CONSULTATION MÉDICALE À VOS FRAIS.
Vous avez certainement pris connaissance dans nos divers journaux de fin de semaine, les
articles sur une consultation nouveau genre. Cette nouvelle orientation soulève plusieurs
questions à savoir, « C’est valable et bon ou nous sommes septiques et inquiets. »
En résumé : Une entreprise privée de Québec offrirait des services de consultation médicale
avec l’usage d’un site Internet. Première question : « Avez-vous un ordinateur à votre
domicile ? » Si votre réponse est « non », il faudra vous déplacer et demander à un proche de
vous aider. Pour avoir une réponse d’un médecin, cela prendra au moins trois heures. C’est à
peu près le même temps d’attente pour voir votre médecin de famille avec un rendez-vous et
vous utilisez votre carte d’assurance-maladie, aucun frais à débourser.
Allons-y pour les frais. Une somme de 50 $ sera exigée pour chaque demande par Internet,
plus 10 $ par mois de frais, soit un minimum de 170$ par année. Pour les démunis de notre
société, une fois de plus, oubliez ça, vous n’êtes pas en mesure de suivre la parade. Revient-
on de nouveau sur le régime à deux vitesses ?
Il peut arriver que le médecin derrière l’écran vous avise qu’il serait préférable de rencontrer
votre médecin de famille. Êtes-vous plus avancé ? Le Dr Yves Dugré précise que dans
certains cas, les individus devront être référés aux services médicaux traditionnels, mais vous
aurez à débourser votre 50 $.
Je pose ici une autre question : « Avons-nous une confrontation entre Info-Santé, qui est
gratuit, en raison de l’interaction avec médecin, plutôt qu’une infirmière, et de la possibilité
d’avoir accès au dossier médical du patient ? » Plusieurs de nos aînés craignent toujours de
voir leur dossier se promener d’un endroit à l’autre. Le médecin pourra envoyer une
prescription par télécopieur directement à la pharmacie du patient.
Le médecin ne vous a pas ausculté, seulement un échange d’informations. « Il faut prendre en
considération que les médecins sont friands pour vous remettre une prescription quelconque. »
Le ministre de la Santé, Philippe Couillard, s’interroge sur l’éthique et la légalité de ce type
d’entreprise. « Il faut demander aux médecins qui se rendraient disponibles pour faire des
consultations sur Internet, s’il ne serait pas possible de prendre ce temps-là pour voir des
patients dans le réseau public ». (Le Soleil, 2 fév, 2008, Élisabeth Fleury).
Le docteur Jacques Ricard, n’a pas caché qu’il jugeait l’initiative « un peu spécial ». Selon lui,
cette démarche va à contresens de ce que visent le gouvernement et la Fédération, soit la
continuité des soins à travers une fidélisation de relations patient-médecin. (Le Soleil,
Québec, 1er fév, 2008, Claudette Samson.)
Dans le milieu politique, M. Éric Caire de L’ADQ s’est dit favorable à cette nouvelle
formule. M Bernard Drainville du P.Q soulève un point intéressant « On manque de
médecins, on a de la difficulté à voir un médecin de famille, et on va prendre des médecins et