Article Nouvelle République du 2017-03

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Loir-et-Cher - Romorantin-Lanthenay - Santé

Le centre hospitalier décroche sa certification A

03/03/2017 05:35

L’hôpital de Romorantin vient de recevoir le

rapport définitif de la Haute Autorité de Santé.

Un “ A ” sans aucune réserve, ni

recommandation.

La nouvelle était trop belle pour ne pas la laisser

s'ébruiter dans les couloirs, sur le site Internet du centre

hospitalier et jusqu'aux oreilles de la Nouvelle

République. L'établissement vient en effet de recevoir le

rapport définitif de la Haute Autorité de Santé qui lui

attribue la très honorable note « A », la plus élevée qui

soit et « sans recommandation, obligation ou réserve. »

« Obtenir une telle notation dès le 1er tour est assez rare :

seuls 20 % des hôpitaux et cliniques y parviennent »,

souligne le directeur du centre hospitalier, Pierre Best,

forcément fier depuis la mise en ligne des résultats, le

28 février (www.has-sante.fr) : « C'est tellement rare,

qu'on se permet de s'en vanter. »

Du C transformé en B au A immédiat

Les cinq experts-visiteurs, des professionnels de santé

indépendants, médecin, pharmacien, soignant, directeur,

diligentés par la Haute Autorité de Santé avaient visité

l'établissement en octobre 2016. Ce « A » – les notes peuvent aller jusqu'à E – obtenu à ce jour par aucun des hôpitaux du Loir-et-Cher, vaudra pour les quatre prochaines

années, au titre de la certification V2014.

A Romorantin, la dernière certification avait donné lieu à un C initial, requalifié ensuite en B à l'issue de la contre-visite d'usage. A l'époque, « il y avait eu un glissement des

tâches parce que les médicaments n'avaient pas été donnés par les bons personnels la nuit », se souvient Pierre Best. Autre élément non favorable : « Une dame, qui portait un

endoscope sans gants, nous avait valu une remarque assez forte. »

Des patients traceurs

Concrètement, la visite des experts visait à « valider notre organisation de travail au sein du service et entre les services, tout au long du parcours du patient », souligne le Dr

Cloître, chef de service pharmacie et ainsi « de démontrer que notre prise en charge permet un circuit sécurisé du patient et que notre offre de soins est adaptée. » La seconde

étape, après cette phase théorique, a ensuite consisté en « une rencontre avec les équipes de terrain pour connaître leur manière de travailler », poursuit Hélène

Emmendoerffer, la responsable qualité, gestion des risques, de l'hôpital.

Enfin, dernière étape de cette visite de quatre jours, sept patients traceurs, de vrais patients pris en charge dans différents services du centre hospitalier, ont aussi été observés

et interrogés par les experts-visiteurs.

Le fruit d'un travail« porté par l'ensemble de la communauté hospitalière », tient à souligner Catherine Foucard, la directrice des soins. En effet, des groupes de travail ont été

constitués quasiment deux ans en amont et les représentants d'usagers ont été associés au processus. S'il s'agit« d'une photo à un instant donné »,la satisfaction d'avoir été

reconnu par « ses pairs » est pleine et entière. Des gens qui, « la semaine suivante, sont retournés dans leur hôpital, qui n'est pas parfait et a ses difficultés au quotidien »,

imagine Pierre Best.

Laurence Texier

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