résultats quasi-identiques à ceux de la perfusion continue,
mais avec une toxicité réduite; de façon assez surprenante, le
PEG/IL-2 n'a pas montré d'effets synergiques ou
s'additionnant avec les antirétroviraux, par rapport au témoin,
avec comme seule exception une augmentation de
l'expression des CD25 (récepteurs de l'IL-2) sur les cellules T
CD4+ pour les trois groupes de patients traités à l'IL-2.
Ces résultats confirment et complètent ceux précédemment
obtenus, qui indiquaient que le caractère intermittent de
l'administration de cette cytokine est une composante
importante de l'expansion par l'IL-2 des lymphocytes T CD4+
chez les personnes infectées par le VIH. Un autre résultat
important de l'étude concerne l'absence d’impact de l’IL-2 sur
la charge virale plasmatique, qui est réduite de plus d'un log
en réponse au traitement antirétroviral, dans tous les bras de
l'essai; approximativement 50% des individus de chaque bras
ont une virémie plasmatique réduite à moins de 500 copies
d’ARN par ml. On peut cependant regretter l’absence
d'informations sur les données au-dessous de cette limite de
détection. Une augmentation modérée de l’ARN viral
plasmatique a été retrouvée pour environ 5% des cycles d'IL-
2 chez 12 des 68 individus recevant la cytokine, ce qui
correspond aux résultats originaux de Kovacs rapportant un
pic de virémie transitoire fréquent après le cycle de perfusion
(1).
Ces modestes perturbations du statut virologique peuvent ne
pas être observées chez les personnes recevant une thérapie
antirétrovirale très active (HAART) et, par conséquent, elles
peuvent refléter une relative inefficacité du régime antiviral
adopté ici, et n'incluant pas d'inhibiteur de protéase. Il faut
noter que les auteurs ont observé une corrélation positive
entre les modifications de la virémie et l'activité des
lymphocytes T VIH-cytotoxiques (CTL) (i.e. les CTL tendent
à disparaître quand la virémie devient indétectable et vice
versa) comme rapporté indépendamment (2), suggérant que
l'IL-2 peut également potentialiser la capacité du système
immunitaire à reconnaître et, éventuellement, à détruire les
cellules infectées si, malgré un traitement antiviral, elles
expriment des antigènes viraux.
La capacité de l'IL-2 d'activer l'expression du VIH in vivo, qui
a entraîné une critique justifiée contre son utilisation à grande
http://publications.crips.asso.fr/transcriptase/75_1090.htm (3 sur 5) [23/06/2003 11:36:29]