La démarche environnementale du projet
Le Syndicat mixte pour l’aménagement d’AREMIS-Lure
(SYMA AREMIS-Lure), créé par le Conseil général de la
Haute-Saône, la Communauté de Communes du pays de
Lure et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Haute-
Saône, suit une démarche environnementale pour la
création du parc industriel d’innovation AREMIS-Lure sur
l’ancien aérodrome militaire de Lure-Malbouhans.
Le site est en effet classé en ZNIEFF de Type I, avec des habitats et des espèces à forts enjeux
écologiques. Adhérant à l’Association PALME (association nationale pour la qualité
environnementale et le développement durable des territoires d’activités), il souhaite faire de
ce parc une zone d’activités de conception et de gestion environnementales, vitrine du
développement durable et de la préservation de la biodiversité, et l’un des premiers parcs
d’activités économiques de 3ème génération à dimension écologique.
La démarche environnementale, démarrée en 2008 avant même la phase de conception du
projet, permet, en partenariat avec les acteurs concernés, de poser le principe d’aménagement
choisi, et de fixer les règles urbanistiques et le phasage opérationnel selon une Approche
Environnementale de l’Urbanisme (AEU®).
Pour ce faire, le SYMA a mis en place une gouvernance innovante : le Groupe Technique
Environnement (GTE). Composé des associations environnementales partenaires et des élus
locaux, le GTE se réunit 1 fois par mois et travaille à l’élaboration d’un plan d’actions
environnementales, à la gestion des dysfonctionnements et des non conformités, à l’entretien
du site, au conventionnement avec la Safer, à l’élaboration d’une charte environnementale et à
la mise en place de la certification ISO 14001.
Les associations partenaires sont : HSNE, ALPEN, Amis de la Nature de Saulnot, OPIE,
CREN, Vosges Saônoises Vivantes, FTNEFC, Maison de la nature des Vosges Saônoises,
Maison de la Nature de Brussey, Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges.
Dans le domaine de la diversité biologique, le plan d’actions intègre un choix de mesures de
conservation et de compensation, ainsi que d’autres préconisations pour « aller plus loin »
dans la préservation de la richesse écologique. Il aboutira à la signature d’une charte
environnementale intégrée au processus ISO 14 001.
Ambitieux, le plan d’actions prévoit de préserver, notamment :
- en priorité N°1, les habitats et les espèces à fort enjeux sur le site, et notamment :
- plus de 68 % de l’habitat du Violion Caninae (site apprécié du Tarier des prés) seront
préservés et au moins 10 hectares dans un premier temps seront régénérés par élimination des
ligneux.
- et sur les 236 hectares du site (dont 45 hectares de pistes) la plus grande partie de la zone où
le tarier des prés est observé est préservée.
- en priorité N°2, les mêmes habitats et espèces en périphérie immédiate du site.
Il est donc inexact d’affirmer qu’« une ZAC à cet endroit fera disparaître la population de
Tariers des prés… ». En effet, durant les 15 prochaines années, ce sont a minima 100 hectares
qui seront préservés sur les 191 hectares naturels du site. Le Tarier des prés, qui habite une