Sujet N°5
Objet d’étude : étude de la discrimination
Titre provisoire : Langage et processus de discrimination : indicateurs explicites/implicites
Cadre théorique : catégorisation sociale, comportement de discrimination
Objectif du mémoire : mise en évidence d’indicateurs explicites implicites dans le langage
Méthode : expérimentation (questionnaire expérimental)
Directeur de mémoire : Me Salès-Wuillemin Me Masse
Sujet N°6
Objet d’étude : étude de la discrimination
Titre provisoire : perception des malades atteints du Sida selon le mode de contraction de la maladie
Cadre théorique : catégorisation sociale, représentation sociale
Objectif du mémoire : analyse des processus de discrimination
Méthode : expérimentation (rédaction d’une carte de vœux)
Particularité : Les données sont déjà recueillies, l’étudiant devra réaliser un traitement de ces données
Directeur de mémoire : Me Salès-Wuillemin
Sujets de mémoire proposés par Me URDAPILLETA
Note : les étudiants intéressés par un de ces thèmes, peuvent prendre rendez-vous par courriel. Les projets
seront précisés et construit lors des rendez vous. Il ne s’agit pas pour l’étudiant d’avoir un projet « déjà
construit », mais un « centre d’intérêt », un terrain d’étude, etc. et une forte volonté de travailler !
Thème 1 : Analyse de la représentation sociale du corps
Les recherches proposées porterons sur l’influence des stéréotypes véhiculés par les médias, le groupe
social ou encore la famille sur la perception, la satisfaction et la représentation de son corps ou de celui de ses
proches (mère, amis, etc.). L’image du corps est un concept complexe qui inclut des facteurs perceptifs,
attitudinaux, cognitifs, affectifs, comportementaux (Thompson, Hienberg, Altabe, & Tantleff-Dunn, 1999). Il
s’agira d’étudier la façon dont les normes implicites d’un groupe vont influencer la perception du corps. En effet
de nombreuses études portant sur les perturbations de l’image du corps ont mis en évidence le fait que l’image
du corps est déterminée par des normes culturelles ou groupales valorisant la minceur (Thompson, Heinberg,
Altabe, & Tantleff–Dunn, 1999). La minceur est associée au succès, (Wade & DiMaria, 2003; Wade, Loyden,
Renninger, & Tobey, 2003) ; le surpoids à la bêtise, la paresse et l’avidité (Hebl & Mannix, 2003; Harris, Harris,
& Bochner, 1982 ; Larkin & Pines, 1979).
Il s’agira d’étudier l’influence du « regard de l’autre » sur la perception de son corps notamment par des
échelles mesurant l’internalisation des idéaux corporels mais aussi en utilisant un logiciel de morphing qui
permet de travailler à partir de la photographie du sujet.
On pourra par exemple comparer l’image du corps de danseuses et des jeunes filles anorexiques dont le
rapport au corps est radicalement différent mais pour lesquels la minceur et la maîtrise du corps est valorisée,
d’enfants de cultures non française qui semblent valoriser au contraire la corpulence comme signe
d’appartenance culturelle, des adolescents soumis à la présentation incidente de photos de stars qui peuvent
représenter des normes ou modèles, de sportifs, etc.
Thème 2 : Analyse de la représentation sociale de la maladie
Ce thème de recherche que nous proposons porte sur l’analyse des processus qui guident l’élaboration et
l’évolution des préjugés et des stéréotypes. Ces processus peuvent amener à des phénomènes de stigmatisation
ou de discrimination, la stigmatisation pouvant se définir comme un processus d’attribution à des individus de
caractéristiques qui les rendent «culturellement inacceptables » ou jugés «inférieurs» (Goffman, 1963).
Traditionnellement en psychologie sociale depuis les travaux de Katz et Braly, (1933), l’étude de la
discrimination s’est centrée sur les groupes d’origines ethnoculturelles différentes (cf. Hewstone, Rubin, &
Willis, 2002). Dans le domaine de la psychologie sociale de la santé, ce thème est l’objet d’un regain d’intérêt
actuellement.
Il s’agira donc d’étudier non seulement la façon dont le sujet perçoit son positionnement (comment il
perçoit le fait d’être obèse, par exemple) mais aussi la façon dont il est perçu (par ses proches, ses amis, etc.), les
représentations que sa pathologie entraine. On pourra par exemple, à partir de photographie de la même personne
dont la corpulence a été manipulée (le sujet a soit une corpulence normo-pondérée, soit la corpulence d’une