Croissance économique et soutenabilité forte
Nous vivons aujourd'hui dans un monde fonctionnant sur une économie capitaliste où atteindre une forte croissance
économique, c'est-à-dire l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs longues périodes d'un indicateur de
dimension économique comme le PIB, est un objectif visé par tous les États, puisqu'elle est significative de richesse, de
bien-être, de développement et de puissance. Mais cette croissance économique repose sur l'utilisation des technologies
et de l'utilisation de capital physique au détriment du capital naturel que ces méthodes détériorent.
En agissant ainsi nous nuisons aux ressources naturelles et nombreux se demandent si en faisant cela nous ne freinons
pas voire empêchons le développement futur et l'avenir de notre planète. En effet actuellement l'empreinte écologique,
c'est à dire la pression qu'exerce l'homme sur la nature pour répondre à sa consommation et ses besoins s'élève à 2,3
hectares par habitant en moyenne et est en augmentation alors que la Terre est susceptible de fournir seulement 1,8
hectares en moyenne par habitant. On parle ici de seuil de soutenabilité et il est mis en difficulté. Par exemple si tout le
monde vivait comme un Américain il faudrait disposer de cinq planètes. Mais nous n'en avons qu'une seule : La Terre d'où
la nécessité de la préserver.
Suite aux différentes altérations observées sur la nature, le climat, s'est développé, depuis le rapport de Brundtland, la
notion de développement durable qui peut s'aborder de deux manières différentes en termes de soutenabilité. Nous
nous intéresserons ici à une approche forte de la soutenabilité.
Si la soutenabilité faible suppose une substituabilité des capitaux, au contraire la soutenabilité forte repose sur la
complémentarité entre le capital naturel et les autres formes de capitaux. Elle revendique donc une parfaite
préservation du capital naturel pour les générations futures.
Une approche au niveau de la production qui se rapprocherait d'une vision de la soutenabilité forte pourrait une
agriculture biologique de proximité. C'est-à-dire une agriculture ne nécessitant ni pesticides, ni produits chimiques et qui