Entendre avec un implant cochléaire

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Entendre avec… un implant
cochléaire
ou
Restauration d’une modalité sensorielle
23 mars 2007
formation Neurosciences et apprentissage : le langage
Les surdités de perception, ou surdités neurosensorielles
Les implants cochléaires (1)
• Émetteur externe= reçoit les
informations du processeur et les
transmet par radio-fréquences au
stimulateur interne
• Stimulateur = situé à l’intérieur de la
boite crânienne derrière l’oreille,
générateur d’impulsions
• Microphone = capteur
• Processeur = traitement des
informations concernant les sons de
l’environnement
sont regroupés dans un petit appareil
placé sur le contour de l’oreille
• Chapelet d’une vingtaine
d’électrodes insérées directement
dans la cochlée et qui stimule
électriquement le nerf auditif
Les implants cochléaires (2)
Implants cochléaires et Plasticité corticale
INFLUENCE DE L’ÂGE
Surdités pré-linguales :
 L’enfant atteint d’une surdité congénitale implanté avant l’âge de deux ans
peut acquérir le langage parlé à un rythme normal ou quasi normal.
 Les adultes sourds pré linguaux ne peuvent faire correspondre les
informations acoustiques très rudimentaires fournies par l’implant avec les
représentations sémantiques complexes construites pendant la période de
surdité (en absence de la modalité sensorielle auditive).
Surdités post-linguales :
Les patients associent les nouveaux motifs de stimulation à des souvenirs de la
parole, ce qui leur confère un avantage par rapport aux enfants nés sourds.
Plasticité des territoires auditifs associatifs et performances
de perception de parole après implantation
Au cours des premières années de la vie, les neurones du cortex auditif qui
ne reçoivent pas les stimulations auxquelles ils sont destinés sont affectés à
d’autres tâches sensorielles, rendant le retour à la fonction prévue difficile
voire impossible selon l’âge.
Réponses corticales à la parole chez des adultes sourds
post-linguaux implantés
Les sons de parole provenant de
l’implant sont d’abord perçus comme du
bruit et n’évoquent pas d’activation
corticale spécifique.
Suite à un apprentissage, des
activations corticales spécifiques sont
observées et présentent une
latéralisation à gauche caractéristique
d’un traitement linguistique lorsque les
performances de reconnaissance de la
parole dépassent 90% (patients
réhabilités).
Giraud A-L, Rencontres IPSEN en ORL, 2004
Coopération multimodale au cours du traitement de la
parole chez des adultes sourds post-linguaux implantés
Après 3 ans, le cortex
visuel répond de façon
significativement plus
forte à des sons de
parole qu’à du bruit
Giraud et al., Neuron, Vol. 30, 657–663, June, 2001
Effets inter modaux chez les implantés cochléaires
L’implantation induit
l’apprentissage de nouvelles
relations entre sons et sources
sonores visuelles et restaure
ainsi la coopération entre les
modalités auditive et visuelle.
Conclusions


La surdité et la réhabilitation auditive par
l’implant cochléaire provoquent des
remaniements corticaux reflétant la compétition
entre les modalités sensorielles pour l’occupation
de l’espace cortical.
D’un point de vue fonctionnel, l’implantation
induit l’apprentissage de nouvelles relations
entre sons et sources sonores visuelles et
restaure ainsi la coopération entre les modalités
auditive et visuelle.
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