Séance 3 cours - Le Web Pedagogique

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Thème 3 : Masculin / Féminin
Séance 3
PRISE EN CHARGE CONJOINTE ET RESPONSABLE DE SA VIE
SEXUELLE
I/ DES HORMONES NATURELLES CONTROLENT LES FONCTIONS DE
REPRODUCTION
● Le complexe hypothalamo-­‐hypophysaire (CHH) produit 2 gonados;mulines
-­‐ FSH ( follicle-­‐s)mula)ng hormone ou folliculos;muline) qui s*mule la mul*plica*on des cellules folliculaires pendant la 1ère moi*é du cycle (phase folliculaire de J1 à J14) -­‐ LH (luteinizing hormone) qui provoque l'ovula*on en milieu de cycle chez la femme (J14).
● Les gonades produisent des hormones sexuelles
Les hormones sexuelles sont nécessaires au développement des caractères sexuels secondaires, au fonc;onnement de l'appareil génital et à la libido. -­‐ Pendant la phase folliculaire, ou préovulatoire, du cycle ovarien (jusqu'au 14e jour) les cellules folliculaires sécrètent des œstrogènes dont le taux plasma*que augmente au fur et à mesure que leur nombre augmente. -­‐ Pendant la phase lutéale, ou post-­‐ovulatoire, du cycle ovarien (du 15e au 28e jour) le corps jaune sécrète des œstrogènes et de la progestérone dont la produc*on diminue à par*r du 21e jour, faute de s*mula*on
● Les hormones sexuelles ovariennes agissent en retour sur le complexe hypothalamo-­‐hypophysaire -­‐ Un rétrocontrôle néga;f en début de phase folliculaire : à taux faible, les œstrogènes inhibent la produc*on de LH et FSH. Un seul follicule peut poursuivre son développement.
-­‐ Un rétrocontrôle posi;f en en fin de phase folliculaire : au 12e jour, le follicule mûr produit un maximum d'œstrogènes qui s;mulent la produc*on de LH et FSH. Cela conduit, au 13e jour, à un pic sécrétoire de LH qui provoque l'ovula;on au 14e jour puis la transforma*on du follicule en corps jaune.
-­‐ Un rétrocontrôle néga;f en phase lutéale : le corps jaune produit des œstrogènes et de la progestérone qui inhibent la produc*on de LH et FSH. ● Les hormones ovariennes contrôlent le cycle utérin En début de cycle, le faible taux plasma*que d'hormones ovariennes provoque les règles (ou menstrua;ons). Ensuite, les œstrogènes d'abord et la progestérone ensuite permeVent la recons*tu*on de l'endomètre utérin jusqu'au 21e jour du cycle et les varia*ons de fluidité de la glaire cervicale qui n'est perméable aux spermatozoïdes qu'en milieu de cycle.
La commande ovarienne de l'utérus via ses hormones permet le synchronisme des cycles ovarien et utérin. Ainsi, la féconda*on ne peut intervenir qu'après l'ovula*on, vers 14e jour, et au moment où la glaire cervicale est perméable aux spermatozoïdes. Le transit de l'embryon dans les trompes durant une semaine, il est nécessaire que l'endomètre soit en*èrement recons*tué vers le 21e jour du cycle.
II/ DES MOLECULES DE SYNTHESE PERMETTENT DE CONTROLER LA
PROCREATION HUMAINE
● La contracep;on régulière (pilule) La pilule combinée (ou œstroprogesta;ve) est une méthode de contracep;on préven;ve féminine. Elle con*ent un mélange d'œstrogène et de progesta;f. Sa prise quo*dienne, pendant les 21 1ers jours du cycle entre*ent un taux plasma*que moyen d'hormones ovariennes qui a 3 conséquences :
-­‐ le complexe hypothalamo-­‐hypophysaire (CHH) subit un rétrocontrôle néga;f permanent qui limite la produc*on de gonados*mulines : il n'y a donc ni cycle ovarien, ni ovula*on -­‐ l'endomètre utérin est atrophié ce qui ne permet par la nida*on d'un embryon -­‐ la glaire cervicale demeure imperméable aux spermatozoïdes
L'interrup*on du traitement pendant une semaine permet les règles. La pilule progesta;ve (ou micropilule) con*ent uniquement un progesta;f. Elle n'empêche pas forcément l'ovula*on mais intervient au niveau utérin (endomètre et glaire cervicale) comme le font les pilules combinées. Le traitement est con*nu car il n'empêche pas les règles (plaqueVes de 28 pilules). ● La contracep;on d'urgence La contracep*on d'urgence intervient après un rapport sexuel non ou mal protégé. Elles se présente sous la forme d'un seul comprimé contenant une dos importante de progesta;f à prendre le plus vite possible, au plus tard dans les 3 à 5 jours (suivant le modèle). Cela perturbe l'ovula*on et la muqueuse utérine de sorte que la grossesse ne peut pas débuter.
● L'IVG médicamenteuse
L'administra*on d'une an;-­‐progestérone, le RU 486, provoque des règles qui interrompent la grossesse dans les 5 premières semaines
III/ DES MOLECULES DE SYNTHESE PERMETTENT DE CONTROLER LA
PROCREATION MEDICALEMENT ASSISTEE (PMA)
● Les infec;ons sexuellement transmissibles (IST), causes de stérilité Les IST représentent un problème de santé publique majeur car elles sont notamment à l'origine de certaines infer;lités et du SIDA. Elles sont d'autant plus dangereuses que, dans un 1er temps, elles ne provoquent souvent que peu de symptômes et on peut être malade sans le savoir. Un comportement individuel et collec*f est indispensable pour éviter la propaga*on des IST et faciliter leur traitement :
-­‐ u*liser des préserva;fs pour éviter l'infec*on -­‐ réaliser un test de dépistage au moindre doute -­‐ prévenir son (ses) partenaire(s) en cas d'infec*on ● L’infer;lité des couples a des causes variées L'infer*lité concerne plus de 10 % des couples. Ses causes sont mul*ples : -­‐ masculine (spermatozoïdes en nombre insuffisants ou anormaux...) -­‐ féminine (absence d'ovula*on, trompes bouchées...) -­‐ liée au couple (elle est parfois inexpliquée)
● La procréa;on médicalement assistée (PMA) repose sur la compréhension des mécanismes de la reproduc;on
-­‐ Les traitements hormonaux de subs;tu;on apportent des hormones de synthèse semblables aux hormones naturelles. Ils pallient une insuffisance de sécré*on d'hormones hypophysaires ou sexuelles.
-­‐ L'insémina;on ar;ficielle (IA) après s*mula*on ovarienne. Du sperme (qui peut provenir d'un don) est injecté directement dans l'utérus. Elle permet de court-­‐circuiter la glaire cervicale (stérilités cervicales) et de rapprocher les spermatozoïdes des ovocytes (stérilités masculines, stérilités inexpliquées).
-­‐ La féconda;on in-­‐vitro est transfert d'embryon (FIVETE) après s*mula*on ovarienne puis prélèvement d'ovocytes et de spermatozoïdes, elle permet de court-­‐circuiter les trompes (stérilités féminines) et de rapprocher les spermatozoïdes des ovocytes (stérilités masculines). La féconda*on est réalisée en laboratoire, soit en meVant les gamètes (qui peuvent provenir d'un don) en présence soit par injec;on intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI) dans le cas de stérilités masculines sévères. Le jeune embryon est ensuite transféré dans l'utérus.
● Les limites de la procréa;on médicalement assistée Le développement de ces techniques pose de nombreux problèmes éthiques. En France, les médecins n'agissent qu'avec l'accord des parents et dans le cadre légal (loi du 7 juillet 2011). De plus, un Comité consulta;f na;onal d'éthique (CCNE) est chargé de « donner des avis sur les problèmes éthiques et les ques)ons de société soulevées par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé ».
BILAN
● La connaissance des hormones naturelles impliquées dans la reproduc5on humaine a permis la mise au point d'hormones de synthèse perme7ant non seulement de réguler des naissances (contracep5on régulière, contracep5on d'urgence ou IVG médicamenteuse) mais aussi de faciliter la féconda)on et/ou la grossesse (procréa5on médicalement assistée). ● Les infec)ons sexuellement transmissibles, causes de stérilité, et leur propaga5on au sein de la popula5on peuvent être évitées par des comportements individuels adaptés.
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