L`idée d`Europe, quelle perspective historique ? Idée d`une Grande

L’idée d’Europe, quelle perspective historique ?
Idée d’une Grande Europe pas nouvelle (empire Romain, Napoléon, Europe nazie…).
Aujourd’hui, questions sur une nouvelle constitution, sur les frontières Européennes (question de la Turquie), et
des nouveaux pays entrants.
1951 : création de la CECA (Commission Européenne du Charbon et de l’Acier).
1954 : CED (échec)
1957 : Traité de Rome, Création de la CEE et de la CEEA (Energie Atomique).
1973 : élargissement à Irelande, GB, Danemark
1979 : Début des élections Européennes (tous les 5 ans).
1981 : Grèce (sort de dictature)
1986 : Espagne, Portugal (sortent de la dictature)
1990 : RDA arrive dans la CEE (Allemagne fédérale)
1992 : Traité de Maastricht après chute du mur Européen : préparation de l’arrivée de nouveaux Etats. notion
de « Communauté Européenne ».
1995 : Finlande, Suède et Autriche (pays jusque là neutres).
2004 : 10 nouveaux pays membres
2007 : Bulgarie et Roumanie.
I L’Europe : essais et définitions
Difficulté à définir l’Europe, qui a plusieurs significations.
1. Continent
Chez les grecs antiques : Europe : zone géographique regroupant les côtés, se distingue de l’Asie et de l’Afrique.
Europa : personnage mythologique, enlevé par Zeus, qui se métamorphose en taureau blanc (pièce 2€ grecque).
VIe et VIIIe siècle avant J-C : Hésiode et Hérodote parlent d’Europe comme un espace mais aussi une Idée.
Carte 1900 : jusqu’à 1e guerre mondiale : domination de l’Europe par les empires Russie et Ottoman (Turquie)
on ne parle pas de continent Européen mais d’Eurasie. Istanbul = à la fois en Asie et en Europe.
Donc géographie très variable de l’Europe.
2. Culture
Paul Valéry :
- influence de l’Europe par l’Empire Romain (code, administration, armée, viaducs, routes…)
- influence Grecque dans la pensée Européenne (philosophie)
- influence du Christianisme.
Mais également, Lumières, révolutions culturelles divers, Europe qui s’industrialise, puis qui conquiert avec la
volonté d’exporter la culture et les valeurs européennes (colonisation…).
Question des limites géographique de l’identité Européenne.
Forte diversité linguistique, qui dépasse les seules origines latines.
Dominante chrétienne, mais division entre Eglise catholique et protestante, ainsi qu’orthodoxe (à l’Est) avec des
sociétés divers.
Présence également de l’Islam (traces en Espagne, présence en Grèce, etc…), ainsi que du judaïsme.
multiples influences religieuses.
Aujourd’hui : explique en partie le décalage avec les nouveaux pays de l’Est.
3. Idées
Idée de projet politique et d’unité européenne pour empêcher les conflits internes.
Projets Européens remontent à loin : écrits du XVIe siècle pour passeport européen.
Kant, en 1895, écrit « la Paix perpétuelle ».
V. Hugo, qui a une carrière politique. 1870 : il demande dans un discours l’abolition des frontières du Rhin.
XXe siècle : les guerres poussent les Etats à la construction.
II L’idée d’unité européenne dans l’entre-deux guerres
1) Le choc de l’après-guerre : l’Europe qui doute.
1919 : Choc moral, mais aussi remise en cause de la place de l’Europe dans les relations et le commerce
international.
Bilan catastrophique : 9M de morts, nombreux infirmes (gueules cassées), Etats en faillite.
Nombreux ouvrages et essais exhortent à tirer les conséquences et à réfléchir sur la construction européenne.
Henri Barbusse : pacifiste qui montre en 1916 que la civilisation Européenne n’est pas seulement celle de la
protection des droits de l’Homme.
Europe affaiblie dans les relations internationales, politiquement et économiquement.
Etats-Unis grands vainqueurs qui deviennent une grande puissance incontournable (1/2 des stocks d’or, quasi-
totalité des investissements étranges, concurrence industrielle). Également Canada et Japon, Brésil, Argentine et
Australie sont de grandes puissances. Elles prennent la place de l’Europe dans les colonies.
Relations tendues entre les métropoles et les colonies.
URSS, avec Révolution russe de 1917 par les communistes : déchirée et faible économiquement, mais
concurrence le modèle européen.
théoriques sur le déclin de l’Europe .
Freud : « Le malaise des civilisations »
Paul Valéry : exprime la fragilité des civilisations.
mouvement pacifiste.
2) Une Europe réorganisée
En 1919, trois empires : Allemand, Austro-hongrois et Ottomans, qui s’opposent aux Etats-Nations.
Implosion de l’empire Allemand et Austro-hongrois.
Conférence dominée par le président des Etats-Unis Wilson.
Les vainqueurs demandent de fortes sommes dédommagement à l’Allemagne (le « diktat »), malgré la mise en
garde de Wilson.
Wilson fait un « discours en 14 points » sur sa vision de l’évolution Européenne.
- régler la question des frontières
- mettre en place un réseau de libre circulation économique.
- Mise en place d’une institution supranationale, garante des relations Européennes.
Nouveaux Etats naissent des Empires (cf cartes).
Traité de Versailles : 28 Juin 1919. Règlement de la question de l’Allemagne : La Pologne prend une partie de
l’Empire.
Traité de St Germain en Laye : décrète l’implosion de l’Empire austro-hongrois.
Traité de Trianon Juin 1920 pour la Hongrie.
Traité de Neuilly-sur-seine 1919 : Bulgarie.
Traité de Sèvre : 10 Août 1920 : règlement de l’Empire Ottoman. Provoque de fortes migrations traumatisantes
entre la Grèce et la Turquie (aujourd’hui, blocage sur le statut de Chypre).
Frontières redéfinies, avec de nouveaux Etats (Tchécoslovaquie, Autriche, Hongrie…).
3) La SDN
Un des point de Wilson : institution supranationale.
La Société Des Nations regroupe d’autres états que les seuls états Européen.
Siège à Genève (Suisse). Création lors du traité de Versailles.
16 Janvier 1920 : première réunion.
Se compose d’une Assemblée Générale constituée des états-membres.
Direction par 5 Etat membres permanant avec droit de veto : Chine, Japon, R-U, France et Italie.
Les états-membres s’engagent à ne pas recourir à la guerre mais à traiter des conflits au sein de la SDN,
diplomatiquement.
Les USA refusent la ratification du traité de Versailles et donc la participation à la SDN période
d’isolationnisme et refus du principe d’égalité entre les Etats (même pouvoir de parole, etc…).
donc dominante Européenne.
III L’esprit Genevois
1) Le mouvement Pan-Europa
Richard Coudenhove-Kalergi lance le mouvement Pan Europa.
Père Autrichien ambassadeur au Japon, mère Japonaise.
Grandis dans l’empire austro-hongrois, dont l’effondrement le choc.
Volonté de réunir les états européens. Il prend pour modèle les USA et la Suisse en tant qu’état fédéral.
Il exclut la GB de son projet et la Russie soviétique (anti-communiste), mais il intègre des pays africains.
Fort engouement pour le projet dans les milieux économiques (sidérurgie,…).
mouvement regroupant des hommes politiques, experts économiques, philosophes.
2) Tensions et réconciliations
Réconciliation Franco-Allemande :
Aristide Briand (min affaires étrangères de 25 à 32, gauche modérée des radicaux), fait des rapprochements avec
l’Allemagne.
Contexte éco et politique favorable.
Refuse le discours nationaliste de la droite.
Gustave Stresemann en Allemagne favorise également les rapprochements avec la France, mais son objectif est
de renégocier le traité de Versailles, alors que Briand souhaite l’appliquer le mieux possible.
1926 : l’Allemagne rentre dans la SDN avec le soutient de Briand.
Célèbre discours de Briand en entrant dans l’Allemagne.
3) Le projet d’Etats-Unis d’Europe
Projet de Briand, le 5 Septembre 1929, alors que la crise éclate aux USA.
Demande une association liant les états européens, principalement d’un point de vue économique.
17 Mai 1930, Briand remet un Mémorandum sur un régime d’union fédérale européenne.
Établissement d’un marché commun, prémisse du traité de Rome de 57.
Mais ce projet est accueilli beaucoup plus froidement, la SDN apparaît alors comme suffisante.
Briand meurt en 1932.
Stresemann est assassiné par des nationalistes allemands.
La question de l’unité Européenne à l’heure des dictatures
fascistes.
Projet d’Aristide Briand sur la création d’une société des nations à l’échelle Européenne dans un morandum
en Mai 1930.
Basé sur le rapprochement franco-allemand, point incontournable à la construction européenne.
Mais, la GB pas très favorable, et l’Allemagne souhaite avant tout revoir les points du traité de Versailles.
I Les années 1930 : la montée des tensions en Europe
1) Les limites de l’esprit de Genève
Limites dans les relations Franco-Allemandes (Briand & Stresemann).
La France joue un double jeu : elle tente de se rapprocher de l’Allemagne mais noue aussi des liens extérieurs
sous forme de traités d’amitié (Pologne, Tchécoslovaquie, Roumanie) pour faire front à l’Allemagne.
Stresemann est assassiné en 29 par des nationalistes. L’Allemagne entame alors un rapprochement avec
l’Autriche (inspiration à se réunir depuis l’implosion de 19) mise en place d’une union douanière.
Rapprochement également avec l’URSS, qui ambitionne de reconquérir des terres sur la Pologne (qui avaient été
prises en 19).
Mise en place de plans pour échelonner le paiement des indemnités par l’Allemagne, mais celle-ci tombe dans
les années 29-31 dans une grave crise économique : suspension des versements sous la pression des Etats-Unis.
Ex de tentative de rapprochement : 1928, Pacte Briand-Kellogg (secrétaire d’Etat américain) signé par 63 états
qui déclare la guerre « hors-la-loi ». Parmi les signataires : le Japon et l’URSS.
En 1932, l’Allemagne obtient une autorisation de réarmement en échange du démantèlement de l’armée
allemande.
2) Les démocraties face au fascisme et au nazisme
Développement des partis fascistes dans les années 20-30 dans l’Europe. Rejet des régimes démocratiques.
Contexte de crise économique et de déséquilibre politique favorisant l’exacerbation des idées fascistes.
La classe moyenne est la plus touchée par la crise économique : montée du chômage, menace de tomber dans la
classe populaire/ouvrière. Parallèlement, la classe ouvrière se fait menaçante avec la révolution communiste de
l’URSS.
Régimes autoritaires (comme l’URSS) = parti unique, culte du chef, rêve d’expansion militaire et politique.
Nombreuses références au passé « grandiose » de l’Europe sous la Rome antique symbole de l’aigle de
Mussolini. Conception violente des relations dans la société, discours xénophobe. Idée d’une « culture
européenne pure ».
1936 : Mussolini envahi l’Ethiopie.
Résistance de certaines démocraties libérales (France, R-U, la Norvège, la Suède).
Régimes totalitaires : Allemagne et Italie.
Régimes autoritaires : principalement en Europe centrale et orientale (Pologne, Hongrie, Portugal) avec
également un culte du chef et une baisse des libertés individuelles, mais pas d’ambition d’expansion.
URSS : idée d’expansion dans toute l’Europe de l’idéologie communiste à partir de Moscou.
En France, apparition de ligues (croix de feu…) qui défilent dans Paris et d’opposent à des mouvements
politiques (socialistes…).
Parallèlement, mouvements pacifistes farouchement opposés à la guerre.
3) Vers la guerre
Donc, l’idée d’une Europe en paix et unie s’évapore avec les tensions.
Hitler affiche très vite ses projets internationaux.
En Allemagne, explosion du nombre de chômeurs avec un pic en 1932 (6 millions de chomeurs).
Le parti nazi exploite cette misère avec la propagande et le talent d’orateur de Hitler.
En 1930, le Parti Communiste est mis en échec par le milieu industriel. En Janvier 1933, de grands industriels
(Krupp, Thyssen) ont une réunion secrète avec Hitler et le portent au pouvoir (10 Janvier 1933). Le PC est
interdit. En 1934, le Président meurt et Hitler obtient les pleins pouvoirs mise en place du « IIIe Reich ».
Hitler utilise son influence pour saboter la SDN.
L’état-major met en place différents projets d’invasion :
- l’Anschluss = invasion de l’Autriche le 11 Mars 1938. Les démocraties condamnent mollement
l’invasion, qui avait de toute façon été convenue dans les traités sur les frontières.
Région des Sudètes en Tchécoslovaquie comprend des populations germanophones
Conférence de Munich le 30 septembre 1938 : les démocraties permettent à Hitler d’envahir la Tchécoslovaquie,
trahissant celle-ci, qui était une alliée (Daladier président Français à ce moment).
Pacte germano-soviétique le 23 Août 1939 (Molotov).
Clauses secrètes entre Hitler et Staline sur le partage de la Pologne.
1 Septembre 1939 : invasion de Pologne Déclaration de guerre par la GB et la France.
13 Mai 1940, invasion de Paris par l’armée Allemande.
Winston Churchill devient 1er Ministre en 1940. Il propose le projet « W. Churchill et Jean Monet » le 16 Juin
1940 . Il propose la disparition des états Français et Anglais pour la création d’un état franco-britannique pour
maintenir un contact avec la France et la maintenir en guerre.
Pétain est institué à la tête du gouvernement, et signe l’Armistice le 22 Juin 1940.
Le 10 Juillet, Pétain obtient les pleins pouvoir et s’installe à Vichy. Politique visant à « collaborer au nouvel
ordre Européen ».
La GB se retrouve seul à s’opposer au nouvel ordre imposé à Hitler.
En 1941, Hitler a envahi une grande partie de l’Europe (qui « vie à l’heure allemande »).
II L’Europe Nazie
1) L’Europe occupée : le contrôle politique
L’occupation nazie n’est pas que militaire : impose une nouvelle conception.
« The dictator » de Chaplin en 1940.
En 1942, Europe dominée par la « Grande Allemagne » de 100 millions d’habitants (Autriche, partie de la
Tchécoslovaquie et Pologne, Lorraine). Politique de colonisation dans ces territoires (refondement des
administrations, interdiction du Français en Lorraine).
+ Zones occupées (Bénélux, etc…)
+ collaborateurs (Italie, Finlande ??)
+ Pays neutres (Suède, Suisse, Turquie).
cf carte.
Mise en avant de la construction d’une nouvelle Europe, pour le bien de celle-ci la propagande reprend les
idées de constructions européennes d’avant-guerre.
Idées d’une Europe prospère, libérée du capitalisme anglo-saxon, et unie contre dans une croisade contre le
bolchevisme.
Mise en place d’expositions visant à mettre en valeur le nouvel ordre européen (Grand Palais à Paris…).
2) L’Europe exploitée : le contrôle économique
Réorganisation économique des pays : pillage économique visant à atteindre l’autonomie / l’autarcie économique
être indépendant des puissances étrangères comme les Etats-Unis.
Dans un premier temps, abandon de l’expansion coloniale.
Création d’un bloc d’union douanière pour pouvoir importer librement en Allemagne.
Objectif de mettre en place « l’Empire de 1000 ans ».
Etapes :
- prélévement des matières premières dans tous les pays occupé, par la force (Pologne, Tchécoslovaquie),
ou par la collaboration (France, Belgique).
- Prélévements financiers dans les budgets étatiques pour financer l’occupation par les troupes
allemandes.
- Pillage des machines et des hommes (Service du Travail Obligatoire).
- Politique monétaire favorisant un fort taux de chance pour le Mark : gonfle artificiellement le pouvoir
d’achat des allemands.
Aggravation de la situation économique des pays occupé
3) L’Europe aryenne
La Nouvelle Europe est mise en place pour servir la « Grande Allemagne ».
Provoque de grands mouvements migratoires qui se poursuivront après 45.
Déportations : migrations forcées
- intégrer au Reich les populations germanophones présentes dans le reste de l’Europe (pays baltes,
Europe centrale), mais également des peuples reliés (Alsace, …).
- expulsion des populations non allemandes de la Grande Allemagne (ex : Slaves, considérés comme des
êtres inférieurs aux « aryens »). Ils sont expulsés dans l’Europe de l’Est.
- Extermination : d’abord les prisonniers politiques, puis des Juifs, Tziganes. Mise en place des camps de
concentration au sein de la grande Allemagne mais également dans l’Europe de l’Est, dans l’Est de la
France. Camps de la mort également pour les handicapés.
III L’Europe des résistants
Parallèlement, résistance luttant pour une autre Europe.
1) La résistance Européenne à l’extérieur
Gouvernements de pays occupés qui se sont exilés (cas de la Pologne).
DG à Londres.
Coudenhove-kalergi, figure politique qui s’exile aux Etats-Unis.
Jean Monet s’associe avec DG et Churchill et développe l’idée d’une nouvelle Europe économique.
2) Les résistances intérieures
Motivations avant tout nationales : libérer leur pays.
« Manifeste pour une Europe libre » de 41, par l’italien Spinelli, alors emprisonné.
Jean Moulin : développe dans son journal des idées pour une Europe d’après-guerre.
3) La déclaration des résistances européennes.
Juillet 1944 : différents chefs de réseaux de résistances (dont Spinelli, Henri Frenay) se retrouvent à Genève pour
négocier la « Déclaration des résistances Européennes » prône une union fédérale avec une institution
supranationale, un gouvernement européens et une armée commune.
Cependant, ne résoud pas certains point : intégration ou non de la GB, de l’Allemagne ? Quelle dimension
d’intégration (politique et militaire ? Occidentale et orientale ?).
L’après-guerre en Europe de l’Ouest
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