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le clinicien septembre 2011
Diagno-photo
Fortes douleurs en ceinture
Dr Jean-François Roussy est résident IV, microbiologie-infectiologie.
Dr Alain Martel est microbiologiste-infectiologue, interniste.
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Quel est le diagnostic?
La tomodensitométrie et l’IRM révèlent des
lésions osseuses lytiques centrées sur D8,
impliquant une partie significative de D7 et de
D9, démontrant un aspect fracturaire
pathologique sur une spondylodiscite probable.
On note également un fragment osseux en
provenance du mur postérieur de D8 faisant
protrusion dans le canal spinal rétréci à ce
niveau (zone de 4,98 mm).
Quel est le traitement?
Cette patiente a été opérée pour débridement
et drainage d’abcès vu l’atteinte extensive et la
présence à l’IRM d’un important abcès
paravertébral. Une antibiothérapie intraveineuse
avec de la cloxacilline initialement et ensuite de
la céfazoline intraveineuse à domicile pour une
durée de 8 à 12 semaines s’est avérée
nécessaire.
Description du cas par Dr Jean-Fraois Roussy et Dr Alain Martel
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L’utilisation non autorisée est prohibée. Les personnes autorisées peuvent
télécharger, afficher, visualiser et imprimer une coupie pour leur usage personnel
Une patiente de 63 ans fait de la température et transpire
la nuit depuis environ sept jours. De plus, elle se plaint
de fortes douleurs en ceinture aux deux flancs en prove-
nance initiale, selon elle, de son dos. La douleur rendrait
la marche difficile.
Un bilan exhaustif à l’urgence a permis d’éliminer un
foyer infectieux dans l’abdomen, et des anti-inflammatoires
sont prescrits pour suspicion d’un étirement musculaire
paravertébral. La patiente revient finalement deux jours
plus tard non soulagée et encore fvreuse. Une radiogra-
phie de la colonne semble réler des fractures vertébrales.
Les hémocultures demanes (quatre bouteilles sur quatre)
sont positives pour Staphylococcus aureus moins de 18
heures après le prélèvement. Une tomodensitotrie puis
une imagerie par résonance magnétique (IRM) de la
colonne sont demanes.
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Diagno-photo
le clinicien septembre 2011
Un garçon de quatre ans est emmené chez le médecin
par sa mère qui est préoccupée parce que les pieds de
son fils ont un aspect anormal. Il n’y a pas d’antécédents
familiaux d’anomalie squelettique similaire.
Orteils inégaux
Quel est le diagnostic?
Raccourcissement bilatéral du quatrième métatarsien.
Quelle est limportance clinique?
Le raccourcissement bilatéral du quatrième métatarsien est
habituellement une découverte isolée qui est souvent
idiopathique. Parfois, il peut être transmis par mode
autosomique dominant avec une pénétrance incomplète. Le
raccourcissement bilatéral du quatrième métatarsien est aussi
un élément d’ostéodystrophie héréditaire d’Albright, de
pseudohypoparathyroïdisme et du syndrome de Pallister-Hall.
Les patients atteints d’ostéodystrophie héréditaire d’Albright et
de pseudohypoparathyroïdisme ont également un
raccourcissement bilatéral du quatrième métacarpien.
Quel est le traitement?
Aucun traitement n’est nécessaire.
Dr Dr Alexander K. C. Leung est pédiatre.
Dr James C.W. Kong est pédiatre.
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Description du cas par Dr Alexander K. C. Leung
et Dr James C. W. Kong
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Diagno-photo
le clinicien septembre 2011
Ressentir des chocs électriques
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Description du cas par Dr Jean-Fraois Roussy et Dr Alain Martel
Dr Jean-François Roussy est résident IV, microbiologie-infectiologie.
Dr Alain Martel est microbiologiste-infectiologue, interniste.
Un homme de 83 ans nous est adressé par son médecin
traitant pour des douleurs ayant débuté soudainement
dans son oreille gauche quatre jours avant la visite
actuelle. Ces douleurs sont sous forme de chocs élec-
triques. Quarante-huit heures après le début de ses
douleurs, il a ressenti des acouphènes, subi des spasmes
de son hémiface gauche, de même que des vertiges. Son
médecin de famille a également remarqué la présence de
lésions nécrotiques et hémorragiques du côté de son
conduit auditif externe.
Un traitement antibiotique (amoxicilline-clavulanate) a
été enta. Moins de 24 heures plus tard, le patient recon-
sulte pour ses douleurs maintenant insupportables, malgré
la prise de narcotiques et l’apparition de lésions maculeuses
sur son hémiface gauche. Un traitement avec famciclovir
par la voie orale est alors administré au patient. Malgré
24 heures de traitement, les lésions maculeuses progressent
et la douleur demeure aussi intense. C’est à ce moment qu’il
nous est envoyé. À notre examen physique, on constate les
lésions suivantes et la disparition des lésions cres du
côté du canal auditif externe. Seul un léger érythème
persiste.
Quel est le diagnostic?
Il s’agit fort probablement d’un syndrome de Ramsay-
Hunt ou du zona oticus. En effet, des lésions typiques
au niveau de l’oreille ainsi que des symptômes
neurologiques compatibles avec l’atteinte de plusieurs
nerfs crâniens (VIII = acouphènes, fractures
vestibulaires,VII = hémiparésie du visage, atteinte
possible du goût) permettent d’affirmer ce diagnostic.
Toutefois, l’aspect maculaire et non vésiculaire du rash
au visage nous a fait craindre une surinfection
secondaire plutôt que des lésions de zona.
Quel est le traitement?
Il s’agit de poursuivre le famciclovir à bonnes doses
durant sept jours. Un traitement de la surinfection
bactérienne avec de la ciprofloxacine p.o. 750 mg
2 f.p.j. permet de protéger le patient des Pseudomonas
et d’autres bacilles à Gram négatif. De plus, du
clavulanate, qui couvre les bacilles à Gram positif et
les anaérobies, est également nécessaire pour un total
de 10 jours. Pour ce qui est des lésions au visage, elles
ont disparu en moins de 24 heures sous antibiotiques.
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Diagno-photo
le clinicien septembre 2011
Un homme de 78 ans est hospitalisé pour un diagnostic de
lymphome non hodgkinien. Peu de temps aps avoir reçu
deux culots sanguins, il développe soudainement une
insuffisance respiratoire accompagnée de fièvre. Sa satu-
ration en oxygène diminue jusqu’à 85 % à l’air ambiant et
le patient nécessite un ventimask à 50 %. Une radiogra-
phie pulmonaire est effectuée.
Transfusions
Dr Jean-Fraois Roussy est résident IV, microbiologie-infectiologie.
Dr Alain Martel est microbiologiste-infectiologue, interniste.
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Description du cas par Dr Jean-Fraois Roussy
et Dr Alain Martel
Quel est le diagnostic?
Le tableau clinique de sympmes pulmonaires et de fièvre peu de
temps aps une transfusion font craindre un TRALI (syndrome de
tresse respiratoire aiguë post-transfusionnelle). Ce syndrome se
produit habituellement dans les six heures après une transfusion
chez un patient n’ayant pas de sympmes pulmonaires au
préalable. La distinction entre cette condition et la surcharge de
volume à la suite des transfusions est souvent difficile. Une tension
artérielle systolique ts élevée juste avant les symptômes, des
jugulaires distendues et des niveaux de peptides natriurétiques de
type B augmentés peuvent permettre de confirmer plutôt un
œdème pulmonaire cardionique. Un bilan cardiaque incluant des
troponines et un électrocardiogramme devra être effectué pour
éliminer un événement iscmique.
Quel est le traitement?
De bons niveaux d’oxyne de même qu’une ventilation
canique seront bien souvent nécessaires. Des diurétiques
pourront également être prescrits lorsque la distinction entre le
TRALI et l’œme pulmonaire cardionique est difficile à faire au
niveau aigu.
Diagno-photo
Un homme de 75 ans présente depuis un mois d’une
lésion nodulaire à croissance lente sur le bas de sa jambe
gauche. Elle a commencé comme une petite lésion
écailleuse prurigineuse. Comme le patient a supposé que
c’était une piqûre d’insecte, il a commencé à appliquer
du peroxyde d’hydrogène sur la blessure. Toutefois, la
lésion a continué à croître et a atteint un diamètre de
deux cm. Elle est ronde, nodulaire, indurée et ferme et
présente une hyperkératose centrale.
Piqûre dinsecte
Quel est le diagnostic?
Il s’agit d’un carcinome épidermoïde.
Quelle est l’importance clinique?
Le carcinome épidermoïde cutané provient du
développement malin des kératinocytes de l'épiderme
de la peau. Même si les facteurs génétiques et
environnementaux contribuent à son développement,
l'exposition solaire cumulée et la vieillesse sont les
facteurs de risque les plus importants. D’autres
facteurs de risque comprennent les traumatismes, les
inflammations chroniques, les séquelles de brûlures et
l'albinisme. Des mutations du gène p53 sont
fréquentes.Typiquement, le carcinome épidermoïde se
présente comme une papule ou une plaque ferme, de
couleur chair ou érythémateuse, et kératosique. Il peut
aussi se présenter comme un ulcère, des nodules, ou
en corne. Le tissu environnant est souvent enflammé.
L’induration est un signe de malignité. Bien qu’il ne
s’avère pas commun, le carcinome épidermoïde a le
potentiel de développer une maladie métastatique.
Quel est le traitement?
L'excision complète de la tumeur est le traitement de
choix. Le pronostic global des patients atteints de
carcinome cutané à cellules squameuses est bon, surtout
si ces cellules sont traitées tôt. Le traitement du
carcinome épidermoïde de cellules primaires résulte
en un taux de guérison de plus de 90 % en cinq ans.
Dr Alexander K. C. Leung est pédiatre.
Dr Alex Wong est pédiatre.
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Description du cas par Dr Alex Wong et Dr Alexander K. C. Leung
[...] l'exposition solaire
cumulée et la vieillesse
sont les facteurs de risque
les plus importants.
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