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Côté Bio
la lettre du CNBH
Collège National de Biochimie des Hôpitaux
www.cnbh.org
N°13
AVRIL
2009
L’ é d i t o d e l a p r é s i d e n t e
Sommaire :
• Edito de la présidente
• Compte-rendu des
18èmes Journées nationales et de l’assemblée générale 2008
• Réactovigilance
• Réunions
2009
régionales
Chers Amis,
Nous nous sommes retrouvés avec plaisir au Novotel Vaugirard pour ces 18e Journées Nationales du Collège de Biochimie, qui nous ont donné l’occasion de constater la bonne santé de
notre association en pleine croissance et de rendre l’hommage qu’elle mérite à sa fondatrice
Danielle Duchassaing à la veille de sa libération … du joug professionnel. Notre présence en
nombre toujours plus important à ces journées et au sein du CNBH est le meilleur témoignage
de la justesse de l’inspiration qu’a eue Danielle lorsqu’elle décida, un jour de 1991, de fédérer
les biochimistes autour d’une volonté commune d’échanger leurs idées et leurs savoir-faire,
sous la double bannière de la Qualité et de la bonne humeur. Son dynamisme et son talent à
mettre en valeur et à développer les potentialités de ses jeunes collègues ont donné au Collège
de Biochimie l’impulsion de départ qui lui assurera une vie longue et fructueuse, c’est en tous
cas le vœu que nous pouvons formuler précisément le jour de sa majorité ! En notre nom à
tous, merci à toi, Danielle.
Ces journées consacrèrent la session plénière aux pathologies de la glande thyroïde, dont quatre spécialistes nationaux et internationaux nous ont fait une présentation riche et complète.
Jacques Orgiazzi, Professeur d’Endocrinologie aux Hospices Civils de Lyon et à l’Université
Claude Bernard Lyon-1, a présenté les aspects physiopathologiques de la fonction thyroïdienne
et les mécanismes des principaux dérèglements de cette glande, des effets de la carence en iode
aux aspects génétiques. Puis Rémy Sapin, Catherine Massart et Michèle d’Herbomez, biologistes respectivement aux CHU de Strasbourg, Rennes et Lille ont développé les spécificités analytiques et les critères de choix des marqueurs biologiques dans les différentes indications cliniques, avant que Michèle d’Herbomez ne conclue sur les perspectives d’avenir. Toutes ces
présentations sont disponibles sur Horus, et résumées ci-dessous par les auteurs.
Un grand merci à nos quatre orateurs, et à Michèle d’Herbomez tout particulièrement pour
l’organisation et la modération de cette très intéressante session.
Christine Morin
C o m p t e - re n d u d e s 1 8 è m e s J o u r n é e s
n at i o n a l e s d e s 2 2 e t 2 3 j a n v i e r 2 0 0 9
( N o v o t e l Va u g i r a r d - P a r i s )
Jeudi 22 janvier - session plénière :
Actualités sur les explorations biologiques de la glande thyroïde
TSH, T3 et T4 libres : les indications, les dosages et leurs limites.
Rémi Sapin, CHU de Strasbourg
Comité éditorial :
Françoise Hervochon
Agnès Perrin
Carole Poupon
Michèle Rota
François Thuillier
Marie-Hélène Tournoys
Le bilan thyroïdien fonctionnel repose sur les dosages de TSH, de T4 et T3 libres (T4L, T3L).
Le dosage de TSH s’est imposé pour le dépistage des dysthyroïdies alors que celui de T4L en
permet la confirmation et la gradation, et que celui de T3L doit être réservé à des indications
plus particulières. L’utilisation de ces dosages dans les circonstances les plus fréquentes, diagnostic et surveillance de l’hypothyroïdie, de l’hyperthyroïdie et de l’hypothyroïdie fruste, a
fait l’objet de recommandations disponibles sur le site de l’HAS pour les deux dernières.
Les dosages immunométriques de TSH de 3ème génération sont suffisamment sensibles. Leur
seul défaut de spécificité reste la reconnaissance de formes moléculaires de faible activité biologique secrétées dans l’insuffisance ante-hypophysaire. Les interférences d’anticorps hétéro-
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philes et d’anticorps anti-TSH sont exceptionnelles. L’intervalle de référence communément admis de 0,4 à 4,0 mUI/L peut être adapté en fonction de la technique utilisée.
Les immunodosages de T4L, et plus encore de T3L, sont techniquement délicats. En effet,
la dilution induite par l’addition des réactifs (anticorps et ligand) et la captation d’une certaine quantité d’hormone par l’anticorps ne doivent pas déplacer significativement l’équilibre préexistant dans le sérum entre l’hormone libre et liée aux protéines de transport. De
plus, le ligand, compétiteur de l’hormone vis à vis des sites anticorps, ne doit pas interagir
avec les protéines de liaison. Ces exigences sont délicates à satisfaire lorsque la capacité de
fixation des hormones par les protéines vectrices est abaissée (hypoalbuminémie, patients
hospitalisés). Dans ces situations, la plupart des méthodes présentent un biais négatif par
rapport à la dialyse à l’équilibre technique de référence et des discordances inter-méthodes
sont fréquentes. Ce biais est renforcé par l’addition d’albumine dans les réactifs. Les valeurs de référence sont très dépendantes de la méthode. Les dosages en deux étapes semblent à l’abri d’une interférence d’anticorps anti-T4 ou T3. Par contre l’interférence de la
dysalbuminémie familiale hyperthyroxinémique (FDH) qui n’est pas systématique peut
être observée avec des dosages en une ou deux étapes.
AG 2008 :
toujours
autant
d’affluence !
La bonne connaissance de la technique de dosage et de ses limites peut aider le biologiste à
dialoguer avec le clinicien qui l’interroge sur un bilan discordant. De plus le biologiste ne
doit pas hésiter, si nécessaire, à solliciter ses collègues pour contrôler par une autre méthode un résultat suspect (les interférences sont très dépendantes de la méthode) et à se retourner vers le fabricant de réactifs pour caractériser une interférence.
Les marqueurs biologiques de l’autoimmunité thyroïdienne.
Catherine Massart, UF d’Hormonologie, INSERM 0203 Centre d’Investigation
Clinique, CHU de Rennes
Les anticorps (Ac) dirigés contre la thyroglobuline (anti-Tg), la thyroperoxydase (antiTPO), le récepteur de la TSH (anti-RTSH) et les hormones thyroïdiennes (anti-T3 et antiT4) représentent les marqueurs biologiques circulants des maladies autoimmunes thyroïdiennes (MTAI). Le dosage des Ac anti-Tg est essentiellement utilisé pour la validation
des résultats de Tg [1]. La présence des Ac anti-T3 et anti-T4 entraîne bien souvent une
interférence dans les immunodosages en une étape des hormones thyroïdiennes libres circulantes. Les Ac anti-TPO et anti-RTSH restent les paramètres principaux qui doivent être
dosés dans l’exploration des MTAI. Le dosage des Ac anti-TPO s’impose notamment pour
le diagnostic des thyroïdites autoimmunes. Les méthodes par hémagglutination passive
devenues obsolètes par leur manque de sensibilité doivent être remplacées par des techniques par immunoanalyse pour la mesure des Ac anti-TPO. A cet effet, il convient 1) de
choisir une méthode utilisant une TPO humaine hautement purifiée ou recombinante 2)
d’éviter les comparaisons de résultats obtenus avec des techniques différentes en l’absence
d’étalon recombinant 3) de citer la limite de détection fonctionnelle (au détriment de la
limite de détection analytique) comme valeur basse du dosage 4) de s’assurer que les valeurs de référence aient bien été déterminées chez des sujets de sexe masculin selon les
critères annoncés par le consensus américain [1]. Les Ac anti-RTSH représentent les marqueurs sériques de la maladie de Basedow. Ils sont dosés par une technique de seconde
génération (2G) utilisant un RTSH humain fixé sur les parois des tubes et de la TSH bovine radiomarquée comme traceur. L’apparition de nouvelles trousses de dosage 2G ou de
3ème génération (3G) justifie d’une extrême prudence en pratique de routine. En effet, nous
venons de démontrer dans une étude multicentrique récente qu’il était prématuré d’abandonner le dosage 2G isotopique compte-tenu de la variabilité des résultats obtenus avec les
autres techniques 2G ou 3G qu’elles soient manuelles ou automatisées [2].
Références
1. Demeers LM, Spencer CA. Laboratory Medecine Practice Guidelines Laboratory Thyroid
Support for the Diagnosis and Monitoring of Thyroid Disease. Thyroid 2003;13:45-50.
2. Massart C, Sapin R, Gibassier J, Agin A, d’Herbomez M. Inter-method variability in TSHreceptor antibody measurement : implication for the diagnosis of Graves’ disease and for the
follow-up of Graves’ ophthalmopathy. Clin Chem 2009; 55:183-186.
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Côté Bio, n°13
Les marqueurs sériques des cancers thyroïdiens
Michèle d’Herbomez, CHU de Lille
Les cancers thyroïdiens différenciés sont les cancers endocriniens les plus fréquents. Leur incidence s’est accrue au cours des dernières années sous l’effet d’un dépistage plus actif et d’une
modification des pratiques due à l’apparition de nouveaux outils (échographie, TSH recombinante, méthode d’imagerie performante (TEP) et dosage de thyroglobuline plus sensible). Le pronostic d’ensemble est bon. La prise en charge des cancers doit être adaptée au niveau du risque
du patient. La thyroglobuline (Tg) est un marqueur sensible et spécifique du cancer différencié
de la thyroïde de souche folliculaire. Les dosages de Tg sérique doivent être immunométriques,
calibrés sur le CRM 457 et posséder une sensibilité fonctionnelle < 1 ng/ml. Tout résultat de Tg
sera interprété en fonction du taux de TSH et de la présence ou non d’anticorps anti Tg. qui doivent être recherchés systématiquement (1, 2). En présence d’Ac anti Tg le taux de Tg peut être
minoré avec un dosage immunométrique. Toutes les méthodes sont sensibles à l’interférence des
Ac anti Tg mais dans des proportions variables. Un taux de Tg indétectable en présence d’Ac
anti Tg n’est pas forcément synonyme de rémission. Un taux détectable doit être interprété comme étant à minima. La présence d’anticorps hétérophiles peut créer de fausses élévations de Tg.
Elles doivent être suspectées lorsque le résultat est en désaccord avec le reste du bilan.
L’amélioration de la sensibilité fonctionnelle permet d’augmenter la sensibilité du dosage de la
Tg, et d’éviter certains tests de stimulation par la TSH recombinante au prix d’une baisse de la
spécificité. Lorsque le taux de Tg est détectable, la pente évolutive de la Tg a une meilleure valeur diagnostique que le taux de Tg lui-même.
Le dosage de Tg dans le liquide de rinçage des aiguilles de ponction de nodules ou ganglions
cervicaux se généralise pour la détection de métastases ganglionnaires. Il montre d’excellentes
performances en complément de la cytologie. Les procédures ne sont pas encore standardisées.
Les cancers médullaires de la thyroïde (CMT) représentent 5 à 8% des cancers thyroïdiens. Ils se
présentent majoritairement dans un contexte sporadique mais dans 25 à 30% des cas héréditaires
(mutation du pronto-oncogène Ret) La prévalence du CMT est faible (proche de 0.4%). Leur
marqueur sensible et spécifique est la calcitonine (CT). Ce peptide de 32 AA a une action hypocalcémiante et hypophosphorémiante. La calcitonine est sécrétée par les cellules C. Les dosages
immunométriques avec marqueur radioactif, enzymatique ou luminescent, évaluent la CT mature. Certains sont automatisés. La CT sérique est mesurée en base et/ou sous stimulation par de la
Pentagastrine. Les valeurs de référence varient selon les dosages. Les facteurs à prendre en
compte dans l’interprétation d’un taux de CT en base sont les suivants : le dosage, le sexe, l’âge,
le BMI, et le tabac. La CT sérique peut être augmentée dans un certain nombre de situations autres que le CMT (prévalence supérieure à celle du CMT). Ce sont l’insuffisance rénale, l’hypergastrinémie (prise d’inhibiteurs de la pompe à protons, gastrite atrophique, gastrinome), l’hypercalcémie mais aussi en présence d’hyperplasie des cellules C, d’autres tumeurs endocrines
(cancer pulmonaire à petites cellules, carcinoïde bronchique et digestif, phéochromocytome). De
rares cas d’élévations de CT ont été décrits par interférences d’anticorps hétérophiles.
Le temps de doublement de la CT, chez les patients porteurs de CMT et non guéris, est un facteur pronostic indépendant.
Le dosage d’ACE (antigène carcino-embryonnaire) est couplé à celui de CT dans le suivi des
patients opérés de CMT. L’ACE peut être le témoin de dédifférenciation du CMT, donc un marqueur de mauvais pronostic.
Références :
• Demers L, Thyroid 2003 ; 1 : 1-123 (consensus américain sur les actes biologiques thyroïdiens)
• Pacini F , Schlumberger M. Europ J of Endocrinology : 2006 ; 154 :787 (consensus européen de prise en charge des cancers différenciés de la thyroïde)
•
Borson-Chasot F et al. Ann Endocrinol (Paris). 2008 Dec;69(6):472-86 (Version anglaise)
supl de 2007 Déc (version française) Consensus français
• Schlumberger M. Cancers papillaire et folliculaire de la thyroïde. Ann Endocrinol 3007 ;23 :1208.
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Conclusion de la session
Michèle d’Herbomez a terminé cette excellente session avec quelques perspectives, notamment en matière de surveillance de la femme enceinte. La séance est
levée vers 18h10.
Après cette session très intéressante, la soirée s’est agréablement déroulée à Bobin’O,
alliant cuisine originale et spectacle de cabaret.
Vendredi 26 janvier : Assemblée générale 2008
La présidente Christine Morin ouvre la matinée par quelques mots de bienvenue à l’intention des collégiens, avant d’adresser un coup de chapeau à Danielle Duchassaing qui fait valoir ses droits à la retraite cette année.
Diaporamas
sur Horus !
Après avoir porté le Collège sur les fonts baptismaux le 15 octobre 1991 avec
une trentaine de participants de la première heure, Danielle en a assuré la présidence
pendant 6 années et a tracé la mission fédératrice de cette association, avant de transmettre le flambeau en douceur et en toute amitié il y a quelques années, sans pour autant cesser de participer à ses travaux. Elle a même doté le Collège d’un outil performant de communication, Horus, sans oublier le webmestre indispensable à la bonne
gestion de ce serveur, Agnès Perrin. Agnès illustre ensuite, à travers un court diaporama, quelques bons moments et les principales étapes de la route commune de Danielle
et du CNBH, avant de lui remettre au nom des collégiens quelques éléments électroniques qui l’aideront à maintenir le contact avec son entourage professionnel. Elle ne
quittera d’ailleurs pas complètement la biologie, puisque le D.U. d’Assurance Qualité
bénéficiera encore de ses enseignements pendant quelques temps.
Danielle Duchassaing remercie Christine et Agnès ainsi que tous les collègues
qui ont participé avec elle au développement du Collège. Elle réaffirme que son but
était la reconnaissance de la Biochimie en tant que discipline à part entière dans l’activité médicale et la possibilité d’échanges réguliers entre professionnels.
Danielle nous quitte sous les applaudissements de la salle, et la parole est passée à Jean Louis Beaudeux et Damien Vanhoye (ARC) pour l’atelier de cette matinée, consacré aux aspects méthodologiques de la mise en place et de la conduite d’une
étude de recherche clinique.
Aspects méthodologiques de la mise en place et de la conduite d’une étude
de recherche clinique.
Damien VANHOYE1, Jean-Louis BEAUDEUX2
Unité de recherche clinique, Hôpital Pitié-Salpêtrière, APHP, Paris
2
Pôle médico-technique, Service de biochimie, Hôpital Charles Foix, APHP, Ivry sur
seine.
1
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La mise en place d’une étude de recherche bioclinique (monocentrique ou multicentrique, nationale ou internationale…) est à la fois un projet scientifique et médical passionnant et un véritable challenge, car la route est souvent longue entre la conception
de la recherche et la publication des résultats. La recherche clinique est une recherche
effectuée chez l’homme malade ou non, dont la finalité est l’amélioration de la santé
humaine et le progrès des techniques de soins dans le respect de la personnalité et de
l’intégrité de chaque individu. Cette définition implique un encadrement réglementaire
très strict de la recherche, et conduit à identifier précisément les différents acteurs : le
promoteur, qui assure la gestion et vérifie la validité du financement, l’investigateurcoordonnateur, qui supervise l’étude et veille à sa bonne réalisation, et le (les) investigateur(s) des différents centres participants, qui gère(nt) localement le bon déroulement des investigations (cliniques et/ou biologiques). Le promoteur organise la partie
technico-réglementaire du dossier d’étude, en particulier vis-à-vis du comité de protection des Personnes (CPP), de l’agence française de sécurité sanitaire et des produits de
santé (AFSSAPS) et de la commission nationale Informatique et Libertés (CNIL), dont
les avis sont requis pour la majorité des recherches cliniques. Une fois ces démarches
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réalisées (6 à 12 mois voire plus), le déroulement d’un essai bioclinique suit certaines étapes
incontournables : rédaction des cahiers d’observation et documents techniques spécifiques
(formulaires d’information des participants et des patients, étiquettes d’identification anonyme des échantillons biologiques, etc.), réunions de préparation des sites d’inclusion, organisation des circuits des échantillons (transmission et phase préanalytique, réalisation des analyses, cryoconservation de fractions aliquotes…), ouverture des sites, visites de suivi, rapports intermédiaires d’avancement de l’essai, fermeture des sites, analyse statistique, valorisation des résultats. La bonne réalisation de ces différentes étapes sera assurée par une élaboration structurée du projet, dès ses premières étapes, en veillant constamment à tout définir, tout prévoir, tout anticiper, afin de limiter au maximum les incertitudes, imprécisions et
décisions immédiates qui pourraient influer sur le cours de l’essai ou sur ses résultats. La
coordination des différents acteurs (cliniciens, biologistes, méthodologiste, biostatisticien,
attaché de recherche clinique, technicien de recherche clinique…) dont les rôles respectifs
doivent avoir été préalablement définis, est essentielle au bon déroulement de l’étude ; elle
garantit la validité des résultats obtenus, et permet leur valorisation scientifique (publication
(s) nationale(s) et/ou internationale(s) communications affichées, rapports d’étude…) assurant la diffusion de l’information obtenue à l’ensemble de la communauté médicale).
Cet exposé très complet et documenté (diaporamas disponibles sur Horus) a généré de nombreuses questions de la part de l’auditoire, principalement sur :
− La nécessité d’obtenir une déclaration de « non opposition » des patients pour l’utilisation des « fonds de tubes » et pour les collections d’échantillons.
− La conduite à adopter lors de tests biologiques effectués à l’étranger ?
− Le CPP : Comité de Protection des Personnes, successeur de l’ancien Comité d’Ethique
(qui doit exister dans chaque établissement hospitalier).
− La participation d’un ARC (attaché de recherche clinique) pour envisager le côté bioéthique d’un travail utilisant du matériel humain
− L’attitude à adopter lors de l’arrivée au laboratoire de prélèvements dans le cadre d’un
essai clinique non connu (essayer de contacter un responsable pour trouver un accord en
termes de temps, de finances…)
− L’accompagnement d’un méthodologiste : dans chaque CHU il existe une délégation à
recherche clinique à laquelle il est possible de faire appel.
Diaporamas
sur Horus !
Pierre ABERER présente la synthèse des réponses au questionnaire « biologie et essais
cliniques. Etat des lieux », auquel 87 hôpitaux ont répondu.
81 réponses ont été exploitables (6 centres hospitaliers ne faisant pas d’essais cliniques).
50% déclarent avoir eu connaissance de la réalisation de 0 à 5 essais par an dans leur établissement. 78 établissements ont été contactés par le promoteur pour une présentation de
l’essai clinique.
70 CH jugent « utile » cette présentation en termes d’intérêt sur les objectifs, la place du
laboratoire, l’aspect financier et l’existence d’un co-investigateur biologique.
Les questions soulevées par la présentation :
- Existe-t-il une possibilité de reversement à une association de FMC lorsqu’il existe
une contractualisation directe avec le promoteur ?
- Quelle démarche entreprendre auprès du directeur financier pour percevoir une subvention dans le cadre de ces Etudes Cliniques ?
P. Aberer propose la constitution d’un groupe de travail, et fait appel aux bonnes volontés
pour éditer : un guide de recommandations, une convention type, un barème de facturation
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Actualités des groupes de travail :
Réactovigilance (coord. G. Desch)
L’AFSSaPS permet désormais de réaliser parmi les alertes le tri de celles qui concernent les DMDIV. Chacun pouvant être directement destinataire de ces alertes, il n’est
donc plus utile que le Collège maintienne une astreinte. Il sera néanmoins maintenu
une alerte immédiate sur HORUS pour les réactifs en cours d’étude et les observations
individuelles intéressantes validées mais non encore officiellement diffusées par
l’AFSSaPS. Les modalités pratiques sont détaillées pages 7 et 8 de ce Coté Bio.
Tubes de prélèvement (coord. G. Desch)
Une publication est à paraître en 2009 par le groupe qui a mené cette étude sur l’influence des additifs présents dans les tubes de prélèvement.
Communication : Horus (coord. A. Perrin et M-H Tournoys)
Horus rassemble les diaporamas, publications, et comptes rendus des Journées Nationales et régionales du CNBH et du Colloque des Biologistes Hospitaliers, avec pour
Clermont-Ferrand une nouveauté : les diaporamas des ateliers de toutes les disciplines,
dans la mesure où les conférenciers ont donné leur accord. Biochimie et Microbiologie
sont déjà disponibles et l’Hématologie est en attente. Les publications complètes ne
peuvent être disponibles sur Horus qu’après l’embargo imposé par l’éditeur, le plus
souvent un an après leur parution.
Une mise à jour du site est en cours, en particulier des pages présentant les groupes et
travaux du collège par classement thématique.
Maîtrise informatique des données biologiques et Thésaurus (coord. A.
Szymanowicz)
• Réactualisation du groupe « Protocoles dynamiques en Biochimie ». Une mise à
jour est prévue, avec une version pour la fin d’année, et une communication
pour le Congrès de Montpellier avec pour objectifs l’élaboration de nouvelles
fiches, des améliorations et des modifications et un CDrom V4.
•
Création d’une interface collège Hématologie/ Biochimie pour le thésaurus des
hémoglobinopathies
•
Appel à candidature pour 2 groupes « délais de Redondance » et « Pertinence
des prescriptions »
Marqueurs Tumoraux (coord. F.Thuillier)
Le groupe a réuni 3 partenaires : le CNBH , les Centres de Lutte Contre le Cancer
(CLCC) et les éditeurs de logiciel.
Deux objectifs sont proposés pour 2009 :
- l’illustration de l’intérêt de la cinétique des marqueurs sur cas cliniques (IBS).
- un projet OPEPS (Office Parlementaire d’Evaluation des Pratiques de Santé) qui
justifie la constitution prochaine d’un groupe mixte CNBH / SFBC, une publication
imminente dans les ABC, et une participation à la ½ journée sur le cancer de la prostate aux JIB 2009.
Liquide cérébro-spinal (coord. C. Caudie)
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Un dossier iconographique a été monté sur l’analyse cyto-chimique du liquide cérébrospinal et sera mis à la disposition du CNBH (le dossier comprend déjà 140 diapositives et de nombreux cas cliniques). Il comporte les 3 volets présentés sur le poster
exposé à Clermont-Ferrand : Etapes pré-analytiques, Analyse cyto-chimique du LCS ,
Examens complémentaires en fonction des tableaux cliniques.
Côté Bio, n°13
Assurance Qualité et réforme de la biologie : parole à B. Poggi
Projet d’accréditation des laboratoires : tous les laboratoires devront s’inscrire dans ce projet
et prouver leur engagement dans la démarche d’ici 3 ans (Rapport Ballereau). Adaptation de
la démarche bioqualité aux laboratoires hospitaliers. Un tour d’horizon est fait pour évoquer
les principaux points qui devront être travaillés dans cette démarche.
Sur le site du COFRAC, des aides en lignes sont possibles (LAB GTA 14, LAB GTA 09), le
but est la traçabilité complète d’une analyse : du prélèvement au rendu du résultat.
Interférences visibles (coord. C. Poupon)
Un nouveau groupe de travail est constitué, dont la composition est présentée. Un espace de
travail dédié est ouvert sur Horus.
L’objectif est l’échange des pratiques en cas d’hémolyse, sérum ictérique et turbidité, en vue
d’une homogénéisation des conduites recommandées. Un état des lieux par questionnaire est
prévu, et un travail sur les données bibliographiques, l’étude en parallèle à partir des fiches
techniques des fournisseurs, la rédaction de propositions.
Calcium (coord. MH. Tournoys )
Un autre nouveau groupe de 21 participants est constitué sur ce thème. Le but du groupe de
travail est de faire le point sur le dosage du calcium total, le bien fondé des formules de correction et l’utilisation de la mesure du calcium ionisé.
Approbation du bilan moral et financier
P. Billion présente les nouveaux collégiens et les départs en retraite. En 1992, nous étions
30, actuellement nous sommes quasiment 300 !
Puis il détaille le bilan financier, à l’équilibre.
Le CNBH
en 2008 :
296
membres
et
201 ES
Les bilans financier et moral sont votés à l’unanimité. Compte tenu de la bonne santé financière du Collège le montant de la cotisation reste inchangée à 50 Euros pour 2009.
Christine Morin et Marie-Hélène Tournoys clôturent ces 18e Journées Nationales en remerciant les Collégiens de leur présence et de leur participation, et les membres du Comité
d’Organisation, autour de Carole Poupon, avec l’aide des industriels, pour le bon déroulement de cette Assemblée Générale.
La séance est levée à 13h. Un déjeuner servi sur place clôture ces 18èmes Journées.
R é a c t o v i g i l a n c e s u r H o ru s
Les missions du groupe Réactovigilance ont été revues début janvier, suite à la modification du site de l’AFSSaPS, ce qui modifie les icones présentes sur le bureau Horus des Collégiens (cf copie d’écran page suivante) :
1- Suppression de l'astreinte hebdomadaire du groupe des réactovigilants CNBH qui rediffusaient majoritairement les alertes AFSSAPS.
2- Maintien de l'icône Alertes vigilances (bombe) sur le bureau de tous les collégiens, qui
ne sera plus utilisée que pour relayer des cas exceptionnels ou particulièrement graves, signalés par les collégiens, via le groupe des réactovigilants CNBH;
3- Apparition de l'icône Alertes Afssaps (caducée) généralisée pour tous les collégiens
pour avoir accès directement aux alertes
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Côté Bio, n°13
4- Ouverture de la sous-conférence Réactovigilance (icône tubes à essais) à tous les collégiens et non plus seulement aux correspondants locaux de réactovigilance de leur établissement.
Tout biologiste peut s’abonner directement aux alertes AFSSaPS sur son site : www.afssaps.fr/Infos-desecurite/Messages-d-alertes
Le bureau Horus « de base » d’un collégien est représenté ci-dessous. Certains peuvent avoir des icones supplémentaires s’ils participent à des groupes de travail disposant d’un espace de travail privé.
Calendrier des réunions régionales 2009
Voici le calendrier prévisionnel des réunions régionales CNBH 2009. Les collégiens intéressés par la
réunion d'une autre région peuvent s'inscrire auprès du délégué mentionné.
Centre-Est :
11 juin, Lyon, Hôpital Saint-Joseph-Saint-Luc, partenariat ABBRA
Accréditation, accompagnement Bio Qualité, optimisation des CQ, robotique
Patrick Billion, Annonay, 04 75 67 35 03, [email protected]
Est :
16 juin , Metz
Calcium, Ca ionisé et corrigé, variabilités techniques et calculs, Vie du Collège
Denis Gascht, Thionville, 03 82 55 81 97, [email protected]
Ile de France : 26 juin, Paris Méditel
Hémoglobinopathies, indicateurs de prescription, Vie du Collège
Christine Braidy, Fontainebleau, 01 60 74 11 40, [email protected]
Nord-Ouest :
15 mai, Bayeux
Accréditation, gestion CQI-CQE, actualisation des paramètres lipidiques, Vie du Collège
Joëlle Carré, Bayeux, 02 31 51 54 42, [email protected]
Ouest :
11 septembre, lieu à définir
Thème non encore défini, Vie du Collège
Olivier Gaillard, Le Mans, 02 43 43 27 14, [email protected]
Sud-Ouest :
Date à définir , Toulouse
Préanalytique, Vie du Collège
Françoise Hervochon, La Rochelle, 05 46 45 52 10, [email protected]
Sud :
Juin, Arles(?)
Accréditation, MDRD, Identitovigilance, Vie du Collège
Martine Daumas, Arles, 04 90 49 29 21, [email protected]
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