Quel est le diagnostic?
La radiographie pulmonaire et la tomodensitométrie
montrent la présence de multiples infiltrats alvéolaires,
et la consolidation des segments postérieurs bilatéraux
des poumons est compatible avec une pneumonie
multilobaires. Même s’il est rare d’avoir une
pneumonie à anaérobes, il y a confirmation de
fusobacterium (une bactérie de type anaérobie) à l’aide
des hémocultures et des cultures d’expectorations.
Une condition abdominale avec dissémination
pulmonaire secondaire est éliminée à ce moment avec
une tomodensitométrie abdominale, car cette bactérie
est souvent associée à des abcès aux organes intra-
abdominaux.Aussi, elle peut tout simplement coloniser
la sphère buccale et être secondairement aspirée par
les voies respiratoires et causer, dans des conditions
propices, une pneumonie. Dans ce cas, en l’absence
d’autres atteintes expliquant la condition, cette
dernière hypothèse a été retenue.
Quel est le traitement?
Initialement, étant donné l’absence de réponse avec la
fluoroquinolone, le traitement empirique a été modifié
pour couvrir des germes à Grams négatifs plus résistants
ainsi qu’un possible SARM-AC (Staphylococcus aureus
sistant à la méthicilline d’origine communautaire) sans
oublier le streptocoque du groupe A. Ces germes sont
pus pour donner ce genre de tableau plus grave.
Ainsi, un antibiotique de la famille des carbapénèmes
associé à de la vancomycine et à de la clindamycine a été
administré au patient. Par la suite, en sachant qu’il
s’agissait de fusobacrium, le spectre fut restreint au
tronidazole per os pour un total de 10 à 14 jours.
Diagno-photo
le clinicien octobre 2011
38
Pneumonie atypique
Dr Jean-François Roussy est résident IV, microbiologie-infectiologie.
Dr Alain Martel est microbiologiste-infectiologue, interniste.
1
Description du cas par Dr Jean-Fraois Roussy et Dr Alain Martel
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Un homme de 20 ans se présente à l’urgence d’un
centre hospitalier régional pour l’apparition, en
72 heures, de toux, de fièvre et de dyspnée progressive.
Peu de temps après son arrivée, il développe un choc
septique grave et nécessite une intubation de même que
de fortes quantité d’amines. Le patient est alors en
défaillance multiorganique (coagulation intravasculaire
disséminée, insuffisance rénale oligurique, insuffisance
cardiaque, altération de l’état de conscience, pression
partielle O2plus petite que 60). Il est transféré dans un
centre hospitalier tertiaire mais, avant son départ, on
entreprend un bilan septique et une fluoroquinolone
respiratoire. Malgré ce traitement, il demeure en choc. À
son arrivée au centre tertiaire, une tomodensitométrie
est aussi effectuée.
40
Diagno-photo
le clinicien octobre 2011
Un patient de 35 ans, qui s’est infligé une entorse durant
son entraînement pour le marathon d’Ottawa, consulte
un physiothérapeute spécialise en thérapie sportive qui
lui pose un bandage adhésif médical de sorte à lui per-
mettre de continuer à s’entraîner partiellement.
Deux jours plus tard, le marathonien me consulte au
bureau pour une dermite de contact sans signe d’infection.
Celle-ci est très évidente à lendroit où il y a eu le bandage.
Marathonien averti
Dr Langis Dionne est omnipraticien.
2
Description du cas par Dr Langis Dionne
Quel est le diagnostic?
Il s’agit d’une dermite prurigineuse avec œdème à la cheville.
Quel est le traitement?
Une crème à base de cortisone et un bandage effectué avec
précaution sont suffisants pour une guérison assurée.
Diagno-photo
Depuis 48 heures, un homme de 64 ans présente des
douleurs à la poitrine du côté gauche et ressent une sen-
sation de brûlure sur le haut du dos.
Douleurs et brûlure
3
Photo 1 à 3. La première photo représente
l’éruption initiale, la deuxième est le résultat après
deux semaines de traitement antiviral et la
troisième photo montre l’évolution de l’éruption
après trois semaines.
Description du cas par Dr Werner Oberholzer
Quel est le diagnostic?
Le diagnostic de zona a été établi d’après l’aspect clinique
typique.
Quelle est limportance clinique?
Le zona est une éruption vésiculaire aiguë qui apparaît
généralement dans un ou deux dermatomes adjacents. Il est lié
à la réactivation de la varicelle latente.
Quel est le traitement?
Le diagnostic de zona évoque souvent l’idée non seulement
d’un traitement antiviral, mais aussi d’un traitement avec des
corticostéroïdes. Il est jugé raisonnable d’offrir deux
traitements (agents antiviraux et corticostéroïdes) aux patients
de plus de 50 ans, à condition qu’une surveillance appropriée
soit effectuée et qu’il n’y ait aucune contre-indication de
l’utilisation de ces agents thérapeutiques. Il est très souhaitable
que le traitement soit initié dans les 72 heures suivant
l’apparition de l’éruption. Les corticostéroïdes peuvent soulager
la douleur aiguë et améliorer la qualité de vie dans le court
terme, mais n’ont aucun effet sur la gravité des névralgies
postzostériennes.
Dr Werner Oberholzer est omnipraticien.
Diagno-photo
Une femme de 70 ans d’origine italienne présente de
nombreuses zones rugueuses asymptomatiques rouges
sur le visage. Elle n’a pas d’antécédents de problèmes
de peau.
Abus de soleil
Quel est le diagnostic?
Il s’agit de kératoses actiniques.
Quel est le problème avec ces lésions?
Ces lésions sont un marqueur de l’exposition importante au
soleil et des dommages causés par le soleil. Elles la mettent
également à un plus grand risque de développer un carcinome
épidermoïde.
Quel est le traitement?
S’il y a plusieurs lésions, le traitement consiste en une
cryothérapie à l’azote liquide périodique. Pour les lésions plus
répandues à l’échelle, l’imiquimod topique ou le
5-fluorouracile doivent être envisagés. La thérapie
photodynamique ou la dermabrasion sont également
bénéfiques.
Dr Benjamin Barankin est dermatologue.
4
Description du cas par Dr Benjamin Barankin
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Diagno-photo
le clinicien octobre 2011
Diagno-photo
Champignon
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Description du cas par Dr Langis Dionne
Dr Langis Dionne est omnipraticien.
Une jeune femme de 37 ans se présente pour une cytolo-
gie au bureau. Son seul antécédent est une crise
d’arthrite rhumatoïde dont le facteur rhumatoïde a été
négligé à l’âge de 30 ans. La crise s’est amendée avec
du sulfate d’hydroxychloroquine après quatre mois et
cette condition n’a pas récidivé depuis.
Elle montre, en passant, une lésion sur la face postérieure
de son bras droit apparue depuis six semaines et qui sétend
depuis : il s’agit d’une lésion maculaire non prurigineuse
avec rebord surélevé papulaire (d’où le nom ringworm). Il
y a amélioration cutanée centrale de la lésion à mesure
quelle s’étend.
Quel est le diagnostic?
Il s’agit d’un tinea corporis.
Quelle en est la cause?
Un champignon du nom de microsporon et un parasite
tel le trichophyton ou l’épidermophyton.
Quel est le traitement?
Un antifongique topique ou per os pendant deux à quatre
semaines est recommandé.
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