[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 24 septembre 2016 Enoncés Norme triple 1 Exercice 7 [ 00488 ] [Correction] Soient E un espace vectoriel normé non réduit à {0} et u, v ∈ L(E) continus tels que Exercice 1 [ 01172 ] [Correction] Soient E un espace vectoriel normé de dimension finie non nulle et u ∈ L(E, F). Montrer qu’il existe un vecteur x0 ∈ E unitaire tel que kuk = ku(x0 )k u ◦ v − v ◦ u = α IdE pour un certain α ∈ R. (a) Établir que pour tout n ∈ N, u ◦ vn+1 − vn+1 ◦ u = (n + 1)αvn Exercice 2 [ 00483 ] [Correction] Soit u un endomorphisme continu d’un espace vectoriel normé E. Montrer que ∀λ ∈ Sp(u), |λ| ≤ kuk Exercice 3 [ 00484 ] [Correction] Soient E et F deux espace vectoriels normés. On suppose qu’une suite ( fn ) d’éléments de LC(E, F) converge vers f ∈ LC(E, F) (au sens de la norme subordonnée) et qu’une suite (xn ) d’éléments de E converge vers x ∈ E. Établir que fn (xn ) → f (x). Exercice 4 [ 00487 ] [Correction] Soit u ∈ LC(E, F). Montrer kuk = sup ku(x)kF kxkE <1 Exercice 5 [ 00489 ] [Correction] Soit E une algèbre de dimension finie non nulle. On désire établir que E peut être muni d’une norme d’algèbre. Soit k.k une norme sur E. Pour tout x ∈ E, on pose N(x) = sup (b) En déduire que α = 0. Exercice 8 [ 02986 ] [Correction] Soient N une norme sur Cn et k.k la norme sur Mn (C) qui lui est associée. Soit A ∈ Mn (C) telle que 1 est valeur propre de A et kAk ≤ 1. Montrer que 1 est racine simple du polynôme minimal de A. Exercice 9 [ 00367 ] [Correction] Soit u un endomorphisme autoadjoint d’un espace euclidien E. On note kuk la norme de l’endomorphisme u subordonnée à la norme euclidienne. Établir kuk = sup |λ| λ∈Sp(u) Exercice 10 [ 02777 ] [Correction] Soient A un compact d’intérieur non vide de Rn et LA = {u ∈ L(Rn ), u(A) ⊂ A}. Montrer que LA est un compact de L(Rn ). kaxk a∈E,kak=1 (a) Justifier que N(x) existe dans R. (b) Établir que N est une norme d’algèbre sur E. Exercice 6 [ 00490 ] [Correction] Soit f une forme linéaire non nulle et continue sur un espace vectoriel normé E. Montrer que si x < ker f alors | f (x)| d(x, ker f ) = kfk Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 24 septembre 2016 Corrections Corrections 2 À la limite quand n → +∞, on obtient ku(x)kF ≤ s d’où l’on déduit Exercice 1 : [énoncé] kuk = supkxk=1 ku(x)k, or {x ∈ E | kxk = 1} est un compact non vide (car fermé, image réciproque du fermé {1} par l’application norme et clairement borné en dimension finie) donc l’application x 7→ ku(x)k étant à valeurs réelles et continue admet un maximum sur ce compact en un élément x0 qui résout le problème posé. Exercice 2 : [énoncé] Soit λ une valeur propre de u. Il existe un vecteur x , 0 vérifiant u(x) = λx et alors |λ| kxk = ku(x)k ≤ kuk kxk kuk = sup ku(x)k ≤ s kxk=1 puis l’égalité annoncée. Exercice 5 : [énoncé] (a) L’application a 7→ ax est linéaire donc continue sur E espace de dimension finie. Par suite on peut introduire sa norme triple qui est justement N(x). (b) N : E → R+ . Si N(x) = 0 alors a 7→ ax est l’application nulle et pour a = 1E , on obtient x = 0E . N(λx) = sup ka(λx)k = sup |λ| kaxk = |λ| sup kaxk = |λ| N(x) puis kak=1 |λ| ≤ kuk car kxk > 0. kak=1 kak=1 et N(x + y) = sup ka(x + y)k ≤ sup (kaxk + kayk) ≤ sup kaxk + sup kayk = N(x) + N(y) kak=1 Exercice 3 : [énoncé] Notons k.k la norme induite sur LC(E, F) par les normes existant sur E et F. k fn (xn ) − f (x)kF ≤ k fn (xn ) − fn (x)kF + k fn (x) − f (x)kF avec k fn (xn ) − fn (x)kF ≤ k fn k kxn − xkE → 0 (car k fn k est bornée) et k fn (x) − f (x)kF ≤ k fn − f k kxkE → 0 donc k fn (xn ) − f (x)kF → 0. Exercice 4 : [énoncé] Pour tout x ∈ E tel que kxkE < 1, on a kak=1 kak=1 kak=1 Enfin N(xy) ≤ N(x)N(y) car a 7→ a(xy) s’obtient par composition de a 7→ ax par a 7→ ay. Exercice 6 : [énoncé] Pour tout y ∈ ker f , | f (x)| = | f (x) − f (y)| ≤ k f k kx − yk donc | f (x)| ≤ k f k d(x, ker f ). Pour z ∈ E, on peut écrire z = λx + y avec y ∈ H et λ = f (z)/ f (x). | f (x)| Si λ , 0 alors z = λ(x + y/λ) donc kzk ≥ |λ| d(x, H) puis | f (z)| = |λ| | f (x)| ≤ d(x,H) kzk Cette inégalité vaut encore quand λ = 0 et cela permet d’affirmer k f k ≤ l’inégalité complémentaire de la précédente. | f (x)| d(x,H) puis ku(x)kF ≤ kuk kxkE ≤ kuk donc s = sup ku(x)kF ≤ kuk kxkE <1 Exercice 7 : [énoncé] (a) Par récurrence sur n ∈ N en écrivant n Pour tout x ∈ E tel que kxkE = 1, on a n+1 xE < 1 donc u n x ≤ s n + 1 F puis puis et en simplifiant via n+1 s ku(x)kF ≤ n u ◦ vn+2 − vn+2 ◦ u = (u ◦ vn+1 ) ◦ v − vn+2 ◦ u u ◦ vn+2 − vn+2 ◦ u = (n + 1)αvn+1 + vn+1 ◦ u ◦ v − vn+2 ◦ u vn+1 ◦ u ◦ v − vn+2 ◦ u = vn+1 (u ◦ v − v ◦ u) Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 24 septembre 2016 Corrections (b) k(n + 1)αvn k ≤ kuk vn+1 + vn+1 kun k donc (n + 1) |α| kvn k ≤ (kuk kvk + kvk kuk) kvn k Si pour tout n ∈ N, vn , 0 alors on obtient (n + 1) |α| ≤ 2 kuk kvk pour tout n ∈ N ce qui implique α = 0. S’il existe n ∈ N∗ tel que vn = 0, alors pour le plus petit de ces entiers vn−1 , 0 et vn = 0 et la relation u ◦ vn − vn ◦ u = (n + 1)αvn−1 permet de conclure α = 0. Exercice 8 : [énoncé] Cas particulier : Supposons que 1 est la seule valeur propre de A. La matrice A est alors semblable à une matrice triangulaire supérieure avec des coefficients diagonaux tous égaux à 1. Ceci permet d’écrire P−1 AP = T avecP inversible et ∗ 1 .. T = . (0) 1 3 Cas général : Le polynôme minimal de A s’écrit ΠA = (X − 1)α Q(X) avec Q(1) , 0. Par le lemme de décomposition des noyaux, Cn = F ⊕ G avec F = ker(A − I)α et G = ker Q(A). Notons B la matrice de l’endomorphisme induit par A sur le sous-espace vectoriel stable F. On vérifie que 1 est la seule valeur propre de B et que kBk ≤ 1. L’étude qui précède assure alors que B = In et donc le polynôme X − 1 annule A sur F. De plus le polynôme Q annule A sur G donc le polynôme (X − 1)Q annule A sur Cn . Puisque 1 n’est pas racine de Q, 1 n’est que racine simple du polynôme minimal ΠA . Exercice 9 : [énoncé] Pour x0 vecteur propre associée à la valeur propre λ0 vérifiant |λ0 | = maxλ∈Sp(u) |λ|, On aku(x0 )k = |λ0 | kx0 k donc kuk ≥ λ0 Inversement, si B = (e1 , . . . , en ) est une base orthonormée de vecteurs propres de u alors pour tout x ∈ E, x = x1 e1 + · · · + xn en , u(x) = λ1 x1 e1 + · · · + λn xn en avec λi valeur propre associée au vecteur propre ei . Puisque B est orthonormée, n X λ2i xi2 ku(x)k2 = i=1 et kxk = 2 Notons a l’élément d’indice (1, 2) de cette matrice. Par une récurrence facile, on montre Pn 2 i=1 xi donc ku(x)k ≤ |λ0 | kxk et donc kuk ≤ |λ0 | 1 P−1 Am P = (0) Or kAk ≤ 1, donc kAm k ≤ 1 puis Or 1 m −→ m A m→+∞ ma 1 .. . On et enfin 1/m 1 −1 m P A P = m (0) a 1/m ∗ 1 .. 1 −1 m −→ m P A P m→+∞ . On . ∗ 1/m On en déduit a = 0. Par ce principe, on peut annuler successivement chaque coefficient de la sur-diagonale de T puis chaque coefficient de la sur-diagonale suivante etc. Au final T = In puis A = In et le polynôme minimal de A est ΠA = X − 1. Exercice 10 : [énoncé] Étant en dimension finie, il suffit d’observer que LA est une partie fermée et bornée de L(Rn ). On munit Rn d’une norme quelconque et L(Rn ) de la norme d’opérateur subordonnée. Soit (un ) une suite convergente d’éléments de LA de limite u∞ . Pour tout x ∈ A, kun (x) − u∞ (x)k ≤ kun − u∞ k kxk → 0 donc un (x) → u∞ (x). Or pour tout n, un (x) ∈ A donc u∞ (x) ∈ A = A. Ainsi u∞ ∈ LA . La partie LA est fermée. Il reste à montrer qu’elle est bornée. Comme l’intérieur de A est non vide, il existe x0 ∈ A et α > 0 vérifiant B(x0 , α) ⊂ A. De plus, la partie A étant bornée, il existe M ∈ R+ vérifiant A ⊂ B(0, M). Pour u ∈ L(A) et x ∈ B(0, 1), u(x0 + αx) ∈ u(A) ⊂ A donc ku(x0 ) + αu(x)k ≤ M puis ku(x)k ≤ α1 (M + ku(x0 )k) et enfin kuk ≤ α1 (M + ku(x0 )k) ≤ 2M α . Finalement la partie LA est bornée et donc compacte. Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD