Ethyologie des surdités avec les tests audiologiques Au niveau physiologique, il existe deux types d’appareil : l’appareil de transmission et celui de perception. En fonction de la localisation de la lésion, on peut avoir trois types de surdités : transmission, perception ou mixte. I Surdité de transmission Le trouble est dû à l’augmentation plus ou moins grande de la résistance au passage des vibrations (surtout pour les graves), en revanche, l’oreille interne est intacte (pas de distorsions sonores). On a un déplacement du champ auditif sur l’axe des intensités environ égal sur toutes les fréquences : ce qui correspond à l’obstacle à surmonter. Avec une audiométrie tonale en CA, on doit trouver une perte inférieure à 60 dB, avec un Weber latéralisé du côté de la transmission. Cette transmission se retrouve sur l’audiométrie vocale avec un décalage à droite de la courbe d’intelligibilité (cf Audiométrie vocale). De la même manière, on retrouve ce diagnostic avec l’impédancemétrie qui montre une compliance du tympan amoindrie. II Surdité de perception La lésion se situe au niveau de l’organe noble de l’audition : l’oreille interne. - On trouve en tonale liminaire une CO accolée à la CA et un Weber latéralisé du côté de la meilleure oreille. - Pour l’audiométrie vocale, on peut retrouver une courbe d’intelligibilité plus inclinée que la normale, en cloche ou en plateau. Dans ces deux derniers cas, on parle de recrutement confirmé par d’autres tests comme le SISI test, le FOWLER ou le seuil d’audibilité maxima. - Les otoémissions acoustiques primaires et les potentiels évoqués auditifs primaires interrogent la cochlée et le nerf auditif. Les ondes les plus importantes sont les I, III, V. Pour une oreille pathologique, l’onde V doit se situer avant 5ms, on accepte un écart de 0,3ms de conduction pour l’écart I-V. - Pour une courbe tonale très dégradée, on peut utiliser les tests de fatigue auditive, le Tone Decay test, le Reflex Decay test et les PEAp. III Surdité mixte On recherche l’élément le plus dominant, à savoir l’élément de transmission ou de perception et on réalise les mêmes tests que précédemment. IV Quelques maladies : l’otospongiose Maladie héréditaire modifiant la structure de l’os et atteignant principalement l’étrier, d’où un blocage de l’articulation de l’étrier. On a donc un trouble bilatéral accompagné de deux symptômes : surdité évolutive et acouphène (bourdonnement). C’est une maladie qui se transmet de mère en fille plus principalement. Cette maladie se déclenche plus particulièrement au moment des grossesses entraînant une surdité de transmission évolutive ne se développant pas symétriquement et au départ inaperçue. Le patient se rend compte de sa gêne lorsqu’il dépasse les 30 dB de perte. Au début la CO reste intacte. L’otospongiose est confirmée par les tests suivants : impédancemétrie avec compliance du tympan réflexe stapédien à effet on/off au début de la maladie - - Tant qu’on se limite à une surdité de transmission, on récupère chirurgicalement toute son audition et les bourdonnements s’estompent = Stade 1. Si la maladie perdure, on passe d’une surdité de transmission à une surdité mixte avec baisse de la CO (perte>20dB dans les graves et atteinte sur les aigus en CO et CA) = Stade 2. Au-delà on commence à avoir une dominance de la surdité de perception, il n’y a plus d’intervention chirurgicale possible = Stade 3. Cophose = Stade 4.