Plan du cours Skull is the limit: Philosophie des neurosciences et neurophilosophie “Il n’y a pas de philosophie première” (Quine) z 1. La chute de l’empirisme logique et le naturalisme z 2. La neurophilosophie z 3. Réduction et co-évolution: la nouvelle vague z 4. Le néo-mécanisme z 5. Une approche darwinienne z 6. Systèmes narcissiques {6.1 La douleur {6.2 La vision La chute de l’empirisme logique et le naturalisme QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. Chute de l’empirisme zL’observation est chargée de théorie: Brunner-Kuhn. zTermes théoriques ne sont pas définis par leurs conséquences empiriques observables, mais par leurs le cadre théorique dans lequel ils apparaissent (masse, intelligence). zThèse Duhem-Quine Trois facteurs philosophiques zLa chute de l’emprisme: distinction langage observationnel/théorique, réduction. zLe naturalisme: l’épistémologie est une province de la psychologie. zLa fin du monopole de la physique comme exemple paradigmatique de la science. Chute de l’empirisme: holisme QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. 1 Chute de l’empirisme: réduction Théorie réduite T1 .......................Tx Dérivation logique Loi-pont P1 ......................... Px Théorie réductrice Fin du monopole de la physique zLes philosophes s’intéressent à d’autres sciences: biologie, économie, sociologie, psychologie. zÉclosion des neurosciences dans les années 80-90. zSociety for Neuroscience: 500 membres en 1970; 34 000 en 2004. Philosophie des neurosciences Naturalisme zNon seulement l’épistémologie, mais l’éthique, l’esthétique, la métaphysique, la philosophie des sciences. zFin du monopole de l’analyse conceptuelle ou la philosophie du langage ordinaire. zElle ne met au jour que les intuitions d’un groupe de personnes particulier ou d’une classe sociale (Stich, 2004). 2. Philosophie des neurosciences et neurophilosophie Problèmes zRéduction (Bickle) zTypes d’évidences et leur valeur (Bechtel) zOutils (Bogen) zType d’explication (Craver) zLocalisation (Mundale) zModèle pour comprendre le cerveau ou développement (Karmiloff-Smith) 2 Neurophilosophie z‘Des données neurobiologiques ayant trait à des questions chères aux philosophes, comme la représentation, la conscience et la perception, commencent à être disponibles; les philosophes ne peuvent plus, aujourd’hui, spéculer à propos de ces questions en ignorant ces données.’ (Churchland, 1991, p. 13) Problèmes Psychologie populaire zConscience zRêve zÉmotion zReprésentation (sémantique) zÉpistémologie zPhilosophie des sciences zÉthique zAction zCes concepts s’inscrivent à l’intérieur d’une structure que l’on peut qualifier de “théorie” (la psychologie populaire ou psychologie de sens commun). zCette théorie est en grande partie fausse ou incomplète. zElle est utilisée par la psychologie également. Exemples Conséquence zOn peut se tromper sur ce que l’on voit, mais on ne peut se tromper sur le fait que l’on voit (syndrome d’Anton). zSi on ne voit pas un stimuli, on ne peut pas avoir de comportement adapté à ses caractéristiques (vision aveugle). zQu’est-ce qui explique qu’on ne se souvienne pas de nos rêves? zCette théorie doit être éliminée en faveur d’une autre théorie plus adéquate. zComme les théories sur la phlogistique ou sur la possession démonique ou l’hystérie. zNote: il est possible que certaines parties de cette théorie soit difficile à déraciner (innée). 3 Matérialisme éliminativiste Les croyances: le paradigme phrastique zS’oppose aux arguments antiréductionnistes: réalisibilité multiple. zGrain variable: niveau auquel les fonctions sont réalisables de façon multiple (vison), mais niveau où on s’intéresse à la réalisation particulière (chez l’homme). zDualisme des propriétés: quale. zDifférence épistémique n’implique pas différence ontologique. zParadoxe: peut-on éliminer les croyances sans se mettre dans une position paradoxale (je crois que les croyances n’existent pas)? zComputationnalisme classique: modèle phrastique et relation logique entre les représentations. zConnexionnisme: beaucoup des représentations sont infra-linguistiques. Churchland et Sejnowski Churchland et Churchland z « Plutôt que de partir du vieux modèle logico— phrastique, nous modélisons le traitement de l’information en termes de la trajectoire d’un système complexe non-linéaire dans un espace à plusieurs dimensions. Cette structure ne ressemble pas à des phrases déployées en séquences logiques, mais elle est potentiellement assez riche et complexe pour donner lieu à des comportements capables de supporter des relations logiques et sémantiques » (1989/1990, p. 234) z« La majeure partie de la cognition pourrait prendre place dans d’autres soussystèmes, et suivre des principes inapplicables au domaine linguistique. » (1983/1990, p. 309) 3. Réduction et co-évolution: la nouvelle vague Modification de la thèse de la réduction T1 .......................Tx T1* .......................Tx* Loi-pont P1 ......................... Px Théorie réductrice 4 Modification de la thèse de la réduction: relation analogique Modification de la thèse de la réduction: co-évolution T1 .......................Tx T1 .......................Tx T1* .......................Tx* P1 ......................... Px P1* ......................... Px* T1a .......................Txa P1* ......................... Px* Co-évolution des théories zCo-évoluent vers une meilleure adaptation réciproque. zLe but des théories de différents niveaux est le ‘contact réductif’. Élimination z “En admettant qu’il y a un certain nombre de niveaux d’organisation dans les systèmes nerveaux, tel que la science cognitive porte spécifiquement sur les haut-niveaux alors que les neurosciences portent généralement sur les niveaux les plus bas, nous pouvons reconnaître ... [leur] effort conjoint ... [dont] le but est de comprendre comment l’esprit-cerveau fonctionne. En ce sens, le but ultime est une intégration réductive des sciences psychologiques et neurologiques, et ainsi les neurosciences cognitives sont véritablement une entreprise interdisciplinaire (Ledoux and Hirst 1986).” (Sejnowski et Churchland 1989, p. 3434) Continuum z Parfois, chemin faisant, une théorie ou un élément de celle-ci est éliminé(e) (p.e. hystérie, homosexualité, drapétomanie), d’autres sont modifié(e)s, mais conservé(e)s (mélancolie, autisme). z Certains phénomènes sont considérés comme identiques malgré des différences de surface (feu et rouille) d’autres différents malgré leurs ressemblances superficielles (feu et phosphorescence) 5 Réduction? Distinction z “La réduction ici n’implique pas l’élimination, pas plus que la réduction de la chimie à la physique n’implique l’élimination du principe chimique. Au contraire, la réduction intégratrice procure une compréhension qui enrichie les principes des deux niveaux (Churchland 1986).” (Sejnowski et Churchland 1989, p. 343-4) zMitchell (2002): competitive pluralism et compatible pluralism. zIntra-niveau vs inter-niveau zMcCauley (1996, mais aussi Schouten): Co-évolution m (réduction), co-évolution s (élimination) et co-évolution p (pluralisme). Le cas de la mémoire QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. Anti-biologisme des SC Direction intégrante zPosner en 1980: “Il y avait alors dans les sciences cognitives une idée dominante : c’était qu’il était relativement peu pertinent de savoir où se produisent les choses dans le cerveau. On pensait essentiellement que les sciences cognitives s’occupaient des programmes et que peu importait que le support matériel fût du protoplasme ou du silicium” (Posner, 2002, p. 402) z“[La] direction empirique intégrante domine actuellement; la neuro-imagerie y est un outil provoquant jour après jour des interactions entre les études de la structure du cerveau et celles des fonctions cognitives.” (Posner, 2002, p. 407) 6 Niveau d’investigation des phénomènes psychologiques Behavior Definitions Categorization Psychologie Contexts 1M CNS 10 cm Systems 1 cm Maps 1M CNS 1 mm Networks 10 cm Systems 1Α Possible order of investigation, i.e. observation before modelling. Models 1 cm Maps Synapses 1 mm Networks Molecules 100 µm Neurons 1 µm Synapses 1Α Molecules Neurons 100 µm 1 µm Not ordered in terms of space. Neurosciences cognitives (after Churchland & Sejnowski 1988) Biologie Non-réductionnisme z “Le but ultime est d’être capable de passer à travers les niveaux d’analyse, d’une description formelle de la cognition aux systèmes du cerveau sous-jacents et finalement aux neurones et aux événements cellulaires à l’intérieur de ces systèmes. Le problème de la mémoire a besoin d’être étudié à tous ces niveaux, et devrait s’appuyer sur la psychologie cognitive, la neuropsychologie et la neurobiologie.” (Squire) Non-réductionnisme Concept populaire: la mémoire z“Research influences go up and down and all over the map.” (Churchland) 1)Niveau psychologique (molaire): processus et systèmes. 2)Niveau anatomique: localisation des fonctions. 3)Moléculaire: activité à l’intérieur de la cellule. • ‘En psychologie expérimentale et en éthologie, des études du comportement de plus en plus subtiles et sophistiquées ont grandement approfondi notre compréhension de ce que sont exactement les capacités psychologiques, clarifiant par là les phénomènes molaires pour lesquels la neurobiologie est à la recherche de mécanisme.’ (Churchland) Niveau d’investigation des phénomènes psychologiques Behavior Definitions Categorization Contexts 1M CNS 10 cm Systems 1 cm Maps 1M CNS 1 mm Networks 10 cm Systems Neurons 1 cm Maps Synapses 1 mm Networks Molecules 100 µm Neurons 1 µm Synapses 1Α Molecules 100 µm 1 µm 1Α Not ordered in terms of space. Possible order of investigation, i.e. observation before modelling. (after Churchland & Sejnowski 1988) Models 7 Niveau d’investigation des phénomènes psychologiques Behavior Definitions Categorization Contexts 1M CNS 10 cm Systems 1 cm Maps 1M CNS 1 mm Networks 10 cm Systems 100 µm 1 µm 1Α Not ordered in terms of space. Possible order of investigation, i.e. observation before modelling. Models Neurons 1 cm Maps Synapses 1 mm Networks Molecules 100 µm Neurons 1 µm Synapses 1Α Molecules (after Churchland & Sejnowski 1988) QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. Toujours plus bas! QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. 8 Néo-mécanisme QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. Mécanisme: définition zEntités et activités organisées de telle façon qu’elles produisent des changements réguliers d’un point de départ (état initial) à un état final (fin du processus). zLe phénomène à expliquer est l’état final, l’explication procède en partant de l’état initial vers l’état final en mentionnant les étapes y menant. “Bottoming out” zHiérarchie de descriptions s’achève habituellement dans les mécanismes de bas niveau. Ce niveau est relatif (il dépend des chercheurs) et changeant (Kandel croit que les neurosciences doivent s’étendre maintenant à la génétique moléculaire). zPas de raison logique, raison pragmatique (disponibilité de la technologie). Going up zL’explication ne va pas nécessairement vers le bas. Certains aspects de la mémoire peuvent être expliqués en faisant référence à la sélection naturelle ou l’environnement ou la culture ambiante (nombre de chiffres que peuvent retenir les chinois). 9 5. Une approche darwinnienne Darwin zNos cerveaux ont évolué à partir de cerveaux plus simples: ‘En conséquence, notre cognition, notre conscience et notre contrôle moteur ne sont pas vraisemblablement pas foncièrement distincts de la cognition, de la conscience et du contrôle moteur des autres mammifères.’ (p. 14) Darwin et les cerveaux Narcissisme des représentations z ‘La cognition et la conscience n’ont pas été élaborées dans le monde des Idées de Platon mais dans un monde de compétition darwinienne dans laquelle de petites améliorations dans le contrôle sensori-moteur peuvent donner à l’organisme un avantage dans la prédation ou la reproduction’ (14). z Remettre la cognition dans le monde (James) zAkins (1996): l’erreur de beaucoup de théorie des représentations sensorielles est de considérer que leur fonction est de représenter le monde tel qu’il est (propriété statique). Ils seraient désintéressés. zLes sens sont des fenêtres sur le monde: corrélation constante avec propriétés du monde. Thermoréception La douleur z Deux types de thermorecepteurs: chaud et froid (ratio diffère sur le corps). z Certaines parties du corps plus sensible à la chaleur que d’autres. z M’informe non pas sur la température ambiante indépendamment de mes besoins: Narcissique. z Dépend de ma physiologie (distribution des récepteurs sur le corps), de mes expériences (où était ma main avant), de mon environnement. QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. 10 Matérialisme paresseux zLes philosophes de l’esprit des années 50: théorie de l’identité. zLa douleur = activation des fibres-c zNe voient pas intérêt de porter attention aux détails. Matérialisme sérieux QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. Thèse Aspects de la douleur zLe caractère vague de cette théorie masque le fait que nous avons deux systèmes séparés impliqués dans notre perception de la douleur: (1) Un système de sensibilité à la douleur (SSD) (2) Et un système d’inhibition de la douleur (SID). zTransduction zTransmission zReprésentation central zModulation Nocicepteurs Deux types QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. z Fibre A-delta (rapide 5-30m par seconde), douleur brève, aigüe. z Fibre-C (.5 à 2 m par seconde). Plus vieux phylogénétiquement. Génère des sensations de brûlure ou de démangaisons. z Récepteurs cutanés, profonds ou viscéraux. z Parfois, fibres-beta sont recrutés pour la douleur (si dommage aux tissus périphériques, dans ce cas) 11 Sensitivisation zUne fois sensitivisés, le seuil d’activation des nocicepteurs diminue. QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. zDu thalamus: certains noyaux (ventomédial postérieurs) relaient jusqu’aux cortex somatosensoriels (localisation et discrimination de la douleur). zDu thalamus: certains noyaux (médialdorsal) projettent vers les structures du cortex (ACC et dorso-lateréal). 12 Système de la douleur Cortex frontal Cortex somato-sensoriel Thalamus Amygdale Formation réticulée Fibre C Corne dorsale Fibre A-Delta Interoception z Sentiment de chaleur et de froid, de douleur, sensation de respiration et d’exercice, démangeaison, dégoût, excitation sexuelle, le high associé aux drogues comme l’ecstasy et la morphine, sont associés avec l’activité des cortex insulaires. z Reçoit input du noyau ventro-médial du thalamus ainsi que du noyau ventro-postérieur, noyaux parabrachial du tronc cérébral, noyau tractus solitarius (nerf vague) aussi organes circonventriculaires qui détectent l’information à propos de l’environnement chimique du cerveau. z « This means that signals from the body’s interior ultimately come together, continuously, in the insula. » z Le lien entre le noyau ventro-médial postérieur (thalamus) et l’insula n’apparaît que chez les primates, laissant croire qu’uniquement les primates possèdent cette structure intégratrice de haut niveau (ainsi que nouveau type de neurones, spindle neuron). Double-dissociation Faits étranges z Morphine, lésion du thalamus médial, lobotomie préfrontal, résultent en sensation de douleur sans le sens de souffrance et sans la production de comportement typique à la douleur. z Peuvent localiser leur douleur, mais ne sont pas dérangé par le caractère douloureux. z Inverse, fantanyle empêche discrimination et sans cortex, sensation de douleur sans capacité de situer et discrimination d’intensité. z Parkinson et Huntington, douleur sans pouvoir dire où. zActivation des centres de la douleur du thalamus sans activation de Fibre-c ou adelta. zMembres fantôme par exemple. zÉgalement, les détecteurs de douleur périphériques activés sans douleurs (athlète). 37% des gens à l’urgence ne sentent pas de douleur. Hypnose. 13 Système inhibiteur distinct (antinocioceptif) Quelques faits étranges zDouleur chronique: sans blessure. Enlever colonne spinale, corne dorsale, thalamus, formation réticulée, cortex somatosensoriel ne change rien. zEncore une fois différent des systèmes perceptuels. zCorrélation faible entre nocioception et perception de la douleur contrairement à nos autres systèmes perceptifs. zNeocortex et hypothalamus projettent dans le periaquadutal gris qui lui projette dans le système réticulé. zOpioïde endogène, morphine et stimulation de PAG ont tous pour effet de réduire l’information provenant de la corne dorsale concernant la douleur. Système de la douleur: une esquisse Cortex frontal ACC Hypothalamus et amygdale Région périaqueductale grise Thalamus Formation réticulée Fibre C Corne dorsale Cortex somato-sensoriel z“This treashold is not fixed and can be shifted up and down ... Shifts in pain treshold and responsiveness are an expression of neural plasticity, the neurobiological means by which changes in the nervous system can modulate the response of any stimulus.” (Scholtz and Woolf, 2002, p. 1062) Fibre A-Delta Empathie Singer QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. zPas activation de l’ensemble de la matrice de la douleur (système de la douleur), mais seulement celui associé à la partie affective. z16 couples zDeux conditions: {Applique douleur (ou pas) à eux-mêmes {Applique douleur (ou pas) à leur partenaire 14 Résultats z Douleur (à soi ou à autrui): CCA (caudal et postérieur), insula médiane biltéral et insula antérieure, tronc cérébral et cervelet. z Douleur à soi: activations contralatéral dans les aires somatosensorielles (primaires et secondaires). z Douleur à autrui: aire visuelle extrastriée. z Différences d’empathie co-varient avec activité du cerveau dans CCA et Insula antérieure (gauche). zPas posé de question. zEmpathie est donc déclanchée automatiquement. zEmpathie n’a pas partie sensorielle. zFait sens évolutionnairement: pas besoin d’avoir l’information sur la localisation de la douleur (encore que les médecins aimeraient sûrement!). Jackson Conditions zVoit photos de scénarios potentiellement douloureux. zTrois conditions: {Imaginé douleur à soi {Imaginé douleur aux autres. {Douloureuse {Non-douloureuse {Bras ou jambe artificielle (dommage). zHypothèse: ils vont évalués les scénarios plus douloureux quand ils imaginent qu’ils en sont l’objet. Résultats z Activité dans le CCA et Insula. z Liée au niveau de douleur imaginé. Plus grand dans la condition soi. z Condition autre: activation de l’insula est restreinte au côté droit alors que dans la condition soi, l’insula est activée de façon bilatérale (mais aussi striatum gauche et operculum pariétale et somatosensorielle bilatérale). z Mais plus grande activation des aires temporopariétales. z « The similarity between pain processing related areas is more extensive when participants imagined themselves in a painful situation than when they imagined the Other in the same situation » (p. 7) z « Focussing on our own thoughts and feelings reduces empathy, whereas focusing on those of distressed others increases empathy. ... It can be argued that the more extensive involvement of pain-related regions that share connections with limbic structures ... when imagiging the self is associated with feelings of discomfort that arise from this egocentric perspective. » (p. 8) z CCA: plus grande attention intéroceptive (Critchley). z Réponse affective plus égocentrique. 15 Ostracisme et douleur QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. zEisenberger, N. et M. Lieberman. 2004. Why Rejection Hurts: A Common Neural Alarm System for Physical and Social Pain ». Trends in Cognitive Sciences, vol. 8, no. 7, p. 294-300. Co-optation Système de la douleur z Étant donné besoin de soins parentaux des mammifères, le système de douleur physique aurait été co-opté pour détecter et prévenir la séparation sociale (destruction du dorsal CCA: mères ne sont plus sensibles à la détresse; - de comportements d’affiliation chez les primates) z Hypothèse: même système (dans les grandes lignes). z CCA (subdivision dorsale) impliqué dans la détresse affective causée par la douleur physique et sociale. z Responsable de la production des vocalisations de détresse chez le singe écureuil. z Cingulotomies: sujets rapportent la douleur, mais elle ne les dérange pas. z Cortex somatosensoriel et insula postérieur sont responsable de l’aspect sensoriel/discriminatif de la douleur. Expérience zJeu vidéo où vous jouer avec deux autres joueurs et où on vous exclut. zExclusion: activation du CCA. zIntensité de l’activation = à la détresse ressentie. QuickTime™ et un décompresseur TIFF (LZW) sont requis pour visionner cette image. 16 Overlap z Les facteurs qui augmentent la sensitivité à un type de douleur devraient augmenter (ou diminuer) aussi la sensitivité à l’autre type. z Enfants qui font expérience de la douleur physique, font l’expérience de la douleur de la séparation plus facilement ou fréquemment que les autres. z Individus avec problèmes de douleurs chroniques ont des styles d’attachement plus anxieux. z Les gens qui sont sensibles au rejet rapportent plus de détresse quand ils regardent un vidéo de gens ayant des souffrances physiques. z Augmentation du support social réduit douleur social, mais aussi physique (cancer, chirurgie cardiaque). z Punition par choc fonctionne moins bien chez rats en groupe que tout seul. z Précence de groupe chez humains augmente la tolérance aux chocs. z Opiacés: effets également sur douleur sociale. z Antidépresseurs: traitement de douleur chronique. Vision Vision classique de la vision QuickTime™ et un décompresseur TIFF (non compressé) sont requis pour visionner cette image. z La vision a longtemps été conçue comme un système produisant une représentation ‘general purpose’ du monde. C’est à l’aide de celle-ci que l’action pouvait se guider. z Discussion sur la vision épistémique (Drestke: vision non-épistémique vs épistémique) centrée sur l’idée que la fonction de la vision est d’accroître la connaissance de l’individu Vision pour l’action vs vision pour la représentation En gros z On a proposé récemment que la vision est composée de plusieurs systèmes ou modules dans lesquels le traitement de l’information diffère en fonction des différents mécanismes d’output qu’ils servent. z “Voir n’est pas toujours percevoir et voir ne conduit pas toujours à savoir” (Jacob, 2004) zOn a suggéré que le contrôle visuel des actions (mouvements saccadiques des yeux jusqu’à la prise (grasp) des objets) dépendait d’un système fonctionnellement et neuralement différent de celui en charge de notre perception consciente du monde. 17 L’évolution Les grenouilles z La vision n’a pas évolué pour permettre aux organismes de se construire une représentation détaillée du monde. Elle a évolué pour permettre le contrôle distal de leurs mouvements (comportement phototactiques des cellules: pas de modèle interne du monde). z Avec l’évolution de la vision, de nouveaux systèmes visuels de contrôle pour différentes sortes de comportements ont développé des substrats neuronaux relativement distincts. zGrenouilles: l’évitement des obstacles et les processus visuels de capture de proies sont médiatisés par des voies différentes qui vont directement de la rétine aux centres effecteurs (au moins 5 modules visuomoteurs). Gerboise mongole Gerboise qui a l’air mongol! 18 On est quand même pas des grenouilles! z Évolution par accrétion. Chez les primates, modules sont sous le contrôle de systèmes dans le cortex. z Une grande partie de nos comportements dépend d’un modèle interne du monde. z Les systèmes représentationnels qui produisent ces modèles doivent procéder à des transformations de l’input différentes des systèmes visomoteurs. Ce modèle n’est pas lié immédiatement aux outputs moteurs. Les voies de la vision z Zeki montre qu’après l’aire V1, il y a un grand nombre de d’aires extrastriées avec un pattern d’interconnections complexes. Deux grandes voies de projections: (1) Une voie ventrale (qui projète dans le cortex inférotemporal). (2) Une voie dorsale (qui projète dans le cortex pariétal postérieur). (3) Le cortex partiétal reçoit également des inputs du colliculus supérieur qui ne passe par le NGL (vision aveugle). Caractéristiques z(1) est plus lent, mais plus haute fréquence spatiale; (2) est plus rapide, mais fréquence plus basse (moins de détails). S’intègrent dans le cortex. zUngerleider et Mishkin (1982) ont nommé ces deux aires: l’aire du ‘quoi’ et l’aire du ‘où’. Goodale et Milner (1992 et 1995) proposent plutôt la vision pour l’action et la vision pour la perception. Différences entre les mécanismes z “Les mécamismes comme ceux-ci, dans lesquels les relations entre objets de l’arrangement visuel jouent un rôle crucial dans l’interprétation de la scène, sont clairement centraux à la perception. Lorsque nous regardons un paysage nous ne pouvons nous empêcher de voir des objets plus gros ou plus près que d’autres. Par contraste, l’exécution des actions dirigées vers un but comme la préhension (grasping) dépendent de computations qui sont centrées sur la cible elle-même et qui doivent prendre en compte ... zLa grandeur actuelle et la distance de la cible et transformer cette information en coordonnées pour les effecteurs qui vont poser cette action. La grandeur et la distance relative entre les objets cibles et les autres dans la scène sont sans conséquence pour les computations qui servent à l’action” (Goodale, 2001, p. 374) 19 Dvision du travail Contrastes z Représentations à long-termes vs éphémères. z Coordonnées allocentriques (basées sur l’objet) vs égocentriques (basées sur le sujet). z Off-line vs on-line. z Appeler un système ‘quoi’ et l’autre ‘où’ est donc trompeur puisque les deux produisent des informations sur la localisation. z Fonction: reconnaissance et identification vs guidage du comportement. z Sensibilité: le système ventral est supérieur pour voir les petits détails, alors que le système dorsal est meilleur pour détecter le mouvement. z Mémoire: Le système ventral est basé sur la mémoire; le système dorsal est changeant z Conscience: Conscient de V, pas de D. z Input visuel: V fovéal et parafovéal; D moins affecté par l’excentricité rétinienne. Données Perception sans action zPerception sans action zAction sans perception zDissociation chez les normaux z Ataxie optique: patients qui souffrent de lésions dans les régions supérieurs du cortex pariétal postérieur ont des problèmes à utilser la vision pour diriger la prise ou diriger un mouvement vers une cible visuel, particulièrement en périphérie du champ visuel. z Ils peuvent par ailleurs décrire la position relative des objets, mais ne peuvent les agripper. z Peuvent pas ajuster leur préhension aux différents objets. Action sans perception But she does amazing stuff zDF souffre de dommages cérébraux à la suite d’asphyxie au monoxide de carbone. zElle ne reconnaît pas les visages ou la forme des objets ordinaires et familiers. En fait, elle ne peut pas faire la différence entre des formes géométriques simples. zCortex visuel primaire est épargné. Les régions ventrolatérales du cortex occipital sont endommagées. z En dépit de ses problèmes, elle est capable d’utiliser les informations visuelles à propos des formes, grandeurs et orientation des objets pour contrôler une gamme de mouvements. z Elle peut serrer une main qu’on lui tend, agripper la poignée de porte, même marcher à travers une chambre en évitant les objets et en passant au-dessus de ceux-ci. 20 More more more zPeut pas dire si des blocs sont différents ou indiquer leur largeur avec ses doigts, mais elle peut attraper un de ces blocs avec une prise précise (avant d’atteindre la cible, comme les normaux). Carte dans la fente ou prise stable d’un objet. Ebbinghaus Illusion d’Ebbinghaus zEn dépit du fait que nos jugements perceptuels soient affectés par certaines manipulation des stimuli, il y a des raisons de penser que la calibration visuelle des outputs moteurs, comme la préhension, ne l’est pas. Explication La résitance aux illusions z‘It is possible that some sort of imagedistance equation is contributing to the illusion in which the array of smaller circles is assumed to be more distant than the array of larger circle ... The illusion may be simply a consequence of the perceptual system’s attempt to make size constancy judgments on the basis of an analysis of the entire visual array.” (Goodale, 2001, p. 374) z Un des systèmes est ‘imperméable’ (impénétrable) aux illusions. z Les demandes de chacune des tâches sont différentes. z Action: calcul rapide et précis de la taille, forme et localisation de l’objet, le tout fait ou organisé dans un cadre de référence égocentrique 21 Téléassistance z Robotique: un opérateur humain identifie un but et utilise un langage symbolique pour communiquer avec un robt semi-autonome qui accomplit l’action requise. z Système ventral identifie un objet dans la scène visuelle avec un système riche de représentations, mais à la métrique imprécise. Une fois le but déterminé, la voie dorsale est mise à contribution pour déterminer les coordonnées du mouvement. 22