Master 2 Recherche Biochimie Structurale et Fonctionnelle
Université Claude Bernard Lyon 1 – 2009/2010
Analyse du niveau d’expression de la ménine
dans des lignées de cellules thyroïdiennes murines et humaines.
Melle Sourour CHAIB
Unité Mixte de Recherche 664 de l’INSERM -UCBL.
Equipe de génomique fonctionnelle et diagnostique des cancers de la thyroïde et leurs métastases.
Dirigée par : Pr B. ROUSSET.
Responsables de stage : Dr F. VALENTIN et Dr S. RUBY.
La ménine est une protéine ubiquitaire de 610 amino-acides, de localisation nucléaire. La
fonction biologique de cette protéine est encore inconnue et elle ne présente pas d’homologie avec
d’autres protéines dont la fonction est identifiée. Des altérations géniques du gène codant la ménine
sont responsables de néoplasies endocriniennes multiples de type 1 (NEM1).
Nous avons examiné le contenu en ménine de 3 lignées murines : une lignée de thyrocytes
dédifférenciés : FRT, et deux lignées différenciées (TSH-dépendantes) : FRTL-5 et PCCL3, et de 5
lignées de thyrocytes humains : trois lignées de thyrocytes différenciés : BCPAP (issues d’un cancer
papillaire), WRO et FTC133 (cancer folliculaire) et deux lignées de thyrocytes dédifférenciés : FRO
et ARO (cancer anaplasique). Nous observons que la ménine est présente, dans le noyau de toutes les
lignées de thyrocytes testées, et que le niveau de cette expression varie d’une lignée à l’autre. Pour
les lignées de thyrocytes normaux d’origine murine : la lignée FRT (lignée dédifférenciée), exprime
environ 2 fois plus de ménine que deux autres lignées différenciées, FRTL-5 et PCCL3, sensibles à
la TSH. Le contenu en ménine est plus élevé dans les cellules dédifférenciées FRO par rapport aux
cellules différenciées FTC133, alors que les cellules dédifférenciées ARO expriment 1,5 fois moins
de ménine que les deux autres lignées de thyrocytes différenciés humains WRO et BCPAP. Pour
déterminer s’il existe une corrélation entre l’état de dédifférenciation des cellules et le niveau
d’expression de la ménine, nous avons choisi de modifier son état d’expression en utilisant deux
approches complémentaires : la 1ère consiste à stimuler le niveau d’expression de la ménine, dans les
cellules différenciées FRTL-5 et PCCL3, par la TSH et la 2e à réduire le niveau d’expression de la
ménine par une approche de siRNA dans les lignées de thyrocytes humains.
1- Nous avons observé que la privation de TSH des cellules PCCL3 conduit à une
augmentation du niveau d’expression de la ménine. Ce résultat suggère que la TSH régule
négativement l’expression de la ménine dans les cellules thyroïdiennes normales.
2- Pour déterminer les conditions optimales de transfection avec un siRNA, plusieurs
paramètres ont été testés. Nous avons choisi d’utiliser la lignée de thyrocytes humains WRO, pour
son contenu en ménine et son taux de prolifération élevés. La transfection a été réalisée par
lipofection d’un siRNA couplé à un fluorophore (Alexa488) sur des cellules en suspension ou
adhérentes, en présence ou en absence du sérum. A ce jour, l’efficacité de transfection n’atteint que
65 % ce qui nécessite de tester des conditions plus efficaces afin d’appliquer cette technique sur ces
cellules avec un siRNA anti-ménine.
Le développement de ce travail devrait permettre d’analyser les conséquences de la
surexpression et/ou de l’inhibition de l’expression de la ménine sur l’état de différenciation, la
prolifération cellulaire et l’apoptose.
Lignées de thyrocytes de rat Lignées de thyrocytes humains
FRT FRTL-5 PCCL3 ARO WRO FRO BCPAP FTC133
Notre
travail s’inscrit dans l’étude de la fonction
de gènes suppresseurs de tumeurs dans la glande
thyroïde. L’étude porte dans une 1ère
du niveau d’expression de la ménine dans des lignées de
cellules thyroïdiennes murines et humaines. Da
2ème
partie, nous avons recherché les conditions
expérimentales permettant de réduire le niveau
d’expression de la ménine par une approche de siRNA.
Immunodétection de la ménine par western
technique ECL (Enhanced-Chemiluminescent).