Perspectives de placement PREMIER TRIMESTRE 2012 B ât i r Préser ver Tr a n s f é r e r Revue trimestrielle – Un début d’année prometteur Les marchés boursiers mondiaux ont continué leur ascension avec un second trimestre consécutif de rendements élevés. L’indice MSCI Marchés émergents, qui a affiché le meilleur rendement, a progressé de 12,1 % alors que les actions mondiales ont avancé de 9,8 % (indice MSCI Monde). Le marché américain a gagné 10,6 % (indice S&P 500) et son niveau est maintenant le double du plancher qu’il avait atteint en mars 2009. À 4,4 %, le rendement du marché boursier canadien a été inférieur, tout en restant positif (indice composé S&P/TSX). FAITS SAILLANTS : • A u cours du premier trimestre, les marchés boursiers mondiaux ont enregistré des rendements élevés. • Pour les actions, les paramètres fondamentaux des sociétés restent solides. • Pour les obligations, les perspectives s’améliorent à court terme. • L a pondération des liquidités, des titres à revenu fixe et des actions reste neutre. Plusieurs facteurs expliquent ces résultats, notamment : •L’atténuation des craintes relatives à un défaut de la zone euro en raison de la crise des dettes souveraines. La confiance des investisseurs dans la stabilité du système financier européen a été stimulée par suite de la mise en place réussie du dernier plan de refinancement en Europe. La restructuration de la dette du gouvernement grec a été appuyée par le secteur privé du pays. Le risque de défaillance désordonnée et de l’éventuelle contagion qui pourrait s’ensuivre s’est dissipé. Mois terminé le 31 mars 2012 INDICE ($ CA) •La reprise soutenue aux États-Unis stimule les rendements des actions. Au cours du trimestre, la confiance des consommateurs s’est améliorée à la faveur de gains en matière d’emploi et de signes que le secteur immobilier pourrait avoir touché le fond. Les dernières simulations de crise auprès des principales banques américaines et mises en place par la Réserve fédérale (Fed) ont aussi donné des résultats encourageants. Ces simulations ont montré que les exigences en matière de fonds propres pourraient permettre aux banques de composer avec un scénario économique catastrophique, et de nombreuses banques sont maintenant capables de redistribuer de l’argent aux investisseurs sous forme de dividendes et de rachats d’actions. Les stratégies d’ensemble du Comité des placements en matière de titres à revenu fixe et d’actions sont présentées dans les pages qui suivent. Pour en savoir plus sur votre stratégie de placement, communiquez avec votre gestionnaire de portefeuille. Variation (%) 3 mois 1 an Indice Indice bons du Trésor 60 jours DEX 0,07 0,20 0,92 153 Indice obligataire universel DEX -0,32 -0,21 9,74 861 Indice composé S&P/TSX -1,63 4,39 -9,76 12 392 Indice S&P 500 4,60 10,61 11,59 1 407 Indice MSCI Monde 2,63 9,75 3,98 1 311 Indice MSCI Marchés émergents -2,09 12,13 -5,95 1 041 Sources : TD Newcrest et PC Bond Analytics •La Banque du Canada s’inquiète de la hausse du niveau d’endettement. Selon la Banque du Canada, la majeure partie de l’accroissement de l’endettement des ménages provient d’un recours accru aux marges de crédit hypothécaires. La banque met également en garde contre le fait qu’une révision à la baisse des prix des logements pourrait avoir des répercussions importantes sur les dépenses à la consommation. Sur une note plus positive, la confiance des entreprises est à la hausse, comme le souligne un sondage de Statistique Canada qui montre que les entreprises projettent d’accroître leurs investissements de 6,2 % pour les faire passer à 306,3 G$ cette année. •La Chine privilégie la stimulation de la croissance plutôt que la lutte contre l’inflation. Le premier ministre de la Chine a annoncé que les efforts consentis par le pays en vue de réduire sa dépendance aux exportations et aux investissements du gouvernement et d’évoluer vers une économie plus dépendante de la demande intérieure, pourraient entraîner un ralentissement de l’économie. Cette décision est en rupture avec les priorités de l’année dernière. En effet, le premier ministre avait alors déclaré que la réduction de l’inflation résolument élevée était la priorité de la politique économique. Après avoir atteint un sommet au taux annuel de 6,5 % en juillet, l’inflation est depuis descendue à 3,6 %. 1 mois † Variation (%) 3 mois 1 an Taux de change devises† 1 mois $ US/$ CA -0,88 2,29 -2,81 1,0013 $ CA/euro 1,02 0,66 -3,04 1,3325 $ CA/livre 1,46 0,71 2,74 1,5985 Yen/$ CA 1,23 10,18 -3,10 82,98 PRODUITS DE BASE ($ US)† Variation (%) 1 mois 3 mois 1 an Or au comptant($/oz) -1,68 6,69 16,48 1 668,35 Pétrole WTI ($/baril) -3,78 4,24 -3,47 Gaz naturel ($/million de BTU) -18,73 -28,87 -51,56 Prix 103,02 2,13 Source : Bloomberg Le comité des placements regroupe des spécialistes expérimentés qui établissent la stratégie de placement et la politique de répartition de l’actif de la société. L’objectif de ce comité est de tirer parti d’occasions du marché tout en limitant le risque des portefeuilles des clients. Anticiper PERSPECTIVES DE PLACEMENT – PREMIER TRIMESTRE 2012 Sommaire de la stratégie de placement • R épartition de l’actif : position neutre. Au début du mois de janvier, nous avons augmenté la pondération des actions en réduisant celle des liquidités, ce qui nous a permis de profiter des rendements élevés des marchés boursiers au début de 2012. Avec la progression des marchés et l’augmentation des risques causées par les craintes d’un défaut de paiement de la Grèce, nous avons réduit cette pondération pour la ramener en position neutre en février. Selon nous, le marché boursier poursuivra sa progression, mais à un rythme plus modeste que celui observé depuis le début de l’année. Dans l’ensemble, notre stratégie de répartition de l’actif est neutre et vise à profiter du potentiel de croissance des marchés boursiers tout en s’appuyant sur la sécurité des placements à revenu fixe advenant un retour de l’aversion pour le risque sur les marchés. • L iquidités : rendements minimaux prévus pendant un certain temps. Les rendements des liquidités devraient rester très faibles, car les banques centrales tentent de stimuler la croissance économique mondiale en maintenant les taux à des niveaux peu élevés. En général, la pondération des liquidités dans les portefeuilles a été ramenée à une position neutre. • O bligations : amélioration des perspectives à court terme. Les obligations ont relativement bien résisté au redressement des actions. Nous sommes d’avis que si la croissance économique ralentit dans la deuxième moitié de 2012, les obligations de grande qualité du gouvernement fédéral et des sociétés afficheront de meilleurs rendements, car les investisseurs privilégieront les placements stables pour protéger leur capital. En conséquence, nous avons augmenté la pondération des obligations dans nos portefeuilles pour l’amener à une position neutre. • A ctions : les paramètres fondamentaux restent solides. Les sociétés continuent à soutenir la croissance économique : elles affichent une rentabilité élevée, des liquidités importantes, des dividendes croissants et elles procèdent à des rachats d’actions. À la fin du trimestre, la pondération des actions était neutre, mais nous tenterons d’augmenter leur pondération à mesure que des occasions de placement intéressantes se présenteront. Le tableau suivant présente nos stratégies actuelles en matière de répartition de l’actif : STRATÉGIES DE RÉPARTITION DE L’ACTIF Sous-pondération Neutre Surpondération Var. par rapport au trimestre précédent Liquidités Rendements min. prévus pendant un certain temps Obligations Légère amélioration des perspectives à court terme Actions Les paramètres fondamentaux restent solides Aucune variation Actions canadiennes Aucune variation Actions américaines Aucune variation Actions internationales Aucune variation Remarque : Le terme « neutre » est utilisé en référence à une pondération équivalente ou proche de celle de l’indice de référence du portefeuille. PERSPECTIVES DE PLACEMENT – PREMIER TRIMESTRE 2012 Titres à revenu fixe et devises • A pproche défensive en matière d’obligations : Malgré un récent sommet, les rendements absolus des obligations au Canada restent faibles par rapport aux moyennes historiques. Étant donné les perspectives de croissance économique, qui dans le meilleur des cas sera modérée, et la possibilité de chocs négatifs, nous avons adopté une approche défensive pour les portefeuilles de titres à revenu fixe. Nous prévoyons un environnement de faible croissance dans lequel les obligations pourraient se redresser. • P riorité aux titres de qualité supérieure. L’échéance moyenne de nos portefeuilles demeure plus longue, en prévision d’une baisse des taux d’intérêt à long terme. En outre, nous avons réduit la pondération des obligations provinciales ainsi que les placements dans des titres de sociétés plus risqués et avons augmenté la qualité de crédit du portefeuille. De ce fait, le portefeuille affiche une orientation prudente avec une surpondération des obligations fédérales garanties qui, selon nous, obtiendront de bons résultats dans l’environnement anticipé. • L e dollar canadien continue sa progression. Le huard a bénéficié de la forte reprise des marchés boursiers, dépassant la parité avec le dollar américain pour la première fois depuis octobre de l’année passée. À long terme, les paramètres fondamentaux pour le dollar canadien sont solides, car le pays possède un avantage concurrentiel grâce à son bilan et à l’abondance de ses ressources naturelles. À court terme, un ralentissement économique mondial qui pousserait les investisseurs à se tourner vers les monnaies refuges traditionnelles comme le dollar américain pourrait menacer le dollar canadien. Le tableau suivant présente nos stratégies actuelles en matière de gestion des titres à revenu fixe et des devises : Position neutre STRATÉGIES – TITRES À REVENU FIXE ET DEVISES Duration Supérieure à celle de l’indice de référence en raison de la baisse des prévisions de rendements à long terme. Courte Longue Qualité Sous-pondération des obligations provinciales et de sociétés (la qualité reste élevée), car les obligations fédérales garanties pourraient obtenir des rendements supérieurs dans un environnement défensif. Faible Élevée Devises L’aversion pour le risque est susceptible d’inciter les investisseurs à se tourner vers des valeurs refuges en dollars américains, ce qui entraînerait des pressions à la hausse sur le dollar américain. $ US $ CA Remarque : La duration est une mesure souvent utilisée dans le domaine des placements obligataires pour calculer la sensibilité du prix d’une obligation à la variation des taux d’intérêt. Une duration longue signifie que la variation du prix de l’obligation sera plus grande quand les taux d’intérêt changent. Si les taux d’intérêt augmentent de 1,00 %, l’obligation qui a une duration de 3 ans pourrait perdre environ 3 % de sa valeur. Marché boursier canadien • P ortefeuille d’actions canadiennes : Au cours du trimestre, le portefeuille a été avantagé par une surpondération du secteur de la finance, qui a affiché un rendement élevé au premier trimestre grâce aux compagnies d’assurance et aux grandes banques. En matière de positionnement, nous privilégions les sociétés qui bénéficieront de la croissance en Amérique du Nord et en Extrême-Orient, plutôt que celles liées à l’Europe. Nous continuons à préférer les sociétés stables ayant la capacité d’augmenter leurs bénéfices et leurs dividendes et qui, selon nous, peuvent offrir une valeur intéressante dans un environnement de croissance modérée. • L e marché boursier canadien à la traîne de ses pairs. Tout comme les marchés boursiers mondiaux, le marché boursier canadien a progressé au premier trimestre. Par contre, il a enregistré un rendement inférieur à celui des autres marchés développés, principalement en raison des répercussions du ralentissement de la croissance mondiale sur son secteur des ressources. Même si les prix des produits de base ont augmenté au cours du trimestre, les titres liés aux produits de base sous-jacents n’ont pas suivi. Les producteurs de produits de base, qui continuent à voir leurs marges bénéficiaires se réduire, sont gênés par l’augmentation des coûts. De ce fait, dans ce contexte de ralentissement économique mondial, les régions dépendantes des produits de base, comme le Canada, sont particulièrement vulnérables. • P erspectives contrastées pour le Canada. Le marché boursier canadien est ralenti par un certain nombre d’autres facteurs économiques. Parmi eux, notons des données décevantes sur l’emploi, l’augmentation de la dette des ménages et le risque d’une bulle immobilière. Même si ces facteurs sont inquiétants, nous sommes d’avis qu’il s’agit probablement d’une réaction excessive étant donné la situation budgétaire relative positive du Canada. Le marché boursier canadien, qui a récemment enregistré un rendement inférieur, est devenu légèrement plus attrayant, et c’est pourquoi nous pourrions chercher à augmenter la pondération des actions canadiennes dans certains cas, si elles donnent d’autres signes de faiblesse. PERSPECTIVES DE PLACEMENT – PREMIER TRIMESTRE 2012 Marché boursier américain • P ortefeuille d’actions américaines : Au cours du trimestre, le portefeuille a bénéficié d’une surpondération des secteurs des technologies de l’information et de la consommation discrétionnaire. À l’heure actuelle, nous privilégions les sociétés de technologies de l’information étant donné leur capacité à générer des revenus récurrents. En dépit des récents résultats des simulations de crise des banques américaines, nous maintenons la sous-pondération du secteur de la finance, car nous pensons que les banques continueront à faire face à des défis réglementaires. Dans le contexte macroéconomique actuel, nous pensons qu’il est prudent de se concentrer sur les actions de sociétés à forte capitalisation affichant une bonne santé financière et qui bénéficient d’une position de chef de file. • L es actions américaines affichent des valorisations intéressantes. Au cours du trimestre, l’indice S&P 500 a fortement augmenté, en particulier le secteur encore malmené de la finance, qui a été stimulé par les résultats des simulations de crise des principales banques américaines publiés par la Réserve fédérale (Fed). En dépit de la reprise récente et des changements des secteurs dominants, les valorisations des actions américaines restent intéressantes et largement inférieures aux moyennes historiques. Nous continuons à préférer les actions américaines aux actions canadiennes étant donné ces valorisations plus attrayantes, alors que l’exposition aux devises offre une protection modérée en cas de choc négatif. • P olitique monétaire expansionniste aux États-Unis. La Fed, qui conserve une politique monétaire expansionniste depuis maintenant plusieurs années, s’est engagée à laisser les taux d’intérêt à de faibles niveaux jusqu’en 2014. La Fed a clairement placé l’emploi au centre de ses priorités en se donnant l’objectif double de maximiser l’emploi et de stabiliser les prix. L’inflation pourrait être considérée comme problématique dans un contexte économique normal, mais la Fed continue de souligner que nous ne fonctionnons pas dans un environnement normal. Marchés boursiers internationaux • D issipation du risque lié à la crise de la dette en Europe. Le risque d’événement associé à la dette des pays périphériques de la zone euro a considérablement diminué. Au cours du dernier trimestre, la Grèce a bénéficié d’un bref répit dans la gestion de sa dette. Même si le problème général de la dette de la Grèce et des autres pays européens est loin d’être résolu, nous sommes d’avis que les probabilités d’un bouleversement majeur du marché à court terme ont diminué. En revanche, nous pensons que la santé de l’économie mondiale sera plus surveillée, en particulier aux États-Unis, où les prévisions sont légèrement revues à la hausse. • R alentissement de la croissance économique des marchés émergents. Le rythme de croissance dans les économies des marchés émergents a indubitablement ralenti en raison de la baisse de la demande mondiale. Le ralentissement de la croissance de la Chine, en particulier, continuera à être une source d’inquiétudes, mais le gouvernement chinois devrait être capable d’éviter un ralentissement économique important. Si aucune récession inattendue ne se produit, les marchés émergents devraient continuer à stimuler la croissance économique mondiale et la rentabilité. En tant que catégorie d’actif, les actions des marchés émergents présentent un énorme potentiel, mais elles sont également de nature très volatile. Nous ferons preuve de prudence pour cette catégorie d’actif jusqu’à ce que la croissance économique se stabilise. NOTES IMPORTANTES Copyright 2012. La Banque de Nouvelle-Écosse. Tous droits réservés. Le présent document a été préparé à l’intention des clients du Groupe Gestion privée ScotiaMD et ne peut être redistribué. L’information présentée est de nature générale et ne vise pas à fournir des conseils en placement personnels. L’information contenue dans le présent document a été obtenue auprès de sources réputées fiables, mais son exactitude ne peut être garantie. Toutes les opinions, projections et estimations constituent l’opinion de l’auteur de ce document à sa date de publication. 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