La barrière de distribution est différente suivant les organes :
Système nerveux central : barrière quasi fermée à toutes les molécules, passage très
difficile, difficulté de traitement par exemple des migraines… mais il y a un passage
actif de glucose. Elle peut être rompue dans le cas de certaines pathologies (diabète,
sclérose, SIDA…)
Muscle cardiaque : transport par vésicules : activité d’endocytose.
Foie : espace de Disse (100 nm de diamètre) : aucune restriction
Pancréas : barrière plus permissive que celle des muscles cardiaques : ports,
diaphragmes entre les cellules. Restriction liée à la taille (identique dans glandes
endocrines).
Placenta : filtrage, attention au passage mère-fœtus (les 2 premiers mois, et à la fin de
la grossesse) qui peut entrainer des malformations du fœtus.
Avancée majeure dans le traitement dans le cancer en utilisant une molécule intacte. La deuxième
possibilité est d’utiliser un dérivé de produit naturel, des dérivés semi synthétiques, modifiés à partir
d’extraits de produits trop actifs et donc toxiques. La 3ème solution consiste à utiliser une molécule
végétale comme base, comme squelette à des molécules beaucoup plus complexes. On les utilise
beaucoup pour les stérols végétaux, modifiés pour correspondre aux stéroïdes humains.
I. Les métabolites issus de végétaux
On dit souvent que la cellule végétale est une usine chimique. Face à la cellule animale, le nombre de
composés fabriqués est très supérieur. Chaque famille de plantes va fabriquer un sous ensemble de
molécules végétales. Chaque plante fabrique un petit nombre de molécules communes, et chacune
fabrique ensuite des molécules spécifiques. Par exemple, Nicotiana tabacum fabrique la nicotine. Le
caféier est la source de caféine la plus importante. On est capable de recenser 100 000 molécules, et
on pense ne pas avoir dépassé 10% des molécules totales. On n’en connaît que si peu car un grand
nombre de familles végétales ne sont pas recensées, et beaucoup de connues n’ont pas été testées
pour la pharmacologie. Les plantes sont autotrophes aux carbones, et peuvent donc fabriquer des
métabolites primaires carbonés. Les métabolites primaires sont les protéines, les acides nucléiques,
les lipides et les glucides. Elles peuvent alors à partir des métabolites primaires fabriquer des
métabolites secondaires (page 3). Le β carotène appartient aux terpènes, c’est un précurseur de la
vitamine A. Chez l’homme, elle permet de fabriquer quelques composés comme le rétinol, le rétinal
et l’acide rétinoïque, qui sont indispensable pour le développement de l’enfant et pour la vision. La
vitaminose A est une maladie grave, des enfants meurent à cause de manque de β carotène. Chez les
plantes, il y a des composés qui sont nécessaires au développement normal de l’homme, comme les
vitamines, les antioxydants…
Le taxol est un anticancéreux (=un antinéoplasique), très souvent administré. Il n’est fabriqué que
par des cellules végétales. La plante qui le fabrique est taxus, on n’est pas capable de le fabriquer
chimiquement de façon économique, il coute très cher et on ne peut l’avoir que grâce à la nature.
Chaque famille végétale fabrique ses propres composés.
Problématique : Les quantités disponibles de certaines molécules sont insuffisantes de nos jours pour
répondre aux besoins en pharmacologie. On n’a par exemple pas assez de taxol ou de vinblastine.
Il n’y a pas assez de ces molécules car les plantes fabriquent souvent de très petites quantités de ces
molécules actives. Elles leurs servent seulement pour se défendre contre les animaux ou contre les
microbes qui les agresse. Elles n’ont donc pas besoin de grandes quantités. Certaines de ces plantes
sont de plus difficiles voire impossibles à cultiver à grande échelle, car certaines de ces plantes sont
d’origine tropicale, et ne poussent bien que dans leur milieu naturel. Les méthodes d’extraction sont
de plus parfois très limitantes, renforçant le problème.