supplémentaire dans notre couverture de
l’actualité politique. Nous nous sommes déjà
profilés comme référents en matière de débat local
et cantonal. Cette émission d’actualité fédérale va
nous permettre de mettre un troisième étage à la
fusée.»
«Les chaînes régionales comptent»
Selon lui, le paysage audiovisuel romand est ainsi
clairement en train d'évoluer. Le studio bernois
donne un signe clair à la population, en montrant
que «les chaînes régionales comptent». Christophe
Rasch: «On le voit ces dernières années avec
l'augmentation de notre audience, le public et la
publicité locale suivent. Le temps où seule la SSR
pensait pouvoir fournir des émissions de qualité est
révolu.»
Du côté de la chaîne genevoise Léman Bleu, son
directeur Charles-André Aymon perçoit le studio
bernois comme un nouvel outil créatif, un
«générateur d’idées» qui permettra de diffuser
plus d’images des parlementaires du canton en
direct.
En Valais, Canal 9 se réjouit d’utiliser le nouveau studio: «S’il était déjà bien rôdé, nous
aurions aimé pouvoir organiser par exemple des débats depuis Berne sur l’initiative de
Franz Weber (n.d.l.r.: sur les résidences secondaires), qui touche particulièrement note
canton», note son directeur Vincent Bornet.
L’enthousiasme est plus mitigé du côté de Canal Alpha, à Neuchâtel: «Cela montre qu’un
certain envol est en court pour les télévisions régionales», observe son directeur associé
Marcello Del Zio. «Mais ce local ne changera pas énormément notre travail, car nous nous
rendons déjà souvent à Berne, qui est proche de notre canton. Et nous n’avons pas besoin
de ce studio pour avoir la reconnaissance de nos parlementaires que nous pratiquons déjà
bien.»
Compétition larvée
Tous les directeurs de chaînes régionales estiment que leur mission à Berne s’inscrit en
parfaite complémentarité des programmes généralistes de la Télévision Suisse Romande
(TSR, bientôt rebaptisée RTS): ils traiteront principalement des informations fédérales qui
auront un impact régional.
Le point de vue est pourtant différent depuis Neuchâtel. Le directeur de Canal Alpha sent
ainsi une compétition plus frontale entre la chaîne du service public, La Télé et Léman
Bleu.
Qu’en pense-t-on à la TSR? Bernard Rappaz, rédacteur en chef de l'actualité, reconnaît que
le paysage audiovisuel romand s’est complexifié, et même qu’il est «un peu plus
concurrentiel» qu’auparavant. Mais pour lui, «la TSR est d’abord en complémentarité
avant d’être en concurrence avec les chaînes régionales».
Le phénomène est toutefois indéniable. Le succès des informations locales a ainsi poussé la
TSR à se repositionner, comme l'explique Bernard Rappaz: «L’aboutissement de ce
processus a été la création de l’émission «Couleurs locales». Nous traitons désormais
d’informations régionales qui parlent à l’ensemble des Romands, en privilégiant par
exemple les angles magazines plutôt que les sujets trop pointus ou trop collés à l'actualité
d'un canton.»
(Newsnet)
Créé: 27.02.2012, 14h35
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