Des solutions adaptées à chaque besoin
Le marché de l’amplification auditive est conséquent et les perspectives de développement sont
considérables. C’est un atout pour les patients, qui, tous les 2 ans environ bénéficient d’une nouvelle
avancée technologique. A ce jour, les moyens de réhabiliter les différents types de surdité
comprennent les aides conventionnelles de type prothèses auditives - équipées d’un microphone,
d’un processeur pour traiter le signal et d’un haut-parleur – ainsi que les implants auditifs. Les
prothèses auditives deviennent insuffisantes en cas de surdité trop avancée.
Il existe 3 types d’implants, comprenant chacun une structure électronique qui transforme les
signaux sonores captés dans l’environnement et les traduisent en signal électrique :
- Les implants en conduction osseuse (ICO) : ils restituent l’énergie en énergie vibratoire
transmise soit à la voute crânienne soit à l’os mastoïdien. Cette énergie vibratoire est ainsi
transmise aux fluides de la cochlée et met en vibration les cellules de l’oreille interne. Ce type
d’implant s’adresse aux patients sans tympan ou osselet, et permet ainsi de créer la vibration
émise normalement par les osselets.
- Les implants d’oreille moyenne (IOM) : ils restituent l’énergie en énergie vibratoire ensuite
transmise soit aux osselets soit aux structures vibrantes de l’oreille moyenne jusqu’à la
cochlée. Dans ce cas et le précédent, l’oreille interne et ses cellules ciliées fonctionnent
correctement. S’il ne reste peu ou plus de cellules ciliées, il faut alors remplacer la cochlée
avec un implant cochléaire.
- Les implants cochléaires (IC) : ce sont les implants les plus posés en France. Ils restituent
l’énergie en signal électrique directement aux neurones des nerfs auditifs situés dans la
cochlée, car celle-ci étant peu on plus fonctionnelle, il n’y a donc plus de vibration.
Dans certains cas plus rares de surdités d’origine nerveuse, où il n’y a plus d’oreille interne ni de nerf
auditif, il est possible de poser un implant directement sur le tronc cérébral qui stimule alors
directement le cerveau auditif.
« Quand une surdité n’est pas corrigée immédiatement, notamment pour les personnes âgées qui
sont les plus touchées, le cerveau se déshabitue du son. Au plus on réhabilite tôt au moins les
difficultés sont importantes. La précocité de l’appareillage ou de l’opération est donc importante »,
ajoute le Docteur Devèze.
Une équipe pluridisciplinaire constituée d’un médecin ORL, d’un orthophoniste, d’un audio
prothésiste, d’un psychologue, d’un gérontologue est nécessaire pour offrir une prise en charge
globale au patient. En effet, après la pose d’un implant cochléaire par exemple, les sons sont
différents pour les patients. Ces derniers doivent ainsi être accompagnés d’un orthophoniste et d’un
psychologue afin de les réhabituer à l’écoute et à la parole.
Il y a quelques années, les personnes souffrant d’un problème d’audition n’avaient pas constamment
de solutions pertinentes en fonction de leur degré de surdité, aujourd’hui grâce au progrès de la
biotechnologie et une prise en charge précoce, quasiment toutes les surdités peuvent être vaincues.
*Informations pratiques :
- 10 mars : journée de dépistage gratuite au 4
ème
étage du centre médical Clairval
- 12 mars : conférence-débat sur la prise en charge de la surdité de l’adulte au rez-de-chaussée du
centre médical Clairval.
- de 8h30 à 11h30 à destination des professionnels
- de 14h à 16h pour le grand public
Médecins ORL, audioprothésistes, orthophonistes et gérontologues présenteront les causes de la
surdité, les modalités de prise en charge de celle-ci et les moyens de réhabiliter les troubles auditifs.