La thyroglobuline (Tg) est la principale protéine fabriquée par la thyroïde. Son taux sérique est un
marqueur de la présence de tissu thyroïdien dans l'organisme. Son dosage est donc très intéressant dans la
surveillance des cancers thyroïdiens différenciés opérés et le dépistage de métastases. Au cours des
inflammations thyroïdiennes aiguës ou subaiguës le taux de Tg est augmenté. En cas de thyrotoxicose
factice (prise de T4 par le patient), le taux est effondré.
La Calcitonine (CT) est le marqueur d'une pathologie des cellules C de la thyroïde (carcinome mdullaire
de la thyroïde), son dosage peut être sensibilisé par le test de stimulation par la pentagastrine.
L'iodémie ou iodurie permet de dépister une surcharge iodée (médicaments, produits de contraste
radiologique).
Les auto-anticorps thyroïdiens
Leur dosage permet de dépister une pathologie auto immune thyroïdienne. Ces auto-anticorps se
développent contre des antigènes thyroïdiens.
Le récepteur de la TSH est la cible d'auto-anticorps stimulants, responsables de la maladie de Basedow,
et d'anticorps bloquants retrouvés dans certaine hypothyroïdies. Leur mise en évidence est réalisée par le
dosage des AC anti récepteurs, ce dosage ne présume pas de leur fonction stimulante ou bloquante.
Les anticorps anti Thyroperoxydase (TPO) n'ont pas d'activité biologique certaine mais sont le meilleur
marqueur des thyroïdites chroniques autoimmunes comme la thyroïdite de Hashimoto.
De même, les anticorps anti thyroglobuline, sans activité biologique connue, constituent un bon
marqueur de cette pathologie. Ils interfèrent avec le dosage de la Thyroglobuline (à prendre en compte en
cas de suivi de cancer).
Pour l'instant, il n’y a pas d'auto-anticorps dosables couramment pour le transporteur de l'iode de la
membrane basale ou celui de la membrane apicale (pendrine).
B) évaluer les anomalies morphologiques de la thyroïde
1) L'examen clinique
La thyroïde est accessible à un examen clinique simple qui déterminera la taille des lobes, leur
caractère régulier ou nodulaire (intérêt du calque pour les mesures évolutives), leur consistance, les
éventuels signes de compression, la présence d'anomalies cervicales associées (adénopathies) ...
Cependant les limites sont nombreuses : exploration unique de la face antérieure de la thyroïde,
difficultés d'examen chez les sujets au cou court ou musclé (hommes, sujets âgés).
2) L'échographie
Elle peut définir de manière reproductible la taille et le volume des lobes, la localisation et la
taille de nodules parfois infra cliniques, les rapports avec les structures de voisinage, l'échogénéicité de la
thyroïde.
Son apport est essentiel dans toute pathologie morphologique thyroïdienne repérée par la clinique.
Cependant, l'examen demeure opérateur dépendant. La détection de nodules infra cliniques dans 30 à 40
% de la population générale pose le problème des limites entre normale et pathologie.
3) La scintigraphie
Cet examen donne une information morphologique : image thyroïdienne, basée sur un caractère
fonctionnel : la capacité du parenchyme thyroïdien à capter l'iodure ou son équivalent le technetium 99.
Le caractère fonctionnel de la thyroïde peut être défini zone par zone (intérêt pour les nodules).
Cependant la définition est inférieure à celle de l'écho (repérage des nodules > 1 cm).
4) La ponction cytologique