Dans la plupart des cas, la capsule est de nature polysaccharidique comme chez les pneumocoques
et chez Klebsiella pneumoniae. Plus rarement, c’est un polypeptide comme chez Bacillus anthracis.
La capsule ne semble pas avoir un rôle physiologique important. La faculté de produire une capsule
peut ainsi, être perdue par mutation, ce qui ne perturbe pas la multiplication cellulaire.
Par contre, son rôle dans la virulence est important. Chez les bactéries pathogènes capsulées, la
présence de la capsule conditionne cette virulence . Elle rend la bactérie moins sensible à la
phagocytose par les polynucléaires et les macrophages.
Enfin, ses constituants sont antigéniques et permettent de déterminer des types antigéniques.
Ainsi, chez les pneumocoques, la variation des séquences des oses et des acides uroniques permet
de distinguer une centaine de types antigéniques différents dont le classement est d’intérêt
épidémiologique.
Il existe également d’autres structures externes : les couches S : polypeptides de structure
cristalline ; Les glycocalyx qui sont des réseaux de polysaccharides et de protéines communs à
plusieurs cellules et facilitant la constitution de microcolonies.
2 – La paroi bactérienne
a) Structure générale
La paroi est l’enveloppe externe de la cellule bactérienne.
Son rôle consiste à protéger les bactéries contre les agents extérieurs et à maintenir une pression
intracellulaire très élevée (10 à 20 atmosphères). La paroi résiste à cette pression grâce à sa rigidité
et à sa résistance physique qui sont dues à une substance complexe : le peptidoglycane.
Le peptidoglycane (ou mucopeptide ou muréine) est un polymère composé de chaînes linéaires de
D-glucosamine N-acétyl et d’acide N-Acétylmuramique (figure5) reliés par des liaisons osidiques.
Ces chaînes sont reliées entre elles par de courtes chaînes peptidiques dont la composition varie
d’une espèce à l’autre. Elles contiennent chacune de la L-alamine, de la D-alamine, de l’acide D-
glutamique et de l’acide méso diaminopimélique (figure 6).
C’ est une structure complexe possédant deux caractéristiques :
• une structure en réseau qui confère à la bactérie sa rigidité et sa résistance mécanique.
• la présence d’acide N-acétyl muramique spécifique des bactéries.
On peut distinguer deux groupes principaux de bactéries en se basant sur l’organisation du
peptidoglycane de la paroi. Les bactéries à Gram positif et les bactéries à Gram négatif.
Les bactéries à Gram positif restent colorées par le colorant de Gram après passage dans un solvant
organique alors que les bactéries à Gram négatif se décolorent.
C’est la présence de lipides dans la paroi des Gram négatifs qui, en se dissolvant, rendent la paroi
poreuse et provoque la décoloration du cytoplasme.
b) Les bactéries à Gram positif
Leur paroi est homogène et épaisse (200 à 300 Å). Elle est composée de peptidoglycane associé à
des carbohydrates dont le plus commun est l’acide téchoïque, qui assurent la fixation de la
membrane cytoplasmique. Dans certaines espèces, la paroi peut être recouverte d’une couche de
protéine qui forme un réseau régulier à la surface de la cellule bactérienne.
Les récepteurs des bactériophages sont localisés sur le peptidoglycane, sur l’acide téchoïque ou sur
la protéine.
c) Les bactéries à Gram négatif
La paroie est plus fine (10 nm) et plus complexe.
Elle est formée d’une membrane externe, puis d’une couche de peptidoglycane.