IASOdopa étant un produit uniquement disponible sur prescription médicale et qui ne peut être
administré qu’une seule fois à un même patient, les risques pour les humains et pour l’environnement
peuvent être considérés comme négligeables.
Il n’y a pas de risque pour les humains ou l’environnement lié aux formes chimiques de la substance
active, que ce soit les sous-produits ou la formulation en solution d’acide acétique à 1,05 mg/mL. Il
n’y a pas de risque pour l’environnement lié aux radiations et ce risque est négligeable à minime pour
les patients alors que le bénéfice clinique est considéré comme plus important que les risques
potentiels.
On peut affirmer que le risque global pour l’homme et pour l’environnement est minime.
4 ASPECTS CLINIQUES
4.1 Introduction
La 6-fluoro-(18F)-L-3,4-dihydroxyphénylalanine (qui est abrégée en FDOPA) est utilisée en imagerie
humaine par TEP depuis près de 20 ans (Adam 1986), principalement dans deux domaines : recherche
cognitive sur les aspects physiologiques et physiopathologiques de la biodistribution cérébrale de la
DOPA (Firnau 1986) et neurologie et oncologie cliniques (Leenders 1986).
Les indications cliniques dans lesquelles nous allons développer l’utilité clinique de la TEP à la
FDOPA sur des arguments bibliographiques peuvent être divisésen deux grands domaines : la
neurologie et la cancérologie, l’imagerie des tumeurs cérébrales étant considéréecomme faisant
partie de l’oncologie.
4.2 Discussion sur les aspects cliniques
Aucune étude clinique pivot n’a été conduite, ce qui est acceptable pour ce type de médicament qui
bénéficie de plus de 10 années d’expérience
4.2.1 Indications en neurologie :
Diagnostic de la maladie de Parkinson dans les cas difficiles
La maladie de Parkinson touche 4 millions de personnes dans le monde. Les symptômes du syndrome
extrapyramidal (akinésie, hypertonie, et tremblement) peuvent être attribués à tort aux effets du
vieillissement. Il faut distinguer la maladie de Parkinson des autres causes de syndrome
extrapyramidal qui n’ont pas la même évolution; en particulier la prise de neuroleptiques ou de
certains autres médicaments, les accidents vasculaires cérébraux répétés, d’autres maladies
neurologiques dégénératives plus rares que la maladie de Parkinson (atrophie multi-systématisée,
maladie des corps de Lewy), l’hydrocéphalie, certaines intoxications, voire les traumatismes crâniens
répétés ou certaines tumeurs cérébrales.
L'imagerie médicale n'est pas systématiquement indiquée dans le diagnostic de la maladie de
Parkinson, surtout si celle-ci est évidente sur le plan clinique. Cependant, on pratique souvent une
TDM cérébral ou une IRM pour rechercher d’autres maladies associées ou responsables des
symptômes. D’autres examens complémentaires sont parfois pratiqués, si tous les signes de l’examen
clinique ou l’évolution ne sont pas absolument typiques de la maladie de Parkinson. C’est dans ces
circonstances cliniques que se situe l’indication de la TEP avec IASOdopa.
L'utilisation de la TEP à la FDOPA pour le diagnostic différentiel de maladie de Parkinson a été
documentée depuis plusieurs années. En cas de maladie de Parkinson, cette technique montre et
permet de quantifier une diminution de la fixation de la FDOPA en relation avec la perte des neurones
dopaminergiques. L’amplitude de cette diminution est différente selon les diverses parties du
striatum.(plus profonde dans la partie postérieure du putamen, et moindre dans sa partie antérieure et
beaucoup plus faible dans le noyau caudé). Ce profil de diminution de la fixation de la FDOPA, selon
ce gradient, lors de l’examen TEP fournit une imagerie objective et une mesure quantitative pour
justifier une prescription de L-DOPA dans les cas ayant une présentation clinique atypique..
Par exemple, le parkinsonisme psychogène est une maladie très rare ne nécessitant pas un traitement
par la L-DOPA et le diagnostic d’exclusion ne peut être porté que par des cliniciens ayant une