BTS BLANC 2014 : CULTURE GENERALE ET EXPRESSION SYNTHESE DE DOCUMENTS Autrefois, les gens ne consommaient que ce dont ils avaient vraiment besoin pour vivre au quotidien. De nos jours, les produits proposés sont variés et multiples, la notion vital n’y trouve plus son sens. Nous pouvons donc nous demander quels sont les modes actuels de consommation et quelles en sont les raisons. Afin de pallier à cette question nous avons à notre disposition un corpus composé de 4 textes. Une partie du roman de Georges PEREC intitulé Les choses, écrit en 1965 qui est un texte narratif. Un document iconographique représentant la publicité pour Nike en 1988. Deux documents argumentatifs, l’article d’Emmanuel KESSLER édité par le site franceinfo.fr en 2008 intitulé « Le prix, ça fait aussi partie du rêve » et le texte en provenance du site philophil.com dont le titre est « Représentation et communication publicitaire ». Pour répondre à la problématique, nous commencerons par énoncer le constat sur le mode de consommation actuel, nous poursuivrons en expliquant quelles sont les nouvelles priorités et nous énoncerons les raisons de ces changements. Tout d’abord ce ne sont plus les qualités d’un produit qui sont mises en avant mais ses valeurs qui véhiculent le rêve. Le document du site philophil.com nous indique en expliquant que l’univers autour de l’objet doit le symboliser fortement, créer son unicité. Cet avis est complété par la publicité de Nike car nous ne voyons pas le produit mais seulement la marque qui représente le bien de consommation. Emmanuel KESSLER est également d’accord avec cet avis en nous montrant qu’avec l’expérience réalisée sur les vins, les gens appréciaient le produit pour son prix. Trois des auteurs nous confirment que les priorités sont les désirs, le rêve véhiculé. Nous avons le roman de Georges PEREC, lorsqu’il cite que le jeune couple étant dans l’impossibilité d’acheter reste dans l’utopie. Il y a aussi le texte du site franceinfo.fr qui exprime le fait que la consommation est définie par nos désirs. Et le texte du site philophil.com qui nous raconte que les biens nous rendent parfaits. Nous remarquons que la qualité n’est plus une priorité. Ensuite, nous apprécions l’estime de soi et l’appartenance qui sont devenus primordiales. Dans le document consacré à Nike, on constate que la marque représentant des baskets appartient au monde sportif, la publicité ne fait pas de différence donc les gens non sportifs peuvent appartenir à ce groupe également. Dans le document « Représentation et communication publicitaire », l’auteur soutient les propos de l’auteur précèdent en affirmant que l’une des priorités en matière d’achat est l’appartenance. Le romancier Georges PEREC nous démontre que le jeune couple désir appartenir à une classe riche et cette démonstration est appuyée avec l’article d’Emmanuel KESSLER qui nous informe que les gens souhaitent atteindre le monde du luxe. Les consommateurs cherchent également à être valorisés. C’est ce que l’on trouve dans chacun des documents avec la marque Nike qui est reconnu pour ses chaussures qui accompagnent les champions, le document de franceinfo.fr qui montre que les clients associent prix et qualité et se sentent valorisés avec un produit cher et accessible à peu de personnes. Le document du site philophil.com et Georges PEREC affirment les faits en expliquant que les gens se sentent valorisés à travers ce qu’ils achètent. Nous remarquons que les clients espèrent se voir évoluer socialement et être valorisés. Enfin, l’unicité est une illusion et l’univers du produit est une création et est mise en place pour attirer. Le document de 1965 nous montre que le système depuis plusieurs années déjà avec ces commerces de Paris tous alléchant mettant en avant le client mais attirant tous les clients. La marque Nike incite à acheter ses baskets que l’on ne trouve pas ailleurs disant au client qu’il faut qu’il fasse cet achat. Et le document du site philophil.com nous fait part de la mise en place d’un code commun et la suppression de la différence de chacun pour que tous les acheteurs potentiels se sentent valorisés. On constate alors que la mise en place de ce système est fortement renforcée par les moyens de communication qui crée le paysage idéalisé du produit. C’est ce qu’affirme philophil.com dans sa publication en prouvant que tout est fait de sorte que le produit devienne séduisant. Pour la publicité de Nike, la mise en valeur du logo met en avant l’histoire de la marque. Et l’article de franceinfo.fr confirme que l’univers du haut de gamme attire. Nous voyons que les clients sont tous traités de la même façon et qu’ils se laissent porter par le rêve créé de toute pièce. Pour conclure, nous avons pu constater au travers des documents exploités que les gens ne se contentent plus du nécessaire, des produits et leurs qualités mais plutôt des désirs que ces derniers accomplissent. Nous avons également pu comprendre que ce mode de consommation provenait d’une envie toujours plus grande de valorisation et d’appartenance. Et enfin, nous avons pu remarquer que les sources de ces méthodes d’achats sont d’une part le fait que par un système mis en place la mise en commun des clients les attirent tous et d’autre part les moyens de communication renforcent le système et ces valeurs qui sont que le produit doit être beau. Ce système qui fait de la société une société de consommation pousse les gens à toujours acheter plus passant les envies avant la nécessité. Les dettes naissent partout et sont grandissantes. Jusqu’où ce système va pouvoir évoluer et est-ce que cela ne détruit pas notre société en creusant de plus en plus le fossé social qui sépare les classes ? ECRITURE PERSONNELLE Nous apprécions que dans la société actuelle, la consommation est basée sur les désirs bien plus que sur la nécessité. Nous allons pouvoir constater que le rêve déclenché par les objets de consommation soit celui d’une satisfaction de sens ou une valorisation de soi. Pour répondre à cette interrogation, nous montrerons que l’achat peut satisfaire des rêves et dans une autre partie nous verrons que les biens de consommation apportent beaucoup à l’estime de soi. Dans un premier temps, nous nous apercevons que la consommation est synonyme de satisfaction de désirs, de rêves. C’est ce que nous fait comprendre le document du site philophil.com en indiquant que l’idéal des produits véhiculé rend les consommateurs aussi parfaits que les produits. A travers cet article, nous constatons que les gens cherchent à se valoriser à travers ce qu’ils achètent et donc les consommateurs se perfectionnent en achetant, plus l’article a de qualités plus le client le possédant obtiendra ces qualités. L’auteur Raymond LOEWY confirme cette thèse dans son livre La laideur se vend mal écrit en 1952. De par sa passion, son métier de designer industriel, l’écrivain nous explique que les produits dont l’esthétique laisse à désirer ne se vendent pas, les gens ne se retrouvent pas dans ces biens de consommation laids, ils veulent des biens beaux qui les embellissent. M. LOEWY a pu constater ces faits sur divers produits comme l’électroménager et les voitures. Dans un second temps, nous remarquons que l’acte de l’achat, la possession sert à l’individu à se valoriser. L’auteur Emmanuel KESSLER nous le montre dans son article de 2008, les consommateurs apportent une importance à la possession d’un bien cher comme l’appartenance au luxe donc être valorisé aux produits de qualité suprême. Nous apprécions ce constat à l’aide de l’expérience effectuée sur les vins où les personnes testées préfèrent le vin dont le prix est élevé qu’ils associent à la qualité du produit, un produit cher n’étant pas accessible à tout le monde leur permet de se différencier, d’être mis en valeur par rapport au reste de la population. La valorisation de soi passe par l’accomplissement des rêves et c’est ce que nous fait constater Claude DEBUSSY lorsqu’il réalise son rêve orchestral de 1894 « Prélude à l’aprèsmidi d’un faune » qui est basé sur un poème de Stéphane MALLARME. L’auteur n’ayant pas eu une vie parfaite a été charmé par ce poème évoquant un faune, des nymphes, un monde parfait, idéal. A travers cette retranscription musicale, l’auteur représente un rêve qui permet au musicien d’obtenir un accomplissement de soi. Pour conclure nous sommes face à des idées qui se complètent. Le rêve déclenché par les objets de consommation peut être celui d’une satisfaction des sens comme d’une valorisation de soi. Néanmoins, mon jugement porte sur l’accomplissement de soi car l’accomplissement est à mon avis la base des rêves. Les biens de consommation font partie de de la société qui ne cesse de s’appauvrir, jusqu’où cela va aller.