[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Enoncés CCP 2002 Exercice 5 1 [ 02590 ] [correction] I) Etudier la convergence de la série Exercice 1 [ 02586 ] [correction] I) Soit B = (e1 , . . . , en ) une base orthonormale d’un espace vectoriel E de dimension n. On note P la matrice de u, endomorphisme, dans B. Montrer que u est orthogonal ⇔ t P P = In ⇔ P est inversibleR et t P = P −1 . +∞ II) Soit f : [0, +∞[ → R décroissante et continue et telle que 0 f (x)dx converge. a) Montrer que f est positive et que f tend vers 0 en +∞. N NP −1 R Nh P b) ∀h > 0, montrer que h f (nh) 6 0 f (x)dx 6 h f (nh). n=1 n=0 c) Montrer que la série de terme général f (nh) converge puis que +∞ R +∞ P f (nh) ∼ h1 0 f (x)dx quand h → 0+ . n=0 Exercice 2 I) Calcul de [ 02587 ] [correction] +∞ P n2 +3n+1 . 2n n=0 II) Dessiner ρ = a(1 + cos θ) Exercice 3 [ 02588 ] [correction] I) Soient E un espace euclidien et A un sous-espace vectoriel de E. a) Montrer que E = A ⊕ A⊥ (indice : on admettra que toute famille orthonormale de E peut être complétée en une base orthonormale de E. b) Montrer que A⊥⊥ = A. II) On considère l’équation différentielle Exercice 4 [ 02589 ] [correction] I) Soit B ∈ Mn (C) vérifiant ∀k ∈ [[1, n]], tr(B k ) = 0. a) Montrer que si B est triangulaire alors B est nilpotente. b) Généraliser à B quelconque. II) Montrer que f (x) = cos x ln(tan x) est sommable sur ]0, π/2[. R π/2 R π/2 Calculer 0 f (x)dx (on calculera d’abord 0 cos x ln(sin x)dx). n ln 1 + sin (−1) , α > 0. α n II) Soit α1 , . . . , αn des réels et A la matrice de coefficient général ai,j = sin(αi + αj ). Montrer que det A = 0. Exercice 6 [ 02591 ] [correction] I) Soit A et B deux parties d’un espace vectoriel normé E, et C = {x + y/x ∈ A, y ∈ B}. a) On suppose A et B compactes ; montrer que C est compacte. b) On suppose A compacte et B fermée ; montrer que C est fermée. II) Soit A ∈ Mn (C) admettant n valeurs propres distinctes. Exhiber une base du commutant de A et trouver sa dimension. Exercice 7 [ 02592 ] [correction] I) Enoncer les principales propriétés du groupe Sn ; montrer que son centre est réduit à {Id} pour n > 3. II) a) Trouver une relation de récurrence concernant la suite d’intégrales R π/4 In = 0 tann xdx. 1 b) Montrer que In ∼ 2n en +∞. Exercice 8 [ 02593 ] [correction] I) Trouver les solutions développables en séries entières de l’équation différentielle 2xy 00 + y 0 − y = 0 (E) : t2 y 00 (t) + 4ty 0 (t) + (2 − t2 )y(t) − 1 = 0 a) Montrer qu’il existe une seule fonction f définie sur R décomposable en série entière solution de E. b) Montrer que g(t) = −1/t2 est solution de (E). c) Quel est l’ensemble des fonction réelles définies sur R solutions de (E) ? P II) Dans un espace vectoriel de dimension finie n, trouver un endomorphisme f tels que ker f = Imf . Exercice 9 I) Calculer [ 02594 ] [correction] lim x→0 sh(sin x) − sin(shx) tan(thx) − th(tan x) Indication : on pourra faire des développements limités à l’ordre 7. II) Soit G un groupe multiplicatif non vide de Mn (R) d’élément neutre E. Montrer que tous les éléments de G sont de même rang. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections Corrections Exercice 1 : [énoncé] I) La dernière équivalence provient du théorème d’inversibilité des matrices carrées. u est orthogonal ⇔ ∀x, y ∈ E, (u(x) | u(y)) = (x | y). Or (u(x) | u(y)) = (u? (u(x)) | y) donc u est orthogonal ⇔ ∀x, y ∈ E, (u? (u(x)) − x | y) = 0. Or seul le vecteur nul est orthogonal à tout autre donc u est orthogonal ⇔ ∀x ∈ E, u? ◦ u(x) = x. Or t P P est la matrice de u? ◦ u donc u est orthogonal si, et seulement si, t P P = In . II) a) f admet une limite en +∞ car elle est décroissante. Cette limite ne peut être infinie ou finie non nulle donc f tend vers 0 en +∞ et puisqu’elle est décroissante elle est positive. R (n+1)h b) f étant décroissante, hf ((n + 1)h) 6 nh f (t)dt 6 hf (nh). Il suffit de sommer pour n ∈ {0, . . . , N − 1}. N R Nh R +∞ P P c) f (nh) 6 h1 0 f (x)dx 6 h1 0 f (x)dx et f (nh) > 0 donc f (nh) n=1 converge. En passant à la limite quand N → +∞ l’encadrement du b) : +∞ +∞ R +∞ P P h f (nh) 6 0 f (x)dx 6 h f (nh) n=1 donc n=0 R +∞ 0 f (x)dx 6 h +∞ P f (nh) 6 R +∞ n=0 A la limite quand h → 0 : h +∞ P f (x)dx + hf (0). f (nh) → n=0 Exercice 2 : [énoncé] +∞ P 2 (n + 3n + 1)xn = I) On évalue n=0 0 R +∞ 0 x2 −2x−1 (x−1)3 f (x)dx. en x = 12 . On obtient 14. II) C’est une cardioïde. Exercice 3 : [énoncé] I) a) Posons n = dim E, p = dim A. Soit (e1 , . . . , ep ) une base orthonormale de A que l’on complète en (e1 , . . . , en ) base orthonormale de E. x ∈ A⊥ ⇔ ∀i ∈ {1, . . . , p} , (ei | x) = 0 2 donc A⊥ = Vect(ep+1 , . . . , en ) puis E = A ⊕ A⊥ . b) On a dim A⊥ = n − dim A et donc dim A⊥⊥ = dim A. II) a) On parvient à +∞ X t2p y(t) = (2p + 2)! p=0 de rayon de convergence R = +∞. En d’autres termes y(t) = ch(t) − 1 t2 prolongée par continuité en 0. b) calculs. +? et R−? . c) t 7→ cht t2 est solution de l’équation homogène E0 sur R cht 00 0 y(t) = t2 z(t) injectée dans E0 donne ch(t)z (t) + 2sh(t)z (t) = 0, z 0 (t) = puis z = Cth(t) + D. La solution générale de E0 est y(t) = C ch2 (t) Csht + Dcht t2 sur R+? et R−? . La solution générale de E est y(t) = Csht + Dcht cht − 1 + t2 t2 sur R+? et R−? . Par étude de recollement en 0, la seule solution sur R est la solution initiale. Exercice 4 : [énoncé] I) a) Posons λ1 , . . . , λn les coefficients diagonaux de B. L’hypothèse ∀k ∈ [[1, n]], tr(B k ) = 0 donne ∀k ∈ [[1, n]] , λk1 + · · · + λkn = 0. Supposons qu’il existe des λi non nuls et regroupons ceux qui sont égaux entre eux de sorte que {λ1 , . . . , λn } \ {0} = {µ1 , . . . , µp } avec les µj deux à deux distincts. En notant αj le nombre d’occurrences de µj dans la liste λ1 , . . . , λn , on obtient les équations α1 µk1 + · · · + αp µkp = 0 pour tout k ∈ {1, . . . , p}. On peutalors percevoir µ1 x1 + · · · + µp xp = 0 ··· (α1 , . . . , αp ) comme étant solution non nulle du système . µp1 x1 + · · · + µpp xp = 0 Or ce système est de Cramer car son déterminant est non nul (µi 6= 0 et µi 6= µj ) et sa seule solution est (0, . . . , 0). Absurde. On en déduit que tous les λi sont nuls et que B est triangulaire supérieure stricte donc nilpotente. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 juillet 2014 Corrections b) Sur Mn (C), toute matrice est semblables à une matrice triangulaire supérieure. √ II) En π/2, on peut prolonger par continuité, en 0, on observe xf (x) → 0. R π/2 R1 R π/2 cos x ln(sin x)dx = −1 et 0 cos(x) ln(cos x)dx = 21 0 ln(1 − u2 )du = 0 R1 u 1 2 1 2 −(1 − u) ln(1 − u ) 0 − 0 1+u du = ln 2 − 1. R π/2 Finalement 0 cos x ln(tan x)dx = − ln 2. Exercice 5 : [énoncé] I) On a 1 (−1)n 1 (−1)n − 2α + o = ln 1 + sin nα nα 2n n2α P 1 P (−1)n 1 converge par le critère spécial et nα 2n2α + o n2α converge si, et seulement si, α > 1/2. II) sin(αi + αj ) = sin(αi ) cos(αj ) + sin(αj ) cos(αi ) donne sin(α1 + αj ) sin(α1 ) cos(α1 ) .. .. .. = cos(αj ) . . + sin(αj ) . sin(αn + αj ) sin(αn ) cos(αn ) et donc la matrice A = (ai,j ) est de rang inférieur à 2. Ainsi, si n > 3, det A = 0. Pour n = 1, det A = sin(2α1 ) et pour n = 2, det A = sin(2α1 ) sin(2α2 ) − sin2 (α1 + α2 ). Ces quantités ne sont pas toujours nulles. Exercice 6 : [énoncé] I) a) Soit (zn ) ∈ C N . zn = xn + yn avec (xn ) ∈ AN et (yn ) ∈ B N . A est compact donc on peut extraire de (xn ) une suite convergeant dans A : (xϕ(n) ). Or B est compact, donc on peut extraire de (yϕ(n) ) une suite convergeant dans B : (yϕ(ψ(n)) ). La suite (zϕ(ψ(n)) ) converge alors dans C. b) On suppose que (zn ) ∈ C N converge vers z. On peut écrire zn = xn + yn avec (xn ) ∈ AN et (yn ) ∈ B N . A est compact donc on peut extraire de (xn ) une suite convergent dans A : xϕ(n) → x ∈ A. La suite (yϕ(n) ) converge alors vers b = z − a et b ∈ B car B est fermé. Ainsi z = a + b ∈ C. II) Il existe P inversible tel que P −1 AP = D avec D matrice diagonale à coefficients diagonaux distinctes. Une matrice B commute avec A si, et seulement si, P −1 BP commute avec D. Or seules les matrices diagonales commutent avec D donc les matrices commutant avec A sont les P −1 ∆P avec ∆ = diag(λ1 , . . . , λn ). On obtient une base du commutant de A avec les ∆i = P −1 Ei,i P et on en déduit que le commutant de A est de dimension n. 3 Exercice 7 : [énoncé] I) Cf. cours. Soit σ ∈ Sn , autre que Id. Il existe i 6= j tel que σ(i) = j. Posons τ = j k avec k 6= i, j. (τ ◦ σ)(i) = k et (σ ◦ τ )(i) = j donc σ n’appartient pas au centre de Sn . R π/4 1 II) a) In + In+2 = 0 (1 + tan2 x) tann xdx = n+1 . b) Aisément (In ) est décroissante donc In + In+2 6 2In 6 In−2 + In et cela 1 permet de conclure : In ∼ 2n . Exercice 8 : [énoncé] I) On obtient y(x) = a0 +∞ X 2n n x (2n!) n=0 II) Si n est impair, un tel endomorphisme ne peut exister. Si n = 2p, un O Ip endomorphisme de matrice convient. O O Exercice 9 : [énoncé] I) On obtient 1/2. II) Pour tout M ∈ G, M E = M donne rg(M ) 6 rg(E) D’autre part, en notant N l’inverse de M dans G, E = M N donne rg(E) 6 rg(M ) Ainsi tous les éléments de G ont même rang que E. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD