POURQUOI ?
Le fond
L'exil. Le thème est à la mode, pourrait-on dire. Pourtant ce spectacle est en préparation, en maturation
depuis plusieurs années. Mais il a fallu attendre. Attendre que plusieurs voyages en Afrique donnent de
l'épaisseur à toutes ces rencontres. Attendre que les souvenirs et les émotions se muent en un travail
d'écriture. Attendre pour que cette envie de gueuler, de cracher devienne aussi un acte poétique.
L’histoire
C’est l’histoire d’un homme qui raconte l’histoire d’un homme.
Une histoire de départs sans arrivée et de retours sans allers.
C’est l’histoire d’un homme qui raconte son histoire, et l’histoire d’Abdou.
Une histoire de frontières, de cartes IGN, de papiers et de droit de circuler, mais aussi d’une rencontre,
d’une guitare, de 480 oeufs cassés, de voisins trop voisins et d’une mobylette pourrie.
Une histoire sur l’absurdité et la poésie du monde.
Une histoire ordinaire… qui finit mal, évidemment.
LE CHOIX DE L’ESPACE PUBLIC
La rencontre avec le metteur en scène Fargass Assandé sera décisive. Une mise en scène
minimaliste mais terriblement efficace. Le choix de jouer à 360 ° pour que le spectacle trouve sa
place partout et n'importe où : un coin de rue, une cour de HLM, une place publique, une usine
désaffectée... autant de lieux qui donneront du relief au spectacle.
Le narrateur arrive. Reflet de tous ces gens qui, noyés dans leur solitude, racontent leur intimité et
les souvenirs qui les hantent , il va "déballer" de manière incontrôlable et incontrôlée, ce qu’il a sur
le coeur, ouvrir ses tripes à ceux qui l’écoutent, et leur livrer son dégoût, sa tristesse et sa
culpabilité comme un coup de poing.
UNE DIFFUSION SUR DEUX CONTINENTS
Ce texte de ce spectacle ayant été écrit suite à six années
d’allers-retours entre la France et l’Afrique, nous souhaitions que
la mise en scène puis la diffusion reflètent également cette
démarche.
C’est donc un metteur en scène ivoirien qui a été retenu, de
manière à adapter le spectacle à une diffusion sur les deux
continents.
Une lecture publique a été faite à Lomé au Togo en novembre
2008, qui a prouvé que le texte pouvait également trouver un
public là-bas ; outre la diffusion en France, une première tournée
en Afrique francophone a eu lieu à l’automne 2010.