Les aérosols stratosphériques
Par C. Bingen
Les aérosols stratosphériques sont
constitués de fines particules en suspension
dans l'air, principalement d'origine terrestre
(éruptions volcaniques), mais aussi
antropogénique (avions supersoniques) et
cosmique (débris météoritiques).
Lors d'éruptions volcaniques, des composés
soufrés sont injectés dans la stratosphère, et
forment de fines gouttelettes d'une solution
d'eau et d'acide sulfurique.
A la suite de l'éruption, la taille et le nombre
de ces particules évoluent, et une grande
partie de l'aérosol retombe dans les couches
inférieures de l'atmosphère. De ce fait,
l'impact des aérosols sur la transmission du
rayonnement peut varier de manière très
importante, suivant que l'on se situe dans
une période calme ou troublée d'un point de
vue volcanique.
18 mai 1980: le Mount St Helens
explose (Oregon, USA)
Par exemple, on estime à environ 10% la perte de rayonnement solaire observée
au niveau du sol et due aux aérosols stratosphériques formés à la suite de
l'éruption du Mont Pinatubo en juin 1991, alors que la perte liée à la présence
d'aérosols était d'environ 0.1% en mai 1991.
Photographies du limbe terrestre prises au-
dessus d'une même région de la France,
avant (gauche) et après (droite) l'éruption
du Mount St Helens.
Le 5 juin 1980, les particules volcaniques
s'étant propagées dans toute la
stratosphère inférieure, la couverture
nuageuse est estompée à cause de
l'importance de la lumière diffusée.