PDF - Mutualités Libres

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--- Communiqué ---
« Notre système de santé a besoin d’un check-up ! »
10% des Belges génèrent à eux seuls 72% des dépenses de santé, 20% sont à l’origine de… 84% des
coûts. Comment expliquer une telle concentration des dépenses ? Les Mutualités Libres ont tenté
d’identifier les sources des plus importantes dépenses en soins de santé. Conclusion : si vous souffrez
d’une (ou plusieurs) maladie(s) chronique(s) et que votre état vous oblige à séjourner à l’hôpital, alors
la facture sera salée pour l’assurance-maladie ! Les Mutualités Libres plaident pour une réforme de la
prise en charge des maladies chroniques.
Bruxelles, le 3 décembre 2013. Notre système de soins est-il armé pour amortir les chocs annoncés que
sont le vieillissement de la population et l’explosion des maladies chroniques? Quelles politiques de
santé actionner pour répondre aux besoins futurs de ces patients? Pour répondre à ces questions, les
Mutualités Libres ont tenté de comprendre les mécanismes de concentration des dépenses de santé en
Belgique. Les données de remboursement de tous leurs affiliés (+ 2 millions de personnes) ont été
analysées, avec une attention toute particulière aux plus grands utilisateurs de soins qui représentent
10 à 20% de la population. Trois facteurs de concentration des coûts ont ainsi pu être identifiés : le fait
d’être atteint d’une maladie chronique, d’en avoir plus d’une (comorbidités), et le fait de devoir être
hospitalisé.
Un petit résumé des constats les plus instructifs de cette étude !
1. Coût élevé des maladies chroniques
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23% de la population des Mutualités Libres souffre d’au moins une maladie chronique.
Ensemble, ces patients génèrent 64% des dépenses de l’assurance maladie obligatoire.
La dépense annuelle moyenne d’une personne souffrant d’au moins une maladie chronique est
de 5.076 euros, contre 859 euros pour une personne non atteinte d’une maladie chronique. Les
troubles mentaux, l’insuffisance rénale et les maladies rares font grimper la facture jusqu’à plus
de 20.000 euros annuels.
2. Plus le nombre de maladies est grand, plus les coûts explosent
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Si le remboursement annuel moyen pour un patient souffrant d’une seule maladie chronique
est de 3.449 euros, il double (6.500 euros) en présence de 2 pathologies, pour atteindre 21.751
euros lorsque le patient présente 5 pathologies chroniques.
Chez les personnes souffrant d’une maladie chronique fréquente associée à d’autres
pathologies chroniques, les dépenses de santé sont très élevées. Ainsi, les patients présentant
de l’hypertension (16% de la population) génèrent à eux seuls 43% des dépenses totales de
l’assurance maladie, sachant que l’hypertension est l’affection la plus associée à d’autres
maladies chroniques. Les patients en dépression (5% de la population) génèrent 18 % des
dépenses, les diabétiques (3,6% de la pop.) 11% des coûts.
3. L’hospitalisation, principale source de dépenses
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Les séjours à l’hôpital représentent 40% de l’ensemble des dépenses de soins de santé des
patients, qu’ils soient chroniques ou non. Pour les 10% des plus gros utilisateurs de soins de
santé, l’hospitalisation représente même la moitié (50%) de leurs dépenses!
Les malades chroniques sont hospitalisés 3 fois plus souvent et pour des durée de séjour 2 à 3
fois plus longues que les malades non chroniques. Les patients souffrant de psychose, de
Parkinson, de la maladie d’Alzheimer ou de troubles mentaux présentent les durées moyennes
de séjour à l’hôpital les plus longues (entre 16 et 41 jours par an par admission).
« Notre système de soins a besoin d’un check-up »
Pourquoi s’intéresser aux patients qui concentrent le plus de dépenses de santé ? Xavier Brenez,
Directeur Général de l’Union Nationale des Mutualités Libres : « Parce que ces patients et leurs maladies
doivent figurer en haut de l’agenda politique ! En analysant cette population, on dégage deux grands
groupes de maladies : les coûteuses et fréquentes comme l’hypertension, la dépression ou le diabète,
et les très coûteuses mais plus rares comme l’insuffisance rénale, les troubles mentaux ou la maladie
d’Alzheimer. La première catégorie de pathologies rappelle la nécessité de renforcer la prévention et
l’accompagnement des patients. La seconde doit nous inciter à développer des alternatives moins
coûteuses aux soins institutionnalisés (hôpital, maisons de repos), tout en garantissant bien sûr la
qualité de la prise en charge.»
L’organisation des soins en Belgique est-elle adaptée à la prise en charge des maladies chroniques ?
« Non, poursuit Xavier Brenez. Notre modèle de soins a été élaboré pour gérer de manière réactive,
ponctuelle et isolée des affections aiguës de courte durée. Ce modèle a besoin d’un check-up ! Il
doit accomplir une mutation pour aller vers une prise en charge préventive, multidisciplinaire et
planifiée des maladies chroniques. Il est essentiel de mettre tout en œuvre pour prévenir les
complications liées aux maladies chroniques et éviter que ces patients se retrouvent dans des filières de
soins inutilement coûteuses pour la collectivité. C’est ce qui est illustré par cette nouvelle étude des
Mutualités Libres. »
Plus d’infos :
Etude complète à télécharger sur www.mloz.be
A propos de l’Union Nationale des Mutualités Libres
Les Mutualités Libres regroupent 7 mutualités : OZ, Euromut, Securex Mutualité Libre, Partena
Ziekenfonds, Omnimut, Partenamut, Freie Krankenkasse.
Avec plus de 2 millions d’affiliés, les Mutualités Libres constituent le troisième plus grand organisme
assureur du pays. Les Mutualités Libres se portent garantes d’un service de qualité dans le cadre de
l’assurance obligatoire et des services complémentaires, adapté aux exigences et aux besoins de la
société actuelle.
Contact presse :
Karima Amrous
Tél : 02/778.94.33 - GSM : 0474 32 14 46
e-mail : [email protected] – site Internet : www.mloz.be
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