La régulation de l`activité économique

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La régulation de
l’activité
économique
II/ La régulation par l’Etat
Crise de 1929 – NYC
Avec la crise de 29, les économies occidentales ont été
confrontées aux limites de la régulation par le marché.
Il s’agissait d’une crise de surproduction qui a trouvé
une issue grâce à l’application de la théorie keynesienne.
En effet, l’intervention de l’Etat pour stimuler la demande
permis de
relancer l’activité économique (New Deal
aux Etats-Unis).
Musgrave définit les 3 fonctions de l’Etat moderne :
• Fonction d’allocation : Produire des services non
marchands
• Fonction de redistribution : Corriger les inégalités
• Fonction de stabilisation : Assurer les grands équilibres
économiques
Ministère de l’économie (Bercy/Paris)
A/ La Politique économique
La politique économique est l’ensemble des mesures
prises par l’Etat pour orienter et influencer les activités
économiques.
1/ les objectifs de la politique économique
• Les 4 objectifs de la politique (c’est la carré magique de
Nicholas Kaldor) sont :
-
La croissance économique
La stabilité des prix
Le plein emploi
L’équilibre des échanges extérieurs
2/ Les outils de la politique économique
• Pour atteindre ces objectifs, 3 types de politiques sont
possibles :
- la politique budgétaire
- la politique monétaire
- la politique de l’emploi
il faut également distinguer la politique conjoncturelle qui
vise à corriger les
déséquilibres à court terme
et la politique structurelle qui vise à moderniser, à adapter
les activités économiques, à agir sur le long terme
B/ La Politique budgétaire
Budget de l’Etat = recettes de l’Etat (impots, taxes)
- Dépenses de l’Etat (Investissement, redistribution,
fonctionnement)
La politique budgétaire consiste à agir sur les recettes
et/ou sur les dépenses de l’état pour réguler l’activité
économique c'est-à-dire pour relancer la croissance
en période de crise et calmer la demande en période
de surchauffe économique pour éviter l’inflation.
1/ Politique de relance
• Situation de départ
Faible consommation, Chômage, faible investissement,
économie déprimée
• Actions des pouvoirs publics
hausse des prestations sociales (revenus de transferts),
hausse des dépenses publiques (construction de routes,
infrastructures …), réduction de la fiscalité donc déficit
budgétaire
• Effets
Augmentation de la demande, donc augmentation de la
production donc augmentation de l’emploi, donc
augmentation des recettes fiscales et retour à l’équilibre
2/ Politique de rigueur
• Situation de départ
Plein emploi, saturation des capacités de production,
tensions inflationnistes
• Actions des pouvoirs publics
Réduction des déficits budgétaire, hausse des impôts,
baisse des dépenses etc
• Effets
Baisse de la demande, donc ralentissement de l’activité
économique retour à l’équilibre
En économie ouverte, les politiques budgétaires sont
moins efficaces.
En effet, une partie de la demande relancée se détourne
vers des produits étrangers, la production et l’emploi
n’augmente pas autant qu’en économie fermée, donc les
rentrées fiscales n’augmentent pas suffisamment pour
résorber le déficit budgétaire d’où une aggravation des
déficits publics.
C/ La politique monétaire
Elle a pour but de contrôler la masse monétaire en
agissant sur les taux d’intérêts.
– La politique monétaire pour la zone euro est conduite par la
Banque Centrale Européenne.
– La BCE a pour objectif de maintenir l’inflation dans la zone euro à
un taux inférieur à 2%.
– Par ses taux directeurs (taux de refinancement), la BCE va
influencer les conditions de crédit et donc la création
monétaire. Si les prix augmentent, il y plus d’argent que de
biens disponibles donc la masse monétaire est trop
importante.
– Si la BCE augmente les taux directeurs, les banques
augmentent les taux d’intérêt, le crédit est plus cher, donc la
demande de crédit baisse, donc la masse monétaire
n’augmente plus, donc la demande de biens et services
n’augmente plus, donc les prix des biens et services
n’augmentent plus.
– Inversement si les économies sont déprimées, la baisse des
taux permet d’accompagner la relance de l’investissement
et de la consommation (En apportant à l’économie les
liquidités suffisantes pour accompagner la hausse de la
production de biens et services.
D/ la politique de l’emploi
Il existe deux grands types de politique de l’emploi.
• La politique de dépenses passives qui vise à redistribuer
à ceux qui sont exclus du marché du travail ou à
partager le travail.
Ex : indemnisation du chômage, législation du travail pour
freiner les licenciements, loi sur la réduction du travail (loi
sur les 35h)
• La politique de dépenses actives qui vise à augmenter la
demande de travail (= offre d’emploi) et à améliorer l’offre
de travail
Ex : formation des chômeurs, emplois aidés, baisse du coût
du travail, assouplissement du contrat de travail pour plus
de flexibilité, incitation au développement de nouveaux
emplois domestiques (prise en chargedes personnes âgées
ou des enfants, ménages etc …)
• Les politiques de l’emploi ont permis de rendre la
croissance économique plus créatrice d’emplois.
Aujourd’hui, il faut 2% de croissance pour qu’il y ait
une création nette d’emploi contre 3.5% dans les années 80
E/ les limites de la régulation par
l’Etat
• Depuis le milieu des années 70, avec l’ouverture des
économies, la politique économique en particulier la
politique budgétaire est moins efficace.
• Un mouvement de moins d’Etat d’inspiration libérale a
dominé notamment aux USA avec Reagan et en GB avec
Thatcher.
• La persistance du chômage et des inégalités sociales
dans de nombreux pays occidentaux conduit les
économistes à rechercher un « mieux d’Etat »
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