , 2 6 β 1 a2 = − ( β 2 + β 3Ω + 4 Ω 2 ), 2 2 avec a3 = a4 = 1 ( β 3 + β 4 Ω), 6 β4 24 a5 = k − ( β2 2 Ω2 + β3 6 Ω3 + β4 24 Ω4 ) Dans le suivant, nous prenons la fonction d’enveloppe complexe sous : A condition que l'amplitude de solutions d’ondes solitaires soit non nulle lorsque la variable du temps s’approche à l'infini, alors nous trouvons la fonction de déphasage non linéaire (Shift phase) sous la forme : Notons que les paramètres et sont des valeurs réelles, et peuvent être des sont la largeur d'impulsion et le nombres complexes ou réels. En plus, les paramètres décalage de l’inverse de vitesse de groupe, respectivement. L'amplitude peut être écrite sous la forme suivante : Substituant l’équation (4) dans l’équation (3). Étendant les termes de aux , pour que les coefficients aux termes indépendants contenants des termes de combinaisons indépendantes de ces fonctions hyperboliques égales à zéro, après la séparation entre les parties réelles et imaginaires, nous obtenons les 11 équations paramétriques suivantes [10]: ρ {η 2 a 2 + η 4 a 4 + γ 1 (λ2 + 3β 2 ) + (λ2 + β 2 )(λ2 + 5β 2 )γ 2 − a5 } = 0 λ {− ηχ + a1η − 4a3η }+ β {(3ρ − λ )[γ 1 + 2(λ + β )γ 2 ] + 4β ρ γ 2 } = 0 3 2 2 2 2 2 2 ρ{− 2η a2 − 20a4η + (ρ − λ )[γ 1 + 2γ 2 (λ + 3β )] + 4γ 2 β ρ } = 0 2 4 2 2 [ 2 2 2 2 ] 6λa3η 3 + βγ 2 ( ρ 2 − λ2 )(5 ρ 2 − λ2 ) = 0 ρ [24η a4 + γ 2 (ρ − λ ) ] = 0 4 2 2 2 λ{− 2a2η − 8a4η + ( ρ − λ )[γ 1 + 2γ 2 (λ + β )] + 4γ 2 β ρ } = 0 4 2 2 2 ρ [6a3η + 4βλ ( ρ − λ )γ 2 ] = 0 3 2 (9) (11) ρ {[−ηχ + a1η − a3η ] + 2βλ [γ 1 + 2γ 2 (λ + β )]} = 0 2 (8) (10) 2 2 3 (7) 2 2 2 2 (12) (13) (14) 116 SIPP’2011 / UKM Ouargla / 13 - 15 February/Février 2011 λ[24a4η 4 + ( ρ 2 − λ2 ) 2 γ 2 ] = 0 (15) λ {(λ + β )[γ 1 + γ 2 (λ + β )] − a5 } = 0 2 2 2 2 (16) β {(λ + β )[γ 1 + γ 2 (λ + β )] − a5 } = 0 2 2 2 2 (17) A l’aide de ces équations paramétriques, nous discuterons les divers cas possibles qui nous permettent de distinguer les différents types des solitons existants pour l’équation NSL d’ordre élevé introduisant les termes cubiques et quintique non-linéaires. Nous imposons maintenant, quelques restrictions aux paramètres dépendants, de tel sorte que les équations résultantes (7)-(17) deviennent compatibles. Pour le cas de : Dans ce cas, la solution d’onde solitaire obtenue existe avec prend la forme suivante : et . Elle En conséquence, l'intensité d’onde solitaire peut être écrite sous la forme : avec χ = β2 Ω η2 = 4 k= β2 γ1 2 β β2 Ω 2 + β 2γ 1 (20) (21) 2 (22) Notons que le type de la solution obtenue décrivant une onde solitaire brillante dépend de la valeur de . En outre, l’expression (21) montre que la largeur de bande est liée au et , ce sont les paramètres non-linéaire et dispersif de dépend de signé de produit l'intensité. Pour cela, nous devons choisir ces deux paramètres satisfaisants la relation . La figure 1 montre les différentes formes des signaux d’entrer d’un soliton brillant correspondent les conditions paramétriques. Ces signaux se présentent dans ce cas avec différentes valeurs du paramètre . Il est clair que les solutions à partir de ce résultat numérique, comprennent la prédiction de la condition aux limites d’une amplitude s’approche pas au zéro lorsque le temps tend vers l’infini. En plus l’intensité s’amplifie avec l’augmentation du paramètre en conséquence ses ailles augmentent d’une façon graduelle. 117 SIPP’2011 / UKM Ouargla / 13 - 15 February/Février 2011 Figure 1 : différents types des solitons brillants avec différentes valeurs du paramètre, β Dans le cas particulier , mathématiquement, nous pouvons constater à partir de (18) que l'amplitude et la phase de cette solution de l’onde solitaire brillante dépend clairement du temps et de la coordonnée de direction de la propagation, respectivement. Notons que ce type de solution a été donné par les références [9,11], mais notre cas, présente une amplitude d’une onde solitaire a eu une valeur asymptotique s’approche pas au zéro si le temps au voisinage de l'infini, mais la solution qui correspond ce cas exceptionnel n’a aucune signification physique si on revient à l’expression (20) dans la quelle la fréquence doit être nulle. Nous notons dans cette étude, ces ondes solitaires obtenues ne peuvent pas décrire les possessions d’une onde solitaire superposée de deux solitons brillant et noir (W-shape solution). D’autre terme, nous ne pouvons trouver aucune condition imposée sur les paramètres de l’équation gouvernant la propagation non linéaire, de telles sortes que la solution résultante peut être écrite sous forme d’une onde solitaire combinée. 2.2. Evolution d’un soliton brillant d’amplitude complexe à asymptote non nulle dans une fibre optique. Nous avons vu que l’adaptation de la fonction de l’amplitude complexe combinée, produit deux types de solutions d’ondes solitaires pour l'équation de NLS d’ordre supérieur contenant le quatrième ordre de la dispersion et les effets cubique-quintique non linéaire. Notons que ces solutions ont été obtenues en imposant certaines conditions aux paramètres existants. Les solutions résultantes sont donc sous forme des solitons brillants et noires avec des amplitudes qui ne tendent pas vers zéro lorsque le temps tend vers l'infini. Dans ce qui suit, on montre comment se comporte un soliton brillant vérifiant les conditions du second cas discuté précédemment. Notons que dans le cadre de ce dernier cas, l’équation de propagation (1) se réduit à une équation de Schrödinger non linéaire contenant uniquement la dispersion de deuxième ordre et l’effet Kerr optique admettant le soliton brillant comme type de solution. L’amplitude correspondante au soliton obtenu prend la forme suivante : avec . Il est à noter que pour et β = 1 , la largeur de bande obtenue est d’environ T0 = 1 ps . Les résultats numériques obtenus nous ont permis de suivre la dynamique 118 SIPP’2011 / UKM Ouargla / 13 - 15 February/Février 2011 spatio-temporelle du soliton en régime femtoseconde dans une fibre optique et son comportement sous l’influence des effets non linéaires et de dispersion en évaluant le taux de participation de chaque effet. Les figures 2 (a) montre l’évolution spatio-temporelle du soliton en tenant compte d’une grande distance de propagation allant jusqu’au z=30z0. Une périodicité infiniment stable est clairement constatée sur la figure 2 (b) du taux d’élargissement de la largeur de bande qui montre une phase séparatrice ou le soliton est relativement équilibré. 5 (a) (b) Broadening ratio 4 3 2 1 0 0 50 100 150 200 250 300 Dsitance Normalisée Figure 2: (a) Evolution d’un soliton brillant d’amplitude β {i − 2 sec h[η (t − χz )]}dans une fibre optique avec la valeur de β = 1 et N = 0.5 pour une distance de Z = 30z 0 . (b) Variation de la largeur de bande en fonction de la distance de propagation. 3. Conclusion Dans le modèle d’équation considéré, la propagation de l’impulsion se fait dans un milieu caractérisé par un indice de réfraction parabolique ce qui permet de décrire le phénomène de propagation par l’équation de Schrödinger non linéaire contenant les termes non linéaires cubique et quintique et la dispersion de quatrième ordre. L’étude a été renforcée par des simulations numériques réalisées à l’aide de la méthode de la transformée de Fourrier à pas divisé. Cette méthode nous a permis de suivre la dynamique de propagation spatiotemporelle du soliton brillant le long d’une fibre optique en présence des effets non linéaires et de dispersion. Le taux de participation de chaque effet et comment influe sur la dynamique de la propagation du soliton a été aussi étudié. Références [1] G.P. Agrawal and C. Headley III, “Kink solitons and optical shocks in dispersive nonlinear media”. Phys. Rev. A 46 (1992), p.1573. [2] A. Hasegawa and F.D. Tappert: “Transmission of Stationary Nonlinear Optical Pulses in Dispersive Dielectric Fibers I. anomalous dispersion’’, Appl. Phys. Lett. 23(1973), p.142 [3] M. Gedalin, T.C. Scott, and Y.B. Band,”Optical solitary waves in the higher order nonlinear Schrödinger equation” Phys. Rev. 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