1. Introduction
L’étude de la surface de la terre repose sur l’observation de ses propriétés radiatives et sur
l’interprétation des phénomènes dynamiques qui conditionnent son évolution temporelle.
Ces informations peuvent être recueillies de deux façons: la télédétection satellitaire ou
aéroportée, et la mesure de variables physiques et chimiques au sol. La dernière technique
est plus précise mais sa nature ponctuelle et l’ampleur des ressources humaines qu’elle
nécessite rend son usage moins intéressant dans le contexte d’études menées à l’échelle
régionale ou globale. Dans cette optique, la télédétection s’avère une alternative
intéressante car elle permet d’effectuer des mesures simultanées sur de grandes étendues
avec un minimum d’intervention humaine. Toutefois l’interprétation des données recueillies
par les satellites relève souvent du tour de force en raison du grand nombre de paramètres
soit incontrôlables ou inconnus qui affectent la mesure (contenu d’eau dans le sol, géométrie
d’un couvert végétal, hétérogénéité des surfaces à l’intérieur de l’élément d’image (pixel), la
variabilité de l’atmosphère, etc). Cette interprétation vise à déduire à partir de la mesure au
capteur, la nature de la radiation émise par la cible au sol. Les propriétés radiatives émises
par la cible au sol contient un foule d’informations sur sa nature chimique, sa géométrie, sa
température, etc. Une interprétation adéquate du rayonnement capté passe donc d’abord
nécessairement par la correction de l’altération de ce dernier lors de son passage à travers
les couches atmosphériques séparant la cible du capteur. La correction atmosphérique de la
radiation provenant de la surface terrestre motive bon nombre de projets du GRAPHYCS et
c’est pourquoi nous avons cru bon y consacrer cet ouvrage d’initiation.
2. Structure et composition de l’atmosphère
L’atmosphère ne possède pas de limite supérieure bien définie car sa densité décroît
graduellement vers l’espace. Même aux très hautes altitudes, des traces de gaz légers
subsistent et ces dernier sont d’ailleurs trop légers pour être retenus par la gravité terrestre.
En fait l’atmosphère s’évapore constamment dans le milieu interplanétaire tout en étant
renouvelé en permanence par le dégazage de la surface, par des transformations chimique
de nature biotiques ainsi que par les éruption volcaniques. La partie dense de l’atmosphère