1 - Introduction - Koniambo Nickel SAS

1. INTRODUCTION
1.1 CONTEXTE GÉNÉRAL
Le présent document s’inscrit dans le cadre des études environnementales liées au projet
minier Koniambo. Falconbridge NC SAS (Falconbridge NC), en association avec la Société
minière du Sud Pacifique (SMSP), effectue présentement une campagne d’exploration ainsi
qu’une étude de préfaisabilité technico-économique. En parallèle à ces activités, une étude
de caractérisation initiale du milieu (étude environnementale de base) a été réalisée et
coordonnée par Roche ltée, Groupe-Conseil (Roche), consultant principal auprès de
Falconbridge NC pour les questions environnementales.
Sous la direction de Roche, plusieurs études sectorielles ont été réalisées par des
consultants locaux et internationaux afin de bien caractériser le milieu dans lequel prendra
place le projet. De plus, des revues de littérature ont été réalisées de manière à faire une
revue exhaustive des informations disponibles (en Nouvelle-Calédonie ou ailleurs dans le
monde) sur le milieu biophysique et humain dans lequel s’insère le projet. L’ensemble des
résultats de ces études ont été intégrés dans un rapport global de caractérisation intitulé
« Projet Koniambo – Étude environnementale de base ».
1.2 BRÈVE DESCRIPTION DE FALCONBRIDGE NC ET SMSP
1.2.1 Falconbridge NC
Falconbridge NC SAS est une filiale détenue à 100 % par Falconbridge limitée. Cette filiale,
créée en 1998, a comme mandat d’effectuer les études préalables requises à la mise en
production des gisements du massif de Koniambo en Nouvelle-Calédonie et, dans le cas
d’un projet rentable, de procéder à son exploitation. Falconbridge limitée est une
compagnie minière canadienne détenue à 48 % par Noranda inc. (compagnie minière
canadienne) et d’autres investisseurs. Créée en 1928 et employant près de
6800 personnes dans une douzaine de pays, Falconbridge limitée exploite plusieurs
gisements de nickel et de cuivre au Canada (Raglan, Sudbury, Kidd Creek), au Chili
(Collahuasi) et en République Dominicaine (Falcondo).
1.2.2 Société Minière du Sud Pacifique (SMSP)
La Société Minière du Sud Pacifique (SMSP) exerce depuis plus de 20 ans sous le même
nom son activité minière en Nouvelle-Calédonie. Elle est passée sous le contrôle de la
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Province Nord à la fin de 1990 et a connu une expansion rapide depuis cette date. Filiale
de la Société Financière du Nord (SOFINOR), la SMSP emploie environ 850 personnes et
exploite cinq centres miniers (Nakety, Boa-Kaine, Poya, Ouaco et Poum) en Nouvelle-
Calédonie.
1.2.3 Politique de développement durable
L’application de la Politique de développement durable, signée conjointement par
Falconbridge NC et SMSP, est un des moyens pris dans le cadre du projet pour assurer un
développement économique durable. Cette politique signée en décembre 1999 par André
DANG, président de la SMSP, et Øyvind HUSHOVD, président de Falconbridge limitée, est
reproduite ci-après.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet métallurgique en Province
Nord, dit Projet Koniambo, FALCONBRIDGE et la SMSP s’engagent à
pratiquer le développement durable selon les principes définis.
Le développement durable est la mise en œuvre de pratiques et de
politiques qui favorisent le développement d’une économie, préservent un
environnement sain et contribuent au bien-être de la population.
Le développement durable doit répondre aux besoins des clients, des
fournisseurs, des actionnaires, des employés, des institutions, des
communautés et du grand public sans compromettre la capacité des
générations futures à subvenir à leurs propres besoins.
En matière d’environnement, le Projet Koniambo s’engage à respecter les
conventions, politiques, lois et règlements applicables en Nouvelle-
Calédonie, les normes de la Banque Mondiale, et ceux auxquels le Canada
souscrit.
Ces principes conformes à ceux arrêtés par FALCONBRIDGE en mars
1999, guideront les études et travaux relatifs au projet Koniambo.
1.3 DESCRIPTION GÉNÉRALE DU PROJET
Le projet consiste en la mise en valeur et l’exploitation des gisements de nickel du massif
de Koniambo, situé entre les communes de Voh, au nord, et de Koné, au sud. Le minerai
sera traité au pied du massif afin de produire du ferronickel. Ce projet nécessitera
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l’aménagement de plusieurs installations telles une usine de pyrométallurgie, une centrale
électrique d’une puissance d’environ 250 MW, un réservoir d’eau d’une capacité de
10 millions de m³, des installations portuaires ainsi que plusieurs bâtiments de service.
Sur une base annuelle, l’extraction d’environ 3,1 Mt (poids humide) de minerai de nickel
d’origine saprolitique permettra une production de 54 000 t de nickel sous forme de
ferronickel.
L’extraction à ciel ouvert du minerai se fera à l’aide de pelles hydrauliques conventionnelles
qui chargeront des camions amenant le minerai à un convoyeur de surface qui alimentera
l’usine située au pied du massif. Des installations de surface telles des bureaux, des
garages et ateliers de service et de maintenance seront aménagées au sommet du massif.
Le site projeté pour la construction de l’usine de fusion pyrométallurgique et la centrale
thermique sera situé au sud du massif de Koniambo, entre les communautés de Voh et
Koné. D’autres sites sont cependant présentement à l’étude. Les scories de l’usine seront
accumulées sur terre, à proximité de l’usine.
Un terminal portuaire sera aménagé afin de permettre l’approvisionnement en matériaux de
construction, en combustible fossile et en marchandises diverses ainsi que l’expédition du
ferronickel produit. Par ailleurs, la navigation sécuritaire des bateaux à l’intérieur du lagon
jusqu’aux installations portuaires nécessitera probablement le dragage d’un chenal d’accès.
1.4 OBJECTIFS DE L’ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE DE BASE
L’objectif général de l’étude environnementale de base est d’acquérir une connaissance du
milieu récepteur et des phénomènes en cause permettant d’évaluer adéquatement les
impacts environnementaux du projet.
De façon plus spécifique, les objectifs de l’étude environnementale de base sont :
•
•
•
identifier et/ou valider les éléments du milieu susceptibles d’être affectés par le projet;
caractériser ces éléments et définir les liens qui existent avec les autres composantes
du milieu;
permettre l’identification des enjeux environnementaux afin de pouvoir subséquemment
optimiser le projet, évaluer ses impacts sur le milieu et définir les mesures d’atténuation
et de valorisation appropriées;
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• fournir les informations requises aux concepteurs du projet afin de définir un projet
tenant compte des caractéristiques propres du milieu et s’intégrant harmonieusement
dans son environnement.
L’étude environnementale de base constitue en fait la description des conditions existantes
du milieu qui ont une influence sur le projet ou qui peuvent être affectées par le projet. Les
données qui ont été amassées lors de cette étude de caractérisation initiale représentent
donc l’état de référence du milieu avant la mise en œuvre du projet. Ces données
constituent également la base de l’information nécessaire à l’élaboration des programmes
de suivi environnementaux qui seront mis en place pour déterminer l’influence réelle du
projet sur le milieu. L’étude environnementale de base permet également de connaître les
variations spatio-temporelles naturelles des composantes du milieu de façon à pouvoir
évaluer subséquemment les répercussions du projet sur le milieu.
1.5 DESCRIPTION DE LA ZONE D’ÉTUDE
1.5.1 Zone d’étude
Dans le cadre de l’étude environnementale de base, une zone d’étude, permettant d’inclure
toutes les composantes du projet ainsi que l’ensemble des effets appréhendés du projet sur
les composantes biophysiques du milieu, a été définie. La zone d’étude vise donc à inclure
toutes les régions géographiques dont les caractéristiques environnementales pourraient
influencer les modalités de mise en œuvre du projet (ou d’une de ses composantes) ainsi
que l’ensemble des effets appréhendés du projet sur les composantes biophysiques du
milieu.
La zone d’étude du projet Koniambo correspond à la zone d’étude élargie, telle qu’illustrée
sur la carte 1.1. Afin de faciliter la lecture du présent document, le terme zone d’étude sera
utilisé subséquemment pour référer à la zone d’étude élargie1. L’étude des aspects liés au
milieu humain se fait non seulement à l’échelle de la zone d’étude, mais également à celles
de la Province Nord et de la Nouvelle-Calédonie lorsque les problématiques justifient
l’utilisation de ces échelles.
1 Le qualificatif « élargie » a été attribué à la zone d’étude afin de la distinguer de la zone d’étude
« spécifique ». Voir section suivante (1.5.2) pour une définition de la zone d’étude spécifique.
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La zone d’étude (ou zone d’étude élargie) présente une superficie totale d’environ
3266 km² [1900 km² pour la partie terrestre (incluant les aires de mangrove) et côtière et
1366 km² pour la partie marine] (carte 1.1).
La partie terrestre et côtière (incluant l’île Pingiane) de la zone d’étude est comprise entre
la limite ouest de la commune de Voh et la limite est de la commune de Pouembout. Elle
comprend donc l’ensemble des bassins versants des cours d’eau ou rivières suivantes (du
sud vers le nord) : Pouembout, Nindia, Poamboa, Koné, Kataviti, Confiance, Pandanus,
Népia, Tiavé, Creek Coco, Creek de la Mine, Arroy du Quai, Voh, Creek du Cimetière,
Wepannook ou la Hoot, Faténaoué et Témala.
1.5.2 Zone d’étude spécifique
Une zone d’étude spécifique a également été définie (carte 1.1) de façon à préciser la
portée des inventaires et des relevés sur le terrain, et de s’assurer de mettre les efforts
nécessaires sur la région concernée par les véritables enjeux du projet. D’une superficie
d’environ 945 km² (381 km² pour la partie terrestre et 564 km² en milieu marin), cette zone
d’étude correspond à la portion de territoire couvrant l’ensemble des titres miniers situés
sur le massif de Koniambo et le mont Katepaïk et l’ensemble des secteurs supportant une
activité minière liée au projet ou au sein desquels les installations (usine de traitement,
centrale thermique, installations portuaires, etc.) pourraient être aménagées. Du sud-est
vers le nord-ouest, la zone d’étude spécifique est délimitée par :
•
•
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•
•
le littoral compris entre la plage Franco et l'embouchure de la rivière Pouembout;
le lit de la rivière Pouembout, de son embouchure jusqu'au pont de la route territoriale
(RT1);
la route territoriale, entre le pont de la rivière Pouembout jusqu'à Koné;
la route reliant Koné à Tiakana et Aucakana (RM1 et RM18);
la piste pour véhicules tout-terrain (VTT) reliant Aucakana à une des extrémités de la
route RM9;
la route RM9, jusqu’au point de confluence des rivières Côgo et Kamedwa (environ
1 km à l’ouest de Balee);
un segment d’une ligne droite imaginaire reliant le point de confluence des rivières
Côgo et Kamedwa à la rivière Témala et passant par le sommet du pic Vert;
le lit de la rivière Témala, entre l’extrémité du segment de droite et l’embouchure de la
rivière.
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