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Un B pour l’emprunt obligataire du Burkina
Faso
lundi 12 décembre 2011, par Burkinapmepmi.com
B/Stable/B : c’est la note attribuée par Standard & Poor’s Ratings Services (S&P), le 7 décembre à
l’émission obligataire de FCFA 35 milliards prévue par le Burkina Faso. L’obligation aura une maturité de
cinq ans et son amortissement commencera en 2014. Eh oui, les agences de notations qui semblent avoir
les yeux rivés sur l’Europe se penchent aussi sur les autres zones.
« La croissance du PIB réel du Burkina Faso s’est établie à 7,9 % en 2010, après 3,2 % en 2009. Ce
rythme devrait ralentir légèrement en 2011 pour atteindre 5,2 %, en raison notamment de chocs
intérieurs et extérieurs », précise l’agence. Son estimation pour 2011 est en dessous de celle du FMI qui
en septembre tablait sur une croissance supérieure à 5,5 %.
La crise en Côte d’Ivoire a pénalisé le Burkina Faso dans « les secteurs des transports, de l’électricité et
des paiements, mais son impact sur l’économie a été limité en raison de la durée relativement courte des
évènements, et les liens ont été rapidement rétablies », commente S&P
« Sur le plan intérieur, nous estimons que l’environnement politique au Burkina Faso s’est normalisé
depuis la crise du premier semestre, qui a donné lieu à des troubles généralisés sans précédent ». En
effet, mutineries de l’armée et de la police, émeutes estudiantines, arrêts de travail et des manifestations
de la société civile, ont perturbé l’activité économique de la fin février au mois de juin. Pour apaiser les
tensions, l’État a voté un budget supplémentaire, prévoyant une augmentation de ses dépenses de l’ordre
de 0,5 % du Pib, le gouvernement remanié avec un nouveau Premier ministre et un dialogue avec les
groupes sociaux concernés a été engagé sur le champ. « La position budgétaire du Burkina Faso n’a pas
été trop affecté par les troubles de 2011, grâce aux efforts constants du pays pour améliorer la collecte
des recettes, constate l’agence, qui note aussi les excellentes performances des secteurs de l’or et du
coton, ainsi que des aides budgétaires plus importantes que prévu. »
Par Sylvie RANTRUA
Marchés tropicaux et méditerranéens