JUIN 2012 VOLUME 17 • No 2 Modernisons notre pratique médicale et préparons-nous à faire les choses autrement ! Le plus récent congrès de l’AMQ a choisi d’examiner pourquoi les médecins devraient se préparer à faire les choses autrement. Une série de facteurs environnementaux de toutes natures mettent énormément de pression sur notre système de soins et sur les artisans qui y œuvrent, au premier chef sur les médecins. Parmi ces facteurs, on retrouve la démographie (évolution des clientèles), les nouvelles technologies dont l’introduction est de plus en plus rapide, l’économie, la réglementation, l’accent sur le travail en équipe, les habitudes de consommation des soins. La collaboration entre professionnels de la santé devient donc un incontournable, une nécessité afin d’offrir les meilleurs soins de santé au patient. Plusieurs conférenciers de renom provenant de partout en Amérique du Nord ont permis à quelque 250 médecins et gestionnaires du réseau de la santé d’apprivoiser des approches cliniques innovantes. Les présentations du 15e congrès annuel les 19, 20 et 21 avril dernier ont fait ressortir que tous avaient cette volonté de mettre en commun les différents acteurs de la santé afin de recadrer les stratégies, les outils, les compétences à l’égard de notre préoccupation à tous : le patient. C’est donc au terme de ces trois journées de conférences que j’ai eu l’immense fierté d’annoncer officiellement l’adaptation en français du Programme de leadership PMI, en partenariat avec l’Association médicale canadienne, transposée aux réalités des médecins du Québec. Depuis quelques années, l’AMQ est à l’affût des pratiques organisationnelles et médicales gagnantes. Elle puise parmi les initiatives porteuses de succès et d’amélioration développées au Québec, dans les autres provinces et partout ailleurs dans le monde. Elle analyse les possibilités d’adaptation de ces initiatives à la réalité québécoise et les communique à l’ensemble du réseau de la santé de manière à ce qu’il puisse se préparer à faire les choses autrement. Nous continuerons à rechercher et à proposer des solutions novatrices et constructives pour assurer l’amélioration continue des services de santé. L’AMQ s’engage à faire partie des solutions. Vous retrouverez dans le présent AMQ-Info des articles faisant un retour sur le 15e congrès. Je vous remercie sincèrement pour votre fidélité et votre soutien à l’Association médicale du Québec et je vous offre mes meilleures salutations. La présidente, Ruth Vander Stelt, M.D. Les présentations des conférences sont disponibles en ligne sur : www.amq.ca/fr/en-action/congres-annuel-amq 2 Première. Primée. POUR VOUS. MD est la seule société de gestion du patrimoine à offrir des conseils sur la constitution en société exclusivement aux médecins. Nos clients tirent profit des connaissances d’une équipe de plus de 250 experts chevronnés en matière de constitution en société qui, de par leurs pratiques exemplaires, produisent des résultats significatifs depuis 1976. Si vous désirez saisir des occasions de placement, réduire vos impôts et jouir d’une sécurité financière accrue, un seul choix s’impose. Communiquez avec un conseiller MD dès aujourd’hui. 1 877 877-3707 l md.amc.ca/societe MD est un service réservé exclusivement aux membres de l’AMQ et de l’AMC. Vous n’êtes pas membre? Composez le 1 800 363-3932. Eileen Maltinsky Vice-présidente, Services fiscaux Accompagnée de l’Équipe stratégique de la constitution en société Vouée aux médecins Services aux médecins MD offre des produits et services financiers, la famille de fonds communs de placement MD, des conseils en placement, ainsi que des produits et services de gestion médicale par l’entremise du groupe d’entreprises MD. Pour obtenir une liste détaillée de ces entreprises, prière de consulter notre site à l’adresse md.amc.ca. MC Marque de commerce de l’Association médicale canadienne utilisée sous licence. 1 MC Nomination du directeur général de l’Association médicale du Québec La Dre Ruth Vander Stelt, présidente de l’Association médicale du Québec (AMQ) est heureuse d’annoncer la nomination de monsieur Normand Laberge au poste de directeur général de l’AMQ. Monsieur Laberge assume la direction d’organismes sans but lucratif et la gestion de projets depuis plus de 30 ans. À titre de vice-président de Rx&D Ottawa (compagnies de recherche pharmaceutique du Canada) et de l’Association canadienne des radiologistes, Normand Laberge s’est investi tout particulièrement, au cours des dernières années, dans le milieu de la santé au Canada. Plusieurs autres postes d’importance ont jalonné sa carrière notamment comme directeur exécutif du Barreau canadien – Division Québec. Il a également reçu plusieurs distinctions. Il a créé et a été élu « Coprésident de l’Alliance sur les Temps d’attentes » une alliance de sept associations médicales (représentant plus de 50 000 médecins au Canada) ayant pour but la réduction des temps d’attentes, un dossier prioritaire pour l’Association médicale canadienne. Il a obtenu en 2003 « le Prix d’Excellence en Leadership d’Association » de la Société canadienne des directeurs(es) d’association pour avoir démontré de façon exemplaire l’excellence en direction d’association, en gestion du changement, en développement organisationnel et ainsi avoir fait preuve d’un leadership exceptionnel. L’Association médicale du Québec a la ferme conviction que l’expertise et le leadership de monsieur Laberge contribueront à soutenir les actions de l'Association vers un positionnement affirmé dans la sphère publique, et à construire des projets porteurs pour la pratique médicale. 2 Lancement du Programme de leadership PMI : Par des médecins, pour des médecins L’acquisition de compétences transversales en gestion et en leadership est devenue un enjeu crucial pour assurer à nos patients des soins de meilleure qualité. En effet, avec la réorganisation du système de santé qui s’opère actuellement, il nous appartient maintenant de s’inscrire dans une dynamique de collaboration et d’innovation afin de participer aux défis que représente la cogestion des services de santé. C’est donc avec cet objectif en tête que l’Association médicale du Québec vient de lancer le programme de leadership PMI, à l’intention des médecins du Québec. Résultant d’une entente de collaboration entre l’Association médicale du Québec et l’Association médicale canadienne, ce programme offert en français et adapté aux réalités québécoises, s’inspire du prestigieux modèle PMI et met à profit l’expertise de nombreux spécialistes en gestion organisationnelle et clinique. Axé sur les résultats, il permettra dès l’automne, à plusieurs participants d’acquérir des connaissances, des compétences et de développer des attitudes porteuses pour la transformation de l’organisation des soins de santé. Dans ce programme, l’étude de cas pratiques ira de pair avec une méthode d’apprentissage par petits groupes afin de favoriser un travail d’équipe basé sur la confiance et le développement de réseaux professionnels. Les médecins ayant déjà suivi le cours sont enchantés. En marge du lancement, dans le cadre du congrès annuel, la docteure Ruth Vander Stelt s’est d’ailleurs confiée. « Les cours que j’ai suivis m’ont permis de mieux connaître « Faire preuve de leadership, c’est en quelque sorte façonner l’avenir. Le programme PMI nous prépare à jouer ce rôle dans le système de santé et dans notre communauté de manière structurée et efficace « - Docteur Pierre-Charles Gosselin, gynécologue-obstétricien et ex-directeur des services professionnels, Hôpital Rivières-des-Prairies mon style de leadership. Par le fait même, j’ai été en mesure de transiger plus efficacement avec mes collègues. J’ai pu aussi mieux comprendre la nature des interactions souvent complexes, propres aux milieux cliniques où œuvrent plusieurs catégories de professionnels. » Être son propre leader / Mobiliser les autres Montréal : Hôtel Westin 270, Saint-Antoine Ouest Montréal, Québec, H2Y 0A3 3 Québec : Manoir Victoria 44, Côte du Palais Vieux-Québec, Québec, G1R 4H8 De gauche à droite : Dre Ruth Vander Stelt, Dr Serge Dubé, Dr John Haggie et Dr Pierre Gagné. Un programme acclamé par les participants et appuyé par le ministre de la Santé et des Services Sociaux, le Dr Yves Bolduc au moment du lancement. Avec la mise sur pied de ce programme, l’AMQ réitère une fois de plus son engagement envers la communauté médicale et se positionne plus que jamais comme un acteur du changement. Laissez-vous inspirer en consultant le www.amq.ca/pmi ou contactez l’AMQ au 1-800-363-3932 Il est fortement recommandé de débuter le programme de formation par les cours 1 et 3 qui sont toujours offerts l’un à la suite de l’autre au même endroit. Montréal : Cours 1 : Connaissance de soi et leadership efficace 30, 31 octobre et 1er novembre 2012 Cours 3 : Mobiliser les autres 2,3 et 4 novembre 2012 Québec : Cours 1 : Connaissance de soi et leadership efficace 19, 20 et 21 février 2013 Cours 3 : Mobiliser les autres 22, 23 et 24 février 2013 Faire les choses autrement ! On peut assurer la pérennité de notre régime public de santé dans la mesure où on fait notre travail différemment. Voilà l’essentiel du message qu’a livré le Dr Michael Rachlis lors de sa conférence, qui a été suivie par une discussion avec des experts-panélistes. D’entrée de jeu, le Dr Rachlis a voulu déboulonner un certain nombre de mythes tenaces : • Les coûts des soins de la santé sont largement hors de contrôle • Les « baby boomers » vont avoir la peau du système public • La seule solution est de privatiser les services de santé. Selon le conférencier, ces énoncés sont entièrement faux. Oui, le système de santé du Canada est viable. La part du PIB consacrée à la santé a augmenté de façon spectaculaire en 2009 dû à l’économie qui s’est effondrée. En 2010 et 2011, les gouvernements ont contrôlé les coûts, l’économie a progressé à nouveau et la part du PIB consacrée à la santé a diminué. La tendance à la baisse des coûts en santé en pourcentage au PIB va se poursuivre pour les 3 à 5 prochaines années. La plus grande augmentation des coûts au cours des 20 dernières années a été du côté du privé. Les dépenses en soins de santé publics ont augmenté de 8 % en termes relatifs, comparativement au secteur privé où l’augmentation a été de 35 %. Typiquement, les coûts ont augmenté du côté privé parce qu’on n’y retrouve pas un payeur unique. Autre constat : le vieillissement de la population ne tuera pas l’assurancemaladie. La population canadienne est vieillissante et les dépenses de santé augmentent avec l’âge, mais le vieillissement en soi a eu et aura seulement un impact modéré sur les dépenses de santé. Ce qu’ils ont dit… Gertrude Bourdon Directrice générale, CHUQ «J’apprécie beaucoup qu’on ait des chiffres à l’appui parce que souvent c’est par la vision économique qu’on arrive à mieux faire les choses. Étant une ardente défenderesse du système public, j’ai aussi apprécié les mesures sur la force et l’importance de la prévention.» Dr Philippe Couillard Conseiller stratégique, SECOR Ex-ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec «Des changements majeurs doivent être entrepris, sur tout le mode de paiement automatique, autant pour les médecins que pour les établissements de santé. Il faut financer le continuum des soins et non seulement l’établissement. Le flux budgétaire doit changer.» Dre Lyse Landry Présidente de la table des DSP, AQESSS «Oui nous devons revoir l’organisation des services. Il y a moyen de faire les choses autrement. Tous sont de plus en plus conscients et convaincus des changements qui s’imposent et si l’on demande aux médecins de collaborer, si nous les invitons à s’asseoir avec nous, ils sont très ingénieux pour trouver des solutions.» Antonia Maioni, Ph. D. Professeure adjointe, Institut des politiques sociales et de la santé, Université McGill «Ce sentiment de crise n’est pas très efficace afin de savoir ce qu’il faut faire avec une population vieillissante, il y aura des défis à combler, mais ce n’est pas une question de crise.» Robert Salois Commissaire à la santé et au bien-être «La notion d’avoir des données pour être capable de mesurer, c’est en soi un défi qui est présent dans toutes les organisations qui veulent s’évaluer. Actuellement les provinces canadiennes essaient d’échanger pour être capables d’avoir des données fiables et comparables. Il faut trouver de nouvelles données et informations pour être en mesure d’aider le décideur à prendre de meilleures décisions et ainsi mesurer la performance du système de santé.» Le Dr Rachlis a insisté sur la nécessité de changer la façon dont nous offrons des services de santé pour s’assurer de maintenir les gens en santé. Comment ? En mettant l’accent sur la santé de la population en créant des lieux de travail de qualité pour les professionnels, en prenant en considération les nouveaux rôles en soins de santé des médecins et professionnels de la santé. Il faut des soins centrés sur le patient et sa famille, ce qui signifie de grands changements au niveau des rôles des acteurs de la santé et du patient, particulièrement pour les maladies chroniques. Les médecins doivent maintenant agir comme des entraîneurs de soutien plutôt que des livreurs de la vérité. De gauche à droite : Dr Michael Rachlis, Gertrude Bourdon, Dr Philippe Couillard, Dre Lyse Landry, Antonia Maioni, Ph. D., Robert Salois Dépenses en santé : Le passé garant de l’avenir ? Il semblerait que non, selon monsieur Jean-Marie Berthelot, vice-président programmes et directeur exécutif Québec à ICIS (Institut canadien d’information sur la santé). En effet, « les dépenses en santé sont en fonction du pourcentage du PIB et la croissance de ce dernier.» Le contexte économique actuel nous démontre que la reprise économique est inégale à travers le pays, les économies sont basées principalement sur les ressources naturelles, surtout sur le pétrole. Dans un autre ordre d’idées, monsieur Berthelot souligne qu’il y a cette pensée populaire que nous sommes portés à croire que le vieillissement de la population est à l’origine des dépenses en santé, mais « la croissance et le vieillissement de la population sont à l’origine de moins de 2 % de la croissance des dépenses de santé ». Il est à noter, soulève-t-il, des changements à venir, tel l’accroissement du champ de pratique des professionnels de la santé qui ne sont pas des médecins. Il s’agit maintenant d’un effet de substitution de travail en équipe. En lien avec le changement, l’incidence de la technologie comporte certes des coûts à prévoir, il est cependant difficile nous dit-il, de les quantifier. Découvrez sa présentation en consultant notre site web : http://www.amq.ca/fr/en-action/congres-annuel-amq/congres-amq-2012 Tandem médecins / pharmaciens : un enjeu de communication Un nouveau tandem ? Un vieux tandem précise madame Lamarre, car les professionnels ont une mission commune : le patient. Ce qui est distinctif ce sont les nouvelles réalités. « Le temps passé avec le patient est prolongé, ce n’est pas la même chose qu’il y a cinq ans », souligne-t-elle. Il est nécessaire aujourd’hui de collaborer entre professionnels de la santé, travailler ensemble, ont affirmé les panélistes. Un respect s’est installé entre les différents acteurs de la santé pour comprendre la réalité de chacun. Au terme de la présentation, un constat est inéluctable : il est temps d’agir. La population connaît les enjeux actuels et est prête au changement. Comme l’a mentionné le Dr Jean-Bernard Trudeau sur son blogue du Collège des médecins, le 24 avril dernier, « les échanges entre nous et avec l’auditoire sont venus confirmer qu’il faut atteindre un équilibre entre la nécessité pour un patient de voir un De gauche à droite : Me Paul G. Brunet, Diane Lamarre, Dr Jean-Bernard Trudeau médecin au risque d’attendre et la possibilité de consulter plus rapidement un autre professionnel de la santé. L’équation est évidemment plus facile à résoudre si l’information pertinente circule efficacement. Il faudrait aussi mettre à profit l’activité précieuse réservée aux infirmières qui consiste à évaluer la condition physique et mentale d’une personne symptomatique. » Il demeure primordial de toujours se centrer sur le patient, plus on s’en éloigne, moins ça va marcher... Repenser le défi de la complexité Soucieux de circonscrire les effets du vieillissement de la population sur le système de santé, le Bridgepoint Health de Toronto a mené une étude lui permettant de comprendre les profils et les besoins des patients souffrant de maladies chroniques complexes. De cette étude ont jailli plusieurs constats forts intéressants. La docteure Reva Adler a notamment appris aux congressistes que pas moins de 70 % des patients atteints d’une ou de plusieurs maladies chroniques complexes et utilisant actuellement une quantité importante de ressources de soins étaient aptes à prendre soin d’eux. De plus, 15 % des patients hospitalisés régulièrement ne nécessiteraient qu’un appui dans leur communauté. Elle explique que la prise en charge ne peut actuellement se faire de façon optimale puisqu’une multitude de complexités sous-jacentes psychosociales ne sont pas diagnostiquées. Face à cette évidence, un changement de paradigme s’imposait. En élaborant un nouveau modèle de gestion des soins à travers six processus de soins, incluant le patient et sa famille, le Bridgepoint Health s’est donné pour objectif de recentrer ses efforts sur le patient, de manière à le voir dans toute sa complexité. À partir d’une évaluation centrale et interprofessionnelle, le patient peut maintenant recevoir un plan de soins adapté à sa situation. Les médecins et les professionnels de la santé lui fournissent les outils pour une prise en charge adéquate et des équipes de soins à domicile se relaient afin d’assurer que le bon soin soit donné au bon moment. Cela évite une utilisation inappropriée des soins de courte durée. La docteure Adler note cependant que « pour pousser ce modèle de soins, il faut s’assurer d’une plaque tournante de coordination dans la communauté. » Visites moins nombreuses à l’hôpital, diminution des coûts des traitements aigus, services aux patients mieux définis et réduction de la complexité dans la communauté par la stabilisation de certains problèmes chroniques, voilà quelques bénéfices retirés de cette approche novatrice de prise en charge des patients. Les économies ainsi engendrées se chiffrent à près de 150 millions de dollars pour un établissement de l’Ontario et pourraient même atteindre six milliards de dollars nets si le gouvernement étendait ce modèle à l’ensemble de la province. Les principes organisationnels de l’intégration des systèmes : l’expérience de la Clinique Mayo Se transformer, s’adapter et innover, voilà tout un défi pour une organisation complexe comme celle de la Clinique Mayo. Le Dr Dunn est venu présenter le concept du système complexe adaptatif, c’est-àdire un système capable de s’adapter à son environnement par ses expériences d’apprentissage et comment la simulation peut aider l’organisation à se transformer et à innover… Pour visualiser sa conférence, visitez notre site web à l’adresse suivante : http://www.amq.ca/fr/en-action/congres-annuel-amq/ congres-amq-2012 Médias sociaux : l’évolution du professionnalisme médical Facebook, Twitter et autres : les réseaux sociaux sont des moyens de communication très puissants qui peuvent être utilisés intelligemment. La façon dont nous interagissons dans le domaine de la santé est en pleine évolution, nous devons apprendre comment utiliser ces nouveaux outils pour aider nos patients et nous aider… Pour en apprendre davantage, visualiser la présentation du Dr Katz sur : http://www.amq.ca/fr/en-action/ congres-annuel-amq/congres-amq-2012 6 « Transformation des soins de santé : un partenariat est primordial », souligne l’AMC Le Dr John Haggie, président de l’Association médicale canadienne, a présenté aux congressistes les résultats de consultations publiques : « Nous avons entendu clairement que les gens veulent un système transparent et responsable qui permettra aux Canadiens de suivre les dépenses, de prévenir le gaspillage et d’être certains d’en avoir pour leur argent en soins de santé. Enfin, on nous a dit que le gouvernement fédéral a un rôle à jouer, notamment pour faciliter l’établissement de points de repères et de normes nationales permettant d’assurer l’équité dans toutes les régions du pays. Peu importe où ils vivent, les Canadiens devraient avoir droit au même niveau et aux mêmes normes de soins. » À partir de ces renseignements, l’AMC a conclu un partenariat avec l’Association des infirmières et infirmiers du Canada pour rédiger un document comportant six principes devant guider la transformation des soins de santé. Les principes sont organisés selon le « cadre à trois objectifs » de l’Institute for Healthcare Improvement, soit meilleure santé, meilleurs soins et meilleur rendement. Le Dr Haggie souligne que sur la route de la transformation des soins de santé, il a constaté que les gens de tous les horizons souhaitent ardemment se joindre aux médecins pour aider à transformer notre système financé par le secteur public afin qu’il réponde aux besoins de tous les Canadiens, quels que soient leur lieu de résidence ou leur situation financière. Ce partenariat est primordial. Comme l’a déjà si bien dit la Dre Vander Stelt : « Si les Canadiens ne se lèvent pas pour demander un système de santé plus performant, responsable et efficace, nous n’en n’aurons pas. » « C’est vrai, dit-il, mais il ajoute que cela relève de notre responsabilité, en tant que médecins et en tant que chefs de file dans notre profession et nos communautés, de défendre les intérêts de nos patients et de diriger cet appel au changement. » « On ne veut pas juste faire autrement, on veut retenir les meilleures pratiques » D’emblée, le ministre Bolduc a canalisé l’attention de l’auditoire en abordant les dernières tendances observées au Québec. « Actuellement nous passons, dit-il, d’un modèle d’opposition administratif clinique à un modèle de collaboration. Outre la bonne pratique médicale, il est nécessaire d’être bien organisé. » Les bons systèmes de santé sont décentralisés et la majorité de la population a besoin des services de première ligne, d’entrée de jeu. La formule : un territoire, une population, une organisation, devient donc un principe structurant dans le but de rapprocher les services de santé le plus près possible du domicile du patient. Pour ce faire, il ne suffit pas de trouver une seule bonne 7 solution pour sauver le système. « Toutes les solutions doivent être appliquées simultanément, » ajoute-t-il. Il faut à la fois une opération impeccable sur le terrain et une bonne vision stratégique. 90 % des échecs en gestion ce n’est pas qu’on ne savait pas quoi faire, ce n’est pas que le plan n’était pas bon, c’est qu’on n’a pas été capable de l’exécuter. » Ce point devient majeur. Il faut garder en tête que tout ce qui n’est pas une valeur ajoutée pour le patient, nécessite une remise en question. Le ministre Bolduc a tenu à féliciter l’AMQ pour le programme de leadership PMI. Une excellente initiative qu’il tient à soutenir et dont il reconnaît la pertinence. Les Prix de l’AMQ 2012 : Le leadership et l’implication des médecins soulignés En présence du ministre de la Santé et des Services sociaux, le Dr Yves Bolduc, l’AMQ a eu l’honneur de reconnaître et de récompenser, les 20 et 21 avril dernier, trois médecins et quatre étudiants s’étant particulièrement démarqués tant par leur leadership que par leur contribution à l’amélioration des soins de santé. Les voici : Prix Alain-Cloutier Prix Relève Docteur Marcel Émond • Urgentologue à l’Hôpital de l’EnfantJésus du Centre hospitalier affilié universitaire de Québec. • Instigateur d’une plateforme technologique, appelée ReaScribe+ qui recueille les données cliniques en temps réel en salle de réanimation au département d’urgence. Docteure Évelyne Raiche • Résidente en obstétrique-gynécologie, Université de Sherbrooke • Complète une maîtrise en sciences cliniques, Université de Sherbrooke • Ses travaux de recherche ont été présentés à la Society for maternal-fœtal medecine et lui ont attiré les éloges de tous ses professeurs. Prix du Professeur clinicien Docteur Richard Kohn • Directeur associé au Département d’Urgence de l’Hôpital Général Juif • Professeur adjoint à l’Université McGill • Responsable de la mise en œuvre des stages cliniques des étudiants en médecine dans plusieurs hôpitaux affiliés à l’Université McGill. Prix Robert-Gourdeau TD-Assurance Meloche Monnex Nicholas Chadi, Université McGill Bourses au mérite Marie-Ève Pelletier, Université de Sherbrooke Sophie Marcoux, Université de Montréal Mélissa Larue, Université Laval Nominations au Conseil d’administration Dr Pierre Harvey Administrateur (Mandat renouvelé) Évelyne Gentilcore-Saulnier Administratrice (représentante des Regroupements) Étudiante, Faculté de médecine Université Laval 8 L’AMQ tient à remercier ses partenaires et commanditaires pour leur contribution au succès du congrès ! Ailleurs au pays… L’action unilatérale du gouvernement de l’Ontario ne respecte pas la Loi canadienne sur la santé L’Association médicale de l’Ontario a réitéré son appel au gouvernement pour revenir à la table des négociations avec l’aide d’un conciliateur qualifiant l’action unilatérale du premier ministre McGuinty de précédent dangereux, en contradiction avec la procédure décrite dans la Loi canadienne sur la santé, visant à assurer des négociations équitables avec les associations médicales provinciales. La Loi canadienne sur la santé reconnaît la valeur de la conciliation ou de l’arbitrage exécutoire pour régler les différends qui se posent dans les négociations avec les organismes provinciaux en médecine. Le refus du premier ministre McGuinty de poursuivre les négociations avec l’assistance d’une tierce partie conciliatrice et ses actions pour imposer unilatéralement des modifications tarifaires sur les médecins de l’Ontario, démontrent son mépris pour un processus équitable reconnaissant la Loi canadienne sur la santé. L’Association a cité plusieurs approches venant des autres provinces quant à la résolution de négociations qui assure que les médecins ont la capacité de fournir une contribution et de protéger l’équité au travers des discussions. Des changements unilatéraux ont été imposés par le gouvernement, après avoir rejeté l’offre de l’Association médicale de l’Ontario de geler les honoraires pour deux ans et une réduction supplémentaire de 250 millions de dollars, soit une réduction moyenne de 2,5 % de la rémunération des médecins pour deux ans. Source : Communiqué de presse, 24 mai 2012, Ontario Medical Association (traduction libre) La Saskatchewan lance des sites d’apprentissage sur les soins primaires La Saskatchewan contribue à huit sites d’apprentissage sur les soins de santé primaires qui serviront de modèles à des pratiques d’équipe dans toute la province. Le ministre de la Santé Don McMorris a rendu public un cadre prévoyant un système de soins de santé primaires très performant, assorti de 3,6 millions de dollars pour améliorer les services de soins primaires. Le cadre décrit la possibilité pour chaque résidant de la province d’être relié à une équipe de soins primaires d’ici cinq ans. Toutes les équipes compteront un médecin de famille ou seront en contact avec un médecin de famille, mais l’effectif du reste de l’équipe dépendra des besoins de la communauté. Ce cadre peut être consulté à l’adresse suivante : www.health.gov.sk.ca/phc-framework-report. Source : HealthEdition.com La Nouvelle-Écosse rend publique sa stratégie en matière de santé mentale et de toxicomanie Le dépistage précoce des problèmes de santé mentale est un objectif énoncé dans la nouvelle stratégie préconisée par la Nouvelle-Écosse en matière de santé mentale et de toxicomanie, qui comprendra des cliniciens en santé mentale qui travailleront dans près de 80 % des écoles de la province. Ce plan quinquennal, le premier du genre pour la province, comprend des fonds supplémentaires de 5,2 millions de dollars, dont 1,4 million de dollars destiné à pourvoir les écoles d’un nombre non précisé de psychologues, personnel infirmier et travailleurs sociaux. Together We Can: The Plan to Improve Mental Health and Addictions Care for Nova Scotians peut être consulté à l’adresse suivante : www.gov.ns.ca/health/mhs/mental-health-addiction-strategy.asp. Source : HealthEdition.com Le Manitoba propose un plan visant à protéger les soins de santé universels La ministre de la Santé du Manitoba, Theresa Oswald, a proposé un plan constitué de trois piliers visant à protéger les soins de santé universels : une population manitobaine en meilleure santé (notamment grâce à une réduction du tabagisme, à la prévention des blessures et à un meilleur accès au dépistage), une amélioration des services de santé (en augmentant les soins à domicile et en s’assurant que toute la population manitobaine a accès à un médecin de famille) et une meilleure optimisation des ressources. Le dernier volet contient la récente annonce concernant la diminution du nombre des régions sanitaires, qui passent de 11 à 5, ainsi que la limitation des dépenses générales et une plus grande responsabilité financière. Ce plan peut être consulté à l’adresse suivante : www.gov.mb.ca/health/plan.html. Source : HealthEdition.com Représentation conjointe de l’ensemble des associations Les présidents des associations médicales provinciales et territoriales ont manifesté leur appui aux médecins ontariens en expédiant une lettre ouverte au premier ministre Dalton McGuinty. Pour consulter la lettre : http://www.amq.ca/fr/en-action/nouvelles-amq/item/405 10 11 12 PROGRAMME DE LEADERSHIP PMI Par des médecins, pour des médecins. Leadership inspiré. Résultats tangibles. Être son propre leader / Mobiliser Montréal : 30 octobre au 4 novembre 2012 Québec : 19 au 24 février 2013 Laissez-vous inspirer au www.amq.ca/pmi ou contactez-nous pour en apprendre davantage En partenariat avec ICPH 1_4pQue ad_FR_04_Layout 1 11 05 12 2:22 PM Page 1 RÉSERVEZ LES DATES ! Conférence internationale 2 012 AMA–AMC–BMA sur la santé des médecins De la réflexion à l’action Du 25 au 27 octobre 2012 L’hôtel Westin Montréal Montréal (Québec), Canada Recevez en primeur tous les détails entourant la conférence en communiquant avec [email protected] amc.ca/santedesmedecins En collaboration avec 1 POUR NOUS JOINDRE : 380, rue Saint-Antoine Ouest Bureau 3200 Montréal (Québec) H2Y 3X7 Téléphone: 514-866-0660 1-800-363-3932 Télécopieur : 514-866-0670 Courriel : [email protected] www.amq.ca La vie est remplie de surprises et d’imprévus. Nous sommes fiers de vous offrir un nouveau régime d’assurance invalidité conçu pour vous épauler. Épargnez-vous des soucis et protégez-vous contre les imprévus grâce à la solution optimale et flexible du nouveau régime d’assurance invalidité proposé par AMQ Assurance. Offert à un coût très avantageux, ce nouveau régime se démarque puisqu’il prend en considération vos priorités. 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Tous les conseillers en assurance MD sont détenteurs d’un permis d’assureur-vie par l’entremise de l’Agence d’assurance MD limitée, une compagnie de l’Association médicale canadienne. MDPSI-11-00573 « Mes tarifs de groupe m’ont permis d’économiser beaucoup. » – Mireille Baron Membre de l’AMQ et cliente satisfaite depuis 2003 Des soumissions qui font jaser. Chez TD Assurance Meloche Monnex, nous connaissons l’importance d’économiser autant que possible. En tant que membre de l’Association médicale du Québec, vous pourriez profiter de tarifs de groupe avantageux sur vos assurances habitation et auto et d’autres privilèges exclusifs, grâce à notre partenariat avec votre association. Vous bénéficierez également d’une excellente protection et d’un service exceptionnel. Nous sommes convaincus que nous pouvons rendre l’assurance d’une simplicité sans égale afin que vous puissiez choisir votre protection en toute confiance. 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Le concours se termine le 31 janvier 2013. 1 prix à gagner. Le gagnant a le choix de son prix entre un Lexus RX 450h comprenant l’équipement standard de base incluant les frais de transport et de préparation d’une valeur totale de 60 000 $ ou 60 000 $ canadiens. Le gagnant sera responsable de payer les taxes de vente applicables au véhicule. Réponse à une question d’habileté mathématique requise. Les chances de gagner dépendent du nombre d’inscriptions admissibles reçues. Règlement complet du concours disponible au www.melochemonnex.com/concours. MD/ Le logo TD et les autres marques de commerce sont la propriété de La Banque Toronto-Dominion ou d’une filiale en propriété exclusive au Canada et(ou) dans d’autres pays.