Énoncé de politique - Canadian Chamber of Commerce

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Série sur la politique économique – Juin 2011
Énoncé de politique
L’impact des prix du pétrole
sur l’économie canadienne
Introduction
Qui eût cru que l’acte désespéré d’un vendeur de
fruits dans un petit village de Tunisie déclencherait une vague de révolutions dans les pays du
Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA),
renversant des régimes et contestant le statu quo.
Ces événements nous ont rappelé encore une
fois que les événements géopolitiques imprévus
peuvent rapidement entraver les perspectives
économiques, perturber les marchés et hausser
les prix du pétrole.
Certes, les prix du pétrole brut ont augmenté
graduellement depuis le début de 2009 lorsque
les premiers signes de la reprise mondiale sont
apparus. Ils ont commencé à progresser plus
rapidement au dernier trimestre de 2010 dans
la foulée d’un optimisme renouvelé à l’égard
des perspectives économiques mondiales, particulièrement aux États-Unis, et d’une demande
solide en provenance des économies émergentes.
La baisse du dollar américain a également fait
hausser les prix1. Toutefois, les troubles dans la
1
L
région MENA et les préoccupations connexes
concernant l’approvisionnement ont fait bondir
les prix du pétrole brut bien en deçà de 100 $ le
baril (tableau 1) – le repère nord-américain, West
Texas Intermediate (WTI), a atteint 113 $US le
baril au début de mai, tandis que son homologue
européen, Brent, a atteint un sommet de 126 $ US
le baril (voir la case 1). Il y a lieu de s’inquiéter.
La région MENA produit plus du tiers du pétrole
mondial.
Le pétrole brut est tarifé en dollars américains et, par conséquent, les pays dont la devise est plus forte le paient moins cher
lorsque le dollar américain est faible, ce qui stimule la demande de ce produit.
a Chambre de commerce du Canada favorise
l’établissement d’un environnement commercial
solide, concurrentiel et productif qui profite à tous
les Canadiens. Ce document fait partie d’une série
d’études techniques indépendantes portant sur les
“principales questions de politique gouvernementale
auxquelles le Canada est confronté à l’heure actuelle.
Nous espérons que cette analyse sensibilisera le public
à ces questions et aidera les décideurs à faire des choix
éclairés. Les études ne visent pas à recommander
des solutions politiques particulières, mais plutôt à
stimuler les discussions et les débats publics sur les
enjeux du pays.
La production pétrolière en Lybie, qui était jadis
le troisième producteur de pétrole d’Afrique, a
diminué de 1,58 million de barils par jour avant
la guerre à un nombre estimatif de 200 000 barils
par jour en mai. La Libye représentait moins de
2 % de la production pétrolière mondiale avant les
troubles, mais plus de 85 % de sa production était
exportée en Europe et les États-Unis recevaient
de petits volumes. La majorité du pétrole libyen
est de grande qualité – brut léger et faible en
soufre – ce qui génère des produits plus lucratifs
comme l’essence et le diesel. Au Yémen, plus des
deux tiers de la production quotidienne habituelle
de pétrole brut (270 000 barils) a été perdue par
suite des attaques sur les pipelines et des grèves
des travailleurs de l’industrie pétrolière. C’est un
montant relativement petit, mais le pétrole brut
du Yémen est également un produit de grande
qualité que les entreprises de raffinage ont de la
difficulté à remplacer.
Bien que les autres pays membres de l’OPEP2 aient
augmenté la production et qu’il y ait suffisamment de capacité de réserve (la majorité en Arabie
Saoudite) pour remplacer la perte de production3,
le pétrole n’est pas de la même qualité.
Les marchés craignent surtout que les tensions
politiques se propagent dans les importants pays
producteurs de pétrole comme l’Arabie saoudite
et l’Iran (voir le tableau 1). Si tel était le cas, les
prix du pétrole pourraient facilement surpasser
le prix record de 2008 de presque 150 $US le
baril. Fareed Zakaria, expert en affaires étrangères
renommé, a déclaré récemment : « Les manifestations de rue en Arabie saoudite nous émeuvent,
mais elles pourraient facilement faire augmenter
le pétrole à 250 $ le baril et entraîner une
récession mondiale. » Cependant, le Dr Zakaria
croit que « l’Arabie saoudite traversera cette
période sans changements massifs. Ce sera un
changement évolutionnaire et non pas un changement révolutionnaire »4.
De fortes hausses persistantes des prix du pétrole
peuvent se répercuter de façon importante sur
l’économie canadienne, et ce, par plusieurs canaux.
C’est le sujet de cet exposé.
Tableau 1
Prix du pétrole brut
($US le baril, moyenne mensuelle)
140
120
100
80
60
40
20
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Brent
WTI
2
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole est composée des pays suivants : Algérie, Angola, Équateur, Iran, Iraq,
Kuwait, Libye, Niger, Qatar, Arabie saoudite, Émirats arabes unis et Venezuela.
3
Par exemple, l’Arabie saoudite a une capacité de réserve de 3,5 millions de barils par jour (barils/jour), le Niger 260 000
milliers de barils/jour, le Kuwait 230 000 millions de barils/jour et les Émirats arabes unis 330 000 millions de barils/jour.
4
CNN. (2011). « Fareed Zakaria on the future of the Middle East ». Le 23 avril.
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2
Case 1
Production de pétrole brut de l’OPEP
(Premier trimestre de 2011, million de barils par jour)
Arabie saoudite
8,55
Iran
3,63
Iraq
2,66
Émirats arabes unis
2,48
Kuwait
2,08
Niger
2,14
Venezuela
2,22
Angola
1,65
Libye
1,13
Algerie
1,27
Autres OPEP
1,88
Total OPEP
29,69
Source : AIE, Oil Market Report, 12 mai 2011
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3
Impact économique de l’ascension
des prix du pétrole
Inflation
Dépenses des ménages
Une hausse des prix du pétrole a un impact direct
sur l’inflation mesurée par l’Indice d’ensemble
des prix à la consommation (IPC). Les consommateurs paient plus cher pour l’essence, le
mazout et les services de transport. Les ménages
et les entreprises délaissent parfois les appareils
énergétiques fonctionnant à l’huile pour le gaz
naturel, ce qui augmente son prix. L’importance
de l’inflation causée par la hausse des prix du
pétrole dépend de sa persistance.
L’énergie représente 9,4 % des dépenses de consommation d’un ménage; par conséquent, les
coûts énergétiques plus élevés peuvent faire très
mal au portefeuille des ménages canadiens. Les
coûts énergétiques frappent surtout les ménages
à revenu faible et moyen qui dépensent deux fois
plus de leur revenu en énergie que les ménages à
revenu élevé.
Les prix du pétrole plus élevés peuvent mener à
des demandes salariales visant à contrebalancer
la hausse du coût de la vie. Le renchérissement
du pétrole peut également engendrer des anticipations inflationnistes plus élevées à long terme.
Si cela survient, les coûts croissants de l’énergie et
des salaires sont plus aptes à être transmis, ce qui
fait augmenter les prix d’un plus vaste éventail
de produits et services. « On a cependant observé
peu de traces de tels effets au Canada ces vingt
dernières années… »5
Pour limiter l’impact des pressions inflationnistes
émanant du renchérissement du pétrole, la
Banque du Canada surveille étroitement le taux
de l’indice de référence qui exclut certaines composantes dont les prix sont très volatils, comme
l’énergie et la nourriture. Leur exclusion fait de
l’indice de référence un indicateur plus fiable de
la tendance globale sous-jacente de l’inflation et,
par conséquent, du cours de l’inflation6.
La Réserve fédérale américaine n’a trouvé aucune
preuve systématique démontrant que l’augmentation des prix du pétrole a eu un impact significatif
sur l’inflation mesurée par l’indice de référence
aux États-Unis, au Canada ou au Royaume-Uni7.
Parce que le Canada est un exportateur net de
pétrole, l’ascension des prix énergétiques stimule
la richesse et le revenu des ménages qui vivent
dans les provinces riches en énergie, contrebalançant ainsi en partie l’augmentation des coûts
énergétiques. Il s’ensuit une hausse des dépenses
en produits et services – produits au pays comme
à l’étranger.
Le bilan des ménages est également susceptible
d’être stimulé par la fermeté des marchés des
actions liée à la hausse des prix énergétiques. La
Bourse de Toronto, en particulier, est fortement
axée sur le secteur de l’énergie (les grands producteurs de pétrole et de gaz représentent environ
27 % de la capitalisation boursière de la Bourse
de Toronto). La récente hausse des prix du pétrole
a augmenté les bénéfices de nombreuses sociétés
énergétiques, haussant le rendement des fonds
communs de placement spécialisés dans le secteur
de l’énergie, au profit de nombreux investisseurs
et caisses de retraite canadiens.
Effets sectoriels
Un renchérissement du pétrole élève les coûts
de production pour les secteurs pétrolivores de
l’économie, particulièrement la fabrication et le
transport. Cela peut réduire l’activité potentielle
5
Banque du Canada. Rapport sur la politique monétaire. Avril 2011.
6
En avril, par exemple, l’Indice d’ensemble des prix à la consommation était 3,3 % plus élevé que l’an dernier. Excluant
l’énergie, l’inflation au Canada avait augmenté de 2 %.
7
Cavallo, Michelle. (2008). « Oil Prices and Inflation ». FRBSF Economic Letter. Number 2008-31. San Francisco: Federal
Reserve Bank of San Francisco. Le 3 octobre.
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4
au sein de l’économie, particulièrement dans les
provinces centrales du Canada fortement axées
sur la fabrication, l’Ontario et le Québec.
L’envolée des prix du pétrole brut est un moteur
pour le champ de pétrole du Canada, stimulant la
production, l’emploi et les salaires. Le renchérissement du pétrole encourage également l’investissement étranger dans le secteur énergétique, ce
qui oriente l’activité vers les provinces riches en
ressources (surtout l’Alberta, la Saskatchewan et
Terre-Neuve et Labrador).
Dollar canadien
Le Canada est devenu un important joueur sur les
marchés mondiaux de l’énergie – il est le sixième
plus important producteur de pétrole brut and
un exportateur net du produit de base. Il n’est
donc pas étonnant qu’il y ait un lien étroit entre
l’appréciation du dollar canadien et la montée des
prix du pétrole.
La vigueur persistante du dollar canadien a créé
des vents contraires pour nos exportateurs et
exercé des pressions à la baisse sur l’inflation. Elle
a également souligné la nécessité de stimuler la
compétitivité des entreprises pour gagner une
part de marché à l’échelle internationale.
Commerce
Les répercussions de la montée des prix du
pétrole sur le commerce varient selon les facteurs
à l’origine de l’ascension. Les augmentations qui
sont attribuables à la spéculation ou à des perturbations de l’offre (associées à des phénomènes
géopolitiques ou à des catastrophes naturelles
qui endommagent l’infrastructure, par exemple)
et se maintiennent durant une longue période,
poussent les coûts mondiaux de production à la
hausse et ralentissent l’activité économique mondiale, nuisant aux industries de ressources et de
fabrication exportatrices canadiennes.
En particulier, le Fonds monétaire international
(FMI) estime qu’une augmentation de 10 %
des prix du pétrole diminue la croissance aux
États-Unis d’environ 0,2 % durant la première
année, car ce pays est un importateur net de
pétrole. L’ascension des prix du pétrole durant
l’année précédente pourrait diminuer la croissance réelle du PIB des États-Unis d’un demi-point
de pourcentage l’année suivante. En conséquence,
on prévoit que l’économie américaine croîtra
d’environ 2,7 % plutôt que de 3,2 % en 2011. Or,
une croissance plus lente aux États-Unis déprime
la demande de produits et services canadiens.
Si, à l’opposé, le renchérissement du pétrole
résulte d’une intensification de l’activité mondiale
qui renforce également sa demande, l’économie
canadienne en retirera des avantages additionnels, car la demande d’exportations de produits et
services canadiens progressera elle aussi. Lorsque
l’augmentation des prix tient à une hausse de la
demande mondiale, l’effet net sur le PIB réel du
Canada est bénéfique.
Bien que l’offre ait récemment été perturbée en
raison de désordres géopolitiques, la Banque
du Canada est d’avis qu’une hausse marquée
et soutenue de la demande imputable à une
croissance rapide dans les pays émergents est le
principal moteur de la dernière envolée des prix
des matières premières. Néanmoins, seulement
10 % des exportations canadiennes sont destinées
aux marchés émergents et peu d’entre elles sont
des exportations hors des produits de base. Par
conséquent, l’économie canadienne ne profitera
vraisemblablement pas autant de la situation que
lors des booms précédents causés essentiellement
par l’expansion de l’économie américaine8.
Répercussions globales
En résumé, il existe plusieurs canaux par lesquels
les prix du pétrole peuvent influer sur les ménages,
les entreprises et les investisseurs. La Banque du
Canada a conclu que l’impact net de l’ascension
des prix du pétrole sur l’économie canadienne
est négatif, mais que « l’impact est faible et, par
conséquent, leur importance économique est limitée, même si les mouvements des cours pétroliers
sont substantiels »9.
8
Banque du Canada. (2011). Rapport sur la politique monétaire. April.
9
DePratto, Brian, Carlos de Resende et Phillip Maier. (2009). « How Changes in Oil Prices Affect the Macroeconomy ».
Document de travail 2009-03. Ottawa : Banque du Canada. Décembre.
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5
Perspectives des cours pétroliers
On s’attend à ce que les prix du pétrole WTI se
maintiennent en moyenne aux alentours de 95 $ à
105 $ le baril au cours des deux prochaines années
(comparativement à 79,40 $ le baril en 2010), ne
présumant aucune recrudescence des tensions
géopolitiques. « Les prix du pétrole se rapprochant de 100 $ le baril, les modèles économiques
prédisent que leur effet d’amortissement sur
l’économie mondiale resterait modéré. Par contre,
les retombées pourraient être plus importantes
cette fois-ci, car l’économie mondiale est vulnérable aux chocs à l’heure actuelle. »10
Les prix pourraient chuter en deçà de l’échelle
prévue si les mesures prises par la Chine et les
autres économies émergentes en forte croissance
pour freiner leur expansion et atténuer les pressions inflationnistes produisent un « atterrissage »
brutal, retirant un pilier de soutien vital pour la
demande et les prix mondiaux du pétrole.
Comme on l’a mentionné au début, si les désordres
géopolitiques se propagent dans les importants
pays producteurs de pétrole (Arabie saoudite et
Iran), les prix du pétrole pourraient augmenter
considérablement et l’activité économique globale
ralentira et, éventuellement, entrera en récession.
Tout dépendrait de l’ampleur de la production
pétrolière perdue et de la durée des perturbations. Nous ne prévoyons pas que ce résultat est le
plus probable.
Le marché pétrolier d’aujourd’hui a de nombreux
amortisseurs. Près de 4,3 milliards de barils de
pétrole sont conservés dans les réserves stratégiques à l’échelle mondiale (équivalant à 93 jours
de demande anticipée), dont 1,5 milliard de barils
sont détenus par les gouvernements, le reste par
l’industrie privée, qui peuvent servir à contrebalancer les répercussions des perturbations
de l’offre11.
« Au pire, le danger est circulaire, le pétrole plus
cher et l’incertitude politique s’attisant mutuellement. Même si cela est évité, les perspectives
à court terme de l’économie mondiale sont plus
incertaines qu’on le croit. Mais la situation pourrait
avoir un côté positif : le reste du monde pourrait
enfin confronter sa vulnérabilité au pétrole et au
Moyen-Orient. La liste de choses à faire est bien
connue, notamment investir dans l’infrastructure
pour les véhicules électriques et établir le prix
du carbone. Les chocs du pétrole des années 70
ont transformé l’économie mondiale. Un choc
du pétrole en 2011 pourrait faire de même – à
moindre coût. »12
10
TD Economics. (2011). « Will Rising Oil Prices Derail the Global Economy? » Observation. Groupe Banque TD. Le 25 avril.
11
U.S. Energy Information Administration. (2011). « December 2010 International Petroleum Monthly ». Le 12 janvier. Des
4,3 milliards de barils conservés dans les réserves stratégiques, 1,9 milliard de barils se trouvent dans la Strategic Petroleum
Reserve des États-Unis – la plus importante réserve de pétrole brut d’urgence du monde, dont 727 millions de barils sont
détenus par le gouvernement. Cette réserve pourrait servir à contrebalancer l’impact négatif sur l’économie américaine
d’importantes perturbations de l’offre.
12
The Economist. (2011). « The 2011 Oil Shock ». Le 3 mars.
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6
Boîte 1
Les prix de WTI et de Brent se croisent
Le pétrole brut West Texas Intermediate (WTI), dont le prix est établi à Cushing Oklahoma,
est le repère pour l’Amérique du Nord. Brent, provenant de la mer du Nord, est le repère
pour le pétrole brut en Europe.
Historiquement, WTI s’est négocié entre 1 $ et 2 $ par baril de plus que Brent, car c’est un
pétrole brut de meilleure qualité – plus léger et sucré. Cependant, depuis le printemps dernier, Brent s’est négocié plus cher que WTI et, en février 2011, l’écart de prix atteignait 19 $ le
baril. Ce développement est attribuable à deux facteurs.
Premièrement, une offre abondante a contribué à diminuer le prix de WTI. Les inventaires
américains à Cushing, en Oklahoma sont supérieurs à leur moyenne quinquennale, car des
volumes records d’huile de schiste en provenance des champs de Bakken dans le nord de
la Région des grandes plaines et de pétrole tiré des sables bitumineux du Canada sont descendus au sud. « Mais parce que les pipelines se rendent à Cushing et n’en sortent pas, la
majorité de ce pétrole est stocké au lieu d’être acheminé aux raffineries. »13 Pour l’instant,
Cushing est un centre de livraison environné de terres. Au fil du temps, la situation devrait
être réglée lorsque de nouveaux pipelines siphonneront du pétrole brut vers la côte du golfe
du Mexique.
Par contraste, les inventaires européens sont inférieurs à leur moyenne quinquennale, car
les perturbations de l’offre dans la région MENA ont diminué la quantité de pétrole brut
à destination de l’Europe. La part du marché européen qui revient à la Lybie est estimée
à 10 % et l’on s’attend à ce que la perte du pétrole libyen continue pour une période prolongée. En outre, les problèmes d’embarquement/production se poursuivent dans la mer
du Nord; plusieurs cargos ont été retardés et d’autres complètement retirés du programme
d’embarquement de juin. Ces développements ont également perturbé l’équilibre entre
l’offre et la demande et, par conséquent, les niveaux de stock14. Ces facteurs mettent beaucoup plus de pression à la hausse sur le prix du pétrole Brent que sur celui de son homologue nord-américain, WTI. Dans une grande mesure, « les consommateurs américains et
canadiens ont été protégés contre l’accroissement du prix mondial du pétrole dû au risque
géopolitique actuel15.
13
Barr, Collin. (2011). « Here comes $4 gasoline ». CNNMoney. Le 18 février.
14
Chirichella, Dominick A. (2011). « Oil Quiet Ahead of Long Holiday Weekend in US ». International Business Times. Le
27 mai.
15
Mohr, Patricia. (2011). « Scotiabank Commodity Price Index ». Groupe Banque Scotia. Le 26 avril.
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