Centre pluridisciplinaire de traitement de la douleur

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Hôpital du Valais – Centre Hospitalier du Valais Romand (CHVR)
Hôpital de Sion, Avenue du Grand-Champsec 80, CH-1951 Sion
Centre pluridisciplinaire de traitement de la
douleur
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La douleur est une expérience sensorielle ou émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire
réelle ou potentielle ou décrite en termes évoquant une telle lésion (IASP 1983)
Une douleur est dite chronique dès quelle est persistante ou récurrente (le plus souvent au-delà de 3 à 6
mois), quelle répond mal au traitement et qu’elle induit une détérioration fonctionnelle et relationnelle.
Une douleur cancéreuse ou non cancéreuse nécessite une approche diagnostique et thérapeutique plus
complexe.
La douleur chronique entraîne des répercussions au niveau psychologique, de la condition physique et
des relations avec l’entourage (social, familial, professionnel) qui, lorsqu’elles sont significatives,
nécessitent une approche globale, bio-psycho-sociale. Dans ce cas, le recours à une équipe
multidisciplinaire de la douleur peut aider le patient à participer activement à l’amélioration de sa qualité
de vie.
Une douleur doit faire l’objet d’un diagnostic. Néanmoins, sans diagnostic, l’approche pluridisciplinaire et
multimodale de la douleur peut apporter au patient des outils intéressants qui lui permettent de mieux
gérer sa douleur.
Le médecin traitant adresse en consultation un patient chez qui, malgré un bilan diagnostique (examens
complémentaires, avis de spécialiste) bien conduit, la douleur répond insuffisamment au traitement.
Suite à une première évaluation, divers moyens thérapeutiques – médicamenteux, physiques,
psychologiques, sont envisagés seuls ou combinés. Une approche pluridisciplinaire est privilégiée.
Le suivi au sein de la consultation douleur chronique signifie une continuité au suivi du médecin traitant et
du spécialiste consultant. C’est pourquoi, nous demandons au médecin traitant de nous transmettre les
renseignements utiles avant la première consultation. Réciproquement, nous le tiendrons informé par des
rapports écrits de l’évaluation multidisciplinaires et des éléments marquants de l’évolution.
Equipe multidisciplinaire de la douleur chronique.
L’équipe est composée de 4 médecins anesthésistes, un psychiatre, d’une psychologue de
physiothérapeutes, d’infirmières spécialisée. Tous ces intervenants ont une formation particulière en
douleur.
Les projets thérapeutiques comprennent l’adaptation du traitement pharmacologique antalgique, l’aide à
la gestion de la douleur : action pédagogique destinée aux patients douloureux chroniques, avec un
programme graduel et progressif, la prise en charge des aspects affectifs, cognitifs et comportementaux,
la réadaptation fonctionnelle en individuel ou en groupes ; les traitements non pharmacologiques, les
actes techniques : infiltrations rachidiennes et non rachidiennes, des techniques chirurgicales de
neuromodulation ; stimulation médullaire et mise en place d’un cathéter intrathécal pour administration
des médicaments par une pompe implantée, réglable et programmable.
L’unité prend en charge :
La douleur de l’adolescent, de l’adulte, de la personne âgée.
Les douleurs telles que :
• Neuropathiques,
• Oro-faciales et migraineuses
• Viscérales
• Rachidiennes
• Musculo-squelettique
• Liées à la maladie cancéreuse
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Le médecin généraliste ou spécialiste doit rédiger un courrier de demande de rendez- vous auprès de
l’unité de traitement de la douleur. En effet, aucune consultation ne doit être réalisée sans que le patient
ne soit adressé par un médecin généraliste ou un spécialiste (en accord avec le médecin traitant). Cette
lettre doit comporter :
• Le motif succinct de la douleur nécessitant une consultation
• Les antécédents médicaux-chirurgicaux.
• Le traitement médicamenteux y compris les antalgiques.
• Le dossier radiologique complet : images et/ou CD
• Le degré d’urgence estimé par le médecin qui réfère le patient.
Il faut savoir en général qu’un centre antidouleur croule sous les demandes et le délai de prise en charge
peut fluctuer de 15 jours à 3 mois. En conséquence, il faut exprimer de façon claire et rapide le caractère
urgent du rendez-vous. C’est le cas des pathologies douloureuses cancéreuses, la douleur post
zostérienne, la névralgie du trijumeau, la compression radiculaire ou d’un nerf périphérique et de bien
d’autres pathologies exceptionnelles qui , malgré un traitement étiologique urgent n’ont pas été
correctement gérées sur le plan douleur.
Les autres pathologies pour lesquelles on estime qu’une prise en charge pluridisciplinaire est nécessaire
exigent un délai d’attente relativement important qui devra être expliqué au patient.
Recommandation pour le temps d’attente IASO 2015
• Urgent : conditions douloureuses aiguës qui doivent être traitées immédiatement (par exemple, la
crise douloureuse de la drépanocytose et des douleurs liées à un traumatisme ou une
intervention chirurgicale)
• Moins urgent (1 semaine) : un état grave douloureux avec risque de détérioration ou de la
chronicité, telles que la phase aiguë du syndrome de la douleur régionale complexe (CRPS), de
la douleur chez les enfants, ou de la douleur liée au cancer ou à une maladie terminale.
• Semi-urgent (1 mois) : la douleur non diagnostiquée ou évolutive sévère avec le risque de
déficience fonctionnelle croissante, généralement d’une durée de 6 mois ou moins (douleur au
dos qui ne se résout pas ou postopératoire persistante ou de la douleur post-traumatique.
• Autres (8 semaines ou plus) : douleurs persistantes à long terme sans progression significative
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