Voyer médicaments CII v3 (pour le WEB)

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LA CONTRIBUTION DE LA PROFESSION
INFIRMIÈRE À L’USAGE OPTIMAL DES
MÉDICAMENTS : L’EXEMPLE DES
PSYCHOTROPES CHEZ L’AÎNÉ
1
Philippe Voyer, inf. Ph.D.
© Interdiction de distribuer sans autorisation
Faculté des sciences infirmières
Présentation du formateur
Formation
Infirmier, DEC, B.Sc., M.Sc., Ph.D.
Enseignement
Université Laval
Professeur titulaire
Responsable de l’équipe
vieillissement
Responsable de la formation
continue
2
Clinique
CEVQ- équipe de mentorat
CSSS-VC
Autre
CEVQ: Responsable du volet
enseignement
Auteur:
Recherche
UR-CEVQ
Réseau québécois de la recherche
sur le vieillissement
1
www.fsi.ulaval.ca/philippe.voyer
3
Référence principale de la présentation
4
Voyer, P. (2013). Soins
infirmiers aux aînés en
perte d’autonomie, 2e
édition. Saint-Laurent :
Pearson ERPI. 753 p.
2
Objectifs de la présentation
5
L’objectif de cet atelier est de présenter les avantages et
risques de l’utilisation des psychotropes chez les aînés
(antipsychotiques et benzodiazépines) et les solutions
infirmières pour en favoriser un usage optimal.
Objectifs d’apprentissage
6
Au terme de cette conférence, le participant sera en
mesure de :
Nommer les avantages et les risques de l’utilisation des psychotropes
chez les aînés.
Expliquer l’importance de la surveillance clinique de la
pharmacothérapie.
Décrire le processus permettant un usage optimal des antipsychotiques
prescrits au besoin pour les troubles du comportement chez les aînés
atteints de la maladie d’Alzheimer.
Décrire le processus permettant un usage optimal des benzodiazépines
prescrites au besoin pour les troubles du comportement chez les aînés
atteints de la maladie d’Alzheimer.
3
Questions
7
Sommes-nous conscients de
l’importance de notre rôle?
8
4
Exemple
9
Profil de santé
Démence
Dépression
Hypertension
Arythmie
Angine
Arthrite
Médicaments réguliers
Aricept 10 mg, 1 co ID
Adalat PA 20 mg 1 co TID
Monitan 200 mg 1 co BID
Ne pas donner si pouls < 50
Diovan 80 mg, 2 caps ID
Hydrodiuril 25 mg, ½ co ID
Nitro-Dur 0,6 timbre, 1 timbre 9AM-21PM
Pantoloc 40 mg, 1 co ID
Plavix 75 mg, 1 co ID
Celexa 20 mg, ½ co HS
Risperdal 1 mg, 1 co TID
Serax 10 mg, 1 co HS
Acétaminophène 325 mg, 2 co. QID
Senokot 8,6 mg, 2 co. ID
Colace 20 mg / 5 mL, 50 ml (200 mg), ID
Médicaments PRN
Haldol 0,5 mg, 1 co q 30 min si agitation,
Max 3 doses.
Gravol 50 mg 1 co. PRN, si vomissement
Catapres 0,1 mg, 1 co PRN BID, si TA >
180/100
Événements:
Problème de digestion,
vomissements et faiblesse.
Autres vomissements
imminents.
Autres informations:
1- Consomme ces
médicaments depuis 6 mois
2- Sans importance au milieu
clinique
Question?
10
En raison de son vomissement, devrions-nous lui
donner un comprimé de Gravol?
Que devez-vous faire pour prendre votre décision?
5
Examen de la situation
11
Compte tenu des symptômes, quelle sera votre
évaluation?
Compte tenu de son profil de santé, quelle sera votre
évaluation?
Compte tenu des médicaments consommés, quels
sont les liens à faire?
Compte tenu du médicament à donner (Gravol),
quels sont les liens à faire?
Les contre-indications
Réponses
12
6
Décision
13
Enjeux de la consommation de
médicaments chez les aînés
14
7
Les enjeux
15
Consommation importante
Consommation croissante
Effets indésirables des médicaments fréquents
Effets indésirables des
médicaments
16
8
Effets indésirables
17
Un effet indésirable est une réponse nocive et non
recherchée, qui fait suite à l’administration d’un
médicament à dose recommandée, dans un but
prophylactique, diagnostique ou thérapeutique d’une
pathologie.
18
9
Prévalence des effets indésirables
19
Hôpital
10% -20% des hospitalisations chez les aînés sont reliées aux effets
indésirables des médicaments.
30-50% des aînés subissent des effets indésirables des médicaments
en cours d’hospitalisation.
Dans 60% des cas les effets indésirables auraient pu être évités.
Centre d’hébergement
À chaque mois, 2 à 7 résidents sur 100 ont des effets indésirables
significatifs des médicaments
42 à 51% des effets indésirables survenant chez un aîné en centre d’hébergement
auraient pu être prévenus.
Plus de 50% des résidents avaient
des médicaments potentiellement
inappropriés
20
Plus de 40% des résidents avaient
des médicaments potentiellement
inappropriés
Plus de 20% des résidents avaient
des médicaments potentiellement
inappropriés
10
L’usage optimal des
médicaments
21
Définition (Conseil du médicament)
22
Le concept de l’usage optimal des médicaments
désigne un usage qui en maximise les bienfaits et en
minimise les risques pour la santé, en tenant compte
des diverses possibilités d’interventions, des coûts et
des ressources disponibles, des valeurs des patients
et des valeurs sociales.
11
Responsabilités infirmières
23
Responsabilités infirmières
24
•
•
•
•
•
•
Mettre à jour ses connaissances
Enseigner à la clientèle
Favoriser l’auto-administration des médicaments
Administre des médicaments
Surveiller la pharmacothérapie
Informer le médecin des changements survenus
dans l’état de santé du patient qui peuvent justifier
une modification du traitement pharmacologique
• Participer à la révision de la médication.
12
Expliquer l’importance de la
surveillance clinique de la
pharmacothérapie.
25
But
26
La surveillance clinique de la pharmacothérapie vise
à évaluer, d’une part, si la médication est efficace et,
d’autre part, si des effets indésirables apparaissent
avec l’usage du médicament.
13
Manque de surveillance clinique
27
Le manque de surveillance de la pharmacothérapie
serait l’une des causes principales des problèmes
médicamenteux (Franceschi et al., 2008; Gurwitz et
al., 2005; Halvorsen, Ruths, Granas et Viktil, 2010;
Kanjanarat et al., 2003; McDonnell et Jacobs, 2002;
Thomsen, Winterstein, Sondergaard, Haugbolle et
Melander, 2007).
Parmi les effets indésirables survenant chez les aînés,
41 à 80 % seraient partiellement attribuables à une
surveillance inadéquate du traitement.
Signes décelables
28
19 à 76 % des effets indésirables des médicaments
pourraient être prévenus (Franceschi et al., 2008;
Gabe et al., 2011; Kanjanarat et al., 2003; Thomsen
et al., 2007; Trivalle et al., 2010).
En fait, plus de 70 % des effets indésirables qui
pourraient être prévenus se manifestent par des
symptômes cliniquement décelables (Gurwitz et al.,
2005; Thomsen et al., 2007).
14
Capacité démontrée des infirmières
29
Les études montrent les bénéfices considérables pour
la sécurité pharmaceutique et la santé des aînés
lorsque les infirmières réalisent une excellente
surveillance de la pharmacothérapie (Bergqvist et al.,
2008; Gabe et al., 2011; Halvorsen et al., 2010;
Herxheimer et Ziebland, 2011; Trivalle et al., 2010).
C’est quoi une excellente surveillance clinique de la
pharmacothérapie?
30
40 à 49 % des infirmières rapportent avoir observé et
rapporté un effet indésirable des médicaments dans
le dernier mois (n=1412)
Les données épidémiologiques:
À chaque mois, 2 à 7 résidents sur 100 ont des effets indésirables
significatifs des médicaments
15
31
Cette étude expérimentale montre qu’avec seulement 8
heures de formation, les infirmières sont en mesure de
détecter efficacement les effets indésirables des
médicaments.
32
Étude expérimentale: réduction de 14 % des effets
indésirables.
16
La meilleure solution selon
l’OMS, le Conseil du médicament
et les données probantes
33
34
Pharmacien
seul n’est pas
suffisant.
17
35
90 % des résidents avaient des problèmes médicamenteux
Réduction de 60 % des problèmes médicamenteux
36
476 interventions sur 142 résidents!
18
37
Plusieurs façons
de faire…
(15/18 projets efficaces)
38
19
Il faut passer d’une vigilance
générale à une surveillance
clinique planifiée
39
Vigilance générale
40
20
Vigilance continue
41
L’infirmière doit toujours suspecter le médicament
comme responsable potentiel d’un événement
clinique indésirable.
Reconnaître les effets indésirables des
médicaments les plus fréquents
42
Catégories
Exemples
Neuropsychiatrique
Somnolence, hallucinations, dépression et delirium
Gastro-intestinale
Douleur abdominale, diarrhée, constipation,
fécalome
Hématologique
Saignement
Rénale
Déshydratation
Métabolique
Hypoglycémie
Autres
Chute, hypotension artérielle, symptômes
anticholinergiques et extrapyramidaux
21
Reconnaître les effets indésirables des
médicaments (suite)
43
Symptômes anticholinergiques
La rétention urinaire, les troubles de vision, la constipation, la
xérostomie, la sécheresse des yeux et de la peau. On inclut également
les troubles cognitifs (delirium, perte de mémoire), l’agitation, la
tachycardie et les reflux gastro-œsophagiens.
Antihistaminiques (Benadryl, Atarax), antipsychotiques (Haldol,
Largactil), antidépresseurs tricylcliques (Amitriptyline, Doxepin),
antiarythmiques (Norpace), antispasmodiques (cyclobenzaprine:Flexiril,
Flexitec) et antiparkinsoniens (Akineton, Artane).
Reconnaître les effets indésirables des
médicaments (suite)
44
Signes extrapyramidaux
Dystonie
contractures et spasmes musculaires soudains, involontaires et prolongés,
qui peuvent influencer la posture.
Acathisie
besoin irrésistible de bouger.
Parkinsonisme
tremblements, de la rigidité, un faciès figé, un ralentissement moteur
(bradykinésie) et des troubles d’équilibre semblables aux symptômes de la
maladie de Parkinson.
Dyskinésie tardive
mouvements involontaires, répétitifs et sans but.
Syndrome orofacial, qui se caractérise par des mâchonnements, des grimaces, un
claquement de la langue et des lèvres.
Syndrome axial et périphérique, qui se caractérise par des mouvements anormaux
des membres, un balancement du tronc, et la présence de dysphagie et de
difficultés respiratoires.
22
Planification rigoureuse et
individualisée
45
46
23
Surveillance clinique
47
Quels seront les paramètres de votre surveillance
clinique pour les deux cas suivants?
Étude de cas
Profil de santé
Angine
Arythmie
Arthrose
Ostéoporose
48
Médicaments réguliers
Coumadin 5 mg 1 co ID
Tiazac 300 mg 1 co ID
Ne pas donner si pouls < 50
Nitro-Dur 0,8 timbre, 1 timbre 24
h/ 24
ASA 80 mg, 1 co ID
Fosamax 10 mg, 1 co id
Cal-D 500/400 U, 1 co BID
Nexium 40 mg, 1 co ID
Synthroid, 150 mcg, 1 co ID
Senokot 8,6 mg, 2 co. ID
Colace 20 mg / 5 mL, 50 ml (200
mg), ID
Plavix 75 mg, 1 co ID
Médicaments PRN
Tylenol extra fort 500 mg, 2 co
PRN (max: 4000 mg/ jr)
24
Priorité de santé
49
Examen des médicaments
50
Coumadin 5 mg 1 co ID
CT: Anticoagulant
ES:saignements
Tiazac 300 mg 1 co ID
CT: Antiangineux
ES:nausée, arythmie
Nitro-Dur 0,8 timbre 1 timbre 24h/ 24
CT: Antiangineux
ES: céphalée, étourdissements
ASA 80 mg, 1 co ID
CT: Antiplaquettaire
ES: brûlure gastrique, saignements
Fosamax 10 mg, 1 co id
CT: Métabolisme osseux
ES:problèmes gastro-intestinaux et
douleurs
Cal-D 500/400 U, 1 co BID
Nexium 40 mg, 1 co ID
CT: Antiulcéreux
ES:céphalée, douleurs abdominales
Synthroid, 150 mcg, 1 co ID
CT: Hypothyroïdie
ES:insomnie
Senokot 8,6 mg, 2 co. ID
CT: Laxatif
ES: crampes abdominales, diarrhée
Colace 20 mg / 5 mL, 50 ml (200 mg),
ID
CT: Laxati
ES: crampes abdominales, diarrhée
Plavix 75 mg, 1 co ID
CT: Antiplaquettaire
ES: douleurs gastro-intestinales,
saignements
CT: supplément calcique
ES:constipation
25
Effets secondaires à surveiller
51
Mentaux
Physiques
Dernières étapes:
Documenter et comparer
Décrire le processus permettant un usage
optimal des antipsychotiques prescrits au
besoin pour les troubles du comportement chez
les aînés atteints de la maladie d’Alzheimer.
52
52% D’UTILISATION CHEZ LES AÎNÉS
ATTEINTS D’UNE DÉMENCE DANS LES CHSLD
(LANDREVILLE ET AL., 2013)
26
Processus dynamique
53
Il faut des connaissances à jour…
Usage optimal des antipsychotiques pour les aînés
atteints d’une démence
54
Le concept de l’usage optimal des médicaments
désigne un usage qui en maximise les bienfaits et en
minimise les risques pour la santé, en tenant compte
des diverses possibilités d’interventions, des coûts et
des ressources disponibles, des valeurs des patients
et des valeurs sociales.
27
Arbre décisionnel lors de SCPD
L’approche est-elle appropriée?
Non
Oui
Est-ce que le recadrage est possible?
Modifier l’approche
Oui
Changer la vision des soignants
concernant le comportement
Non
Évaluation
Décrire les SCPD: dossier ou instrument de mesure
Identifier les causes: examen clinique
Cas complexe: Grille d’observation clinique
Interventions
Les causes du comportement sont les cibles des interventions
Des interventions sont planifiées à tous les niveaux: individuels, environnementales et interactionnelles
Tous les soignants et professionnels doivent appliquer le plan d’intervention 24h/24 et 7 jrs/7
Médicaments et des contentions physiques peuvent être utilisées lorsque les indications sont présentes
Ré-évaluation
Il faut évaluer l’efficacité du plan de traitement après quatre semaines
Si médicaments, surveillance des effets indésirables.
Maximiser
56
28
Mise en situation
57
Monsieur Côté présente des idées délirantes qui
l’amène à être menaçant et dangereux pour les
autres.
Monsieur consomme du Risperdale.
Quelle serait une intervention qui pourrait
maximiser l’effet thérapeutique?
Approche de base de qualité
58
Éviter de surprendre la personne
Expliquer les sensations physiques à venir
Prise de la tension artérielle
Eau froide du bain
29
Validation
59
Approche qui vise à identifier les émotions de l'aîné,
les reconnaître et lui permettre de les exprimer.
Cette approche est appropriée pour les aînés aux
stades plus avancés de la démence.
Le but est de rassurer l'aîné qui vit une situation difficile.
La thérapie de la validation indique qu’il faut, dans ces
circonstances, aller rejoindre l'aîné dans sa réalité, là où il est.
Minimiser
60
30
Antipsychotiques
61
Les études scientifiques rigoureuses traitant de l’efficacité des
antipsychotiques dans le traitement des SCPD montrent qu’ils sont
efficaces dans environ 25% des cas.
Le niveau d’efficacité est faible ou modérée
Agressivité, hallucinations et idées délirantes
En d’autres mots, les antipsychotiques sont inefficaces dans la
majorité des cas
Ces médicaments produisent des effets secondaires, dont
extrapyramidaux (acathisie, parkinsonisme, dyskinésie tardive),
des AVC et le décès.
62
31
Consommation aux États-Unis (Senft, 2012)
63
14% des aînés en centre d’hébergement
89% satisfont les critères américains:
Danger pour lui ou autrui
Souffrance psychologique sévère
Impossibilité de donner les soins essentiels
Changement de vision des SCPD
64
SCPD est un besoin compromis…
SCPD est un symptôme d’un problème sousjacent
L’exemple de la carie dentaire
32
Déterminer l’efficacité du traitement
65
Évaluer après 4 semaines
Quantitatif
Réduction de 25 à 50% de la fréquence et de la gravité des
SCPD est considéré comme étant efficace
Qualitatif
Établir le changement souhaité
Plus grande collaboration lors des soins d’hygiène
Planifier le sevrage
66
Faire un sevrage aux 3 à 6 mois
Chez ceux qui ont répondu positivement
aux antipsychotiques
pour le traitement
Discontinuation
49,9% des antipsychotiques
des psychoses ou agitation-agressivité(62%
des 180depatients
Alzheimer)
Diminution
la fréquence
des SCPD
• Après 16 semaines: 33% des patients traités ont vu leur comportement revenir
à l’état initial comparativement à 60% pour le groupe placebo.
• Après ses 16 semaines, il y a eu conversion chez certains utilisateurs
d’antipsychotiques qui ont reçu un placebo versus d’autres qui ont continué à
consommer des antipsychotiques.
• Après 32 semaines, 15% des patients toujours traités ont vu leur
comportement revenir à l’état initial comparativement à 60% pour le groupe
placebo.
• 31% d’effets secondaires extrapyramidaux chez les utilisateurs
33
Diverses options
67
153 PATIENTS ÂGÉS
76 PRN ADMINISTRÉS EN 1 SEMAINE
69/76 AUCUNE INTERVENTION ALTERNATIVE
TENTÉE AVANT DE DONNER LE PRN
(BAKER, KEADY ET AL. 2010)
Le bain : le lavage à la serviette
68
DVD : Sloane, P., Barrick, A., Horn, V. (1995). Solving bathing
problems in persons with alzheimer’s disease and related
dementias. Distributed by Terra Nova Films.
34
Décrire le processus permettant un usage
optimal des benzodiazépines prescrites au
besoin pour les troubles du comportement chez
les aînés atteints de la maladie d’Alzheimer.
69
50% D’UTILISATION DES BENZODIAZÉPINES
CHEZ LES AÎNÉS ATTEINTS D’UNE DÉMENCE
DANS LES CHSLD (LANDREVILLE ET AL.,
2013)
Mise en situation
70
Madame Côté est très anxieuse et cela lui entraîne
des comportements d’agitation.
Elle consomme de l’Ativan au besoin.
35
Maximiser
71
Diversion
72
Approche qui consiste à amener l’aîné à « changer
ses idées envahissantes et anxiogènes » en lui
parlant des événements significatifs de son passé ou
en lui proposant une activité significative.
Choisir un thème pertinent pour l’aîné.
Accompagner cette approche verbale d’un élément de
diversion tangible.
36
Minimiser
73
Utilisation des PRN
(Lindsey & Buckwalter, 2012)
74
80% des patients reçoivent une PRN lors d'une hospitalisation (Ward,
2010)
Benzodiazépines et antipsychotiques sont les PRN les plus souvent
administrés
55 à 81% des PRN sont administrés sans justification au dossier
Lorsqu’il y a une justification, elle demeure floue (agitation ou à la demande
du patient) ou encore ne rencontre pas les indications pour l’utilisation du
médicament
46 à 94% l’efficacité ou l’absence de celle-ci n’est pas documentée au
dossier
Lorsqu’elle est documenté, l’évaluation demeure superficielle: « efficace »
64 à 91% des cas où un PRN a été donné, aucune information sur des
interventions non pharmacologiques n’est documentée
37
Démarche décisionnelle
Utilisation des benzodiazépines en PRN
en présence d’un trouble du comportement
TROUBLE DU COMPORTEMENT
Est-ce que l’approche est adaptée?
NON
OUI
Modifier l’approche
Est-ce que le recadrage est
possible?
NON
Est-ce que des stratégies d’intervention de base sont possibles?
OUI
Changer la perception du soignant
concernant le comportement
•
•
•
•
•
Validation
Diversion
Modifications de l’environnement
Écoute active adaptée
Toucher affectif
NON
OUI
Appliquer l’intervention et modifier le PTI en conséquence
Est-ce qu’un trouble anxieux ou du sommeil peut expliquer le comportement?
OUI
Administrer le PRN et compléter l’examen clinique pour identifier
si d’autres causes contribuent au comportement
NON
Compléter l’examen clinique pour
identifier les causes sous-jacentes
Source : Philippe Voyer, Faculté des sciences infirmières, Université Laval.
Document préparé par Manon Turcotte, Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec
75
Diverses options
76
38
Errance intrusive
77
Causes : Ennui et cherche des rapports sociaux
Solution :
Thérapie occupationnelle :
Une intervention personnalisée, stimulante est appliquée au
moment où l’aîné présente l’errance. Il peut s’agir de loisirs.
Histoire biographique importante
Processus dynamique
78
IL FAUT DES CONNAISSANCES À JOUR…
39
Mise en situation
79
Un aîné atteint d’une démence pénètre
continuellement dans la chambre des autres aînés de
l’unité. Parfois, cela entraîne des altercations
physiques.
Comment allez-vous traiter ce problème d’errance?
Arbre décisionnel lors de SCPD
L’approche est-elle appropriée?
Non
Oui
Est-ce que le recadrage est possible?
Modifier l’approche
Oui
Changer la vision des soignants
concernant le comportement
Non
Évaluation
Décrire les SCPD: dossier ou instrument de mesure
Identifier les causes: examen clinique
Cas complexe: Grille d’observation clinique
Interventions
Les causes du comportement sont les cibles des interventions
Des interventions sont planifiées à tous les niveaux: individuels, environnementales et interactionnelles
Tous les soignants et professionnels doivent appliquer le plan d’intervention 24h/24 et 7 jrs/7
Médicaments et des contentions physiques peuvent être utilisées lorsque les indications sont présentes
Ré-évaluation
Il faut évaluer l’efficacité du plan de traitement après quatre semaines
Si médicaments, surveillance des effets indésirables.
40
IDENTIFICATION DES
CAUSES SOUS-JACENTES
81
EX A MEN C L I N I Q UE
82
41
83
84
42
85
Conclusion
86
L’usage optimal des médicaments est un
objectif de soins pour toutes les personnes
sous traitement médicamenteux.
La profession infirmière doit aller au-delà
des 5 bons…
43
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