Nous sommes tous des K. Bouffe-théâtre d’après Le Château de Kafka La fabrique des petites utopies photo Guy Delahaye Texte Paul Emond Mise en scène Bruno Thircuir création 2013 Spectacle de masques politi-cauchemardesque A partir de 14 ans Durée : 1h30 Jauge : 200 places En chapiteau, en salle, en extérieur Une version frontale pour la salle sera créée en février 2016 l’équipe de création Mise en scène Bruno Thircuir Conseiller dramaturgique Michel Tanner Assistante à la mise en scène Charlotte Meurisse Scénographie François Gourgues Création musicale Francis Mimoun Comédiens Alphonse Atacolodjou / Anne Claire Brelle / Suzanne Emond / Isabelle Gourgues / Jean-Luc Moisson Costumes Aurélie Alcouffe / Lorraine Jung Masques et accessoires Catherine Réau / Solène Junique Création sonore Quentin Lamouroux Régie sonSébastien Rey Création lumière Jean-Christophe Caumes Régie lumièrePauline Aussibal Effets spéciaux Cie Tout en Vrac Illustrations(affiche) Maja Polackova PhotosGuy Delahaye Administration, production Marina Ly, Matthias Charre et Laure Ceccaldi l’équipe en tournée 13 personnes Nous demandons 2 techniciens pour le montage et le démontage du décor. La fiche technique vous sera communiquée. coproductions L’heure bleue - scène régionale de Saint-Martin d’Hères Grand Angle - scène régionale de Voiron Fabrique de Théâtre de Frameries Ville de Cran-Gevrier-Théâtre Renoir Théâtre Jean Vilar de Bourgoin-Jallieu. note d’intention de bruno thircuir mise en scène de Nous sommes tous des K. “Philip Roth rêve d’un film tourné d’après Le Château : il voit Groucho Marx dans le rôle de l’arpenteur K. Oui, il a tout à fait raison : le comique est inséparable de l’essence même du kafkaïen.” (Milan Kundera, L’art du roman, Gallimard) «J’ai pensé un spectacle-auberge. Un spectacle qui se construit au milieu des spectateurs. Nous avons construit des tables, huit, une vingtaine de convives par tablée. Elles sont couvertes de pichets d’eau, de pichets de vins. Avant de s’installer, chaque spectateur (200) a reçu un costume en fonction de sa classe. Il est invité à se masquer. Durant ces brefs préparatifs, chacun reçoit un numéro qui correspond à une classe. Première classe, les nantis; deuxième classe, la classe moyenne; troisième classe, les prolos. Evidemment, les couples, amis, enfants, sont séparés. Tous attentent le repas prévu dans ce repas-spectacle. Croquis de François Gourgues Assiettes, couverts, verres, tout est prévu en fonction de la classe des spectateurs. Plusieurs serveuses passent et offrent un verre de vin, rouge. Pour la Première classe, bien sûr. Les spectateurs mangent. L’ambiance dans la salle est populaire et détendue. Puis arrive K. K. est noir, interprété par Alphonse Atacolodjou. Il arrive vêtu d’un manteau et détonne parmi tous ces spectateurs uniformisés. Il a le livre Le Château de Kafka à la main. Et aussi, une valise. Peu à peu, les tables vont devenir décor de cette cité imaginaire que K. raconte lui-même. K. va lui-même bâtir une ville verticale faite de tables. Cette tour de tables est peu à peu habitée par les personnages emblématiques du roman : L’instituteur. Le maire. L’amante. L’ami Barnabé. Le bureaucrate Burgel. Les villageois. C’est la dimension comique et dérisoire de notre monde dont il est question pour chacun de ces tableaux. Comme autant de vignettes pour raconter notre société contemporaine. crédit photo : Jessica Calvo note d’ intention de bruno thircuir [suite] mise en scène de Nous sommes tous des K. J’ai proposé à Paul Emond d’adapter le roman non pour en restituer l’intégralité mais pour tenter d’en restituer l’incroyable clairvoyance. Je lui ai expliqué que la mise en scène se ferait à vue. C’est-à-dire que K. se met en scène lui-même, il adapte sa propre fin, sa propre impuissance, il est acteur d’un monde qui le rejette et dont il est incapable de s’extraire. La scénographie faite des tables du repas a pour moi une forte fonction symbolique. K tente de comprendre qui de nous l’a invité à un repas-spectacle dont il est exclu avant même d’y gouter. Seules les femmes l’aident, l’aiment, l’accompagnent. Je voulais parler encore et toujours de cette formidable force que représente le désir érotique de l’altérité.» Bruno Thircuir L’adaptation du château par paul emond «J’ai dû lire Le Château au moins une dizaine de fois. J’adore son côté drôle et cruel, son regard impitoyable sur ce qu’est, au fond, notre société, celle du temps de Kafka mais, plus encore et de façon prémonitoire, celle d’aujourd’hui, celle d’une Europe frileusement agrippée à son château administratif : que personne n’entre; ou, si on vous laisse entrer, soyez sûr qu’on vous aura à l’œil, permis de séjour à renouveler, tracasseries permanentes, dehors si vous ne justifiez pas d’un boulot ou si vous ne marchez pas comme on vous ordonne de marcher. Bref, l’histoire de K. se passe ici et maintenant. Surtout quand Bruno Thircuir décide de la montrer au théâtre avec Alphonse Atacolodjou dans le rôle du personnage. Il me semble aussi que cette histoire est écrite comme un grand rêve – on n’arrête pas de dormir dans le roman: K. rêve qu’il parvient dans une étrange société, un village minutieusement régi par les fonctionnaires du château qui le domine (mais avec combien de failles et de contradictions, à force de multiplier les strates de cette gigantesque administration !) ; comme dans les rêves, tout ce qui s’y produit est drôle, burlesque, invraisemblable; pire, tout tourne vite au cauchemar : on ne veut pas de K., la place qu’on lui a promise n’existe pas, il ne rencontre que des fonctionnaires sans pouvoir véritable (pour le coup, le «kafkaïen» brille là de tous ses feux) toujours comme dans nos rêves les plus absurdes, lui-même s’ingénie à tout faire pour que ses tentatives soient vouées à l’échec ; il bénéficie pourtant de la bienveillance de quelques-uns, des femmes surtout, mais finit par s’attirer les reproches de chacune d’elles ; il tombe même sur un fonctionnaire qui veut l’aider mais s’endort au moment précis où il devrait saisir la balle au bond ; il se montre arrogant ; il est à chaque fois au mauvais endroit... L’adaptation du château par paul emond [suite] Les situations insolites se multiplient, les images cocasses prolifèrent, les personnages extravagants défilent. Bref, tout autant qu’une grande histoire contemporaine et cauchemardesque, c’est une formidable matière théâtrale. Une matière que, comme dans tout rêve, K. crée lui-même. D’où l’envie de présenter le début de cette adaptation comme un monologue de K. qui s’invente littéralement les autres personnages (on sait d’ailleurs que Kafka a commencé à rédiger le roman à la première personne, avant de revenir sur ses pas et de le reprendre à la troisième). Ces personnages s’installeront autour de K., se donneront de plus en plus d’espace et finiront par le réduire au silence et le chasser de son rêve. Jamais K. n’aura trouvé sa place, c’est en vain qu’il se sera débattu dans le monde de ses illusions. Il ne s’agira pas de faire du Château une adaptation « fidèle » (je l’ai réalisée déjà il y a plusieurs années pour un spectacle du Rideau de Bruxelles). La proposition que m’a faite Bruno Thircuir et sur laquelle j’embraye avec grand plaisir est d’écrire, en une adaptation très libre, une sorte de palimpseste : sur un canevas issu du roman, me servir de ma propre écriture pour permettre aux acteurs de déployer sous le chapiteau la trame essentielle de cette histoire magnifique. Pour une bonne part, l’adaptation s’écrira en même temps que le spectacle se construira : il importe que, loin d’être totalement préétabli, le texte puisse se transformer en fonction de la progression de la mise en scène, de la scénographie, de tous les éléments qui doivent aboutir aux représentations. Plaisir de la collaboration active de l’écrivain avec une équipe de théâtre. Depuis qu’elle a pris naissance, cette entreprise me tient énormément à cœur: comment, en ce début du XXI° siècle, ne pas avoir envie de faire entendre que, dans ce monde tel qu’il s’est mis à tourner, Nous sommes tous des K ? Paul EMOND Villeneuve-lez-Avignon 13 juillet 2011 la scénographie de françois gourgues «Bruno rêvait d’un repas-spectacle qui réunirait jusqu’à 200 spectateurs-convives, Alphonse dans le rôle de K, des jolies comédiennes, des comédiens peut être un peu moins jolis, un musicien, des techniciens et évidemment une machine à jouer (sinon je ne serais pas là à rédiger ces mots). Cette machine à jouer devait pouvoir s’insérer dans notre chapiteau, sous lequel s’est faite la création, ainsi qu’en plein air, dans l’espace public, ou dans un grand bâtiment type salle de spectacle ou autre. Qui dit repas dit table. Qui dit table dit chaises ou bancs. Là, c’est plutôt bancs. Plutôt bas. Vision en contre plongée. Grandes tables-scènes.Tables magiques avec éléments-greffons, trappes, miroirs, éclairages incrustés, bidules articulés et escamotables… Surprises. Eléments réalistes qui appuient la narration ou qui amènent des écarts. Table-baignoire, table-WC, table-poêle à bois, table-pupitre d’école, table-lit, table-armoire-casiers administratifs, table-enneigée, table enfumée, table-lumière, table à bruits, tables à souvenirs… Nous sommes dans le contemporain, bien sûr, mais aussi, je l’espère, dans l’intemporel passé… Ouah, l’expression ! Les tables sont en bois massif. Nous ne sommes pas à l’époque de Kafka mais on pourrait le croire à certains moments, grâce à certains éléments ou accessoires. D’autres éléments, d’une technologie clairement actuelle, campent clairement un propos et une problématique d’aujourd’hui. Les spectateurs sont masqués et vêtus d’un élément de costume, une veste, un bavoir… Ils sont accueillis par une série de portiques et par un personnel étrange. Vestiaires. J’aime que le personnel puisse parfois ressembler à des automates avec dans un coin des pièces de rechanges ou une zone où ils pourraient recharger leurs batteries ou des éléments mécaniques greffés sur le corps ou les costumes…» François Gourgues, scénographe travail préparatoire : l'auberge de M.Kafka Résidences de création et croquis de spectacle Nous aimons construire doucement nos spectacles. L’adaptation d’un roman aussi mythique que Le Château de Kafka nécessite, pour une équipe d’acteurs et de techniciens, de s’approprier peu à peu un univers, une écriture, une philosophie. Ces temps de travail se découpent en temps de résidence chez nos partenaires. Nous nous installons pour dix jours, un mois, pour découvrir ensemble l’œuvre, le contexte, les traductions et les différentes interprétations. A l’issue de ces temps de recherche, nous aimons partager avec le public le fruit de nos errances. Aussi, durant cette saison de création, allons-nous proposer avec l’équipe de comédiens des lectures-repas autour de l’œuvre de Franz Kafka. Quelques tables, quelques livres et un repas pragois. Nous prendrons le temps de lire les nouvelles les plus célèbres comme la Métamorphose mais aussi des extraits du Procès, de La Colonie Pénitentiaire… Lors de ces résidences de créations, nous effectuons parallèlement aux séances de lectures, un travail de collecte d’histoires kafkaïennes. En effet, nous ressentons une vision prémonitoire au cœur du Château de Kafka. Ainsi, Kafka repère que la bureaucratie va être le danger du prochain siècle. Ainsi, aujourd’hui, Nous sommes tous des K. Nous sommes tous face à des systèmes administratifs monstrueux et dont les travailleurs étrangers tels que K. sont les premières victimes. Nous irons à la rencontre de ces hommes, femmes, enfants qui, comme le personnage de K, arrivent dans un pays qui les rejette tranquillement, administrativement. « Ceux qui souhaitent héberger un ami ou un membre de la famille étrangers (hors Union européenne) pour une durée de moins de trois mois devront désormais verser une taxe de 15 euros pour faire valider leur attestation d’accueil, selon deux textes réglementaires qui viennent d’être publiés au Journal officiel. Voir : www.service-public.fr » Libération, 7 déc. 2004. Les partenaires ayant accueilli à ce jour les « Auberges de Monsieur Kafka » Janvier 2012/ Fabrique de théâtre, Frameries (Belgique), 2 représentations Février 2012/ Espace 600, Grenoble (38), 2 représentations Avril 2012/ Théâtre Renoir, Cran-Gevrier (74), 2 représentations Juillet 2012/ Théâtre Jean Vilar, Bourgoin Jallieu (38), 3 représentations Septembre 2012/ Théâtre Poème2, Bruxelles (Belgique), 1 représentation Calendrier de travail Phase de préfiguration janvier 2012 / Résidence à La Fabrique de théâtre (Belgique) Lectures, écriture de l’adaptation, conception de l’espace scénique de L’Auberge de Monsieur KAFKA février 2012 / Résidence à l’Espace 600 à Grenoble avril 2012 / Résidence au Théâtre Renoir de Cran-Gevrier juillet 2012 / Résidence au Théâtre Jean Vilar de Bourgoin-Jallieu Fin septembre 2012 / Résidence au Théâtre Poème2 à Bruxelles et une représentation de L’Auberge de Monsieur Kafka. Aide au recrutement d’un comédien belge. Octobre 2012 / Tournée de Les Enfants d’Icare dans 5 villes de la région du Hainaut en Belgique, afin de rencontrer toute la population, pour un premier contact avec notre univers avant de leur présenter «Nous sommes tous de K. » En parallèle, les scénographes et constructeurs des deux équipes ont commencé le travail de transformation des tables vivantes, dans les ateliers de la Fabrique de Théâtre. Phase de résidences et de création décembre 2012 / Résidence de recherche au Centre Artistiik Africa de Cotonou (Bénin) Recherche sur le masque et son utilisation en jeu. Ousmane Aledji, metteur en scène et directeur du Centre Culturel ARTISTTIK AFRICA, a accueilli des membres des compagnies française et belge, pendant deux semaines. L’équipe du Centre fondé par la Compagnie de théâtre Agbo-N’koko, a participé au processus de création en associant 6 stagiaires béninois (scénographes, accessoiristes, comédiens, plasticiens, sculpteurs) pour une semaine de recherche et de jeu sur le masque au théâtre et les influences Afrique/Occident. Janvier 2013 / Résidence de répétitions sur le plateau de la Fabrique de Théâtre à Frameries Finalisation de la scénographie et des accessoires et avant-première de «Nous sommes tous des K. ». Février-mars 2013 / Résidence sous chapiteau avec le Théâtre Renoir de Cran-Gevrier Calendrier de travail [suite] Phase de diffusion Puis tournée en chapiteau*, en salle**, ou en plein air ***: Saison 2014-2015 Festival Itinéraire Bis au Château de Clermont*** - 16 août 2014 Centre Culturel JJ Rousseau, Seyssinet-Pariset, 2 représentations*, octobre 2014 Festival Eclats de scène à Bonneville**, 31 octobre 2014 Travail et Culture (TEC), Salaise-sur-Sanne **, 10 avril 2015 Saison 2013-2014 La Tronche, Clinique du Grésivaudan, 2 représentations***, 25-26 septembre Grand Angle Scène régionale et Pays voironnais (France) / 6 rep. dans 3 villages**, octobre Le Coléo de Pontcharra (France, Isère), 3 représentations** - du 21 au 23 novembre Heure Bleue, St Martin d’Hères (France), 3 représentations**, décembre Saison 2012-2013 20 mars 2013, avec Bonlieu Scène Nationale & le Théâtre Renoir de Cran-Gevrier Suivie de 3 représentations en chapiteau Espace Paul Jargot, Crolles*/ 2 représentations Espace 600, scène Régionale de Grenoble**/ 2 représentations Grand Angle, Scène Régionale de Voiron**/ 4 représentations Théâtre Jean Vilar de Bourgoin Jallieu*/ 4 représentations Heure Bleue, St Martin d’Hères***/ 2 représentations ACCR à Saint Laurent en Royans***/ 1 représentation Festival au Carré / avec le Manège de Mons et la Fabrique de Théâtre / Belgique 3 représentations en salle / (7-8-9 juillet 2013) Festival Villeneuve en scène, Avignon*(France, Gard) / 10 rep. du 13 au 21 juillet Festival Textes en l’air, Saint Antoine l’Abbaye***(France, Isère)/ 1 rep. le 25 juillet la fabrique des petites utopies Une compagnie itinérante Les créations de la Fabrique des petites utopies sont le fruit d’une collaboration entre des artistes issus de plusieurs continents (Europe, Afrique, Asie). Dans notre camion-théâtre, notre chapiteau ou en salle, nous jouons nos créations, qui sont au croisement du théâtre, de la musique, de la marionnette et du cirque. Avec nos spectacles, nous tentons de raconter le monde d’aujourd’hui de manière sensible et onirique. Nous cherchons également à construire un théâtre pour tous, qui puisse se jouer dans les lieux les plus éloignés, pour tous les publics. C’est pourquoi la compagnie dispose d’un théâtre ambulant (un camion-théâtre et un chapiteau). Maniables, ils s’installent aussi bien sur les places publiques des villages les plus reculés que dans des quartiers urbains les moins pourvus en équipements culturels. Nous sommes tous des K. est un repas-spectacle qui peut se jouer en chapiteau, en salle ou en plein air Paul Emond Auteur Théâtre Après un doctorat en lettres à l’Université de Louvain, il séjourne trois ans en Tchécoslovaquie et y écrit son premier roman, La danse du fumiste. Rentré en Belgique, il publie d’autres romans, est attaché scientifique aux Archives et Musée de la littérature à Bruxelles, puis enseigne la littérature et l’écriture dramatique à l’Institut des Arts de Diffusion à Louvain-la-Neuve. Très vite, il s’est également tourné vers le théâtre. La plupart de ses pièces sont d’abord montées à Bruxelles et en Wallonie (Rideau de Bruxelles, Théâtre National, Centre Dramatique Hainuyer, Théâtre de la Valette, etc.). Ces textes le sont aussi en France (Théâtre Ouvert à Paris, Théâtre du Nord à Lille, Théâtre du Gymnase à Marseille, Compagnie Traverses à Lyon, etc.), au Québec, et même parfois aux EtatsUnis, en Angleterre, en Roumanie ou en Bulgarie. Parallèlement, il a écrit pour le théâtre une vingtaine d’adaptations de textes non dramatiques ou de pièces étrangères, dont une Trilogie de l’errance (L’Odyssée d’Homère, Don Quichotte de Cervantès et Le Château de Kafka) ou récemment un Tristan et Yseut et un Dracula toujours vivant. Toutes ces pièces et adaptations l’ont conduit, tant en Belgique qu’en France, à des compagnonnages artistiques avec des metteurs en scène d’esthétiques parfois très différentes, une diversité d’expériences qu’il recherche et dont il se réjouit. Le numéro 60 (paru en 1999) de la revue Alternatives théâtrales lui est consacré. On trouve également un important dossier sur ses romans dans le numéro de février 2005 de la revue Indications. Il a été élu en 2011 membre de l’Académie de Langue et de Littérature française de Belgique. Les pupilles du tigre, Didascalies ; Convives, Les Eperonniers ; Moi, Jean Joseph Charlier, dit Jambe de bois, héros de la révolution belge, Cahiers du Rideau de Bruxelles ; Inaccessibles amours et Malaga, Lansman ; Caprices d’images, Lansman A l’ombre du vent, Lansman ; Le Royal , Lansman ; Grincements et autres bruits , Lansman ; Seul à Waterloo, seul à Sainte-Hélène , Lansman ; Contes de l’errance 1 et Contes de l’errance 2 , Lansman. Les îles flottantes, Lansman ; Le sourire du diable, Lansman; Histoire de l’homme, tome 1, Lansman. Tristan et Yseut, Editions Maelström ; Il y a des anges qui dansent sur le lac, Lansman Dracula toujours vivant, Editions Le Cri. La danse du fumiste, Les cahiers du Poème 2. bruno thircuir metteur en scène J’ai réellement découvert le théâtre en Afrique ; cela peut sembler curieux qu’un jeune français rencontre le théâtre en Afrique, mais c’est ainsi. C’était il y a dix ans, au Bénin, le théâtre était une parole politique nécessaire ; le théâtre était vital, tant pour ceux qui le faisaient, que pour les foules qui y assistaient. J’ai compris que je voulais faire partie de cet engagement-là. Juin 2001 Elève de l’Ecole du Théâtre National de Chaillot, Bruno Thircuir part pour l’Afrique en 1995 et monte une pièce au Bénin, Le Roi se meurt. En 1996, il monte Les tribulations de Môssieu et de son valet, balade théâtrale, mise en scène à Cotonou et tournée en France et en Afrique. De retour en France, il joue, comme comédien dans La femme de Gilles de Bourdouxhe, puis dans Crime et Châtiment, mis en scène par Chantal Morel. Il repart à l’étranger, au Liban, comme assistant à la mise en scène sur les Nuits Guerrières, création Gilles Zaepffel. De ses nombreux voyages, Bruno Thircuir a ramené entre autres le désir de créer un théâtre à la croisée des cultures, d’où cette volonté de composer son équipe avec des personnes aux histoires et aux vécus très différents. En 2000, il monte la Fabrique des petites utopies, avec laquelle il crée Monstres et Saltimbanques de Wole Soyinka, qui tournera au Bénin et en France. C’est en 2002 que l’équipe s’atèle à la construction du camion-théâtre, la Fabrique Errante. Les créations se succèdent depuis : en 2003, Quichott, l’homme qui n’y était pour rien de M’hamed Benguettaf; puis Juliette je zajebala Romeo de Jean Yves Picq. Production CDNA, Hexagone Scène Nationale de Meylan. Manque et 4.48 Psychose de Sarah Kane, puis vient la Trilogie Africaine avec Et si l’Homme avait été taillé dans une branche de baobab, adaptation du Désert de le Clézio, Niama-Niama : le secret des arbres; Kaïna Marseille de Catherine Zambon, soutien du théâtre de Cavaillon, Scène Nationale. Ensuite, il s’est atelé à la création de spectacles au genre hybride : Tour Babel qui mêle théâtre et cirque, Cabaret Perché, cabaret cirque, les Enfants d’Icare, à la frontière entre théâtre d’objet et marionnette et Daeninckx’café, une lecture polar. Dernièrement, il s’est tourné vers le spectacle de rue avec Utopies dans la rue, parades politicooniriques. En 2013, il crée donc Nous sommes tous des K, bouffe-théâtre à la scénographie folle et démesurée. Enfin, en 2014, crée La nuit les arbres dansent, contes magiques autour des arbres pour enfants égarés dans les jardins publics. françois gourgues scénographe Diplômé des Beaux Arts de Toulouse en 1992, François a d’abord travaillé pour le Théâtre de la Mezzanine avant de rejoindre la Fabrique en 2002. Régisseur son et lumière, constructeur, manipulateur et scénographe, il a signé toutes les folles scénographies des spectacles de la compagnie depuis 2002 dont celles des Enfants d’Icare en 2011, de Nous sommes tous des K et de La nuit les arbres dansent en 2014. On lui doit également la conception, la construction et la décoration de notre camion-théâtre (2002-2003). « François est un magicien de l’espace et des matières. En dix ans de travail avec le Théâtre de la Mezzanine, il a acquis un regard poétique et technique irremplaçable. Notre collaboration devient, au fil des années, une complicité qui permet de voir se concrétiser des rêves scéniques les plus improbables, de nouveaux rapports avec le public, comme l’utopie d’un théâtre nouveau.» Bruno Thircuir francis mimoun compositeur Musicien aux multiples facettes, Francis est formé aussi bien aux musiques populaires et au jazz qu’à la musique savante (cinq premiers prix au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris). Ce pianiste-compositeur aime cultiver l’inattendu. À la facilité, il préfère la simplicité, à la complexité, il préfère le raffinement et la sincérité musicale. Sa musique s’évertue à être la plus évocatrice possible tout en cherchant à éviter les poncifs du genre. Il écrit de la musique pour le théâtre et le cinéma. Nous sommes tous des K est, après Les enfants d’Icare, sa seconde collaboration avec la Fabrique des petites utopies. alphonse atacolodjou comédien Le metteur en scène Bruno Thircuir a rencontré Alphonse Atacolodjou il y a plus de quinze ans dans son pays natal le Bénin. Il a commencé à travailler avec la Fabrique sur la création théâtrale Monstres et Saltimbanques d’après Wole Soyinka, et depuis, il semble improbable pour toute l’équipe d’imaginer un spectacle sans cette incroyable présence sur scène. Il joue dans tous les spectacles de la compagnie mis en scène par Bruno Thircuir, dont la dernière création et La nuit les arbres dansent (2014). Dans Nous sommes tous des K il tient le rôle principal, celui de K. Alphonse est quelqu’un qui aime le théâtre comme un tout, comme si le travail ne s’arrêtait jamais vraiment. anne claire brelle comédienne Anne Claire s’est formée aux conservatoires de Chambéry et de Grenoble durant quatre ans. En 2011, elle fonde la compagnie des Apatrides, avec laquelle elle monte un spectacle intitulé Les yeux baissés. Elle a été l’assistante à la mise en scène de Benoît Kopniaeff, compagnie Scène en vie, pour le spectacle Le roi Lear en 2011, et de Bruno Thircuir, compagnie La Fabrique des petites utopies sur le spectacle La nuit les arbres dansent en 2014. Elle est comédienne dans trois spectacles de la Fabrique des petites utopies (Nous sommes tous des K, Niama Niama et Les enfants d’Icare). Dans Nous sommes tous des K, elle est Barnabé, le messager, et Arthur, l’aide de K. En 2014, elle reprend les rênes de la compagnie des Apatrides, dans l’objectif de monter ses propres spectacles professionnels. suzanne émond comédienne Fille d’un écrivain belge et d’une plasticienne tchécoslovaque, Suzanne a grandi entre les deux cultures. Après des études au Conservatoire de Mons, elle joue principalement en France dans des structures soucieuses d’amener le théâtre là où on en a le plus besoin. Elle travaille avec la Fabrique des petites utopies depuis trois ans sur le projet Nous sommes tous des K. Elle y incarne le rôle de Frieda. Elle a fondé sa compagnie en Belgique avec Marie-Astrid Legrand, Les Chercheuses d’or. Leur dernière création s’appelle Et devant moi, le monde (2014). isabelle gourgues comédienne Isabelle travaille avec Bruno Thircuir depuis une dizaine d’années. Elle a d’abord suivi une formation théâtrale à Aix-enProvence (DEUST des Métiers du Théâtre) avant de jouer dans plusieurs créations théâtrales (notamment pour Pascale Henri et Isabelle Bartniki). Elle intégre la Fabrique lors de la création de Monstres et Saltimbanques d’après Wole Soyinka. Elle joue Juliette dans Juliette Je Zajebala Romeo, et est l’interprète principale du diptyque Manque et 4.48 Psychose, d’après Sarah Kane. Elle devient assistante à la mise en scène le temps de Et si l’Homme avait été taillé dans une branche de baobab, puis reprend son rôle de comédienne dans Niama Niama. En 2012, elle coordonne l’ensemble des comédiens amateurs pour la grande parade Utopies dans la rue. Elle joue également dans Les enfants d’Icare (2011) et La nuit les arbres dansent (2014). Dans Nous sommes tous des K, elle est Jérémy, l’aide de K et Olga, la soeur de Barnabé. jean-luc moisson comédien Après des études d’architecture, Jean-Luc suit des cours de théâtre auprès de la Compagnie Anne Delbée, de l’Atelier Robert Cordier, de Michèle Guignon, de Maurice Bénichou, de Yoshi Oïda et de Peter Brook. Il s’emploie ensuite à la mise en scène de textes de Buzzati, Rabelais, Tardieu, mais aussi de ses propres textes. Il a rejoint la Fabrique en 2006 pour le travail sur l’adaptation de Désert de Le Clézio, Et si l’homme avait été taillé dans une branche de baobab. Il est aussi comédien dans Niama Niama (2008), Tour Babel (2009), Cabaret Perché (2010), Daeninckx Café (2011), Parade de rue Utopies dans la rue (2012). Il a également été assistant à la mise en scène sur la pièce Kaïna Marseille de Catherine Zambon, mise en scène par Bruno Thircuir. Il est également le responsable des interventions artistiques de la compagnie et a mis sur pied en 2013 un Parcours pour intervenants artistiques visant à donner à des artistes des outils leurs permettant d’animer des ateliers de pratiques artistiques. Avant de rejoindre la Fabrique, il a longuement travaillé avec la Compagnie Théâtrale de la Cité (metteur en scène : N. Hocquenghem); le Théâtre Écarlate de Gille Zaepffel ; la Compagnie Théâtre en pièces (J. et R. Azencott) ; le Théâtre de l’Ombre du Soir ( JeanClaude Gal), le BabylonThéâtre (Jean-Marc Grangier) ; le Théâtre Orange (Pascal Rogard / Vincent Gracieux) ; la Compagnie de Saxe (Jean-Pierre Durand) ; GTB (Christian Salier) Il a également cofondé le Tako-Age Théâtre et a fondé la compagnie Les moissoneurs des Lilas. contacts Bruno Thircuir, metteur en scène [email protected] 06 64 83 22 16 Marina Ly, administratrice [email protected] 04 76 00 91 52 Matthias Charre, production, communication [email protected] 06 58 75 46 50 La Fabrique des petites utopies 1 rue des beaux tailleurs 38000 Grenoble 04 76 00 91 52 www.petitesutopies.com