Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 1
BIOLOGIE DES INTERACTIONS
CHAPITRE III : LES INTERACTIONS ENTRE ORGANISMES – MÉCANISMES ET IMPACT ÉVOLUTIF
L’environnement exerce des pressions de sélection très forte sur l’être vivant qui lui en exerce des faibles sur l’environnement.
L’intéressant sera de comprendre l’impact de l’environnement sur des centaines d’espèces et surtout sur les interactions entre
elles. Dans ce cas, les effets sont soit immédiats soit à long terme. On en retrouve plusieurs types :
• Interactions transitoires (proies / prédateurs)
• Interactions durables (Hôte / Parasite) permettant des pressions de sélection et des transferts de gènes.
I – INSTALLATION DE LA RELATION
Prenons l’exemple de Mixotrichia paradoxa, un protozoaire étrange qui n’a pas de mitochondries mais des bactéries
symbiotiques à la place, de même pour les cils, composés chacun bactéries, rondes pour le support et de type spirochète pour le
corps. Ce flagellé se déplace donc à l’aide d’une symbiose avec 4 types de bactéries !
Un autre exemple est celui d’Hatena arenicola qui consomme une algue verte, mais n’en digère que ce qui n’est pas
chloroplastique. Le reste, il s’en sert pour former une structure photosynthétique dans la moitié de son organisme lui
permettant de photosynthétiser toute sa vie, grâce à l’eye spot (détecteur de lumière) de l’algue qu’il acquière également.
L’hôte perd de ce fait toute capacité prédatrice. Le flagelle, le cytosquelette, l’endomembrane, la mitochondrie et le Golgi sont
dégradés. Hatena contrôle la fonction du plaste en ayant assimilé l’ADN de l’algue, fonction existant également chez les
mollusques ascoglosses qui mange des algues et deviennent photosynthétique de manière temporaire en utilisant ces
chloroplastes que l’on appelle alors kleptoplastes.
II – FONCTIONNEMENT DE LA RELATION
On peut étudier ça via du séquençage de génome par exemple, ou via de la protéomique.
Aucun organisme libre ne doit toute son existence, son métabolisme, et ses fonctions physiologique, à son seul potentiel
génétique : ils sont forcément liés à un moment donné avec un parasite, liaison au cours de laquelle les génomes seront en
interrelation. Dans de nombreux cas, les individus parasités agissent différemment des individus libres ; ce sont des
modifications comportementales adaptatives pour le parasite, qui cherchent à se transmettre à un autre hôte (parasites
hétéroxènes). C’est la manipulation parasitaire (coléoptères méloïdés imitateurs de femelles abeilles, suicides de grillons
infectés par des nématodes, trématodes incitant les grammares à se mettre bien en vue des oiseaux, cestode changeant la
couleur de la fourmi pour qu’elle se fasse manger par le pic, modulation de l’envie de piquer de l’anophèle pour avoir une
transmission au stade sporozoïte infectieux, etc.…). Il est intéressant de constater que des espèces n’ayant rien à voir adoptent
parfois des stratégies similaires comme s’il y avait convergence évolutive.
III – LA RÉGULATION FINE DE LA PHYSIOLOGIE
Les parasitoïdes sont un intermédiaire entre prédateur et parasites. Souvent des insectes, très souvent des hyménoptères, ils
tuent l’hôte dans 100 % des cas. On retrouve les Idiobiontes et les Koïnobiontes. Cela a permit en fait la coévolution de la
résistance et de la virulence entre les deux espèces. Ces facteurs de virulence sont souvent :
Des protéines endogènes, qui ont acquis la capacité à être sécrétée, transportée jusqu’à la cible, et interagir avec celle-
ci.
Des virus qui arrêtent le développement de l’hôte et détruisent son système immunitaire.
Des cystatines (cysteine protease inhibitor) qui détruisent les cysteine proteases de type I. Très utilisés dans le cas des
nématodes.