le soi et le non soi
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1 SOI ET NON SOI Objectifs : • à partir de la description d'expériences de greffes, définir le soi et le non soi. • Citer et localiser les principaux marqueurs du soi • définir la notion d'antigène. A partir de documents, montrer la diversité des antigènes. I. Le soi et le non soi Définition : l'ensemble des moyens utilisés par notre organisme pour lutter contre les éléments étrangers constitue l'immunité. Notre corps est séparé de l'extérieur par des barrières (la peau, les muqueuses, …) Par définition, le non soi d'un individu est tout ce qui n'appartient pas à son organisme et déclenche une réponse immunitaire. virus bactérie julie levure Cellules de la peau de julie Allergènes (pollens) globules rouges du voisin Champignon microscopique • soi cellule cancéreuse de Julie Placer chaque terme ci-dessus dans la bonne colonne : non soi soi modifié 1 Notre organisme est entouré d'éléments étrangers dont certains sont pathogènes. Ce sont par exemple des bactéries, des virus, des allergènes ( = qui donnent des allergies), il y en a d'autres comme des toxines fabriquées par les bactéries, ... Ces éléments peuvent pénétrer dans notre corps quand on respire, on mange, ou lors d'une coupure et parfois, ils peuvent donner une maladie. • Trouver la définition de pathogène : définition exemples le soi qui appartient à l'organisme nos propres cellules, donc ne déclenche pas de celles de deux frères jumeaux réaction immunitaire le non soi qui n'appartient pas à l'organisme et déclenche une réponse immunitaire. bactéries, virus, parasites, les cellules de nos parents, frères et sœurs, voisins, des cellules cancéreuses. Remarque : si un individu développe un cancer, son organisme considère les cellules cancéreuses comme du soi modifié, donc du non soi. On appelle Antigène (Ag) toute molécule pouvant provoquer une réaction immunitaire. Cette définition correspond à une très grand nombre de molécules. Nos propres molécules pourraient déclencher des réactions immunitaires chez un autre individu donc ce sont des antigènes. II. Les marqueurs du soi A la surface de toutes nos cellules, accrochées aux membranes plasmiques, on trouve des structures glycoprotéiques (protéines + glucides). Ces structures forment une couche si fine qu'on ne les voit pas en microscopie optique : Parmi ces nombreuses glycoprotéines, certaines sont des marqueurs du soi (= antigènes du soi. Exemples : – - les marqueurs du CMH1 - les marqueurs du CMH2 - les marqueurs des groupes sanguins 2 • Légender le schéma ci-dessous qui représente 3 types de marqueurs du soi Côté …..................... …............... …............... Côté …..................... Marqueur antigène Sur quelles cellules ? Ag du CMH1 Gènes du CMH1 : A B n°6 C 25 50 10 Sur toutes les cellules à noyau Ag du CMH2 Gènes du CMH2 : DP n°6 DQ DR 6 10 45 Sur les lymphocytes et les macrophages 3 (A, B, o) Sur les globules rouges A et B Sur chromosome Ag A Ag du CMH2 Nombres d'allèles différents Ag des groupes sanguin : = Gènes Ag du CMH1 n°9 Remarque :L'ensemble des gènes du CMH s'appelle le Complexe Majeur d'Histo-compatibilité (CMH). Comme les empreintes digitales, les marqueurs du CMH ont une très grande variabilité : personne n'a les mêmes marqueurs, sauf les vrais jumeaux. En effet, vu les nombreux allèles de chaque gène, il existe des milliards de combinaisons possibles. Chaque individu a une combinaison unique. Dès le stade foetal, les gènes du CMH sont transcrits et traduits en marqueurs qui viennent se fixer dans la membrane plasmique des cellules. Les lymphocytes, qui portent les Ag du CMH2, naissent dans la moelle osseuse pendant le stade foetal. Ils apprennent à reconnaître des marqueurs inconnus et à les considérer comme des ennemis. Cet apprentissage se fait dans la moelle osseuse pour les lymphocytes B et dans le thymus pour les lymphocytes T (c'est « l'école T thymique ». La moelle osseuse (MO) et le thymus (T) s'appellent les organes lymphoïdes primaires. MO Les Ag du soi = les Ag du CMH sont capable d'afficher des Ag capturés. Ils sont aussi à l'origine du rejet de greffe car ils sont considérés comme des Ag du non soi lorsqu'ils sont greffés chez un receveur. Si les tissus d'un donneur et d'un receveur sont différents, on dit qu'ils ne sont pas compatibles. T 3 III.Les greffes Une greffe est une intervention chirurgicale qui permet le transfert d'un tissu ou d'un organe (le greffon) d'un donneur vers un receveur. Le terme greffe est plutôt utilisé dans le cas du transfert de tissu. Le terme transplantation est plutôt utilisé dans le cas du transfert d'organe, dont les vaisseaux doivent être raccordés à ceux du receveur. Il existe plusieurs types de greffes en fonction du lien entre donneur et receveur : les autogreffes, les isogreffes, les allogreffes et les xénogreffes. • Quels sont les deux organes les plus souvent transplantés ? • A l'aide du vocabulaire, relier chaque type de greffe à sa définition : autogreffe le greffon provient d'un organisme génétiquement identique allogreffes le greffon provient d'un organisme d'une espèce différente isogreffe le greffon provient de l'organisme lui-même xénogreffe le greffon provient d'un organisme de même espèce, mais génétiquement différent. • Préciser la relation entre le donneur et le receveur dans le cas d'une isogreffe. 4 Julie a une soeur qui est sa vraie jumelle : C A B jumelle julie D • Pour chaque greffe, A, B, C, D, dire s'il s'agit d'une autogreffe, isogreffe, allogreffe ou xénogreffe. • les résultats de la greffe B auraient-ils été les mêmes pour deux fausses jumelles ? La greffe de moelle osseuse. On la pratique pour traiter certaines leucémies. Les leucémies sont des cancers caractérisés par une prolifération anormale des cellules sanguines. Les cellules sanguines sont fabriquées dans la moelle osseuse. Il suffit alors de détruire la moelle osseuse malade et de la remplacer par une moelle osseuse saine, provenant d'un donneur compatible. Le tableau suivant montre les différents allèles codant pour les Ag du CMH d'un enfant en attente d'un don de moelle. (on dit " l'haplotype ") A1 A3 Cw7 Cw4 B35 B8 DR4 DR3 DQ7 DQ6 DP1 DP2 • Et voici l'haplotype de deux donneurs potentiels : Donneur 1 Donneur 2 Que sont A1, A3, Cw7, Cw4, etc ? 5 • Cocher les interprétations correctes : une incompatibilité existe entre le receveur et le donneur 1 une incompatibilité existe entre le receveur et le donneur 2 la moelle du donneur 1 est un élément étranger pour le receveur le système immunitaire du receveur neutralise et élimine le greffon du donneur 2 • Conclure en utilisant les termes receveur et donneur Un traitement immunosuppresseur est souvent administré au patient greffé. Il est donné au receveur pendant quelques jours après la greffe. Il s'agit d'une forte dose de médicaments (la cyclosporine) qui bloque les défenses immunitaires. Des doses moins fortes sont ensuite données pendant assez longtemps. Ce traitement présente des effets secondaires : le patient est plus sensible aux infections, et ce traitement est toxique pour les reins et le foie. Il peut même parfois induire un lymphome. • Expliquer l'intérêt d'un tel traitement. TERMINOLOGIE MEDICALE : pathos : souffrance auto : soi-même iso : égal allo : autre, différent, par extention : anormal xéno : étranger greffon : cellules ou tissu greffé. donneur : individu qui donne le greffon receveur : individu qui reçoit le greffon 6
