Initiation à la télédétection et à la modélisation de l`atmosphère

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Groupe de recherche et d’applications en physique au Collège de Sherbrooke
Département de physique
Collège de Sherbrooke
Initiation à la télédétection et à la modélisation de l’atmosphère
(VERSION PRÉLIMINAIRE)
Martin Aubé
Mai 2002
 Martin Aubé
Ce document s’adresse aux étudiants−chercheurs du GRAPHYCS qui poursuivent leurs
recherches dans le domaine de la télédétection et de la modélisation atmosphérique sous la
direction de Martin Aubé. Il a été rédigé dans le but de permettre une familiarisation rapide
des étudiants avec les concepts fondamentaux de la science de l’atmosphère.
Cette
formation initiale devra bien entendu être complétée par des lectures plus spécialisées se
rapprochant davantage du sujet d’étude choisi par l’étudiant.
1. Introduction
L’étude de la surface de la terre repose sur l’observation de ses propriétés radiatives et sur
l’interprétation des phénomènes dynamiques qui conditionnent son évolution temporelle.
Ces informations peuvent être recueillies de deux façons: la télédétection satellitaire ou
aéroportée, et la mesure de variables physiques et chimiques au sol. La dernière technique
est plus précise mais sa nature ponctuelle et l’ampleur des ressources humaines qu’elle
nécessite rend son usage moins intéressant dans le contexte d’études menées à l’échelle
régionale ou globale.
Dans cette optique, la télédétection s’avère une alternative
intéressante car elle permet d’effectuer des mesures simultanées sur de grandes étendues
avec un minimum d’intervention humaine. Toutefois l’interprétation des données recueillies
par les satellites relève souvent du tour de force en raison du grand nombre de paramètres
soit incontrôlables ou inconnus qui affectent la mesure (contenu d’eau dans le sol, géométrie
d’un couvert végétal, hétérogénéité des surfaces à l’intérieur de l’élément d’image (pixel), la
variabilité de l’atmosphère, etc). Cette interprétation vise à déduire à partir de la mesure au
capteur, la nature de la radiation émise par la cible au sol. Les propriétés radiatives émises
par la cible au sol contient un foule d’informations sur sa nature chimique, sa géométrie, sa
température, etc. Une interprétation adéquate du rayonnement capté passe donc d’abord
nécessairement par la correction de l’altération de ce dernier lors de son passage à travers
les couches atmosphériques séparant la cible du capteur. La correction atmosphérique de la
radiation provenant de la surface terrestre motive bon nombre de projets du GRAPHYCS et
c’est pourquoi nous avons cru bon y consacrer cet ouvrage d’initiation.
2. Structure et composition de l’atmosphère
L’atmosphère ne possède pas de limite supérieure bien définie car sa densité décroît
graduellement vers l’espace. Même aux très hautes altitudes, des traces de gaz légers
subsistent et ces dernier sont d’ailleurs trop légers pour être retenus par la gravité terrestre.
En fait l’atmosphère s’évapore constamment dans le milieu interplanétaire tout en étant
renouvelé en permanence par le dégazage de la surface, par des transformations chimique
de nature biotiques ainsi que par les éruption volcaniques. La partie dense de l’atmosphère
se résume à une mince pellicule car environ 99% de la masse totale de l’atmosphère se situe
sous une altitude de 30 km. La décroissance moyenne de la densité de l’atmosphère avec
l’altitude suit une forme quasi−exponentielle (voir figure 2(b)) avec une échelle de hauteur
(Hgaz) estimée à environ 8 km.
ρ z =ρ0 e
Bz
H gaz
(1)
de sorte que la densité de l’atmosphère décroît d’un facteur e≈2,7183 à chaque 8 km.
L’atmosphère est divisée en couche horizontales superposées. La limite de chaque couche
est caractérisée par une inversion de régime thermique (inversion de température).
La
troposphère qui s’étale du sol jusqu’à 8 km (aux pôles) ou à environ 17 km (à l’équateur)
montre une décroissance moyenne de la température de d’environ 6,5 K par kilomètre. C’est
dans cette couche que se développent presque toutes les perturbations atmosphériques.
L’essentiel des interactions entre l’atmosphère et la surface terrestre se produisent dans la
plus basse partie de la troposphère nommée Couche Planétaire Limite (CPL) qui ne dépasse
pas 2 km d’altitude. La décroissance en température se poursuit jusqu’à la tropopause siège
de la première inversion de température qui se situe autour de −57 oC. La troposphère est
surmontée de la stratosphère qui montre une croissance de la température avec l’altitude.
Cette croissance culmine à environ 0oC à une altitude d’environ 40 km (stratopause).
L’augmentation de température dans la stratosphère est occasionnée par l’énergie dégagée
par la réaction de transformation de l’oxygène (O2) en ozone (O3) sous l’action du
rayonnement ultraviolet. La concentration d’O3 est maximale à une altitude voisine de 25 km.
On rencontre ensuite la mésosphère qui est à nouveau caractérisée par une décroissance
de la température jusqu’à une température de −100oC à la mésopause, à environ 85 km. La
densité de la mésosphère est si faible qu’elle ne contribuera que de façon très négligeable à
la radiation détectée. Au dessus de la mésosphère nous retrouvons enfin la thermosphère
qui est caractérisée par une nouvelle croissance de la température. Les conditions physique
dans la thermosphère sont étroitement liées à l’activité solaire et c’est d’ailleurs dans cette
couche que se produisent les aurores.
La croissance de la température dans la
thermosphère est attribuable à la forte absorption des ultraviolets de courtes longueurs
d’ondes qui conduit à un fort taux d’ionisation des atomes.
La composition chimique de l’air sec de la troposphère et de la stratosphère demeure à peu
près fixe en fonction de l’altitude en raison du brassage occasionné par les mouvement
convectifs verticaux. Il est constitué de 78% d’azote et 21% d’oxygène en volume. La
vapeur d’eau, l’ozone et le CO2 constituent les gaz à grande variabilité. Bien que leur
concentration est faible (~1% du volume) il jouent un rôle crucial dans l’équilibre radiatif de
l’atmosphère car ils sont hautement absorbants.
En plus de sa composante gazeuse,
l’atmosphère renferme des particules solides ou liquides en suspension ou aérosols qui sont
déplacées par les vents à partir de leur site d’émission au sol. De plus certains processus
physiques et chimiques peuvent favoriser la croissance de leur taille ou de leur nombre le
long de leur parcours dans l’atmosphère. Ces particules sont très importantes car elles ont
aussi une effet important sur l’équilibre radiatif de l’atmosphère. Leur variabilité est très
importante car elle dépend des émissions locales ainsi que de la dynamique atmosphérique
qui prévaut pendant et après leur émission. Certains aérosols ont tendance à absorber la
radiation solaire (suie) alors que d’autres ont plutôt tendance à rétrodiffuser vers l’espace
(sulfates ((NH4)2SO4), organiques carbonés).
Figure 1:
Moyenne globale de la contribution relative des composants atmosphériques
variables à l’absorption (valeurs positives) ou à la rétrodiffusion vers l’espace (valeurs
négatives) de la radiation solaire incidente au niveau de la tropopause. Tiré de IPCC, 1996.
Les aérosols ont aussi un effet indirect sur l’équilibre radiatif et sur la dynamique
atmosphérique car ils agissent comme des noyaux de condensation pour la vapeur d’eau. Ils
sont donc à l’origine de la formation des nuages. La présence de nuages augmente la
rétrodiffusion de la radiation solaire vers l’espace.
Le profil vertical de la pression atmosphérique est lié au profil de température et de densité
par l’équation d’état. La décroissance de la pression suit une courbe presque exponentielle
(comme pour le profil de densité) légèrement modulée par la variabilité du profil de
température car les variations relatives de pression avec l’altitudes sont beaucoup plus
importantes que les variations relatives de température.
Profil de densité
80000
80000
70000
70000
60000
60000
Altitude (m)
Altitude (m)
Profil de température
50000
40000
30000
50000
40000
30000
20000
20000
10000
10000
0
0
210
220
230
240
250
260
270
280
290
0,00001 0,0001
Température (K)
0,001
0,01
0,1
1
Densité (kg/m³)
(a)
(b)
Profil de pression
80000
70000
Altitude (m)
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
1
10
100
1000
10000 100000 100000
0
Pression (Pa)
(c)
Figure 2: Profils atmosphérique standard moyen pour les latitudes moyennes (US−62)
10
2.1 Les aérosols
La taille des aérosols varie du centième de micron à quelques dizaines de microns. Plus leur
taille est importante plus leur temps de résidence dans l’atmosphère sera court car ils sont
plus sensibles à la sédimentation gravitationnelle qui est dominée par le poids de la particule.
Les aérosols sont émis soit par voie naturelle ou soit suite à l’activité humaine (émissions
anthropiques). Les sources peuvent être directes ou indirectes en ce sens qu’il est possible
que certains aérosols prennent naissance suite à la condensation de gaz atmosphériques.
Les principales sources naturelle directes sont les volcans, le feux de biomasse (feux de
forêts), le soulèvement de poussières par les vents au sol (plus important dans les régions
arides), par la vaporisation de l’eau de mer provenant de l’écume en surface (encore une fois
provoqué par les vents de surface), par la végétation (pollen, spores), etc. Les sources
naturelles d’aérosols secondaires résultant de réactions chimiques basées sur la conversion
de la phase gazeuse à la phase solide qui prennent place dans la brume et les nuages. Les
sources anthropiques sont principalement concentrées autour des installations industrielles
lourdes telles que les fonderies ainsi que dans les zones à forte densité de population
(urbaines) et résultent soit de réactions chimiques produites par l’activité humaine, par la
combustion de carburants fossiles et de biomasses ainsi que par la circulation (poussières).
Le tableau 2.1 résume les différentes sources d’aérosols et leur composition.
Tableau 1: Sources d’émissions d’aérosols
Sources naturelles
Primaires
Secondaires
Sources anthropiques
Primaires
Secondaires
Poussières (vent sur
Sulfates à partir de
Poussières de la
Sulfates à partir du
le sol nu)
gaz biotiques
circulation et de
SO2 industriel
l’industrie
Sels marins (vent sur Sulfates à partir du
Suie (combustion de
Organiques carbonés
l’océan)
SO2 d’origine
carburants fossiles et à partir de VOC
volcanique
biomasse)
Sources naturelles
Cendres volcaniques
Sources anthropiques
Organiques carbonés Organiques carbonés Nitrates à partir du
à partir des VOC
(combustion de
(Volatile Organic
biomasse)
NOx
Compound)
Organiques carbonés Nitrates à partir du
(feux de forêts)
NOx
Suie (feux de forêts)
La composition chimique des aérosols est très variable et dépend à la fois de la répartition
géographique des sources et de la dynamique atmosphérique.
La détermination de la
proportion des différents types d’aérosols à un endroit et pour un moment donné n’est donc
pas aisée. Néanmoins, un certain nombre de modèles ont été établis afin de décrire la
composition moyenne de la population d’aérosols selon le type d’environnement. Parmi ces
modèles, les travaux de Shettle and Fenn, 1979 demeurent une référence valable.
Le
tableau 2.2 résume chaque modèle décrivant la composition de la population d’aérosols pour
les régions rurales, urbaines, maritimes et troposphériques (z>2 km). Notez que le modèle
troposphérique est sensiblement le même que le modèle rural, les grosses particules en
moins (r2 est supprimé).
Tableau 2: Modèle d’aérosol.
Modèle
χSU
χBC χSD χSS
η1
r1
log(σ1)
η2
[µm]
Rural
0,7
0
r2
log(σ2)
[µm]
0,3
0
0,999875
0,027
0,35
0,000125
0,43
0,4
0,2 0,24
0
0,999875
0,025
0,35
0,000125
0,4
0,4
(100%)
Urbain
0,56
(100%)
Maritime
0
0
0
1
1
0,16
0,4
0
−
−
0,7
0
0,3
0
1
0,027
0,35
0
−
−
(100%)
Troposphère
(z>2 km)
Adapté de Shettle and Fenn (1979) pour une humidité relative de 0%(tableaux 1 et 2). Les
indices 1 et 2 se réfèrent aux modes 1 et 2 de la distribution de taille de l’équation 2.
Dans ce tableau η1=contribution relative à la concentration totale en particules du mode de
rayon moyen r1, η2=contribution relative à la concentration totale en particules du mode de
rayon moyen r2, σ1 et σ2 =largeur de la distribution de taille correspondante, et χSU, χBC, χSD, χSS
représentent les contributions relatives de chaque type d’aérosols à la concentration totale
en particules.
Tel que l’ont démontré bon nombre de campagnes de mesures sur les aérosols, la
distribution de tailles des aérosols est assez bien décrite par une distribution lognormale
exploitant bon nombre des paramètres décrits ci−haut:
n r=
dρ r
dr
ηi
2
=ρtot ∑
i=1
ln 10 r log 10 σ i
2π
×exp B
log 10 rBlog 10 r i
2 log 10 σ i
2
2
(2)
r = rayon géométrique de la particule
ρtot = concentration totale en particules
Cette distribution n’est ni plus ni moins qu’une distribution normale ou gaussienne exprimée
sur une échelle logarithmique. La figure 3 donne une exemple de ce type de distribution
pour le modèle rural de Shettle and Fenn 1979 tel que décrit au tableau 2.
n(r)
1E+02
1E+01
1E+00
1E−01
1E−02
1E−03
1E−04
1E−05
1E−06
1E−07
1E−08
1E−09
1E−10
1E−11
mode 2
grossier
0,00
mode 1
fin
0,01
0,10
1,00
10,00
100,00
r (micron)
Figure 3: Distribution de taille bi−modale lognormale pour le modèle rural de Shettle and
Fenn (1979)
Le profil vertical des aérosol est très variable mais dans l’ensemble l’essentiel des aérosols
est contenu dans les deux premiers kilomètres de l’atmosphère. Il est assez usuel d’adopter
un profil moyen de forme exponentielle décroissante avec une échelle de hauteur de 2 km. Il
va de soi qu’à proximité de sources importantes, le profil vertical s’écarte largement de ce
profil exponentiel.
3. Dynamique atmosphérique
Les mouvements d’air au sein de l’atmosphère prennent leur origine dans sa principale
source d’énergie: le rayonnement solaire. Au dessus de l’atmosphère, la constante solaire,
ou la puissance incidente par unité de surface vaut 1367 W/m2 (cette valeur varie en fonction
des cycles d’activité solaire). La présence de nuages et l’absorption par l’atmosphère réduit
considérablement cette puissance au niveau du sol de sorte qu’en moyenne seulement 40%
atteint le sol terrestre. Environs 35% de la radiation solaire est directement rétrodiffusée par
les nuages et environ 25% est absorbée par l’atmosphère.
La radiation restante est
partiellement réfléchie par le sol vers l’espace. En moyenne 40% de la radiation atteignant le
sol est réfléchie (albédo de la terre=0,4) mais la réflectance de la surface montre une très
forte variabilité locale selon le type de surface. Par exemple pour de la neige la réflectance
peut atteindre 95% alors que pour les surfaces océaniques elle est de l’ordre de 5%. Quoi
qu’il en soit l’énergie retenue par l’atmosphère a pour effet de dilater le gaz et donc introduire
des variations de densité. Le gaz plus chaud et moins dense a tendance à s’élever alors que
le gaz plus froid a tendance à descendre vers le sol. Ces mouvements de gaz sont à
l’origine des vents. À l’échelle globale, la quantité d’énergie disponible est plus grande près
de l’équateur de sorte que la température de l’air y est plus élevée.
Cet air chaud à
tendance à s’élever et se déplacer vers les régions polaire. L’air plus froid des régions
polaire a quant à lui tendance à migrer vers l’équateur. Ces mouvements sont altérés par la
rotation de la terre car la surface terrestre est un référentiel non inertiel. Une force fictive
nommée force de Coriolis induit des mouvements de rotation aux masses d’air mises en
mouvement par les variations de température. La circulation est aussi très sensible à la
répartition des océans qui représentent d’extraordinaires accumulateurs de chaleur qui
résistent aux changements de température (très grande masse , et l’eau possède un grande
capacité thermique (4,19 J/K/ml)). La présence de variation de pression atmosphérique (ou
gradient de pression) entraîne le gaz dans la direction de la haute vers la basse pression.
Toutefois comme la force de Coriolis fait tourner les masses en mouvement vers la droite
dans l’hémisphère nord, les vents suivent plutôt la direction des lignes de pression constante
(isobares). Cette direction du vent est modifiée sous l’action de la force de frottement de l’air
avec le sol. Le vent au sol ne suit donc pas exactement les isobares. En fait il est dévié à
légèrement vers le gradient de pression.
L’importance de cette déviation dépend de la
grandeur de la force de frottement et donc de la rugosité de la surface. Pour un sol moyen la
déviation est de l’ordre de 30o alors que pour un plan d’eau la déviation est de l’ordre de 15o.
L’effet de la force de frottement devient imperceptible autour d’une altitude de 1000 m.
3.1 Dynamique des aérosols
Dans le contexte où la circulation atmosphérique (les vents) est connue telle que fournie par
un modèle d’assimilation de données météorologiques (e.g. GEM de Environnement
Canada), il est relativement aisé de suivre la dynamique des aérosols. En effet ces derniers
peuvent être comparées à de petites sphères (traceurs) soumises à la force de frottement
fluide avec l’air, à la force de gravité et à la poussée d’Archimède. Il n’est pas nécessaire de
calculer la force de Coriolis car ce calcul intervient pour produire les vents et que compte
tenu que les particules suivront essentiellement le déplacement des vents ce calcul constitue
une correction de 2e ordre.
Nous explorerons ici quelques éléments nécessaires au
fonctionnement d’un modèle de transport des aérosols.
3.1.1 Dynamique et cinématique
Le déplacement d’un traceur dépend de la force résultante qui lui est appliquée. La première
étape dans la détermination de la trajectoire du traceur consiste à déterminer cette force
résultante. Toutefois nous pouvons aisément démontrer que le temps de relaxation de la
force de frottement fluide de la particule se déplaçant dans l’air est très faible devant le pas
de calcul généralement utilisée en modélisation. Cela revient è dire que la particule atteint
presque instantanément sa vitesse aérodynamique limite. Dans le plan horizontal cette
vitesse limite est essentiellement égale à la vitesse du vent. Par contre sur l’axe vertical la
présence de la force de gravité permet un écart entre la vitesse aérodynamique limite et la
vitesse verticale du vent.
Figure 4: Représentation de la dynamique d’un traceur.
3.1.2 Mouvement horizontal
Sur l’axe horizontal, le mouvement est déterminé par la force d’entraînement fluide exercée
par le vent horizontal. Dans ce cas, l’accélération horizontale est calculée comme suit:
v x =VV
(5)
VV = composante nord−sud du vent (une équation semblable peut être adaptée au vent est−
ouest UU)
3.1.3 Mouvement vertical
Sur l’axe vertical, le mouvement est dicté par la force d’Archimède, la force de gravitation
ainsi que par l’entraînement fluide exercé par le vent vertical. Dans ce cas, l’accélération
verticale est calculée comme suit:
4
3
πr bin D airBDtp g
3
v z lim =
AWW
b
(10)
WW = composante verticale du vent
Dtp = masse volumique de la particule pour l’humidité relative locale
Dair = masse volumique de l’air
rbin = rayon de la particule pour l’humidité relative locale
g = accélération gravitationnelle
b = coefficient de frottement fluide
La vitesse limite verticale est atteinte pour la condition d’équilibre dynamique caractérisée
par une accélération verticale nulle.
4
πr bin 3 ρair Bρtp g
3
v z lim =
AWW
b
(11)
Le coefficient b dépend de la taille et de la forme de la particule. Si nous considérons des
particules sphériques nous obtenons:
B3
b=
6 πr×0,01788×10
(6)
Cc
où Cc est le facteur de correction de Cunningham pour les petites particules (Draxler et Hess,
1997), et où la viscosité de l’air vaut 0,01789 x 10−3 Pa.s. Le facteur de Cunningham est
calculé à l’aide de l’équation 7.
C c=1A
Λ
r
× 1,26A0,4 e
B1,1
r
Λ
(7)
Λ est le libre parcours moyen pour les conditions atmosphériques locales, il est estimé à
partir de la valeur Λas =6,53 x 10−8 m (atmosphère standard au sol) et d’un profil exponentiel
des molécules atmosphériques (échelle de hauteur Hgaz =8 km, Vermote et al., 1997) en
considérant la masse volumique locale de l’air (ρair).
Λ=Λas
ρas
ρair
avec
ρair =ρ as×e
Bz
H gaz
et ρas=1,29 kg/m3.
(9)
La vitesse de vent vertical peut être déterminée à partir des dérivées temporelle et spatiale
du champ de pression et des vitesses de vents horizontaux. Soit P le champ de pression sur
la grille du modèle (ici AODSEM V1.0) nous pouvons calculer sa dérivée par rapport au
temps.
∂ P dx ∂ P dy ∂ P dz
dP
=B
B
B
dt
∂ x dt ∂ y dt ∂ z dt
et soit
VV =
dx
dy
, UU=
et
dt
dt
WW =
(12)
dz
(VV correspond au vent zonal et UU au vent
dt
méridional tous deux mesurés en unités de m/s).
Nous pouvons aisément isoler WW, la vitesse de vent vertical:
∂P
∂P
∂P
BVV
BUU
∂t
∂x
∂y
WW =
∂P
∂z
B
(13).
3.2 Processus physiques
La plupart des modèles de transport chimique (MTC) récents intègrent les processus
suivants:
1−émissions
primaires
2−advection
(déjà
traitées)
3−nucléation
4−
condensation/évaporation 5−coagulation 6−sédimentation sèche et 7−réactions chimiques
en prenant en considération l’évolution de la distribution de taille (Moran et al., 1998). Les
émissions primaires proviennent de sources anthropiques et naturelles. La combustion de
carburant fossiles, la combustion de biomasse, des poussières générées par l’industrie
minière et par la circulation sur les routes constituent les principales émissions anthropiques
d’aérosols. Les principales émissions naturelles sont constituées par les poussières
générées par le vent, les sels marins, les feux de biomasse naturels, et les sources biotiques
(pollen, spores, etc.) (Seigneur et al., 1997). La nucléation, la condensation, la coagulation
et les processus chimiques constituent les émissions secondaires.
La nucléation et la
condensation sont deux processus qui surviennent lorsqu’un gaz atteint sa pression de
saturation.
La nucléation consiste en la formation de nouvelles particules à partir de
molécules gazeuses alors que la condensation correspond à la croissance d’une particule
existante par l’agglomération de molécules gazeuses à sa surface. La condensation est
favorisée lorsque la concentration de particules est grande. La coagulation survient lorsque
deux particules fusionnent pour n’en former qu’une seule suite à une collision.
Enfin les
processus chimiques prenant surtout place dans les gouttelettes d’eau (nuage, brume)
consistent en des réactions d’oxydation du NO2, du SO2 et des VOC (Volatile Organic
Compound).
3.3 Lessivage
Le lessivage survient lorsqu’une particule entre en collision avec une hydrométéore
(gouttelettes d’eau ou flocons de neige). La particule a alors une certaine probabilité d’être
incorporée dans l’hydrométéore et retirée du bilan d’aérosols en suspension dans l’air. Cette
probabilité est fonction de la taille des particules ainsi que de la taille des hydrométéores. Le
processus de lessivage peut survenir soit à l’intérieur d’un nuage ou sous un nuage lors de
précipitations.
3.3.1 Lessivage à l’intérieur du nuage
Pour le lessivage à l’intérieur du nuage, nous avons adopté l’approche de Walton et al.
(1988) qui permet d’exprimer l’évolution temporelle du nombre d’aérosols dans la cellule:
N =N 0 e
BSP r ∆ t
(14)
avec S=100 m−1= taux de lessivage moyen, Pr=taux de précipitation [m/s] = PR/(12 h*3600 s)
et ∆t=pas de calcul [s]. Cette approche ne permet pas la prise en compte d’un lessivage
différent selon chaque intervalle de taille de particule. Walton et al. (1988) utilisaient deux
coefficients l’un pour les grosses particules (r>1 µm) et l’autre pour les petites particules
(r<1µm). Comme les particules supérieures au micron contribuent peu à l’épaisseur optique
totale (typiquement <5%) nous avons décidé de ne pas considérer la distribution de taille
pour le lessivage à l’intérieur du nuage et avons adopté une même valeur de S
correspondant au cas de particules inférieures au micron que nous avons appliqué à toutes
les tailles. En réalité, Walton et al. (1998) attribuent une valeur de S=800 m−1 pour les
particules de taille supérieure au micron.
3.3.2 Lessivage sous le nuage
Sous le nuage, les constantes de temps (définies ci−dessous) utilisées dans AODSEM
dépendent de l’intervalle de taille et de l’intensité de la précipitation (pluie forte, bruine) tel
que suggéré par Garcia Nieto et al., (1994).
Garcia Nieto et al. ont montrés que si la
distribution de taille des gouttes d’eau demeure constante, le coefficient de lessivage Λ(rbin)
demeure constant ce qui permet d’exprimer l’évolution temporelle du nombre d’aérosols par
cellule à l’aide de l’équation 15. Nous déterminons l’intensité de la précipitation à partir de la
variable précipitation cumulée sur 12h tirée des analyses GEM.
N r bin =N 0 r bin e
BΛ r bin t
(15)
Nous avons déterminé les valeurs de Λ(rbin) en digitalisant la figure 2 de Garcia Nieto et al.
(1994) Pour les deux cas suivants 1−pluie forte (PR U 1,4 x 10−7 m/s) et 2−pluie faible (PR <
1,4 x 10−7 m/s). Les valeurs de Λ(rbin) utilisées sont données et illustrés sur la figure 5.
rbin
Λ(rbin) pluie faible Λ(rbin) pluie forte
−1
1E−02
−1
[µm]
[s ]
[s ]
0,007
3 x 10 −6
3 x 10−5
1E−03
0,015
1,7 x 10−6
1,7 x 10−5
1E−04
0,03
9 x 10 −7
9 x 10−6
0,06
4 x 10 −7
4 x 10−6
0,12
2 x 10 −7
2 x 10−6
0,24
1 x 10 −7
1 x 10−6
0,48
8 x 10 −8
8 x 10−7
0,96
1 x 10 −7
1 x 10−6
1,92
3 x 10 −7
3 x 10−6
3,84
9 x 10 −5
1 x 10−3
7,68
2 x 10 −4
5 x 10−3
15,36
3 x 10 −4
6 x 10−3
Pluie faible
Pluie forte
Λ(r) [s −1 ]
5
1E−05
1E−06
1E−07
1E−08
0,001
0,010
0,100
1,000
r [µm]
10,000
100,000
Figure 5: Dépendance du coefficient de lessivage sous le nuage en fonction de la taille de la
particule.
4. Optique atmosphérique
L’atmosphère terrestre absorbe ou rediffuse vers l’espace la presque totalité de la radiation
solaire incidente.
En fait il n’existe essentiellement que deux fenêtres spectrales pour
lesquelles l’atmosphère se montre relativement transparent. La première fenêtre couvre le
spectre visible (0,4 à 0,7 µm) et les longueurs d’ondes voisines du proche infrarouge et
proche ultraviolet. La seconde couvre le domaine du spectre radio des longueurs d’ondes de
~0,1 mm jusqu’à ~15 m.
La figure 6 illustre la transparence de l’atmosphère telle que
modélisée pour un atmosphère standard de latitude moyennes (US62) par MODTRAN. Un
agrandissement de cette figure est présenté à la figure 7 pour la région visible et proche
infrarouge. Nous y avons identifié les bandes exemptes de l’effet des gaz atmosphériques
sujets à une plus grande variabilité (dans l’ordre décroissant d’importance: H2O, CO2, O3). La
contribution individuelle de chacun de ces gaz est illustrée à la figure 8.
Par souci de
simplicité, l’étude des aérosols doit se faire à des longueurs d’ondes peu affectées par ces
gaz ce qui permet d’éviter le problème complexe de la modélisation spatiale et temporelle de
ces gaz. La contribution des autres gaz peut être considérée essentiellement constante
(pour une pression atmosphérique constante) et par conséquent facile à modéliser.
Effectivement, une pression atmosphérique supérieure est indicatrice d’une masse d’air plus
grande et ce qui influe directement (de façon linéaire) sur la contribution des gaz. Pour
l’étude des aérosols, la contribution de ces molécule est vue comme un bruit qu’il faut
soustraire au signal détecté.
Transmission de la vapeur d’eau VIS−PIR
1
0,9
Transmission
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
400
500
600
700
800
900
1000
1100
Longueur d’onde (nm)
Transmission du CO2 VIS−PIR
1
0,9
Transmission
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
400
500
600
700
800
longueur d’onde (nm)
900
1000
1100
Transmission de l’ozone VIS−PIR
1
0,9
Transmission
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
400
500
600
700
800
900
1000
1100
longueur d’onde (nm)
Figure 8: Transmission atmosphérique dans le visible telle que modélisée par modtran pour
un atmosphère standard aux latitudes moyennes (US62) pour les trois gaz montrant la plus
grande variabilité.
4.1 Les concepts de l’épaisseur optique et du coefficient d’Angström
L’intensité d’un faisceau qui traverse un milieu translucide est diminuée en raison de
l’atténuation par un facteur e
Bτa
,
où τa est défini comme étant l’épaisseur optique des
aérosols (AOD). L’atténuation est le résultat combiné de l’absorption et de la diffusion. La
diffusion correspond à un changement de direction de la radiation incidente. Selon la forme
et la taille de la particule diffusante la probabilité de diffusion variera en fonction de l’angle de
diffusion (défini par rapport à la direction du rayon incident). Cette variation angulaire est
décrite par la fonction de phase de diffusion.
La fonction de phase est généralement
données en probabilité par unité d’angle solide et elle est usuellement normalisée de telle
sorte que son intégration sur tous les angles solides de la sphère donne 1. Lors du
processus d’absorption la radiation ne quitte pas la particule absorbante (du moins à court
terme). Par la suite du processus d’absorption, l’énergie lumineuse absorbée est ré−émise
à une autre longueur d’onde.
colonne atmosphérique.
L’AOD est le résultat de l’atténuation totale sur toute la
Elle peut être exprimée en fonction du coefficient d’atténuation ke
comme suit:
z haut
τ a= ∫ k e z dz
(16)
z bas
Le coefficient d’atténuation qui possède des unités de m−1 dépend de la section efficace
d’atténuation pondérée par la densité numérique en particule. Comme la section efficace est
intimement liée à la taille de la particule (par le biais de l’efficacité de d’atténuation, Qe), il est
nécessaire de définir ke comme l’intégration de la section efficace σe multipliée par la densité
numérique par unité de taille de particule. La section efficace représente la surface effective
couverte par une particule de telle sorte que le rapport de cette surface rapportée à une
surface de référence de 1 m2 soit égale à la probabilité d’interaction entre la radiation
lumineuse et la particule.
r max
k e λ = ∫ σ e λ ,r
r min
dρ r
dr
(17)
dr
La section efficace et par conséquent τa est dépendante de la longueur d’onde. Dans le
spectre visible, τa varie en α−1 où α, le coefficient d’Ångström avoisine l’unité pour une
distribution de taille lognormale centrée sur une taille moyenne de quelques centièmes de
microns. En d’autres termes τa varie en 1/λα≈1/λ (diffusion de Mie, Van de Hulst (1957)).
Plus la taille des aérosols est petite, plus α est grand. Une valeur limite supérieure est
toutefois atteinte lorsque α≈4 alors que la limite inférieure est 0.
La limite supérieure
correspond au comportement spectral de l’épaisseur optique d’atténuation associée aux
particules beaucoup plus petites que la longueur d’onde telles que les molécules gazeuses
de l’atmosphère (diffusion de Rayleigh). La limite inférieure correspond au cas où la taille des
particule est hautement supérieure à la longueur d’onde.
Le comportement spectral de
l’AOD peut donc être décrit à l’aide du coefficient d’Ångström (α) par l’équation 18.
ln
α=
ln
τ1
τ2
λ2
(18)
λ1
où τ1 et τ2 sont respectivement les mesures de l’épaisseur optique réalisées aux longueurs
d’ondes λ1 et λ2. Le coefficient d’Ångström ou l’épaisseur optique à deux longueurs d’ondes
peut donc être considéré comme un indicateur de la taille moyenne de la distribution de taille
des aérosols.
Généralement lorsque α est grand, la distribution de taille est petite et
inversement. Toutefois, lorsque la distribution de taille des particule est étroite, il se peut que
le comportement spectral s’éloigne significativement de l’équation 18 ci−dessus car cette
situation favorise l’interférence (constructive ou destructive) entre la lumière diffractée par le
particule et la lumière transmise à travers la particule. Ce phénomène se produit lorsque le
retard de phase entre les deux rayonnement est un multiple de π. La figure 9 illustre ce
phénomène.
Le comportement spectral oscillatoire de l’efficacité d’atténuation apparaît
lorsque le paramètre de taille (x=2πr/λ) est supérieur à 3 environ soit des particules dont le
diamètre est supérieur à la longueur d’onde. L’efficacité d’atténuation est définie comme le
rapport de la section efficaces d’atténuation sur la section géométrique de la particule.
Q e≡
σe
π r2
(19)
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
−0,5
ln(Qe)
alpha
−1
−1,5
−2
−2,5
−3
0,1
1
10
100
Paramètre de taille (x=2πr/λ)
Figure 9:
Comportement spectral de l’efficacité d’atténuation (Qe) et du coefficient
d’Angstrom (alpha) pour une sphère non absorbante selon Van de Hulst (1957), section
11.22.
4.2 La mesure de l’épaisseur optique
L’AOD peut être déduite à partir d’observations terrestres ou satellitaires. Les photomètres
solaires au sol (ou héliophotomètres), regroupés au sein de réseaux tels que AERONET
(Holben et al., 1998), AEROCAN (Abokoye, 1999),
et MFRSR (Multi−Filter Rotating
Shadowband Radiometer, Harrison and Michalsky, 1994) permettent une caractérisation
locale de l’épaisseur optique des aérosols présents le long de la ligne de visé. Ces données
sont ponctuelles avec une très bonne couverture temporelle.
L’inversion d’images satellitaires sur des cibles sombres (DDV ou marines) permet de
déterminer l’AOD sur un plus large domaine spatial.
Ce type d’inversion a d’abord été
appliquée aux données du capteur AVHRR (Advanced Very High Resolution Radiometer) qui
possède deux canaux dans le visible. La méthode d’inversion présume d’une réflectance
faible et invariante de la cible au sol.
océaniques (Rao et al., 1989).
Elle a été appliquée avec succès aux surfaces
Sur les cibles terrestres, les techniques d’inversion des
images satellitales ont surtout été appliquées aux poussières du Sahara (e.g. Dulac et al.,
1992). Aucune méthode systématique n’a été mise en place pour l’inversion à l’échelle
globale sur les cibles terrestres contiguës.
Par contre, pour les cibles de végétations
sombres, quelques algorithmes ont été mis au point (e.g. Holben et al., 1992). Le capteur
MODIS (Salomonson et al., 1989) offre un avantage certain sur AVHRR car il possède un
canal dans le bleu ainsi qu’un canal proche infrarouge (SWIR). Dans le bleu, la réflectance
du sol est moindre et la diffusion par les aérosols est plus grande ce qui facilite leur
détection. La méthodologie développée sur la végétation sombre peut donc être étendu à
d’autres surfaces qui ne sont pas nécessairement sombres dans les autres canaux visibles
(Kauman and Tanré, 1998).
Le canal proche infrarouge facilite la discrimination de la
végétation. Le capteur POLDER est aussi particulièrement bien adapté à la détection des
aérosols car il possède des canaux polarisés. Le signal mesuré par les canaux polarisés est
dominé par la diffusion atmosphérique et la contribution du sol est relativement faible
(Herman et al., 1997, Deuzé et al., 2001).
Pour une région donnée, l’échantillonnage temporel des images satellitaires est faible
(quelques images par jour ou par semaine) et les techniques d’inversion satellitaires
comportent une plus grande incertitude que les mesures effectuées par les photomètres
solaires. Il est bon de noter que même si les mesures aux photomètres solaires sont filtrées
et considérées plus précises, elle peuvent tout de même être contaminées par la présence
de fins nuages ce qui représente une source d’erreur potentielle. Cette contamination peut
être révélée par une fluctuation temporelle en dent de scie qui peut être manuellement
détectée par l’utilisateur. Ce phénomène est bien visible sur les données de la figure 10 (b)
qui proviennent de la station AEROCAN à Sherbrooke. Sur la figure 10 (b), les valeurs les
plus faibles sont plus représentatives de la contribution des aérosols.
0.20
Épaisseur optique des aérosols
(865 nm)
Épaisseur optique des aérosols
(865 nm)
0.20
0.15
0.10
0.05
0.00
178.5
178.6
178.7
178.8
Jour de l’année (1997)
(a)
178.9
179.0
0.15
0.10
0.05
0.00
180.5
180.6
180.7
180.8
Jour de l’année (1997)
(b)
180.9
181.0
Figure 10: Épaisseur optique des aérosols mesurée par la station AEROCAN à Sherbrooke
pour (a) un ciel dégagé et (b) un ciel partiellement nuageux.
5. Références
IPCC (1996) Climate Change 1995: The Science of Climate Change, eds. Houghton, J. T.,
Meiro Filho, L. G., Callander, B. A., Harris, N., Kattenberg, A. and Maskell, K.,
Intergovernmental Panel on Climate Change, Cambridge Univ. Press, Cambridge, U.K.
À compléter...
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