La République du Burkina Des premières colonies à la création d`un

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La République du Burkina
(Source : wikipedia.fr)
Nom :
Capitale :
Population totale :
Superficie :
Pays frontaliers :
PIB par habitant :
Index du développement humain (UNDP)
Burkina Faso ou République du Burkina
Ouagadougou
17.275.115 habitants
2
274.200 km
Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Niger, Togo
550 USD (en 2010)
161 de 167 pays
Le Burkina Faso, littéralement « Pays des hommes intègres », est un pays d'Afrique
de l'Ouest sans accès à la mer, entouré du Mali au nord, du Niger à l’est, du Bénin
au sud-est, du Togo et du Ghana au sud et de la Côte d'Ivoire au sud-ouest.
Ancienne colonie française, la Haute-Volta obtient l’indépendance en 1960. Le
nom actuel du pays (Burkina Faso) date du 4 août 1984, sous la présidence du
révolutionnaire Thomas Sankara. Ses habitants sont les Burkinabè. La capitale est
Ouagadougou, située au centre du pays. Le Burkina Faso est membre de l’Union africaine (UA) et de
la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Des premières colonies à la création d'un pays autonome
En 1888, une première expédition française atteint le territoire de l'actuel Burkina Faso, menée par le
capitaine Louis-Gustave Binger, un officier français et explorateur de l’Afrique de l'Ouest. A
Ouagadougou, le capitaine est reçu par le Mogho Naaba, le roi du royaume Mossi de Ouagadougou.
Le climat entre Occidentaux et indigènes se tend en 1891, avec l'expédition du capitaine Monteil,
chargé de reconnaître la ligne « Say-Barroua », fixée par la déclaration franco-britannique du 5 août
1890. A Ouagadougou, le Mogho Naaba refuse de recevoir le capitaine français. En 1894, les troupes
françaises entrent à Ouagadougou.
Après l'occupation d’Ouagadougou le 23 décembre 1896, le Mogho Naaba accepte le protectorat des
Français, qui sont engagés dans une course aux colonies avec les Britanniques. Les autres royaumes
Mossi lui emboîtent le pas. Tandis que se constitue l'Afrique Occidentale Française* jusqu'en 1919,
les territoires mossi sont rattachés à une entité dénommée Haut-Sénégal-Niger.
* L’Afrique-Occidentale Française (AOF) était une fédération groupant, entre 1895 et 1958, huit colonies françaises
d'Afrique de l'Ouest, avec l'objectif de coordonner sous une même autorité la pénétration coloniale française sur le
continent africain. Constituée en plusieurs étapes, elle réunit à terme la Mauritanie, le Sénégal, le Soudan français
(devenu Mali), la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Niger, la Haute-Volta (devenue Burkina Faso) et le Dahomey (devenu
Bénin), soit près de 25 millions de personnes au moment de sa dissolution.
C'est en 1919 qu'est constituée la colonie de la Haute-Volta dans le territoire de l'actuel Burkina.
Cependant, plusieurs éléments rendent l'autonomie de la Haute-Volta problématique : d'une part, la
colonie manque d'un accès à la mer et d'autre part, l'administration coloniale doit restreindre ses frais
de fonctionnement. C'est pourquoi, en septembre 1932, la Haute-Volta est divisée au profit du Soudan
français (actuel Mali), de la Côte d'Ivoire et du Niger, en dépit des protestations du Mogho Naaba.
e
Cependant, après les services rendus pendant la 2 Guerre mondiale, la Haute-Volta fut reconstituée
en 1947, après de nombreuses démarches du Mogho Naaba pour obtenir cette mesure.
La Communauté française, proposée par référendum en septembre 1958, est acceptée par 99,5 %
des votants et proclamée le 11 décembre de la même année. En 1959, la République devient
autonome et se retire du projet de Fédération du Mali, qui réunissait la Haute-Volta, le Soudan
français, le Dahomey et le Sénégal.
Au niveau politique, les années 70 sont très mouvementées au Burkina Faso, connaissant plusieurs
coups d’Etat, régimes militaires et la proclamation de trois Républiques consécutives. En 1983, le
pays a connu à nouveau une prise de pouvoir de l’armée : Le 4 août, une partie de l'armée se
soulève, conduite par le commandant Jean-Baptiste Boukary Lingani et les capitaines Blaise
Compaoré, Thomas Sankara et Henri Zongo. Au bout de 4 ans de régime révolutionnaire, le Président
Sankara est renversé à son tour par Blaise Compaoré. Thomas Sankara est assassiné lors de ce
coup d'État, au cours d'une réunion du Conseil de l'Entente. Une des premières mesures que prend
Blaise Compaoré est la dissolution du Conseil national de la Révolution qu'avait créé Sankara. Il crée
e
un nouveau parti, le Front populaire (FP). C’est la naissance de la 4 République.
Blaise Compaoré est au pouvoir depuis 1987. Le multipartisme a été instauré en 1991 ; en 1992, une
grande partie des entreprises d'État sont privatisées. Compaoré est élu pour la première fois en 1991,
et réélu en 1998, 2005 et 2010.
Le territoire du Burkina Faso est divisé en 13 régions et subdivisé en 45 provinces, 350 départements,
359 communes de plein exercice, dirigées par des maires élus et environ 8.000 villages.
Géographie et Climat
Deux grands types de paysages existent au Burkina : La plus grande partie du pays est couverte par
une région ondulée. Elle forme un relief très légèrement vallonné avec par endroits quelques collines
isolées. Il s’agit d’un paysage assez monotone, avec un sol coloré en ocre par la latérite. La partie
sud-ouest du pays forme un massif gréseux, où se trouve le point culminant du pays : le Ténakourou
(749 m). Le massif est limité par des falaises très escarpées atteignant 150 m de haut. Le Burkina
Faso est donc un pays plutôt plat.
Quoique peu élevé et relativement peu arrosé, le Burkina dispose d’un réseau hydrographique assez
important, surtout dans sa partie méridionale. Les cours d’eau se rattachent à 3 bassins principaux :
les bassins de la Volta, de la Comoé et du Niger. Le pays devait son ancien nom de Haute-Volta aux
trois cours d’eau qui le traversent : le Mouhoun (anciennement Volta Noire), le Nakambé (Volta
Blanche) et le Nazinon (Volta Rouge). Le Mouhoun est le seul fleuve permanent du pays avec la
Comoé qui coule au sud-ouest.
Toutes les rivières du Burkina excepté le Mouhoun et celles du sud-ouest (bassin de la Comoé) sont
temporaires, ne coulant que de juillet à octobre. Pour cette raison, le manque d’eau est souvent
problématique, surtout au nord du pays.
Le Burkina Faso possède un climat tropical de types soudano-sahélien (caractérisé par des variations
pluviométriques considérables allant d’une moyenne de 350 mm au Nord à plus de 1 000 mm au Sudouest) avec deux saisons très contrastées : la saison des pluies avec des précipitations comprises
entre 300 mm et 1 200 mm et la saison sèche, durant laquelle souffle l’« Harmattan », un vent chaud
et sec, originaire du Sahara.
La saison des pluies dure de juin à septembre (4 mois), tandis que la saison sèche dure d’octobre à juin (8
mois). La température varie de 16 à 45 degrés Celsius. La rareté et la mauvaise répartition des pluies
provoquent des migrations de plus en plus fortes des populations – principalement du Nord et du centre vers
les villes, le Sud-ouest du Burkina Faso et les pays voisins.
Economie
Les années 1970 marquent le développement de l'agro-industrie cotonnière au Burkina Faso, via la
Société Burkinabè des Fibres Textiles (Sofitex), une société d'économie mixte. D'abord publique puis
privatisée, elle devient le principal levier des changements économiques et sociaux. L'histoire de la
culture du coton en Afrique noire s'étant traduit par une forte croissance entre 1970 et 2005, elle fait
du Burkina Faso le premier producteur africain de coton à la fin des années 2000, malgré l’aridité de
ses sols.
L’agriculture représente 32 % du produit intérieur brut et occupe 80 % de la population active. Il s’agit
principalement d’élevage mais également, surtout dans le sud et le sud-ouest, de cultures de sorgho,
de mil, de maïs, d’arachides, de riz. En outre, le pays entretient quelques productions minières (cuivre,
fer, zinc et de l’or).
Néanmoins, avec un taux de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté (moins de 1,5
e
€/jour), le Burkina Faso est situé à la 161 place de 167 pays sur l’Index du développement humain
(UNDP), qui mesure à la fois la puissance économique que le développement social d’un pays.
Le Burkina Faso est membre de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest.
Education et Langues parlées
Au Burkina Faso, seulement deux sur cinq enfants finissent le cycle primaire, et moins d’un tiers des
adultes peut lire et écrire. Le défi principal constitue donc en l’éradication de l’analphabétisme et l’offre
d’une éducation primaire universelle. Même s’il y a eu des progrès au niveau de la scolarisation au
cours de la dernière décennie (de 44% à 75%), il persiste des inégalités signifiantes entre les régions
urbaines et rurales, ainsi qu’entre les riches et les pauvres.
Quant à la scolarisation pour le cycle post-primaire, le taux se situe seulement à 31,4% au niveau
national. Au niveau de l’égalité des chances, la différence est elle-aussi toujours énorme, comme par
exemple les ménages pauvres scolarisent leurs garçons deux fois plus que leurs filles.
La langue officielle et administrative est le français, et donc la principale langue des institutions, des
instances administratives, politiques et juridiques, des services publics, des textes et des
communiqués de l’État, de la presse écrite, des écrivains. Il s'agit de la seule langue à l'écrit des lois,
de l'administration et des tribunaux.
A côté du français, il existe plus de 60 langues parlées au niveau régional, dont les plus courantes
sont le mooré, le dioula, le gulmancéma et le foulfoulde.
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