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C. Tron, H. Eltchaninoff and A. Cribier, - April I6th, 2002, FIM TAVI
C. Tron, H. Eltchaninoff and A. Cribier, April I6th, 2002, FIM TAVI
at Rouen University Hospital
Rouen
Normandie
France
sou
(
Le rétrécissement aortique calcifié
La valve aortique
La valve aortique est une fine
membrane qui joue le rôle de
soupape et qui se situe à la sortie du
cœur, entre le ventricule gauche
(la pompe cardiaque) et l'aorte, le
gros conduit artériel par où passe
tout le sang éjecté du cœur.
De quoi s'agit-il ?
C'est une maladie redoutable dont la cause n'est pas bien connue,
qui consiste en un épaississement fibreux et calcifié de la valve
aortique.
Normalement, cette membrane, fine comme du papier à cigarette,
se ferme et s'ouvre pour offrir un large orifice (± 4 cm²). Dans le
rétrécissement aortique, elle ne peut s'ouvrir complètement en
raison de son épaisseur et des dépôts calcaires, limite sévèrement
l'ouverture et l'orifice aortique (< 1 cm²), entravant le passage du
sang vers l'aorte. Les conséquences sont très graves. La maladie
est souvent annoncée par un essoufflement à l'effort, des douleurs
d'angine de poitrine, des vertiges ou des syncopes. Elle est aussi
responsable de mort subite.
Le rétrécissement aortique calcifié est la
valvulopathie la plus fréquente dans les pays
développés et dont la fréquence croît avec
le vieillissement de la population. Environ 6%
des sujet de plus de 65 ans en sont atteints et
la fréquence de la maladie augmente très
vite avec l'âge. La mortalité est redoutable
dès l'apparition des symptômes, atteignant
environ 80% à deux ans, ceci justifiant l'indication du remplacement
valvulaire chirurgical au moindre signe d'intolérance (dyspnée,
syncope, angine de poitrine).
Les traitements
Il n'existe aucun traitement purement médical à cette maladie.
Le remplacement valvulaire aortique chirurgical par une valve
artificielle (valve mécanique, ou bioprothèse d'origine animale) est
resté longtemps le seul traitement possible et efficace.
Il s'agit d'une opération lourde puisqu'elle nécessite une ouverture
du thorax au niveau du sternum et une circulation extracorporelle
permettant d'arrêter le cœur durant l'intervention. Elle est néanmoins
bien tolérée dans la majorité des cas avec une mortalité opératoire
de 4 à 6%, même chez les sujets âgés et par ailleurs en bon état
général.
Mais !
Un tiers des patients qui devraient être opérés ne le seront jamais
en raison de leur fragilité, de leur grand âge ou de l'existence
de maladies associées, fréquentes chez les sujets âgés, et qui
augmentent considérablement le risque chirurgical.
Le développement récent des valves aortiques implantables
de façon non chirurgicale représente donc un espoir pour ces
milliers de patients.
2
L'histoire de la 1ère implantation d'une valve aortique
percutanée au CHU-Hôpitaux de Rouen
15
ANS
Au départ…
de
recherche...
En 1985, face au nombre important de patients ne pouvant relever de la chirurgie cardiaque,
l'équipe du Pr Cribier, du service de cardiologie du CHU-Hôpitaux de Rouen, développe une
première technique alternative : la dilatation valvulaire aortique par ballonnet. Cette technique,
rapidement appliquée à travers le monde, reste malheureusement associée à un fort taux de
récidive (80% à un an).
Un concept innovant
Pour le Pr Alain Cribier et son équipe, la seule solution possible semble alors de compléter la
dilatation par la mise en place d'une valve artificielle par cathétérisme cardiaque à l'aide d'un
stent valvulé.
Afin de valider ce concept de "stent intra-valvulaire aortique dans le cadre d'un rétrécissement
aortique calcifié", le Pr Cribier réalise en 1993 une évaluation en post-mortem sur des patients
décédés de rétrécissement aortique.
"L'implantation d'un stent permettait de maintenir la valve malade ouverte de façon satisfaisante.
Il fallait que ce stent ait des dimensions qui permettent, une fois en place, de ne pas obstruer les
artères coronaires situées juste au-dessus de la valve aortique, ni de léser la valve mitrale, qui se
situe juste en-dessous" explique le Pr Cribier.
Restait ensuite à mettre au point une valve artificielle à l'intérieur du stent pour assurer la
fonction valvulaire…
De l'idée à la réalisation
Pendant 5 ans, la recherche d'un financement à travers le monde est un échec. L'opposition des
experts mondiaux à cette nouvelle technique est unanime.
"C'est le projet le plus stupide jamais proposé me disait-on à l'époque", raconte Alain
Cribier, souriant. " En 1999, j'ai donc décidé de créer aux côtés de deux ingénieurs et d'un
médecin, une start-up aux USA (Percutaneous
Valve Technologies, PVT). Cependant, les premiers
prototypes de valve ont vu le jour en Israël en 2000.
Nous avons pu développer une valve faite de
péricarde bovin suturé à l'intérieur d'un stent en acier
expansible au moyen d'un ballonnet gonflable.
Les premiers tests en laboratoire ont rapidement suivis.
Plus de 100 implantations valvulaires ont été ensuite
réalisées chez l'animal (mouton) par notre équipe à
l'Institut Monsouris avant la première implantation
chez l'homme, au CHU-Hôpitaux de Rouen, le 16
Avril 2002".
Premier patient - A. Cribier, I6 avril 2002, FIM TAVI
3
La voie fémorale
Réalisée sous anesthésie locale en passant par la veine
fémorale au pli de l'aine, cette première mondiale a soulevé un
enthousiasme considérable dans la communauté médicale
et a permis de débuter à Rouen puis aux Etats Unis une série
de 40 implantations humaines en situations compassionnelles,
chez des patients en phase terminale de la maladie et ayant
de multiples maladies associées (études I-REVIVE et RECAST).
Ces études initiales ont été complétées par des études aux USA
et en Europe et ont confirmé la faisabilité des implantations et
l'amélioration symptomatique rapide qui en découlait.
En 2004, la start-up PVT est acquise par la compagnie Edwards
Lifesciences (USA), la plus expérimentée au monde dans le
développement des bioprothèses. Des progrès technologiques
très importants sont réalisés permettant notamment une "mise
en place" beaucoup plus simple de la valve.
"En passant la valve par l'artère fémorale, au pli de l'aine plutôt
que par la veine fémorale, notre technique est devenue à la
portée de toutes les équipes", précise le Pr Cribier.
La valve, faite de péricarde bovin spécialement traité pour éviter les
calcifications, est montée à l'intérieur d'un stent en acier. Elle possède toutes
les caractéristiques de la valve de Carpentier-Edwards, la bioprothèse
chirurgicale la plus implantée au monde dont on connaît les excellentes
performances sur 20 ans.
Valve faite de péricarde bovin
Les alternatives à la voie fémorale
Parallèlement, une autre façon de mettre la valve en place a été développée
depuis 2005 : la voie transapicale. Celle-ci consiste à introduire la bioprothèse
par la pointe du cœur au prix d'une petite ouverture du thorax. Cette technique
chirurgicale incomparablement plus simple que la chirurgie traditionnelle, qui
ne nécessite ni arrêt du cœur ni circulation extra-corporelle, est réservée aux
patients qui ne peuvent avoir l'implantation par voie artérielle fémorale en raison
d'athérome sévère ou de sinuosité excessive de l'accès artériel fémoro-iliaque
(± 40% des cas).
Actuellement, une autre voie d'abord encore plus sûre est à l'étude pour ces
patients, la voie trans-aortique, nécessitant une petite ouverture du sternum.
À l'heure actuelle, ces deux techniques d'implantation permettent de faire face à
toutes les situations.
4
Un bénéfice patient considérable
Comparé au remplacement valvulaire aortique chirurgical, l'implantation d'une valve
aortique percutanée par voie fémorale offre un confort incomparable pour les patients.
Là où le traitement chirurgical nécessite une opération lourde avec une ouverture du thorax
au niveau du sternum et une circulation extracorporelle permettant d'arrêter le cœur durant
l'intervention, le remplacement de la valve aortique réalisé par voie percutanée est réalisé
sous anesthésie locale, avec une simple ponction au pli de l'aine.
Les patients peuvent alors sortir de l'hôpital dès le 3e jour et rentrer chez eux, sans avoir
recours à de la rééducation fonctionnelle.
"Cela constitue un confort certain pour les patients, tant sur les plans physiques que
psychologiques", explique le Pr Alain Cribier.
Une technique conçue au CHU-Hôpitaux de Rouen et reconnue
mondialement
Aujourd'hui, 10 ans plus tard, cette technique a été utilisée sur plus de 50 000 patients à travers le
monde ! En Europe, 500 centres, dont 33 en France , réalisent cette technique.
Le marquage CE a été obtenu en 2007, le remboursement par la Sécurité Sociale en France
en 2010.
Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a tout récemment
validé cette technique
De nombreuses études ont été menées en Europe et aux Etats Unis avec cette valve pour
confirmer la faisabilité de ces implantations. Les résultats on été très favorables, avec plus de
95% de succès d'implantation, et un taux de complication très acceptable.
En 2007, une grande étude (Etude PARTNER) a été mise en place aux USA sous l'égide de la
FDA comportant une randomisation des patients à haut risque et une évaluation comparative
à un an des résultats avec la chirurgie cardiaque habituelle ou avec le traitement médical
pour les sujets absolument inopérables. Plus de 1200 patients ont été inclus dans 23 centres
et des résultats très favorables ont été récemment publiés. La FDA a donné le mois dernier un
avis favorable pour la commercialisation aux Etats Unis pour les patients non opérables (40%
de vies sauvées à 1 an), ce qui va conduire à l'ouverture de 400 centres dans ce pays pour les
implantations.
"Je considère l'avis favorable de la FDA comme une consécration pour notre innovation
française", se réjouit le Pr Cribier.
Le registre F.R.A.N.C.E publié dans le New England Journal of
Medicine
Les résultats du registre Français portant sur plus de 3500 patients, et qui constitue le plus
grand registre mondial sur cette technique, vont être publiés le mois prochain dans le
prestigieux New England Journal of Medicine. Une consécration pour l'équipe rouennaise
et une fierté partagée par l'ensemble des cardiologues et chirurgiens cardiaques français.
5
Les dernières avancées…
Depuis deux ans, une nouvelle génération de valve Edwards a été
développée et est utilisée en Europe : la Valve Sapien XT. Ce modèle
a permis de diminuer le calibre du cathéter d'insertion et permet une
forte expansion de l'implantation par voie fémorale (80% des cas),
beaucoup plus simple et mieux tolérée par les patients.
Un autre modèle de valve a été développé en Europe depuis
2004, la CoreValve (commercialisée par la société Medtronic),
une valve faite de péricarde porcin suturée à l'intérieur d'une
stent en nitinol expansible spontanément (par retrait d'une
Valve Sapien XT
gaine), sans l'aide d'un ballonnet gonflable. Cette valve connaît
également une forte expansion en Europe avec un nombre équivalent de valves implantées.
Le concept est différent de la valve d'Edwards, avec un stent beaucoup plus long. Elle est
également marquée CE depuis 2007, et commercialisée en Europe. Les résultats sont quasi
comparables avec quelques particularités liées aux différences technologiques dont un taux
important d'implantations de pacemaker après implantation. Cette valve est en cours d'
investigation aux Etats Unis.
TM
Un immense espoir pour les malades
Ces innovations technologiques ont incontestablement ouvert un champ nouveau en cardiologie.
Même s'il faut s'en tenir actuellement aux implantations
sur des patients à haut risque chirurgical ou ayant
des contre-indications opératoires, on est en droit
d'espérer, si les résultats se confirment sur le long terme,
que les indications s'étendront dans les 2 ou 3 ans qui
viennent à des sujets plusjeunes et moins sévèrement
malades. Ceci nécessitera d'autres études contrôlées,
éventuellement randomisées contre la chirurgie cardiaque. Un des points à évaluer sera
également la durabilité de ces valves puisque le recul manque et que le matériel s'améliore
constamment.
Vers la création d'un "Training Center"
Dans sa dynamique d'innovation, le CHU-Hôpitaux de
Rouen prévoie la réalisation en 2014 du Medical Training
Center sur le pôle d'activités Rouen Innovation Santé. Ce
centre d’entraînement et de simulation aux techniques
biomédicales de haut niveau renforcera la transmission des
savoirs-faires et le transfert des technologies, ouvrant une voie
de développement de l'innovation, en amont et en aval de la recherche. C’est la création d’une
nouvelle plate-forme ressource accessible aux autres équipes et partenaires. Le Professeur
Cribier est le coordonnateur médical de ce projet multidisciplinaire.
1. Les centres français ont été sélectionnés par la Haute Autorité de Santé en se fondant sur l'expérience des équipes et
la présence sur place dune équipe de chirurgie cardiaque.
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Pr. Alain cribier Professeur Consultant
Chef du Service de Cardiologie de 1997 à 2010. Reconnu pour ses
innovations thérapeutiques d'expansion mondiale: 1985, dilatation par
ballonnet du rétrécissement aortique calcifié; 1992: nouvelle technique
de dilatation mitrale; 2002, implantation de valve aortique percutanée.
Il est l'auteur de plus de 1500 publications et communications et a reçu de
nombreuses distinctions internationales pour son travail de pionnier.
Le service
de cardiologie
du CHU-Hôpitaux de ROUEN
Présentation du service
Le service de cardiologie du CHU de Rouen est le centre de référence régional pour la prise
en charge des maladies cardio-vasculaires, première cause de mortalité dans le monde et
grande cause d’appel et de consultation dans les services d’urgences. Il comporte 80 lits dont
12 lits de soins intensifs, 10 lits de soins continus, 38 lits d’hospitalisation conventionnelle, 16 lits
d’hôpital de semaine, et 4 lits d’hôpital de jour destinés à la prise en charge des patients atteints
d'insuffisance cardiaque ou d'hypertension artérielle pulmonaire. Le service prend en charge
les patients atteints d'affection cardiaque du territoire de santé de Rouen mais assure également
un rôle de recours régional pour les patients les plus graves, du fait de l'importance de son
plateau technique disponible 24h sur 24 ( 2 salles de cardiologie interventionnelle coronaire
et valvulaire, 1 salle d'électrophysiologie et de stimulation cardiaque, 3 salles d'échographies
cardiaque, proximité des services d'Imagerie Médicale, de Chirurgie Cardiaque, de
Réanimation Médicale). Plus de 3.000 patients ont été hospitalisés dans le service en 2011 et
plus de 20.000 actes techniques (échographies, épreuves d'effort, cathétérismes cardiaques,
implantations de pace-makers) ont été réalisés.
La renommée internationale du service attire maintenant nombre de patients européens,
comme des autres continents et suscite un intérêt croissant pour des médecins et chirurgiens
lors des stages d'entraînement et de transmission des innovations par les équipes rouennaises.
Le Service de Cardiologie du CHU-Hôpitaux de Rouen est reconnu depuis plus de 25 ans
pour ses activités de recherche et notamment pour ses contributions majeures concernant le
traitement percutané des valvulopathies et le traitement interventionnel des arythmies supraventriculaires. Les Prs Etchaninoff et Bauer sont membres de l'Unité Inserm U1096 dirigée par le
Pr Vincent Richard.
7
Présentation de l'équipe
Pr. Hélène Eltchaninoff, cardiologue, chef de Service, professeur des
universités-praticien hospitalier, Unité INSERM 1096. Spécialisée dans les explorations
diagnostiques et thérapeutiques coronaires et valvulaires. Etroitement impliquée
dans le développement des innovations technologiques pour le traitement des
maladies valvulaires mitrales et aortiques. Enseignement pratique international des
nouvelles technologies.18 mois aux USA à la Cleveland Clinic. Past-Présidente du
groupe de cardiologie interventionnelle de la SFC. Membre du bureau de la SFC.
Pr. Frédéric Anselme, cardiologue, professeur des universités-praticien
hospitalier. Spécialisé dans le diagnostic et le traitement des troubles du rythme
et de la conduction cardiaque. Impliqué dans le développement des innovations
technologiques pour le traitement percutané des arythmies cardiaques et
le traitement électrique de l'insuffisance cardiaque. Enseignement pratique
international de la cryoablation. Séjour de recherche d'un an au Beth Israel
Hospital, Harvard Medical School, Boston, USA. Dirige l'unité de rythmologie et
de stimulation cardiaque.
Pr. Fabrice bauer, cardiologue, professeur des universités-praticien
hospitalier, Unité INSERM 1096. Domaines de compétence : valvulopathies,
insuffisance cardiaque, hypertension artérielle pulmonaire et recherche
fondamentale. DES de cardiologie et thèse d’Université de Rouen. Séjour
de recherche en imagerie cardiaque dans le service de médecine
cardiovasculaire de la Cleveland Clinic entre 1998 et 2000. Aujourd'hui, le Pr
Bauer dirige le laboratoire d'échographie, l’unité d’insuffisance cardiaque
et d'hypertension artérielle pulmonaire.
Dr. Bénedicte godin-gardea, cardiologue, praticien hospitalier.
Ancienne chef de clinique du service de cardiologie. Spécialisée dans le
traitement des troubles du rythme cardiaque. Clinical fellowship à l'hopital du
Sacré-Cœur de Montrèal, Canada. Assistante dans le service du Pr SAOUDI, à
l'hopital Princesse Grace de Monaco en 2007-2008.
Dr. Matthieu godin, cardiologue, praticien hospitalier.
Ancien chef de clinique du service de cardiologie. Responsable du
Laboratoire de Cathétérisme Cardiaque. Spécialisé en cardiologie
interventionnelle coronaire et valvulaire.
Dr. Baptiste kurtz, cardiologue, praticien hospitalier.
Chef de Clinique des Universités, Assistant des Hôpitaux depuis Novembre
2009. Spécialisé en échocardiographie, prise en charge de l'insuffisance
cardiaque et hypertension artérielle pulmonaire. Research fellow au Cardiac
Ultrasound Laboratory and Cardiovascular Research Center, Massachusetts
General Hospital, Boston, USA de 2008 à 2009. Master II Recherche "Biologie
Cellulaire Physiologie et Pathologie".
Dr Arnaud Savoure, cardiologue, praticien hospitalier.
Spécialisé en électrophysiologie cardiaque.
Dr. Christophe Tron, cardiologue, praticien hospitalier.
Spécialisé en cardiologie interventionnelle coronaire et valvulaire.
Responsable des Soins Intensifs, a séjourné un an à Saint Louis (USA) en 19931994.
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Le service
de chirurgie cardiaque
du CHU-Hôpitaux de ROUEN
Présentation du service
Unique en Haute-Normandie, le Service de Chirurgie Cardiaque travaille depuis sa création
par le professeur Soyer en 1977, en étroite collaboration avec le Service de Cardiologie sous la
direction successive des Prs Letac, Cribier et Eltchaninoff. Il dispose de 25 lits d’hospitalisation,
12 lits de réanimation cardiaque et 3 salles d’opération autorisant les interventions sous
circulation extracorporelle. Le corps médical est composé de 5 chirurgiens thoraciques et
cardiovasculaires, de 3 cardiologues et 7 médecins anesthésistes réanimateurs délégués
par le pôle d’anesthésie réanimation pour la prise en charge médicale des patients au bloc
opératoire et en réanimation.
L’activité du service de chirurgie cardiaque couvre la totalité des domaines de la chirurgie
cardiaque adulte : artères coronaires, valves cardiaques, aorte et branches, assistance
circulatoire d'urgence et pour implantations de longue durée en attente de transplantation,
chirurgie « mini invasive » coronaire et valvulaire, chirurgie mitrale sous vidéo-thoracoscopie,
transplantation cardiaque.
750 à 800 interventions cardiaques sous circulation extracorporelle sont réalisées chaque année,
dont 15 à 20 transplantations cardiaques et 8 à 10 implantations d’assistances circulatoires de
longue durée (cœurs artificiels).
Le Service assure une prise en charge 24 h sur 24 et 7 j/7 avec l'astreinte quotidienne de
2 médecins anesthésistes réanimateurs, 2 chirurgiens cardiaques, 1 cardiologue et une équipe
d’infirmiers de bloc opératoire pour le traitement chirurgical des urgences cardiologiques sous
circulation extracorporelle, en étroite collaboration avec les services du CHU : réanimations
médicale et chirurgicale, urgences, radiologie, pneumologie et avec les centres hospitaliers
publics et privés du Havre, Rouen, Dieppe, Evreux, Elbeuf…
Depuis 3 ans, l'Unité mobile d’assistance circulatoire, assure le sauvetage et le rapatriement
au CHU sous assistance circulatoire, de patients en situation d’urgence critique, cardiaque ou
respiratoire, pour bénéficier des techniques de réanimation innovantes.
Contribuant à l’innovation dans tous les domaines de la cardiologie, le service de chirurgie
cardiaque a permis depuis 2002 l’essor des valves transcathéter, les formations de médecins et
chirurgiens du monde entier dans le domaine des valves percutanées et de l’implantation de
dispositifs d’assistance circulatoire.
De plus, le service de chirurgie cardiaque mène, avec l’UFR de Médecine de Rouen, ses
programmes de recherche, centrés sur l’assistance circulatoire, les infections de prothèses ou
la conservation d’organes en vue de transplantation. Le Pr Bessou et les Drs Doguet et Litzler
sont membres de l'Unité Inserm U1096 dirigée par le Pr Vincent Richard.
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Présentation de l'équipe
Pr. bessou, chirurgien cardiaque, chef de service, professeur des universitéspraticien hospitalier, Unité Inserm 1096.
Chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU depuis 1983. PUPH depuis
1986, chef de service depuis 1998.
Dr. François Bouchart, chirurgien cardiaque, praticien hospitalier depuis
1995. Internat des Hôpitaux de Rouen, chef de clinique assistant à Rouen.
Formation complémentaire à Paris (Pr. Carpentier), Marie Lannelongue
(Pr. Planché) et Loma Linda, Californie (Pr. Bailey).
Dr. Fabien DOGUET, chirurgien Thoracique et Cardiovasculaire, Maitre de
Conférence des Universités-Praticien Hospitalier associé, INSERM U1096.
Doctorat de Biologie en 2011. Mise en place et développement de la chirurgie
cardiaque mini-invasive vidéo-assistée. Activité de recherche centrée sur les
conséquences de la circulation extra-corporelle et leur modulation.
Dr. Arnaud GAY, cardiologue, chef de clinique assistant, DES de cardiologie
et maladies vasculaires 2009, Maîtrise de sciences biologiques et médicales 2003,
Research fellowship (Melbourne, Alfred Hospital) 2010. Prise en charge des patients
opérés en chirurgie cardiaque, des assistances et des transplantés cardiaques
(ETT, ETO, KT droits, biopsies myocardiques). Enseignement universitaire à la faculté
de médecine.
Dr. Pierre-Yves LITZLER, chirurgien cardiaque, praticien-hospitalier, Unité
INSERM U 1096. Docteur en Biologie. Développement de l’abord trans-femorale
sous anesthésie locale pour les valves trans-cathéters. Premières implantations
françaises : assistance circulatoire bi-ventriculaire intracorporelle en 2003;
valve trans-cathéter par voie trans-apicale en 2007. Programme d’assistance
circulatoire et cœur artificiel. Spécialisé dans l’étude de l’adhésion bactérienne
aux biomatériaux et dans l’analyse des lésions d’ischémie-reperfusion
pulmonaires.
Dr catherine Nafeh-Bizet, cardiologue, praticien hospitalier. DES de
Pathologie Cardio-vasculaire 1999, Chef de Clinique Assistant 1999-2001.
Maîtrise de Sciences biologiques et médicales; DEA de Pharmacologie
cardio-vasculaire. Prise en charge pré et post-opératoire de chirurgie
cardiaque et transplantés cardiaques; échographie cardiaque (ETO, ETO
per-opératoire, échographie de stress...)
Enseignement universitaire : étudiants en médecine et paramédicaux.
Formation post-universitaire.
Dr. Michel redonnet, cardiologue, praticien hospitalier
Ancien Chef de Clinique à la Faculté de Rouen, cardiologue dans le
Service de Chirurgie Thoracique et Cardio-vasculaire depuis sa création
en 1978, impliqué dans le programme de transplantation cardiaque
depuis le début de cette activité en 1987.
Dr. Alfred TABLEY, chirurgien thoracique et cardiaque, praticien hospitalier.
Après des études médicales au CHU Cochin et l'initiation à la chirurgie
thoracique et cardiaque dans les centres parisiens, l'hôpital de la Pitié, le
Centre Chirurgical Marie Lannelongue et l'hôpital Broussais en particulier,
rejoint le service de Chirurgie thoracique et cardiovasculaire du CHU de Rouen
comme Assistant en octobre 1987, période qui a vu naître les valvuloplasties
aortiques. Nommé Praticien Associé en 1996 puis Praticien Hospitalier en 2000.
10
L'histoire continue !
D'autres indications sont en évaluation et déjà très avancées (valve pulmonaire, traitement
des bioprothèses chirurgicales dégénérées) et d'autres modèles de valves apparaissent sur le
marché au sein d'une quinzaine de projets dans le monde.
L'essor de cette technologie constitue un progrès considérable en médecine, et
permet de sauver la vie de nombreux patients jusqu'alors laissés sans traitement et
condamnés à court terme.
Former les cardiologues du monde entier
Plus de 200 équipes françaises et étrangères (soit plus
de 1200 médecins) ont suivi à Rouen l'entraînement du
Centre de Formation Européen à cette technique, ouvert
en 2008 à l'université de médecine, et plus de 150 centres
ont été supervisés sur place à l'occasion des premiers cas.
chiffres clés
1985 Première mondiale : 1ère dilatation valvulaire aortique par ballonnet
2002
2007
2010
2011
(service de cardiologie, Pr Cribier - CHU-Hôpitaux de Rouen)
Première mondiale : 1ère implantation d'une valve aortique percutanée
(service de cardiologie, Pr Cribier - CHU-Hôpitaux de Rouen)
Marquage CE
Remboursement de la technique par la Sécurité Sociale
Publication dans le New England Journal of Medicine de l'étude PARTNER B
Avis favorable de la FDA
Publication dans le New England Journal of Medicine de l'étude PARTNER A
2012 Publication dans le New England Journal of Medicine du Registre FRANCE 2
50 000 patients implantés dans le monde
95 % taux de succès d'implantation de la valve
500 centres dans le monde
33 centres en France
200 équipes formées au CHU-Hôpitaux de Rouen et 150 équipes supervisées in-situ.
Délégation à la Communication et Atelier de Reprographie du CHU-Hôpitaux de Rouen - Avril 2012
Les
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