ET LA PROPAGATION DU VOLVOX GLOBATOR. 325 elle est rapprochée de la périphérie du globe, et s'y prolonge en un petit bec, d'où naissent deux cils mobiles, qui traversent la membrane commune extérieure et pénètrent dans l'eau ambiante. Pour mieux entendre la structure de ces cellules, on peut les comparer à celles qui composent le fil d'un Zygnerna ; chez ces dernières, le protoplasma vert qui entoure le nucléus forme aussi une masse centrale isolée, que des filaments muqueux et stelliformes unissent à la membrane cellulaire. Les cellules qui composent la couche superficielle des Volvox sont arrangées de façon à se toucher immédiatement, comme les cellules d'un tissu épidermique. Grâce à leur pression mutuelle, elles prennent une forme sexangulaire, et leurs membranes sont tellement délicates, qu'elles sont souvent à peine visibles, et seulement reconnaissables à l'aide d'agents chimiques. M . Williamson aie premier distingué ces cellules les unes des autres; M . Busk a douté de leur existence, mais j'ai reconnu positivement, dans la plupart des cas, les parois qui les séparent. Comme toutes les Algues, les Volvox se reproduisent au moins de deux manières : l'une qu'on peut appeler sexuelle, l'autre non sexuelle. La multiplication non sexuelle consiste en une division spontanée des cellules delaplanle; c'est la seule que M.Ehrenberg accorde au Volvox globator : elle répond exactement à celle qui a lieu chez les Palmcllacées et autres Algues analogues, aussi bien qu'au mode de reproduction que j'ai observé dans les genres Chlamydococcus, Gonium et Stephanosphœra. La seule différence entre la propagation non sexuelle des Volvox et celle des Volvocinées précitées consiste en ce que, chez ces dernières, chaque cellule de la famille produit une nouvelle génération , tandis que chez les Volvox un nombre assez restreint de cellules est seul chargé de la multiplication. Ces cellules propagatrices sont assez régulièrement distantes les unes des autres, et n'occupent qu'un hémisphère du Volvox; souvent elles sont au nombre de huit, mais on en trouve aussi ou moins ou davantage. Les cellules reproductrices dont il s'agit grandissent d'une manière singulière ; leur nucléus disparaît et laisse à sa place une grande vacuole-, puis la masse du protoplasma, qui seule prend part