Diagno-photo - STA HealthCare Communications

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Fortes douleurs en ceinture
Description du cas par Dr Jean-François Roussy et Dr Alain Martel
Une patiente de 63 ans fait de la température et transpire paravertébral. La patiente revient finalement deux jours
la nuit depuis environ sept jours. De plus, elle se plaint plus tard non soulagée et encore fiévreuse. Une radiograde fortes douleurs en ceinture aux deux flancs en prove- phie de la colonne semble révéler des fractures tvertébrales.
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Quel est le diagnostic?
La tomodensitométrie et l’IRM révèlent des
lésions osseuses lytiques centrées sur D8,
impliquant une partie significative de D7 et de
D9, démontrant un aspect fracturaire
pathologique sur une spondylodiscite probable.
On note également un fragment osseux en
provenance du mur postérieur de D8 faisant
protrusion dans le canal spinal rétréci à ce
niveau (zone de 4,98 mm).
Quel est le traitement?
Cette patiente a été opérée pour débridement
et drainage d’abcès vu l’atteinte extensive et la
présence à l’IRM d’un important abcès
paravertébral. Une antibiothérapie intraveineuse
avec de la cloxacilline initialement et ensuite de
la céfazoline intraveineuse à domicile pour une
durée de 8 à 12 semaines s’est avérée
nécessaire.
Dr Jean-François Roussy est résident IV, microbiologie-infectiologie.
Dr Alain Martel est microbiologiste-infectiologue, interniste.
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Orteils inégaux
Description du cas par Dr Alexander K. C. Leung
et Dr James C. W. Kong
Un garçon de quatre ans est emmené chez le médecin
par sa mère qui est préoccupée parce que les pieds de
son fils ont un aspect anormal. Il n’y a pas d’antécédents
familiaux d’anomalie squelettique similaire.
Quel est le diagnostic?
Raccourcissement bilatéral du quatrième métatarsien.
Quelle est l’importance clinique?
Le raccourcissement bilatéral du quatrième métatarsien est
habituellement une découverte isolée qui est souvent
idiopathique. Parfois, il peut être transmis par mode
autosomique dominant avec une pénétrance incomplète. Le
raccourcissement bilatéral du quatrième métatarsien est aussi
un élément d’ostéodystrophie héréditaire d’Albright, de
pseudohypoparathyroïdisme et du syndrome de Pallister-Hall.
Les patients atteints d’ostéodystrophie héréditaire d’Albright et
de pseudohypoparathyroïdisme ont également un
raccourcissement bilatéral du quatrième métacarpien.
Quel est le traitement?
Aucun traitement n’est nécessaire.
Dr Dr Alexander K. C. Leung est pédiatre.
Dr James C.W. Kong est pédiatre.
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le clinicien septembre 2011
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Ressentir des chocs électriques
Description du cas par Dr Jean-François Roussy et Dr Alain Martel
Un homme de 83 ans nous est adressé par son médecin
traitant pour des douleurs ayant débuté soudainement
dans son oreille gauche quatre jours avant la visite
actuelle. Ces douleurs sont sous forme de chocs électriques. Quarante-huit heures après le début de ses
douleurs, il a ressenti des acouphènes, subi des spasmes
de son hémiface gauche, de même que des vertiges. Son
médecin de famille a également remarqué la présence de
lésions nécrotiques et hémorragiques du côté de son
conduit auditif externe.
Un traitement antibiotique (amoxicilline-clavulanate) a
été entamé. Moins de 24 heures plus tard, le patient recon-
sulte pour ses douleurs maintenant insupportables, malgré
la prise de narcotiques et l’apparition de lésions maculeuses
sur son hémiface gauche. Un traitement avec famciclovir
par la voie orale est alors administré au patient. Malgré
24 heures de traitement, les lésions maculeuses progressent
et la douleur demeure aussi intense. C’est à ce moment qu’il
nous est envoyé. À notre examen physique, on constate les
lésions suivantes et la disparition des lésions croûtées du
côté du canal auditif externe. Seul un léger érythème
persiste.
Quel est le diagnostic?
Il s’agit fort probablement d’un syndrome de RamsayHunt ou du zona oticus. En effet, des lésions typiques
au niveau de l’oreille ainsi que des symptômes
neurologiques compatibles avec l’atteinte de plusieurs
nerfs crâniens (VIII = acouphènes, fractures
vestibulaires,VII = hémiparésie du visage, atteinte
possible du goût) permettent d’affirmer ce diagnostic.
Toutefois, l’aspect maculaire et non vésiculaire du rash
au visage nous a fait craindre une surinfection
secondaire plutôt que des lésions de zona.
Quel est le traitement?
Dr Jean-François Roussy est résident IV, microbiologie-infectiologie.
Dr Alain Martel est microbiologiste-infectiologue, interniste.
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le clinicien septembre 2011
Il s’agit de poursuivre le famciclovir à bonnes doses
durant sept jours. Un traitement de la surinfection
bactérienne avec de la ciprofloxacine p.o. 750 mg
2 f.p.j. permet de protéger le patient des Pseudomonas
et d’autres bacilles à Gram négatif. De plus, du
clavulanate, qui couvre les bacilles à Gram positif et
les anaérobies, est également nécessaire pour un total
de 10 jours. Pour ce qui est des lésions au visage, elles
ont disparu en moins de 24 heures sous antibiotiques.
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Transfusions
Description du cas par Dr Jean-François Roussy
et Dr Alain Martel
Un homme de 78 ans est hospitalisé pour un diagnostic de
lymphome non hodgkinien. Peu de temps après avoir reçu
deux culots sanguins, il développe soudainement une
insuffisance respiratoire accompagnée de fièvre. Sa saturation en oxygène diminue jusqu’à 85 % à l’air ambiant et
le patient nécessite un ventimask à 50 %. Une radiographie pulmonaire est effectuée.
Quel est le diagnostic?
Le tableau clinique de symptômes pulmonaires et de fièvre peu de
temps après une transfusion font craindre un TRALI (syndrome de
détresse respiratoire aiguë post-transfusionnelle). Ce syndrome se
produit habituellement dans les six heures après une transfusion
chez un patient n’ayant pas de symptômes pulmonaires au
préalable. La distinction entre cette condition et la surcharge de
volume à la suite des transfusions est souvent difficile. Une tension
artérielle systolique très élevée juste avant les symptômes, des
jugulaires distendues et des niveaux de peptides natriurétiques de
type B augmentés peuvent permettre de confirmer plutôt un
œdème pulmonaire cardiogénique. Un bilan cardiaque incluant des
troponines et un électrocardiogramme devra être effectué pour
éliminer un événement ischémique.
Quel est le traitement?
De bons niveaux d’oxygène de même qu’une ventilation
mécanique seront bien souvent nécessaires. Des diurétiques
pourront également être prescrits lorsque la distinction entre le
TRALI et l’œdème pulmonaire cardiogénique est difficile à faire au
niveau aigu.
Dr Jean-François Roussy est résident IV, microbiologie-infectiologie.
Dr Alain Martel est microbiologiste-infectiologue, interniste.
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Piqûre d’insecte
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Description du cas par Dr Alex Wong et Dr Alexander K. C. Leung
Un homme de 75 ans présente depuis un mois d’une
lésion nodulaire à croissance lente sur le bas de sa jambe
gauche. Elle a commencé comme une petite lésion
écailleuse prurigineuse. Comme le patient a supposé que
c’était une piqûre d’insecte, il a commencé à appliquer
du peroxyde d’hydrogène sur la blessure. Toutefois, la
lésion a continué à croître et a atteint un diamètre de
deux cm. Elle est ronde, nodulaire, indurée et ferme et
présente une hyperkératose centrale.
Quel est le diagnostic?
Il s’agit d’un carcinome épidermoïde.
Quelle est l’importance clinique?
[
...] l'exposition solaire
cumulée et la vieillesse
sont les facteurs de risque
les plus importants.
Dr Alexander K. C. Leung est pédiatre.
Dr Alex Wong est pédiatre.
Le carcinome épidermoïde cutané provient du
développement malin des kératinocytes de l'épiderme
de la peau. Même si les facteurs génétiques et
environnementaux contribuent à son développement,
l'exposition solaire cumulée et la vieillesse sont les
facteurs de risque les plus importants. D’autres
facteurs de risque comprennent les traumatismes, les
inflammations chroniques, les séquelles de brûlures et
l'albinisme. Des mutations du gène p53 sont
fréquentes.Typiquement, le carcinome épidermoïde se
présente comme une papule ou une plaque ferme, de
couleur chair ou érythémateuse, et kératosique. Il peut
aussi se présenter comme un ulcère, des nodules, ou
en corne. Le tissu environnant est souvent enflammé.
L’induration est un signe de malignité. Bien qu’il ne
s’avère pas commun, le carcinome épidermoïde a le
potentiel de développer une maladie métastatique.
Quel est le traitement?
L'excision complète de la tumeur est le traitement de
choix. Le pronostic global des patients atteints de
carcinome cutané à cellules squameuses est bon, surtout
si ces cellules sont traitées tôt. Le traitement du
carcinome épidermoïde de cellules primaires résulte
en un taux de guérison de plus de 90 % en cinq ans.
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Masse en progression
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Description du cas par Dr Jean-François Roussy et Dr Alain Martel
Une femme de 61 ans, sans antécédents au préalable,
outre un diagnostic récent de néoplasie du sein, se
présente au jour 7 post-chimiothérapie pour une fièvre à
38,4 ˚C avec rougeur et chaleur à un sein. Elle note l’apparition d’une masse en progression depuis le début de
son traitement de chimiothérapie. En moins de
12 heures, la rougeur s’est répandue jusque dans son dos
et aussi sur tout le bras. Elle est stable hémodynamiquement, les globules blancs sont à 2,4 dont 1,2 de neutrophiles, la protéine C-réactive (PCR) est à 21 et le
bilan hépatique est normal.
Quel est le diagnostic?
Il s’agit d’une cellulite rapidement progressive
secondaire à une masse néoplasique chez une patiente
non neutropénique. Sa progression rapide laisse
suspecter un streptocoque.
Quel est le traitement?
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n moins de 12 heures, la
rougeur s’est répandue
jusque dans son dos et aussi
sur tout le bras.
Dr Jean-François Roussy est résident IV, microbiologie-infectiologie.
Dr Alain Martel est microbiologiste-infectiologue, interniste.
Il y a eu prélèvement d’une culture du liquide séreux
autour de la masse, puis une antibiothérapie
antistreptococcique a été entamée avec de la céfazoline
2 g intraveineuse chaque 8 heures avec passage p.o. dès
amélioration, pour un total de 10 jours de traitement.
Des soins de plaies devront être apportés à la masse et
une réévaluation en oncologie sera nécessaire.
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Défendre son animal de compagnie
Description du cas par Dr Jean-François Roussy et Dr Alain Martel
Un homme âgé de 34 ans se présente à l’urgence environ 48 heures après avoir été mordu à la main par son
chat de quatre ans. La morsure est profonde et elle a été
infligée par son animal de compagnie alors que
l’homme essayait de le séparer d’un autre animal lors
d’une altercation. Le patient aurait noté, par la suite, une
augmentation rapide du volume du dos de sa main et
ressenti de fortes douleurs au site de la morsure. Un
écoulement purulent est d’ailleurs présent et prélevé
pour culture lors de sa visite à l’urgence, et une rougeur
s’étend également sur toute la main. Malgré tout, le
patient demeure capable de bouger les doigts et le
poignet et est afébrile.
Quel est le diagnostic?
Il s’agit d’une infection cutanée (cellulite) des tissus
mous post-morsure de chat. La flore buccale du chat
est polymicrobienne : elle inclut des Streptococcus
spp, des Staphylococcus spp, des anaérobes et surtout
un germe habituellement impliqué dans les infections
post-morsure de chat, soit le Pasteurella multocida. Le
patient n’étant pas toxique et s’avérant capable de
bouger les doigts et le poignet, une infection plus
profonde des gaines tendineuses ou de l’os est
cliniquement moins probable.
Quel est le traitement?
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a flore buccale du chat [...]
inclut des Streptococcus spp,
des Staphylococcus spp, des
anaérobes [...].
Dr Jean-François Roussy est résident IV, microbiologie-infectiologie.
Dr Alain Martel est microbiologiste-infectiologue, interniste.
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Une infection débutant plus de 24 heures après la
morsure est certainement polymicrobienne et sera
guidée par la coloration de Gram et la culture
bactérienne. Les choix initiaux raisonnables incluent
l’amoxicilline, le céfuroxime axétil ou la doxycycline
seule, qui pourrait également être un bon choix chez
les sujets allergiques à la pénicilline. La durée du
traitement sera en fonction de la présence ou non
de cellulite. En effet, la cellulite nécessite en
moyenne 10 jours de traitement tandis qu’une
infection de plaie seule nécessite de cinq à sept
jours d’antibiotiques. Dans le cas présent, la culture
finale a confirmé la présence de Pasteurella multocida.
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Inquiétantes papules
Description du cas par Dr Benjamin Barankin
Un homme de 21 ans présente des papules violacées sur
le scrotum. Il craint qu’il s’agisse de verrues génitales.
Quel est le diagnostic?
Angiokératome (de Fordyce).
Si ces lésions sont largement répandues sur
le corps, quel est le nom du syndrome?
Si ces lésions sont très répandues sur le corps, elles sont
appelées syndrome de Fabry (ou angiokératome diffus). Il s’agit
d’une maladie génétique rare liée au chromosome X, due à une
déficience de l’enzyme lysosomale agalactosidase, résultant en
l’implication :
• de la peau;
• du cœur;
• des poumons;
• des extrémités;
• des yeux;
• du système neurologique.
Quel est le traitement?
I
l craint qu’il s’agisse de
verrues génitales.
Dr Benjamin Barankin est dermatologue.
Le traitement est d’ordre cosmétique, le laser ou
l’électrochirurgie étant les plus communément employés. Les
lésions peuvent également être excisées et, moins fréquemment,
on peut avoir recours à la cryochirurgie.
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Verrues sur le cou?
Description du cas par Dr Benjamin Barankin
Une patiente de 44 ans se présente avec une longue histoire de papules asymptomatiques verruqueux sur le
cou.
Quel est le diagnostic?
Il s’agit d’un nævus épidermique linéaire, un
hamartome congénital.
Quelles régions du corps sont le
plus souvent touchées?
La tête, le cou et le tronc.
Quel est le traitement pour cette
lésion?
Dr Benjamin Barankin est dermatologue.
L'excision chirurgicale, l’électrodessiccation et/ou un
curetage ou l'ablation laser au dioxide de carbone
constituent les possibilités de traitement. Les
rétinoïdes topiques ou analogues de la vitamine D,
dont le calcipotriol, peuvent également être
employés, surtout chez les enfants.
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