Impacts des marées vertes sur le fonctionnement des écosystèmes

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Impacts des marées vertes sur le fonctionnement des écosystèmes littoraux et en particulier sur le rôle de zone de nourricerie des plages de sables fins en Bretagne. Laboratoire d’accueil : LEMAR, UMR 6539 (Equipe 3). Directeur de thèse : Yves‐Marie Paulet (LEMAR, UMR 6539) Co‐encadrants : Jacques Grall (Observatoire de l’IUEM, UMS 3113), Laurent Chauvaud (LEMAR, UMR 6539) et Erik Bonsdorff (Abo Akademi University, Finlande). Résumé du projet : Les écosystèmes côtiers subissent aujourd’hui directement ou indirectement l’influence croissante des activités anthropiques dont l’une des principales est la libération d’azote et de phosphore en excès. L’un des symptômes de cet enrichissement est le développement d’assemblages de macroalgues que l’on connait sur les côtes bretonnes sous la forme de marées vertes. La structure et le fonctionnement des zones côtières s’en trouvent alors profondément modifiés et les services qu’elles rendent en sont gravement affectés. En effet, la présence d’algues en excès se traduit par d’importants changements dans les cycles biogéochimiques et la structure des communautés animales qui y vivent (hypoxies et hyperoxies passagères, matière organique en excès, pertes de biodiversité). Ces changements affectent le système et peuvent impacter les niveaux trophiques supérieurs dont les poissons dans leurs stades les plus fragiles (juvéniles). A ce jour, nous n’avons pas identifié de littérature mesurant l’impact des marées vertes sur le fonctionnement des écosystèmes côtiers, que ce soit sur la structure des peuplements benthiques, sur les réseaux trophiques ou sur la fonction de nourricerie. Or, en Bretagne, plus de 50 baies sont affectées par ce phénomène. Elles ont pour caractéristiques communes d’être peu profondes, où l’action de la houle est relativement réduite, et dont le turnover des eaux est élevé. En parallèle, ce type de baie constitue une zone de nourricerie de première importance pour de nombreuses espèces de poissons plats. C’est le cas de la baie de Douarnenez qui abrite une biodiversité marine exceptionnelle, en particulier de poissons plats d’importance halieutique, pour une zone géographique aussi réduite. En outre, Douarnenez fait partie, depuis 20 ans, des baies les plus touchées par les blooms d’algues en Europe. La question majeure posée par ce projet est celle du maintien de l’intégrité des services écosystémiques des zones côtières face à l’eutrophisation par l’accumulation des algues vertes. En particulier, nous mesurerons l’impact des marées vertes sur les flux d’oxygène, sur la biodiversité, sur le fonctionnement trophique des nurseries de poissons plats et sur le fonctionnement général de la baie sur le long terme (30 ans). 
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