Leem/Direction des Affaires Scientifiques/SPB/Direction des Affaires Sociales/EG – 28/04/11 2
Aussi, il apparaît nécessaire de développer l’acquisition de compétences sur :
¾les médicaments et les produits de santé (développement et cycle de vie du
médicament, circuit réglementaire, obligation des professionnels de santé vis-à-vis du
médicament, pharmacovigilance, sécurité, pharmacologie clinique des grandes classes de
médicaments permettant d'appréhender la notion de rapport efficacité – tolérance et de
réagir lors de la présentation d'un nouveau médicament en le situant au sein de sa classe
par rapport aux médicaments connus aussi bien pour les effets thérapeutiques que pour les
interactions médicamenteuses et les effets indésirables,…),
¾la thérapeutique et ses évolutions (pathologies et leurs traitements pharmacologiques,
stratégie thérapeutique, innovation et nouvelles molécules, nouveaux modèles de prise en
charge…),
¾l’environnement économique, politique, social et réglementaire des activités de
santé et notamment « l’environnement santé » (politique santé et économie de la santé,
épidémiologie, réglementation, système de santé et de prise en charge, offre de soins…),
¾les enjeux de santé publique (sécurité sanitaire, gestion des risques sanitaires, éducation
pour la santé, prévention,…),
¾les outils et méthodes de travail de la recherche, afin de permettre d’acquérir les
fondamentaux du raisonnement scientifique.
La formation à des compétences plus comportementales est également importante, comme
l’analyse critique (permettant d’interpréter, de discuter de façon critique et d’utiliser des données
scientifiques et des résultats d’études), l’intégration de son activité dans une démarche qualité, la
communication notamment avec le patient, les capacités d’innovation…
Pour l’exemple des programmes de formation initiale des études médicales, la formation sur le
cycle de vie du médicament et la pharmacovigilance n’apparaissent que dans la première année
commune des études de santé (PACES), et les formations sur la gestion des risques sanitaires, la
santé publique, les politiques de santé et l’économie de la santé, l’épidémiologie ou la relation
avec les patients/communication n’existent pas ou sont très faibles. Des améliorations des
programmes doivent être envisagées dans le cadre de la réforme des 2ème et 3ème cycles des
études de médecine.
Les réformes de 2003 et celles en cours du diplôme de pharmacien et la réforme en cours du
diplôme d’infirmier donnent une place plus grande à ces domaines de formation qu’auparavant,
bien que des améliorations peuvent encore être apportées.
Pour le DPC, le dispositif créé récemment d’unités mixtes de formation continue en santé, en
termes de filières et de publics (ensemble des professions médicales et de santé) semble être une
piste adaptée, leur caractère diplômant potentiel, par l’obtention de « crédits » (ECTS) constituant
un atout supplémentaire.
La formation des professionnels de santé tout au long de la vie apparaît comme une nécessité
pour l’ensemble des acteurs ; il est intéressant d’étudier les pratiques et les modes de financement
dans d’autres pays européens ou les dispositifs existants, et notamment l’utilisation des fonds
dédiés à la formation des professionnels de santé.
A ce titre, il existe une obligation légale de formation continue des professionnels de santé ou des
salariés des autres secteurs :
¾ à notre connaissance, les médecins ont l’obligation de consacrer une partie de leurs
revenus pour se former dans une grande partie des pays européens,
¾ en France, il existe une obligation légale de consacrer des moyens financiers annuellement
à la formation des salariés tout au long de la vie, variable selon les cas :
- cotisation obligatoire annuelle des médecins libéraux au FAF-PM pour la formation
tout au long de la vie, sur la base de 0,15 % du plafond annuel de la sécurité sociale
et 0,24% pour les médecins ayant déclaré un conjoint, soit 53 € annuels par médecin
et 85 € en cas de conjoint collaborateur, venant en complément du financement de la