
Recommandations sur la prise en charge de la maladie coronaire du sujet âgé Version 19 août 2008
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fréquentes chez le sujet âgé, particulièrement chez les femmes : troubles digestifs,
asthénie et altération de l’état général peuvent être au premier plan. L’insuffisance
coronarienne peut également se manifester par une blockpnée, un œdème aigu du
poumon, des troubles du rythme, voire une mort subite 7.
L’ischémie silencieuse est plus fréquente chez la personne âgée 8 en raison d’une
altération des fibres sensitives, une détérioration corticale, ou une dysautonomie. La
coronaropathie peut être asymptomatique lorsque l’activité physique est réduite en
dessous du seuil ischémique par la sédentarité ou une limitation locomotrice. La
fréquence des pathologies confondantes 9 (arthrose rachidienne ou scapulaire,
algies pariétales ou pathologies digestives) rend plus difficile l’analyse clinique.
L’infarctus du myocarde chez le sujet âgé, n’échappe pas à cette difficulté
diagnostique et peut se révéler d’emblée par une complication (œdème aigu du
poumon, accident vasculaire cérébral, ischémie aiguë des membres inférieurs,
troubles du rythme cardiaque ou mort subite), une symptomatologie digestive ou
neurologique (syndrome confusionnel, troubles du comportement, syncopes ou
vertiges, voire simples céphalées 10). L’atypie des symptômes est souvent à l’origine
du retard de la prise en charge 11.
L’examen clinique
L’examen clinique précise la diffusion de la maladie athéromateuse (souffle artériel,
recherche d’anévrysme de l’aorte abdominale). L’examen recherche aussi la
présence d’une arythmie ou de signes d’insuffisance cardiaque. Une mesure de la
pression artérielle en position assise puis debout est indiquée (pour rechercher une