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Pour P.Fouquet c'est la perte de liberté de s'abstenir, c'est une définition descriptive.
Année 1990 : I.Marks dans une approche cognitivo-comportementaliste caractérise les troubles addictifs par ::
- une impulsion irrésistible à s’engager dans un comportement néfaste : le craving
- un retour de cette impulsion et une tension interne
La même année, A.Goodman propose une définition opératoire et une critériologie dans un format DSM ; c’est la naissance d’un nouveau
trouble psychiatrique : le trouble addictif qu’il considère comme le résultat de l’équation : Dépendance + compulsion.
1. La dépendance pour l’OMS
« Un état psychique et quelques fois également physique résultant de l’interaction entre un organisme vivant et une drogue, se caractérisant
par des modifications de comportement et par d’autres réactions qui comprennent toujours une pulsion à prendre le produit de façon continue
ou périodique afin de retrouver ses effets psychiques et quelquefois d’éviter le malaise de la privation.
Cet état peut s’accompagner ou non de tolérance, un même individu peut être dépendant de plusieurs produits. »
2. La définition des addictions selon Goodman
- impossibilité de résister aux impulsions à réaliser ce type de comportement
- sensation croissante de tension précédant immédiatement le début du comportement
- plaisir ou soulagement pendant sa durée
- sensation de perte de contrôle pendant le comportement
Le comportement : ce sont des indices comportementaux qui sont reproductibles, qui emmaillent l’expression de tel type de pathologie
(exemple : une hématurie c’est une hématurie un comportement est le même)
Une conduite c’est dépendant de notre libre arbitre : on décide, personne ne nous oblige, c’est un choix.
En toxicomanie, on considère les patients comme ni victime ni coupable mais comme responsable perte de contrôle volontaire.
Au total : à partir de deux approches différentes
- psychologie du moi : psychologie cognitive (Peel, Marks, Goodman)
- approche psychodynamique et psychanalytique (Dougall, Bergeret)
Le terme addictif va devenir générique et réunir toutes les situations de contraintes
- à des substances (alcool, drogues, tabac, psychotropes)
- à des aliments (boulimie, certains types d’anorexie)
- à des comportements (jeu pathologique, kleptomanie, achats compulsifs)
- tentatives de suicide, conduites à risque, sexualité, travail, sport, hautes technologies
Pour D. Lagache, c’est une définition OMNIBUS (on peut y mettre tout ce que l’on veut).
II. Clinique
D’un point de vue clinique, l’addiction apparaît comme une relation de contrainte par corps, librement consentie malgré une reconnaissance
sans faille de son caractère néfaste.
À partir de quand peut-on considérer qu’il y a prise de risque ?
La réponse est individuelle car il existe une inégalité entre les gens (un polymorphisme génétique et biologique, une nature des liens primaires
structurant…)
A. Notion centrale de perte de contrôle
Maintenant tout est devenu addictif. En fait, dés qu’on a l’impression qu’on ne pourra pas s’arrêter sans effort.
- l’envahissent : économie répétitives : TV, séries…
- question d’argent (+++) : événement saillant qui perturbe le déroulement de la vie ordinaire
- le coup de foudre (passionnel)
- les addictions qu’on peut se représenter comme positive : sport, travail, art, créativité, recherche scientifique, politique
B. La bascule
Il y aurait des phases d’usages non addictifs (phase de découverte : J.C. Malysiak) puis pour synthétiser deux phases dans l’addiction.