Les facettes de l`anxiété

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Par exemple, l’anxiété pourrait inciter une personne à refuser une
invitation à une soirée. À court terme, les stratégies d’évitement
empêchent l’apparition d’un malaise; cependant, à la longue elles
renforcent le sentiment d’isolement et minent la confiance de cette
personne. En d’autres mots, les tentatives d’atténuer l’anxiété vont
parfois à l’encontre du but recherché. Pour gérer une anxiété
légère à modérée, il faut pouvoir reconnaître les pensées, les
comportements et les symptômes physiques qui l’accompagnent.
En contestant les pensées qui génèrent de l’anxiété, une personne
peut apprendre à renforcer sa tolérance à l’égard de l’incertitude, à
équilibrer ses pensées négatives et à gérer son perfectionnisme.
Des techniques de respiration vous aideront à vous détendre
(http://www.psycho-ressources.com/bibli/respirer-cest-vivre.html).
Une anxiété modérée à grave exige l’intervention d’un
professionnel. L’anxiété est le problème de maladie mentale
diagnostiqué le plus souvent. Un adulte sur dix obtiendra un
diagnostic d’anxiété; par contre, chez 6 % des adolescents et des
enfants, elle pourra passer inaperçue pendant des années.
Les facettes de l’anxiété
Solutions
Les symptômes de l’anxiété modérée à grave se présentent
sans raison pendant de longues périodes; ils comprennent
notamment :
• une inquiétude intense et difficile à maîtriser à l’égard des
événements quotidiens
• un sommeil peu reposant, de la fatigue
• une humeur dépressive
• de l’agitation ou de la nervosité
• de la difficulté à se concentrer
• de l’irritabilité
• une tension musculaire
• des symptômes physiques inexpliqués
• des pensées obsédantes et non désirées ou un
comportement compulsif
• Elle peut parfois ressembler à une urgence médicale
Il est important de savoir que la dépression et une
consommation problématique de substances accompagnent
souvent un trouble anxieux.
.
Il existe une multitude de raisons de s’inquiéter. Pour plusieurs, la vie se
déroule à un rythme rapide; elle est exigeante et remplie d’attentes. La
plupart des situations que nous vivons ne peuvent être maîtrisées ou
influencées. La solution de rechange pourrait être l’inquiétude, notre
police d’assurance personnelle : « En cas de catastrophe, je serai prêt. »
Nous savons que la peur est un sentiment humain. La peur et l’anxiété
sont des réactions biologiques à des menaces de danger que nous
percevons. En tant qu’êtres humains, notre survie est liée à cette
séquence prévisible de réactions physiologiques et psychologiques. Par
exemple, l’accélération du rythme cardiaque, des sueurs abondantes et
la modification de notre respiration aident le corps à se préparer à fuir ou
à combattre. Cette réaction peut être adaptive et utile, car elle nous
incite à nous déplacer rapidement pour éviter une menace physique et à
améliorer notre rendement en injectant de l’adrénaline dans le corps.
Cependant, elle peut aussi être déclenchée par erreur. Lorsqu’une
réaction est déclenchée trop facilement et qu’elle est hors de proportion
par rapport à l’événement déclencheur, l’anxiété devient un problème.
Par exemple, une personne pourrait être en état d’alerte même s’il est
évident qu’il n’existe aucune menace ou aucun danger. La résolution du
problème et le soulagement semblent difficiles à réaliser, et l’état de
peur, de vigilance et de préparation dure beaucoup plus longtemps qu’il
le devrait. L’anxiété qui en résulte est une préoccupation qui nuit à
plusieurs aspects du fonctionnement quotidien.
La gravité de l’anxiété peut se comprendre en termes de progression.
Une inquiétude occasionnelle est normale et constitue une réaction
adaptive à certains événements. Une anxiété légère à modérée dure
plus longtemps; elle pourrait exister malgré l’absence d’une situation
menaçante et être chronique et flottante. Ce type d’anxiété pourrait
s’étendre à des activités normales et avoir pour résultat un
comportement d’évitement qui est une tentative d’atténuer la détresse.

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Qui sont les personnes à risque?
Les troubles anxieux se manifestent pour différentes raisons et
ils ne sont pas un signe de faiblesse. Certaines familles sont
plus sujettes à souffrir d’anxiété. Il pourrait s’agir d’un
comportement acquis ou d’une prédisposition génétique. Pour
plusieurs, les problèmes commencent à se manifester durant
l’enfance ou l’adolescence, et ils pourraient avoir été causés par
un incident traumatisant ou un environnement qui suscite de la
peur. Lorsqu’un traumatisme psychologique se produit, il
entraîne de la terreur, de l’horreur ou un sentiment
d’impuissance. Chez certaines personnes incapables de gérer
l’événement, un ensemble d’éléments déclencheurs fait son
apparition et ceux-ci deviennent alors des fils-pièges dans leur
vie. Certaines formes de troubles anxieux modifient les
systèmes psychologique et biologique. Ruth Lanius, psychiatre à
l’université de l’Ouest de l’Ontario, mentionne qu’il est démontré
que des influences biopsychosociales complexes déterminent
qui souffrira d’un trouble de stress post-traumatique et comment
ces personnes réagiront au traitement, ce qui est probablement
vrai pour tous les troubles anxieux.
Il existe des traitements particuliers à l’anxiété. La
psychothérapie, les médicaments et la thérapie fondée sur la
conscience se sont avérés efficaces.
Des approches psychothérapeutiques bien connues ont aussi
donné d’excellents résultats. La thérapie comportementale
cognitive, l’intégration neuroémotionnelle par les mouvements
oculaires et la thérapie d’exposition sont couramment utilisées
pour traiter les clients souffrant d’anxiété.
Cependant, dans tous les cas d’anxiété, aucune approche en
particulier ne s’est avérée supérieure à une autre. Le seul
élément important pouvant expliquer la réussite de l’approche
psychothérapeutique semble être la qualité de l’engagement
entre le client et le psychothérapeute. L’interaction directe avec
un psychothérapeute, que ce soit en personne ou autrement,
s’est révélée plus efficace que l’autoapprentissage ou la
consultation sur internet. La consultation en personne est
vraiment plus efficace que toute autre forme d’interaction.
Les médicaments doivent être prescrits par un médecin ou par
un psychiatre. Selon l’Association des psychiatres du Canada,
pour la plupart des gens, la médication est tout aussi efficace
que la thérapie comportementale cognitive.
Une combinaison de thérapie médicamenteuse et de
psychothérapie s’est aussi révélée efficace.
La thérapie fondée sur la conscience est une approche
centrée sur le bien-être qui atténue l’anxiété de façon importante.
Certains psychothérapeutes enseignent cette technique dans le
cadre de leur intervention. Il existe aussi des personnes dont le
travail consiste à enseigner cette technique.
Jack Kornfield, un clinicien qui enseigne la thérapie fondée sur la
conscience, mentionne qu’il est important de comprendre la
vulnérabilité et l’insécurité qui font partie de la vie. Le fait
d’apprendre à se détendre face à l’incertitude nous permet de
nous protéger contre l’usure de la peur sous toutes ses formes,
car elle nous donne la sagesse qui nous permet de surmonter le
malaise que nous ressentons.
Comment réussir à surmonter l’anxiété?
En l’identifiant au départ, en obtenant l’aide dont nous avons
besoin et en comprenant que le rétablissement s’effectue
graduellement et que la volonté de se rétablir est l’élément
essentiel à la réussite.
Les types de troubles anxieux :
• L’anxiété généralisée
• Le trouble panique
• Les phobies
• La phobie sociale
• Le trouble obsessionnel compulsif
• Le trouble de stress post-traumatique
Malheureusement, des termes tels que trouble et maladie
mentale peuvent marquer les personnes qui en souffrent et,
de ce fait, les empêcher d’obtenir de l’aide lorsqu’elles
deviennent conscientes de l’existence du problème.
L’identification et le traitement précoces de l’anxiété
contribuent grandement à améliorer la vie des gens
.
Quels sont les
types d’aide offerts
?
Une personne souffrant d’anxiété doit consulter un
professionnel qui comprend ce trouble et qui connaît les
différents traitements offerts. Il pourrait s’agir d’un psychiatre,
d’un médecin, d’un psychologue, d’un psychothérapeute, d’un
travailleur social ou d’une infirmière. Il est important de
consulter un médecin afin d’éliminer tout problème sous-jacent
associé aux symptômes.
PAESF,
2010