Troubles DYS ou difficultés d`apprentissage ? Quelles solutions à l

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UN JOUR POUR LES DYS
EN ILLE ET VILAINE
Samedi 17/11 – 14H /17H30
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Dossier de Presse
Troubles DYS ou difficultés d’apprentissage ?
Quelles solutions à l’Ecole ?
Conférence/Débat le samedi 17 novembre 2012 de 14h à 17h30
Amphi Bretagne - Centre des Congrès – Hôpital Pontchaillou - à Rennes
Conférence placée sous le Haut Patronage de Monsieur l’Inspecteur d’Académie d’Ille et Vilaine
Quel que soit le trouble dont souffre un enfant, ses parents mènent un véritable parcours du
combattant pour l’aider à réussir sa scolarité. Quelles sont les causes de ses difficultés ? A partir
de quel âge faut-il agir ? Comment communiquer avec les enseignants pour contourner ses
troubles et l’aider dans ses apprentissages ? Quels partenariats organiser ? Quelles solutions en
classes ordinaires pour accompagner ces enfants vers la réussite ?
Cette conférence/débat cible : parents, enseignants, soignants, professionnels et toute
personne concernée par les troubles DYS.
Elle exposera dans un premier temps la position de Nathalie Marec-Breton, chercheur en
Psychologie des Apprentissages au Centre de Recherche en Psychologie, Cognition et
Communication, Maitre de conférences à l’Université de Rennes2, sur la nécessité d’un
repérage précoce des différents troubles DYS, sur leurs origines et l’apport des
cognisciences dans l’étude des processus d’acquisition et d’apprentissage.
Dans un deuxième temps, Patrice COUTERET Responsable du secteur TSA1 à l’INS HEA2
informera sur les solutions pédagogiques adaptées dans les apprentissages pour des
jeunes ayant un Trouble Spécifique des Apprentissages.
Un module de questions/réponses suivra entre la salle et les intervenants.
En situation de difficulté scolaire, il convient de diagnostiquer l’origine des échecs de l’enfant ou
de l’adolescent : difficulté passagère ou trouble cognitif spécifique (communément appelés
troubles DYS) qui entrainent des troubles des apprentissages.
Les enseignants ne peuvent mettre en place des adaptations spécifiques que si elles sont
exprimées clairement en fonction des troubles spécifiques et des besoins de l’élève, du niveau de
gravité de ces troubles simples ou associés et de son niveau scolaire.
Un enfant qui bafouille, inverse les lettres, ne comprend pas le sens des mots ou qui a des
difficultés pour manipuler des dates, des heures, des mesures, des symboles mathématiques ...
qui a du mal à se mettre à la lecture, qui semble fâché avec les chiffres, est-il indifférent à l’Ecole
ou est-il DYS ?
1 Troubles Spécifique des Apprentissages
2 INSHEA : Institut national Supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes Handicapés et les Enseignements Adaptés

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"Dys" derrière ces lettres sont regroupés différents troubles cognitifs spécifiques qui affectent les
apprentissages précoces : langage, geste... (dyslexies, dysphasies, dyspraxies,...), d’autres
affectent plus spécifiquement les apprentissages scolaires comme le langage écrit, le calcul,
(dysorthographies, dyscalculies, ...)
Le repérage précoce des Troubles des apprentissages, précédant le diagnostic qui intervient
après un temps d’apprentissage, permet d’adapter immédiatement une pédagogie, qui, si elle ne
solutionne pas les difficultés en permettant aux enfants de « rattraper » leur retard, ciblera alors
des élèves qui devront bénéficier de bilans puis d’aménagements spécifiques de troubles DYS
diagnostiqués.
Les chercheurs en « neurosciencescognitives », nouvelle science du cerveau, de l’INSERM et du
CNRS, en Europe et aux Etats Unis, travaillent pour expliquer les origines des troubles DYS et
trouver des remédiations. En 2011, un chercheur du laboratoire de neurosciences cognitives de
l’INSERM exposait la théorie que «les dyslexiques souffrent probablement d’un défaut dans le
découpage de la parole en phonèmes. Leur cortex auditif résonne avec des fréquences de
modulation des sons plus élevées, situées au-delà de 50Hz. Cette particularité serait associée à
des difficultés affectant la mémoire à court terme. »
Les difficultés scolaires sont un constat, mais ces symptômes ne sont pas le diagnostic. Ils
émergent lorsque l’enfant a déjà entamé sa scolarité. Ils représentent un décalage entre la norme
et les performances de l’élève.
Parfois plusieurs types de « DYS » se cumulent dans la tête d’un enfant et il faut alors démêler
l’origine cognitive spécifique et la conséquence d’apprentissage. Plusieurs pannes cérébrales des
fonctions cognitives spécifiques ont des conséquences scolaires plurielles : certains symptômes
DYS liés ont pour cause une même pathologie ou bien ils sont la conséquence en cascade d’une
situation de double tâche. Par exemple une dyslexie phonologique va-t-elle nourrir une
dysorthographie ? Une dyspraxie visuospaciale accompagne-t-elle une dysorthographie lexicale,
mais aussi une dysgraphie et une impossibilité à dessiner selon les consignes ?
Une chose est certaine : l’enfant souffre, car il est intelligent, mais ne peut réussir au même niveau
que ses camarades de classe malgré un travail acharné et épuisant. Il dévalorise son image
personnelle. Cette situation peut engendrer d’autres troubles relationnels ou sociaux, avec ses
copains ou avec les adultes qui l’entourent. Il est dans la spirale de l’échec.
La mise en place d’une pédagogie différenciée et adaptée à ses difficultés peut lui permettre de
conduire une scolarité ordinaire et de la réussir, c'est-à-dire de choisir l’orientation et d’intégrer la
filière qui l’intéresse pour aller vers le métier de son choix.
C’est souvent l’objet d’incompréhensions diverses entre parents et enseignants.

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Dans sa classe l’enseignant doit faire face aux besoins multiples des élèves. Et
l’accompagnement individuel est difficile. Toutefois certains aménagements peuvent être
communs pour restaurer la capacité d’apprendre en situation scolaire ordinaire et permettre à un
élève DYS d’apprendre en contournant son trouble. Eviter la double tâche à l’élève est très
important, car tous les DYS sont fatigables en raison de leur mobilisation cognitive permanente.
Pour Patrice Couteret, responsable TSA à l’INS HEA, « Le postulat sera que ce qui peut
être fait pour les élèves DYS peut être utile à tous. Il ne faut pas rechercher à faire de
l’exceptionnel pour 2 ou 3 mais aider tout le monde (les dys et les autres) sans mettre le
doigt sur les différentes spécificités des élèves dys. ».
La coordination entre les parents, les enseignants et les soignants autour de l’élève est
indispensable et permet la scolarité sereine en classe ordinaire.
L’expertise de l’INS HEA
L’INS HEA est sollicité en tant qu’expert par différents ministères (Éducation nationale,
Enseignement supérieur et Recherche, Santé et Sports, Justice) dans la mise en œuvre des
politiques éducatives des élèves handicapés ou en grande difficulté scolaire.
Le développement de cette activité est renforcé par la collaboration régulière de l’INS HEA aux
comités scientifiques, groupes de travail et pilotage; les interventions des formateurs dans des
colloques, des conférences, et des journées d'études; la conception d'aides et outils pédagogiques
adaptés.
Sur le plan international, le directeur de l’INS HEA représente la France auprès de l'agence
européenne pour le développement des besoins éducatifs particuliers qui a pour mission
d’encourager et de promouvoir la recherche et les innovations dans le domaine des besoins
éducatifs particuliers.
. Saviez-vous que Daniel Radcliffe, acteur qui interprète Harry Potter est
dyspraxique ? Qu’Albert Einstein, Winston Churchill, John Kennedy étaient
dyslexiques ? Et bien d’autres acteurs, scientifiques, hommes politiques ou
hommes de lettre…. ?
Extraits du livre "Chagrin d’école" de Daniel PENNAC :
« J’étais une nullité scolaire et je n’avais jamais été que cela… C’était beaucoup plus
qu’une certitude, c’était moi. De cela certains enfants se persuadent très vite, et s’ils ne
trouvent personne pour les détromper, comme on peut vivre sans passion ils
développent, faute de mieux, la passion de l’échec »……

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« Les professeurs qui m'ont sauvé et qui ont fait de moi un professeur n'étaient pas
formés pour ça. Ils ne se sont pas préoccupés des origines de mon infirmité scolaire. Ils
n'ont pas perdu de temps à en chercher les causes et pas davantage à me sermonner.
Ils étaient des adultes confrontés à des adolescents en péril. Ils ont plongé.
Ils m'ont raté. Ils ont plongé de nouveau, jour après jour, encore et encore...
Ils ont fini par me sortir de là. »
LEXIQUE - Extrait du guide INPES Troubles « dys » de l’enfant
Guide ressources pour les parents
DYSCALCULIE : Concept qui rend compte d’un dysfonctionnement dans les domaines de la
logique, de la construction des nombres et des opérations sur ces nombres, de difficultés de
structuration du raisonnement et de l’utilisation des outils logiques et mathématiques.
DYSGRAPHIE : Trouble de langage écrit affectant le geste graphique et l’aspect formel de
l’écriture.
DYSLEXIE, DYSORTHOGRAPHIE : Troubles spécifiques d’apprentissage de, respectivement, la
lecture et l’orthographe.
DYSPRAXIE : Difficulté à exécuter des mouvements volontaires coordonnés. Chez l’enfant, il
s’agit d’un trouble évolutif caractérisé par des difficultés majeures dans les activités de
construction souvent associées à un retard du développement psycho-affectif.
ENFANT INTELLECTUELLEMENT PRÉCOCE : Enfant dont le QI est supérieur à la moyenne
(QI > 130, mesuré à partir de l’âge de 4 ans à l’aide du Wechsler III). Il est généralement curieux
de tout, possède un langage élaboré, questionne très tôt ses parents sur la vie et son
environnement, présente parfois des difficultés de maturation psycho-motrice, un décalage entre
sa maturité affective et intellectuelle, les troubles de type dyslexie ou dysorthographie, une
anxiété, un grand dégoût de l’injustice et un grand sens de l’humour.
GRAPHÈME : Unité graphique minimale entrant dans la composition d’un système d’écriture.
Dans les écritures alphabétiques, il correspond à un son (phonème) de la chaîne parlée.
HYPERACTIVITÉ : Exagération ou accroissement de l’activité, d’origine physique, psychique ou
psychomotrice, qui peut être permanente, temporaire ou cyclique. Elle est banale chez le jeune
enfant, mais se rencontre aussi dans certains états névrotiques, dans l’instabilité psychomotrice
ou dans les troubles de l’humeur.
PHONÈME : Unité linguistique, son ou bruit de la chaîne parlée résultant de la combinaison de
plusieurs traits articulatoires.
RETARD : On parle de retard chez des enfants non déficients intellectuels qui présentent un
niveau d’acquisitions didactiques et scolaires inférieur à la moyenne des enfants du même âge.

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RETARD DE LANGAGE : Toute pathologie du langage oral qui se manifeste par un
développement linguistique ne correspondant pas aux normes connues (se référant
habituellement à l’âge ordinaire d’acquisition de telle ou telle structure, en fonction des données de
la psycholinguistique).
TROUBLES ATTENTIONNELS (TROUBLES DÉFICITAIRES DE L’ATTENTION) :
Ils sont caractérisés par un comportement chronique d’impulsivité, d’inattention associé ou non et
une hyperactivité. Le diagnostic est posé dans la classification DSM-IV, par une série de 14 signes
dont 8 au moins doivent être présents. Ils décrivent notamment une incapacité durable et
importante à se concentrer sur une tâche, à attendre la fin de la question avant d’y répondre, à
rester impliqué dans la même tâche, à jouer calmement, à tenir compte de ce qui est dit, à ne pas
s’engager dans des activités dangereuses.
TROUBLES DES APPRENTISSAGES : Les troubles développementaux des apprentissages sont
un ensemble de difficultés des apprentissages qui ne peuvent être attribuées ni à un retard
intellectuel, ni à un handicap physique, ni à des conditions adverses de l’environnement. Ces
difficultés sont inattendues compte tenu des autres aspects du développement, elles apparaissent
très tôt dans la vie et interfèrent avec le développement normal. Elles persistent souvent jusqu’à
l’âge adulte.
TROUBLES INSTRUMENTAUX : Les troubles instrumentaux portent sur les fonctions
instrumentales (intelligence, psychomotricité, langage) qui servent d’instruments à l’enfant pour se
représenter et maîtriser le milieu dans lequel il vit. La frontière entre une difficulté d’ordre
instrumental proprement dite et une difficulté spécifique d’apprentissage est liée au contexte
scolaire. On retrouve chez un grand nombre d’enfants dyslexiques certaines difficultés
instrumentales.
TROUBLES SPÉCIFIQUES DU LANGAGE : Troubles du langage oral et/ou écrit qui
entraînent des déviances telles que l’intégration sociale et scolaire demande des aménagements
et des suivis rééducatifs pluridisciplinaires sur une durée moyenne à longue.
Quelques textes officiels pour la scolarisation des enfants présentant des Troubles DYS.
- Rapport de M. Ringard, Inspecteur d’Académie, à propos de l’enfant dysphasique et de l’enfant
dyslexique, février 2000
- Plan d’action pour les enfants atteints d’un trouble spécifique du langage : plan langage BO n°6
du 07/02/2002, circulaire 2002/0 24
- Circulaire numéro 2003/135 du 08 /09/2003 : accueil en collectivité des enfants et des
adolescents atteints de troubles de la santé évoluant sur une longue période.
- Aménagement des examens et concours : décret n° 2005/1617 du 21/ 12/2005 sur les
aménagements des examens et concours de l’enseignement scolaire et de l’enseignement
supérieur pour les candidats présentant un handicap