LeS troubLeS de L`ALimentAtion - Coaching Association of Canada

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Les troubles de l’alimentation –
signes, dépistage et confrontation
Selon la recherche, les athlètes, notamment les jeunes femmes, sont
plus vulnérables aux troubles de l’alimentation que les non-athlètes
de leur âge. Parmi les nombreuses raisons qui peuvent provoquer ces
troubles, la pression de devoir maigrir ou être mince pour exceller dans
son sport est considérée comme un élément fréquent. Les entraîneurs
et entraîneures, les professionnels et professionnelles de la santé ainsi
que les parents ont des rôles importants à jouer dans la prévention, le
dépistage et la gestion des dérèglements du comportement alimentaire
et des troubles de l’alimentation chez les athlètes.
La gamme des dérèglements du comportement alimentaire va du
dérèglement bénin au trouble mettant la vie en danger. Cliniquement
reconnues, l’anorexie mentale et la boulimie mentale sont les formes les
plus graves des troubles de l’alimentation. Toutefois, les dérèglements
subcliniques, appelés généralement dérèglements du comportement
alimentaire, peuvent avoir aussi des conséquences nuisibles sur la
santé et conduire à un véritable trouble de l’alimentation.
Facteurs susceptibles d’accroître les
risques de dérèglements du comportement
alimentaire ou de troubles de l’alimentation
chez les athlètes
•
La précocité de la puberté.
Caractéristiques d’un dérèglement du
comportement alimentaire
•La frénésie alimentaire ou la purge, les restrictions alimentaires, ou
l’abstinence totale de nourriture pendant une longue période.
•La prise de pilules pour maigrir, de diurétiques ou de laxatifs pour
contrôler son poids.
•Une grande préoccupation de la nourriture ou le fait d’éviter
constamment la consommation de matières grasses ou de glucides et
d’avoir d’autres comportements alimentaires anormaux.
•Une insatisfaction à l’égard de son image corporelle ou la peur
d’augmenter ses réserves lipidiques.
• Une image corporelle déformée.
•La pratique excessive d’exercices physiques – en plus du programme
d’entraînement régulier.
Signes d’un trouble de l’alimentation ou d’un
dérèglement du comportement alimentaire
Nombre des signes et des symptômes énumérés ci-après ne permettent
pas isolément de déterminer l’existence ou d’établir le diagnostic d’un
trouble de l’alimentation. Toutefois, plus les signes observés sont
nombreux, plus il faut poursuivre la recherche.
•La pratique des sports jugés, des sports à catégories de poids et
des sports d’endurance.
•Une perte ou une augmentation de poids frappante ou bien des
fluctuations de poids importantes.
•Le stress psychologique et les exigences physiques extrêmes de
l’entraînement et des compétitions.
•Une grande préoccupation de la nourriture, des calories et de son
poids corporel ou bien le fait de critiquer leur poids.
•Le fait de s’efforcer d’atteindre des normes de composition
corporelle irréalistes.
•Des changements dans le comportement alimentaire habituel de
l’athlète (par exemple, se déclarer végétarien ou végétarienne).
•La prise de pilules pour maigrir ou de laxatifs.
•La perception de la pression de devoir perdre du poids (qu’ils ou
elles ont de la société, des entraîneurs ou des entraîneures, de
leur famille, des amis ou des amies, etc.)
•Le fait que l’athlète aille souvent aux toilettes après les repas,
ait les yeux rouges ou qu’après son passage aux toilettes, son
haleine sente le vomi ou il y ait une telle odeur dans la pièce.
•
•La pratique obsessive d’exercices, en plus du programme
d’entraînement.
Le perfectionnisme – une personnalité de « type A ».
•Une tendance à la dépression, à se faire trop de souci et à avoir
l’attitude du « tout ou rien ».
•Des antécédents relationnels difficiles avec la famille ou bien
avec des amis ou des amies.
•Un sentiment de confusion face à leur sexualité ou l’impression
de ne pas pouvoir communiquer ce qu’ils ou elles ressentent et
leur vérité.
•Une ou des expériences sociales traumatiques dans leur vie,
qui peuvent leur sembler impossibles à contrôler (par exemple,
entrer dans une nouvelle école, leurs parents qui divorcent,
un déménagement, etc.)
MARS 2010 (also available in English)
•
Le port de plusieurs épaisseurs de vêtements amples.
•Le fait d’éviter les activités sociales avec les coéquipiers ou
coéquipières.
•Le fait de trouver des excuses pour ne pas participer aux activités
comprenant de la nourriture (par exemple, les repas de l’« équipe »).
•Les sautes d’humeur, une dépression ou une faible estime de soi.
•L’irrégularité ou l’absence de cycles mensuels, des fractures
de fatigue, des blessures dues au surentraînement ou des
problèmes de sommeil.
•De moins bonnes performances ou des performances irrégulières
à l’entraînement ou aux compétitions (diminution de la force, de
la puissance, de l’endurance ou de la récupération).
Association canadienne des entraîneurs
613-235-5000 www.coach.ca
Les troubles de l’alimentation –
signes, dépistage et confrontation, page 2
Confrontation
Conclusion
Si un entraîneur ou une entraîneure ont l’impression qu’un ou
une athlète souffre peut-être de troubles de l’alimentation ou de
dérèglements du comportement alimentaire, il ou elle devraient
commencer par en parler confidentiellement avec l’athlète. Les
étapes ci-dessous décrivent la façon d’aborder un ou une athlète
dans ce contexte.
Les troubles de l’alimentation peuvent être traités avec succès, mais
ce succès nécessite presque toujours une aide professionnelle. Le
traitement d’un trouble alimentaire devrait être multidisciplinaire,
soit psychologique, nutritionnel et médical. Il peut s’avérer nécessaire
qu’un, qu’une ou que des membres de la famille de l’athlète ou
l’entraîneur ou l’entraîneure assistent aux séances de traitement,
particulièrement si l’athlète a moins de 18 ans.
1.Dans le cadre d’une réunion privée confidentielle, l’entraîneur
ou l’entraîneure font part à l’athlète des changements qu’il ou
elle ont observés dans son attitude, son comportement, sa
santé ou sa performance. Il faudrait éviter de lui parler de son
amaigrissement, car cela renforce son comportement.
2.L’entraîneur ou l’entraîneure assurent à l’athlète que leur
principale préoccupation est sa santé et ne compromet pas son
rôle dans l’équipe.
3.L’entraîneur ou l’entraîneure communiquent avec une clinique
de traitement des troubles de l’alimentation ou avec une équipe
multidisciplinaire qui comprend un ou une médecin, un ou une
psychologue et un ou une nutritionniste pour faire part de leurs
préoccupations au sujet de l’athlète et prendre conseil.
4.L’entraîneur ou l’entraîneure remettent à l’athlète les coordonnées
de l’équipe multidisciplinaire afin de lui suggérer un endroit qui
pourra lui donner une aide professionnelle confidentielle.
5.Si l’athlète a moins de 18 ans, il faudra informer son ou ses
parents des préoccupations relatives à sa santé.
6.Si l’athlète nie avoir un problème, l’entraîneur ou l’entraîneure
devraient insister sur la nécessité d’une évaluation professionnelle.
Cela peut requérir l’intervention de membres de la famille de l’athlète
ou une restriction de l’entraînement jusqu’à ce que l’athlète accepte
d’avoir l’avis de professionnels ou de professionnelles.
Un trouble de l’alimentation ne disparaît pas tout seul. Il faut agir
quand il semble se manifester. Les athlètes doivent comprendre
que leur corps peut changer, surtout pendant l’adolescence, et
prendra naturellement du poids en se développant. Quant aux
entraîneurs et aux entraîneures, ils doivent être conscients des
changements qui surviennent à la puberté; ils doivent aussi savoir
que les jeunes femmes ressentent souvent de fortes pressions
sociales les incitant à être minces et que des commentaires sur
leur poids, leur apparence et leur composition corporelle peuvent
être fatigants.
Les entraîneurs ou entraîneures ne peuvent peut-être pas
prévenir tous les troubles de l’alimentation ou les dérèglements
du comportement alimentaire chez les athlètes, mais ce sont
des exemples puissants qui exercent une forte influence sur les
athlètes. Ils devraient pouvoir reconnaître les signes et symptômes
précurseurs de ces troubles et dérèglements. Si un entraîneur ou
une entraîneure ont l’impression qu’un ou une athlète souffre
peut-être d’un trouble de l’alimentation, ils devraient le ou la
mettre rapidement en rapport avec des professionnels ou des
professionnelles qui mettront en œuvre une intervention médicale,
psychologique et nutritionnelle appropriée.
Voici des ressources qui vous seront utiles si vous désirez en savoir davantage sur les
dérèglements du comportement alimentaire chez les athlètes :
Programme de
prévention :
www.corpsense.ca – c’est le site d’un programme de prévention des dérèglements du comportement alimentaire, destiné
aux athlètes, aux parents et aux entraîneurs ou entraîneures;
www.nedic.ca – il s’agit du site du National Eating Disorder Information Centre du Canada (NEDIC), qui offre des
ressources et des coordonnées dans tout le pays.
Après avoir trouvé un professionnel ou une professionnelle de la santé qui aideront l’athlète à se remettre, mettez l’athlète
en rapport avec un ou à une nutritionniste, surtout si vous pouvez en trouver un ou une qui ont de l’expérience des
dérèglements du comportement alimentaire. Visitez la page Web www.coach.ca/fra/nutrition/trouvez.cfm
ou le site www.dietetistes.ca.
MARS 2010 (also available in English)
Association canadienne des entraîneurs
613-235-5000 www.coach.ca
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